opinion Qu'est ce qui vous navre automatiquement ?
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le reverend
Bon, celui-là il me manquait comme thread.
J'ai mis longtemps à le conceptualiser, mais là, je crois que c'est bon.
C'est parti...
Putain, 22 ans que je traine sur AF : tout ce temps où j'aurais pu faire de la musique ! :-( :-)
Pictocube
C'est clair que l'attitude des journalistes c'est encore la meilleure preuve...
Tant qu'il y aura des couilles en or, il y aura des lames en acier
Anonyme
El Migo
+1
Quelle connerie, quand on pense que c'est une opération promotionnelle des tripatouilleurs de cellules, c'est plutôt loupé. Si ils ne se mettent pas l'opinion publique à dos avec une ânerie pareille ils ont du bol.
D'ailleurs le chercheur qui est à l'origine de tout çà a l'air encore plus navré que nous de cette trouvaille médiatique....
Zerosquare
[ Dernière édition du message le 08/02/2011 à 21:18:13 ]
Pictocube
Je préférais bébé-médicament. Finalement, si on dois en parler scientifiquement, ça exprime assez clairement le concept...
Tant qu'il y aura des couilles en or, il y aura des lames en acier
-Liam-
+1, je ne vois pas pourquoi s'offusquer à ce point de la formule. OK c'est froidement résumé, mais c'est quand même la vérité (vérité qui d'ailleurs ne me choque pas, si les parents voulaient un gosse et qu'en plus il est en bonne santé et peut sauver sa soeur...).
Et puis pour certains parents, on peut aussi parler de bébé-jouet, de bébé-solutionneur-de-problèmes-de-couple, de bébé-animal-de-compagnie, de bébé-fait-dans-le-dos...chacun son contexte...
Le plus dur psychologiquement là dedans, AMHA ce n'est pas pour le petit qui vient de naître mais pour sa soeur qui, si elle est effectivement sauvée, va devoir gérer ce mélange de culpabilité et de sentiment redevable infini à l'égard de son petit frère.
Un verre à moitié vide est aussi à moitié plein. Un type à moitié intelligent est généralement complètement con
https://soundcloud.com/newcarradio
Pictocube
:copain:
Tant qu'il y aura des couilles en or, il y aura des lames en acier
Javier Guante Hermoso
Cavanna qui parle de sa maladie:
C’est une sale maladie, sans véritable traitement. Elle vous tombe dessus, n’importe quand, à tous les âges. Et il n’y a pas grand-chose à faire, sauf à espérer ne pas être atteint d’une forme sévère ou rapide.
François Cavanna l’appelle miss Parkinson. «La chère petite se porte à merveille. Depuis qu’elle a élu domicile dans mes membres, on ne se quitte plus. Elle pourrait se montrer très vache, se mettre, par exemple, à faire trembler à folle allure ma main qui tient la cuillère pleine de soupe quand je dîne chez la marquise. La marquise n’aimerait pas…» Ou encore : «On ne nous dit pas tout. On ne nous dit pas que miss Parkinson est plutôt une grande feignasse qu’une cruelle tigresse. Elle s’étire tout de son long, en écartant les orteils, et vous la sentez qui gémit de plaisir. Vous la sentez parce que ça vous fait très mal. Non qu’elle soit méchante, je vous l’ai dit : un agneau. Elle ne sait pas qu’elle fait mal. Elle se déplace à l’intérieur de moi comme une dormeuse qui se retourne. Et bien, ça me déséquilibre. Je me casse la gueule à droite, à gauche, en avant, en arrière…»
Cavanna est malade. Il est surtout écrivain. C’est un homme vieux, maintenant. Il a toujours sa magnifique moustache, ses beaux pullovers, et son écriture qui coule comme de l’eau fraîche. Il vient d’achever un nouveau livre, sorte de testament recueil, où il évoque les mille et un détails de sa longue vie, et entre autres sa nouvelle compagne : sa maladie. «On me complimente sur ma bonne mine… Ça s’appelle la lune de miel. Classique, paraît-il chez les Parkinson. La gueuse s’amuse. Chat et souris. La souris, c’est moi. Elle vous donne des espérances. Relâche l’étreinte. Un matin, plus de douleurs. Je n’ose y croire…»
Certes, mais qu’espérer ? «Je n’en sortirai plus. A la vie, à la mort, je suis à miss Parkinson. Je suis un type avec, sur la poitrine, un écriteau : malade. Je ne serai désormais à ma place, parmi mes semblables, que dans les hôpitaux et les salles d’attente des médecins.»
Il n’y a rien à faire ? «Il faut s’occuper, sans quoi on pense. Il ne faut pas penser. Je m’occupe, je me suis juré de reconquérir une écriture lisible. Je crois vous l’avoir dit, miss Parkinson ne se contente pas de saloper l’écrit, elle le rend minuscule, à la limite du visible… Ce fut une dure, une longue bataille… Si vous pouviez voir le gribouillis que barbouille mon stylo, en ce moment même ! Mais je lutterai, j’ai besoin de parler ou je meurs. Ma parole, c’est l’écriture. A la main. Tant que je pourrai écrire une ligne, je serai présent parmi les vivants. Elle ne m’aura pas.»
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