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Qu'est-ce qui vous fait plaisir au taf?

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Sujet de la discussion Qu'est-ce qui vous fait plaisir au taf?
parce que quand même ça arrive des fois.


pour aujourd'hui, je passe la main

Non je ne mettrai pas de pull

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1951
Ce sont les cours de collège. En TP de bio ils font de l’insuline de synthèse et en maths ils programment des algorithmes de trading à haute fréquence.
1952
et arrivés au lycée, ils stoppent toute activité intellectuelle, trop occupés à respecter la très scandinave tradition du binge drinking.
Résultat, quand ils en émergent à 18 ans, le cerveau très attaqué, ils font alors une synthèse un peu merdique de TP de bio, d'équations d'Euler-Lagrange et de lignes de basse bancales vues en CM2 :oops2:

La France, oui Monsieur, La France repasse alors devant.
1953
Citation de youtou :
Mais je me suis autorisé à croire que c'était tes cours en collège (ou lycée) dont tu parlais, mais c'est vraiment ça, ou tu parles de cours privés d'enseignement de la basse et/ou de la musique en général ?


Oui, je fais les cours en collège, en France ça s’appelle Éducation Musicale (et chant choral, sur l’intitulé de mon capes).

J’ai fais pas mal de cours en école de musique, mais c’est un peu chiant d’avoir que des gamins motivés. C’est plus rigolo de chercher les solutions pour que toute une classe suive ton cours sans s’ennuyer, un petit challenge avec mes horribles ados.

On ne voit bien qu'avec les yeux. Le cœur est invisible pour l'essentiel. 

1954
Citation :
La France, oui Monsieur, La France repasse alors devant.


Et grâce à qui et à quoi ? Au saint-pinard, qui en cas de binge drinking est moins mauvais que les alcools forts et l'éthanol industriel.:oops2:

Citation :
Oui, je fais les cours en collège, en France ça s’appelle Éducation Musicale (et chant choral, sur l’intitulé de mon capes).


perso j'ai eu 4 ans de cours de morceaux de la méthode rose à la flûte à bec par des profs dépressifs.
1955
C’est l’image que beaucoup d’adultes ont (et transmettent souvent à leurs enfants, ainsi que le « moi aussi de toute façon j’étais nul en maths »).

De mon expérience, la plupart des profs de zic font un super boulot et essayent de combiner l’intérêt des enfants et les programmes officiels ; et c’est diablement compliqué !

On ne voit bien qu'avec les yeux. Le cœur est invisible pour l'essentiel. 

1956
Je me souviens aussi d’un concert avec au milieu une sorte d’interlude, les musiciens s’arrêrent tous, sauf un, qui en gros traite le public de gros branleur qui n’en a pas foutu une rame en classe de musique, et montre qu’on peut faire un chouette morceau même avec juste une flûte à bec en plastique. Bon il avait bien bossé son truc. C’était assez marrant. :-D

[ Dernière édition du message le 12/03/2018 à 20:06:02 ]

1957
Benoit Sauvé :





:oops2:

On ne voit bien qu'avec les yeux. Le cœur est invisible pour l'essentiel. 

[ Dernière édition du message le 12/03/2018 à 20:39:31 ]

1958
1959
Mais c’en était d’autres, un peu genre Kraftwerk :



1960
Citation :
C’est l’image que beaucoup d’adultes ont (et transmettent souvent à leurs enfants, ainsi que le « moi aussi de toute façon j’étais nul en maths »).


Heu, je suis un peu zikos pro (comprendre que c'est ma situation administrative et fiscale, je revendique pas d'être bon :-D) donc bon faut croire que mes 4 ans à faire de la zik de chiotte avec des cons au collège ne m'ont pas plombé.

Citation :
De mon expérience, la plupart des profs de zic font un super boulot et essayent de combiner l’intérêt des enfants et les programmes officiels ; et c’est diablement compliqué !


Bah écoute perso j'étais au collège dans la fin des 80's début 90's, et je sais que les choses ont changé depuis, même si, de ce que j'en entends, la norme reste encore de rien enseigner aux collégiens français, à part la dépression, l'ennui et le défaitisme.
Mais de plus en plus de profs de zik au collège se sortent effectivement les doigts du fion. Un pote mien, ci devant prof, leur fait faire plein de trucs pas mal, en plus c'est le sosie de Michael Jordan taille comprise, donc ça file droit.:bave:
1961
Et en plus il danse. :oops2:
1962
Et il fait des dunks.

In the midnight hour, she cried more, more, more, with a rebell yell she cried more more more...

Vos meilleures BO

1963
Citation :
Au saint-pinard, qui en cas de binge drinking est moins mauvais que les alcools forts et l'éthanol industriel.:oops2:
:8O: t'as déjà pris une cuite au rouge ? moi j'ai. Bah j'ai mis une semaine à pas chier droit, avoir chaud, froid, chaud, froid, envie de dégueuler en permanence et diarrhée toutes les heures. Ca m'a pris un temps fou, genre au moins un ou deux ans, avant de pouvoir reboire du pinard. Rien que l'odeur d'un verre qui me passait sous le nez me donnait envie de dégueuler. Les alcools forts, t'es malade le lendemain, au pire le surlendemain, mais guère plus.
Prendre une cuite au rouge c'est comme baiser un pot d'échappement encore chaud : tu fais l'erreur une fois, pas deux.

[ Dernière édition du message le 13/03/2018 à 10:38:59 ]

1964
Citation de youtou :
Citation :
C’est l’image que beaucoup d’adultes ont (et transmettent souvent à leurs enfants, ainsi que le « moi aussi de toute façon j’étais nul en maths »).


Heu, je suis un peu zikos pro (comprendre que c'est ma situation administrative et fiscale, je revendique pas d'être bon :-D) donc bon faut croire que mes 4 ans à faire de la zik de chiotte avec des cons au collège ne m'ont pas plombé.

Citation :
De mon expérience, la plupart des profs de zic font un super boulot et essayent de combiner l’intérêt des enfants et les programmes officiels ; et c’est diablement compliqué !


Bah écoute perso j'étais au collège dans la fin des 80's début 90's, et je sais que les choses ont changé depuis, même si, de ce que j'en entends, la norme reste encore de rien enseigner aux collégiens français, à part la dépression, l'ennui et le défaitisme.
Mais de plus en plus de profs de zik au collège se sortent effectivement les doigts du fion. Un pote mien, ci devant prof, leur fait faire plein de trucs pas mal, en plus c'est le sosie de Michael Jordan taille comprise, donc ça file droit.:bave:


On est d'accord que se faire chier avec la flute n'a jamais empêché d'être musicien, hein. C'est juste que, quand on parle à des gens de musique au collège, la plupart te ressortent la flute. Alors que perso j'en ai jamais fait faire à mes élèves et que de plus en plus de collègues n'ent font pas non plus.

C'est le cliché habituel simplement. ;)


Pour ton pote Jordan, j'ai l'avantage d'être un peu grand aussi, et pas forcément aimable au premier abord (ni au second). Jamais eu de problème de discipline avec mes élèves. Mais, quand on y pense, c'est un peu dommage de respecter un prof parce qu'il fait peur, non ? :-D

On ne voit bien qu'avec les yeux. Le cœur est invisible pour l'essentiel. 

1965
Citation :
On est d'accord que se faire chier avec la flute n'a jamais empêché d'être musicien, hein. C'est juste que, quand on parle à des gens de musique au collège, la plupart te ressortent la flute.


est ce que c'est pas simplement que culturellement, les gens n'en n'ont rien à battre de la musique, et le transmettent à leur progéniture ? (à part une consommation de chansonnettes qui n'est rien de plus que ça : une consommation de plus)

"L'Homme est la nature prenant conscience d'elle même." - Elisée Reclus

1966
Je dirais que l'erreur d' "enseigner" la musique c'est de vouloir faire de chacun "un musicien", c'est-à-dire quelqu'un qui se sert d'un instrument.
Je crois que c'est une mauvaise chose.
Apprendre l'architecture peut, selon moi, se faire de bien meilleure façon qu'apprendre à empiler des pierres (carrées et en mousse, de plus, pour être accessible à tout le monde). Apprendre la peinture, ce doit être autre chose que chacun colorie des dessins prétracés avec les codes couleurs dedans. Apprendre la musique, c'est bien plus exaltant que tenter de faire jouer "au-clair-de-l'hallu" par une classe de 36 pingouins, dont une bonne moitié n'en a rien à carrer, un gros tiers s'en contrebranle, un quart joue avec GarageBand sur son portable et seuls un ou deux se montrent intéressés, pour faire DJ ou de l'autotune plus tard.

Or, tout le monde n'a pas les capacités pour devenir musicien.
Comme tout le monde n'a pas les capacités pour être bon en maths, brillant en philo ou incollable en chimie.

Du coup pour s'accrocher coûte que coûte à cet idéal "tous musiciens", on a nivelé par le bas, et choisi un instrument basique, rustique, pas cher, pour que chaque élève puisse être dûment placé sur la voie des instrumentistes.

Plutôt que persévérer sur cette fausse bonne voie, je pense que les cours de musique devraient plutôt être l'occasion d'aborder et avoir une vision d'ensemble de tous les styles - ce que la maison ne permet pas forcément, et que les medias mainstream évitent à tout prix. D'utiliser ses mains et son esprit pour fabriquer "quelque chose qui fait du son", à partir d'une cagette, d'corde, d'une peau ou du vent. De manipuler des époques et des régions du monde, des gammes différentes, des façons différentes de considérer cet art...
Et pas d'apprendre la clef de sol, le si sur la troisième ligne, et "fais dodo frérot".

[ Dernière édition du message le 13/03/2018 à 11:36:05 ]

1967
La flute, c'est pas cher, donc bien pour l'éducation nationale.
Par contre, c'est un instrument qui ne fait pas d'accord.
Et qui de mon point de vue est assez peu intuitif sur le correspondance entre position des doigts et note (pour l'explication physique de la colonne d'air, tout ça)
Par contre ça peut donner des bases pour les saxos.


Mais c'est vrai qu'on ferait du ukulélé, ça reste cheap, mais ça permettrait à toutes ces saloperies de têtes blondes mal habillés de faire des accords pour accompagner du chant et de déboucher sur tout ce qui est guitare ou basse très facilement (donc rock, pop, métal, folk ...).
On peut voir la construction d'accords à plusieurs notes. Et avoir la notion de corde vibrante, de plus la corde est courte (et fine et tendue) plus c'est aiguë.
Par contre, un ukulélé c'est soit faux, soit cher (100€, c'est pas énorme, mais c'est plus que les 5€ par flute).

Idem avec du mélodica, c'est moche mais ça permet d’appréhender les bases du clavier pour déboucher sur tout ce qui est piano ou synthé. et de mieux comprendre le solfège.

Référence en matière de bon gout capillaire et vestimentaire.
homme à tête de zizi.

http://soundcloud.com/djardin

1968
Citation :
C'est le cliché habituel simplement. ;)


Non non, c'est pas un cliché mais la réalité de ce que j'ai vécu comme cours durant 4 années, enfin 3, en 3ème jme suis pris 16h de colle parceque j'ai osé ramener mon atari et un synthé pour faire de la MAO, après avoir purgé ma peine, je suis plus jamais retourné en cours de zik.

Citation :
Mais, quand on y pense, c'est un peu dommage de respecter un prof parce qu'il fait peur, non ? :-D


Franchement, un ado respectera plus volontiers un noir de 198cm qui lui apprend le hiphop, à se servir de reason et cubase pour composer, qu'un petit blanc de 160cm habillé comme en 1910, qui pue, et qui lui parle de Mozart et de flûte à bec.

[ Dernière édition du message le 13/03/2018 à 11:39:36 ]

1969
je ne sais pas si ça a changé, mais pour les cours de musique on était entassé à plus de 30 dans des salles identiques à celle des cours de français ou de math. Donc avec tables chaises et 1 tableau. Point. 1h par semaine.

A partir de là, c'est même pas la peine d'essayer quoi que ce soit

Non je ne mettrai pas de pull

1970
Citation :
La flute, c'est pas cher (...)
Mais c'est vrai qu'on ferait du ukulélé (...)
Idem avec du mélodica (...)
Allez, on va apprendre la mécanique à la française!
Alors l'Education Nationale a acheté une Golf GTI d'occasion, et on va faire des tours de rond-point pour bien apprendre l'automobile !!! Hop hop hop!!! On a appris l'automobile, ouééééééé. :bravo:

[ Dernière édition du message le 13/03/2018 à 11:45:17 ]

1971
Je pense que beaucoup de concepts que vous donnez sont tout à fait valides (on va jouer des instruments harmoniques, on va utiliser des instruments électroniques, on va aller au concert voir des vrais musiciens qui jouent en vrai). C'est vrai que c'est cool de faire ça (je le sais : je le fais). Mais les profs français ont un budget inexistant, des mutations débiles qui empêchent de construire quoi que ce soit et de s'intégrer dans la vie culturelle locale, et des élèves qui arrivent avec des préconceptions dépassées (flute à bec et Mozart) ou idéalisées (je vais devenir une star juste en jouant deux notes et chantant "oua ouh ouh baby").

Y'a pas une thune, un système sclérosé jusqu'à la moelle ; honnêtement, j'ai perdu espoir pour l'éducation française : ça ne peut plus marcher, les riches iront dans des écoles privées et les pauvres apprendront à regarder la télé.

Citation :
je ne sais pas si ça a changé, mais pour les cours de musique on était entassé à plus de 30 dans des salles identiques à celle des cours de français ou de math. Donc avec tables chaises et 1 tableau. Point. 1h par semaine.

A partir de là, c'est même pas la peine d'essayer quoi que ce soit


C'est encore comme ça dans beaucoup de bahuts, mais beaucoup de collègues essayent des trucs (atelier fabrication d'instrument / organologie, chorale, partenariats avec d'autres écoles).

On ne voit bien qu'avec les yeux. Le cœur est invisible pour l'essentiel. 

1972
C'est quand même pas compliqué de réfléchir et de changer les choses.
Plutôt qu'affréter un bus pour emmener "une seule matinée" 30 merdeux à l'opéra, y a plus simple : faire venir un à un les musiciens de l'Opéra dans la classe, y en a pour trois mois à raison d'1h par semaine!!! Le contrebassiste s'amène avec son truc, se pose au milieu des élèves, et pendant une heure il en parle, il le montre de près, il en joue, explique certaines techniques, les élèves peuvent toucher l'instrument, voire même tripoter les cordes. Budget dérisoire, compter 50€ pour dédommager le musicos du voyage et de l'heure passée.
Après on passe à un (ou deux) violons, et pourquoi des premiers violons, et pourquoi des seconds, et pourquoi des gros et des petits.
Puis inviter des représentants des cors. Puis des cuivres. Puis le pupitre des vents. Les timbales. Le chef avec ses partoches à 13 portées pour en foutre plein la vue. La soprano pour casser les vitres, le basse pour que tous les gamins ouvrent des yeux ronds quand le gars attaque le contre-si.
Y a tout un monde à découvrir et minimum un trimestre à remplir d'émerveillement, rien qu'avec les musicos d'un orchestre! Après on fait pareil avec une formation jazz, ou rock.
Un DJ pourquoi pas.
Les techniciens du spectacle, ensuite, ingé sons, lumières, qui fait quoi, et comment et pourquoi y a une limite à 100 db en salle.

Quand on cherche à sortir du réducteur "un élève=un musicien", c'est quand même fou tout ce qu'on peut apprendre en musique, sans chercher à caser du solfège à tout prix - qui servira dans le meilleur des cas à un élève sur cent.

[ Dernière édition du message le 13/03/2018 à 12:26:28 ]

1973
Anecdote : au début de cette année scolaire, j'ai justement été faire intervenant dans l'école où enseigne mon pote, en tant qu'ingé son, accompagné d'un autre pote voix off.
Les ados avaient les yeux comme des soucoupes, d'une part en voyant le matos et en entendant le résultat (évidemment on les a enregistrés, et j'étais venu avec du matos de compet'), d'autre part en entendant mon pote leur faire des voix de pubs qu'ils entendent tous les jours.

Le côté pathétiquement lol c'est que ça aurait pu se faire l'année dernière voire encore avant, mais que la principale du collège avait tout simplement refusé que des intervanants extérieurs au collège et à l'éducation nationale viennent lors d'un cours.
En septembre il y a eu un nouveau principal dans ce collège, qui a dit oui sans discuter à la 1ere demande de notre pote prof de zik.
1974
C'est vrai que c'est une bonne idée ! En revanche, voici certains paramètres à prendre en compte :

Pour ainsi dire, aucun des (je crois) 12 collèges où j'ai travaillé n'avait de salle plus grande qu'une salle de classe standard, qui fait dans les 60-80m2. Donc il faut faire une classe à la fois. Donc 18 classes, donc 18 fois le même intervenant payé 50€ de l'heure. Et on ne peut pas décemment imaginer qu'une seule classe ait droit au violoniste, et une autre unique classe au percussionniste.
Dans le meilleur des cas, mon budget pour 700 élèves était de 150€ à l'année, après de sérieuses et longues négociations. Bien souvent, c'était 50-100€ quand il y avait du budget.

J'avais l'habitude d'amener mes instruments pour les gamins, d'en jouer et de leur faire essayer. Tu serais surpris du nombre d'enfant qui essayent de les piquer et/ou de les casser. Pas d'assurance possible sinon mon assurance privée.

D'un point de vue pédagogique, faire apprend mieux que voir. Je vois mal comment faire essayer convenablement un violoncelle à 28 gamins en 60 minutes, 30 si on compte une présentation de l'instrument.


C'est une super idée, que je proposerais volontiers à mes collègues restés en France, si on peut juste résoudre ces problèmes.

On ne voit bien qu'avec les yeux. Le cœur est invisible pour l'essentiel. 

1975
Au collège le prof avait une douzaine d’instruments à percussion (woodblock, triangle, cimbale, caisse claire, mini xilophone...) et on apprenait des « morceaux faits pour ». C’était pas mal.

Ça pourrait aussi être des instruments de récupération / bricolage. Ou encore du human beatbox...