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Sujet Le Pub de l'écologie

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Sujet de la discussion Le Pub de l'écologie
Hello les amis!

en dégrossissant vulgairement la chose je me suis rendu compte que comme sur pas mal de sujets, on à pas tous les mêmes idées. et c'est ca qui est super :petitnicolas:

pour eviter de pourrir tous les sujets avec nos bio-conneries, je vous propose juste de nous dire si vous pensez:

1/ que la planète court un réel danger.
2/ que c'est pas si catastrophique que ca et qu'on à le temps de voir venir les choses sans paniquer.
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6901
Y a aussi la méthode douce, un peu de ramdam médiatique et la vente des moteurs diesel dégringole, la cote de l'occasion s'effondre.
Faut pas espérer une généralisation du phénomène hélas, le barrage infranchissable c'est le culte du profit de ceux qui ont déjà tout.
6902
Citation de samy :
un genre de 'nationalisation' globale (au sens où 'on' évincerait les opérateurs privés qui se livrent à une course au profit dans ce domaine) des ressources en pétrole
En fait c'est déjà le cas. Ce qu'on appelle les majors du pétrole et du gaz (Exxon, Shell, BP, Total, Chevron) ne "contrôlent" que 5% des réserves, le reste est très majoritairement géré par des compagnies nationales. Et quand je dis "contrôlent" en réalité ce ne sont que des opérateurs qui disposent de concessions d'état. A ma connaissance il n'y a qu'aux USA que le propriétaire du sol est propriétaire du sous-sol. Ailleurs ce qui se trouve sous terre appartient à l'état, donc à la collectivité qui peut autoriser, interdire ou limiter ce qu'on en extrait.

En fait il suffirait de l'accord d'une dizaine de pays gros producteurs pour faire baisser sensiblement l'offre et réduire automatiquement les émissions de CO2. Mais ça provoquerait une telle flambée des prix que l'économie mondiale ferait le grand plongeon. Donc on ne touche pas et on continue droit vers le mur.

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


6903
6904
Pourtant, en ces années de grande sécheresse, un plongeon ne ferait pas de mal...

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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

6905
Citation :
Un puits de pétrole ou de gaz produit à son maximum au moment où il est foré. C'est sous pression, ça sort tout seul, on a tous vu les images de pétrole jaillir et les foreurs hurler de joie. Après la production décline, inéluctablement


Non.
C'est pas aussi simple. Pour exploiter un gisement, on ne fore pas qu'un seul trou, mais plusieurs. Dans le forage d'extraction on récupère le pétrole, mais dans les autres, on injecte de l'eau sous haute pression pour équilibrer la pression à l'intérieur de la poche d'hydrocarbures. C'est grâce à cette surpression que les hydrocarbures continuent à jaillir du puits. Mais on n'arrive jamais, bien sûr, à exploiter un gisement en entier, à cause notamment des problèmes de densités différentes entre l'eau et le pétrole mais aussi avec l'hétérogénéité des réservoirs.
En résumé, le débit d'un puits est très aléatoire et variable pendant la durée de son exploitation et même si, fatalement, il va vers le tarissement, il peut subir des rebonds en fonction des caractéristiques physico-chimiques des terrains traversés.

 

 

6906
Citation de cyar :
même si, fatalement, il va vers le tarissement, il peut subir des rebonds en fonction des caractéristiques physico-chimiques des terrains traversés.
Bien sûr pour maintenir la pression on injecte la plupart du temps divers trucs (ce qu'on appelle la récupération assistée), généralement de l'eau et divers additifs pour le pétrole, mais ça veut aussi dire qu'on va remonter du pétrole dilué, donc moins de pétrole brut. A la fin de vie d'un puits on peut remonter moins de 5% de pétrole dans de la flotte (qu'on réinjecte)

Donc pour maintenir la production, on fore de plus en plus dans le gisement et quand il décline on doit forer dans un autre gisement. Forer c'est la base du métier. Si on arrête de forer ou qu'on limite les forages (moratoire), la production globale décline inévitablement. C'est juste là que je voulais en venir sans rentrer dans les détails techniques ;)

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


6907
T'façons s'obstiner dans le-non renouvelable, comme attitude mentale, c'est de la prédation, époque paléolithique: C'est l'abondance du milieu et la faible pression qu'y exerce une faible population qui permet l'insouciance, l'inconscience, même si elles ne la génèrent pas fatalement.
La situation actuelle de l'espèce sur cette planète en appelle forcément à une transformation mentale radicale.
Mais il est intéressant de constater que l'insouciance des débuts fait intégralement partie des conditions qui ont permis à l'espèce de se développer comme elle l'a fait.
Si on avait très tôt été dans une attitude de respect et de soin global par rapport à la ressource, on aurait sans doute commencé par être attentifs à ne pas dépasser un certain seuil démographique.
Ceci dit la proposition précédente suppose une capacité d'attention au niveau de l'espèce entière, ce qui est largement illusoire: C'est au niveau de l'individu que s'expriment in fine les grands tropismes qui nous ont conduits là où nous en sommes. Quelque part, il ne sert à rien d'en appeler à la sagesse collective pour "sauver le monde" (à commencer par notre slip): Cette denrée n'existe probablement pas: Il ne s'agit en fait que de la somme des tendances (aspirations et craintes confondues) individuelles.
Et concrètement, quel est ce lieu où nous sommes arrivés?
De ce lieu, nous ne pouvons plus viser la conservation des conditions de notre essor passé.
Nous ne pouvons que nous efforcer de nous adapter aux conditions nouvelles que nous avons produites.
Very tough skill, indeed!:-D

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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

6908
Citation :
Si on avait très tôt été dans une attitude de respect et de soin global par rapport à la ressource, on aurait sans doute commencé par être attentifs à ne pas dépasser un certain seuil démographique.

En fait, quand on s'intéresse aux pratiques de nos anciens, il n'y a guère qu'à partir de l'ère de l'industrialisation qu'on a exploiter sans vergogne et sans penser à renouveler.
Dans les temps plus anciens, on préservait les ressources en les exploitant plus raisonnablement(plantation de forêts pour la construction des bateaux par exemple).

 

 

6909
Mouais, ça dépend des secteurs d'activité aussi: J'ai une photo des alentours du village ici en 1900: Pas un arbre, toutes les terres disponibles partagées peu à peu en parcelles de plus en plus petites, et mises en exploitation.
Il est vrai que dans les cas où la ressource était rare, les gens étaient "ménagers de leur bien" comme on disait.
Mais il s'agissait là de mesures visant bien plus à préserver un intérêt individuel que d'une prise de conscience collective de type "écolo-responsable".

Cette histoire de "responsabilité écologique" pue le pâté de toute façon: Elle cache mal un intérêt spéciste de survie pure et simple (on vient de se réveiller dans une chambre remplie de fumée, on a ouvert la porte: merde, la maison brûle!).
Le vrai sens du mot "responsabilité" suppose qu'on aurait à répondre des conséquences de nos conduites non seulement devant nos pairs ou même nos descendants, mais aussi devant l'ensemble des vivants que nous précipitons dans le naufrage (alors qu'ils n'y sont pour rien, et ont de la "planète" un usage aussi légitime que le nôtre).

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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

6910
Citation :
Mouais, ça dépend des secteurs d'activité aussi: J'ai une photo des alentours du village ici en 1900:

On est déja dans l'air de l'industrialisation, là.

Citation :
Mais il s'agissait là de mesures visant bien plus à préserver un intérêt individuel que d'une prise de conscience collective de type "écolo-responsable".


Je suis d'accord, mais le résultat était là.