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Sujet Facho, anti-système, autre, avez-vous un avis dieudonné?

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Sujet de la discussion Facho, anti-système, autre, avez-vous un avis dieudonné?
Moi, j'en ai pas grand chose à faire.
Mais ça agace certains que "le sujet dieudonné" revienne régulièrement pourrir certains threads du pub.
Pour permettre aux pro et aux contre de débattre en toute discrétion, je vous propose ce thread.
Ca pourrait permettre d'éviter d'en causer dans d'autres threads moins chiants?
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5341
C'est quand meme un joli torchon degoulinant de merde cette France Orange Mecanique, faut quand meme pas avoir peur du ridicule pour qualifier ca d'etude sociologique.

Y a du lol aussi:

Citation :
Mais on ne meurt pas que sur les routes, loin de là. La plupart des gens meurent dans les hôpitaux. Va-t-on les interdire ?

[ Dernière édition du message le 18/03/2014 à 15:14:45 ]

5342
5343
Citation :
C'est quand meme un joli torchon degoulinant de merde cette France Orange Mecanique, faut quand meme pas avoir peur du ridicule pour qualifier ca d'etude sociologique


tu l'as lu?
5344
Il se trouve que je suis en train de le parcourir.
5345

quelle chance tu as, CB, tu vas apprendre beaucoup de choses ! moi, j'en sais déjà assez (d'après marioshand, qui ne comprend pas top encore la distinction entre sciences dures et humaines, voire ne comprend même pas le mot de science), mais toi, tu vas progresser !

n'hésite pas à nous faire profiter de ta lecture (histoire qu'on se marre un peu plus).

5346
Pour vous donner une idee du ton :

Citation :
La sécurité préoccupe les mammifères que nous sommes depuis la nuit des temps. Elle se
matérialise par l’angoisse, par la peur de ce qui peut éventuellement nous arriver, dans un
environnement que nous ne maîtrisons pas, ou face à des individus que nous ne connaissons
pas.
Nous devons notre existence à cet instinct de survie. Pour assurer sa sécurité et celle de ses
proches, l’homme a su s’organiser, anticiper, se préparer, s’armer, faire front. Il a appris à
dominer sa peur, à en faire son meilleur allié lorsque, pendant des centaines de milliers
d’années, il chargeait l’animal ou l’ennemi en hurlant. Puis il a érigé des murs, élaboré des
stratégies, créé l’État, réparti les rôles, organisé sa police et rédigé ses lois.
Le pacte social, c’est celui-là : je contribue à la société, et en retour j’accepte de lui confier
la violence légitime destinée à assurer notre sécurité collective. Le degré de sécurité témoigne
du niveau des civilisations. Mais on ne se débarrasse pas de notre nature, de nos instincts et
.de nos hormones. En France, généralement, l’homicide se résume à une bagarre de bistrot
entre Maurice et Didier, qui ont trop bu et qui se sont chamaillés pour une bête histoire de
football. Didier a insulté Maurice, Maurice a poussé Didier, sans imaginer que l’angle du
comptoir aurait raison de son crâne. C’est gaulois. C’est un meurtre. Mais ça arrive. Maurice
ne voulait pas tuer Didier. Il va le regretter, très sincèrement. Et pourtant il va le payer, et
c’est normal, parce que ses excuses et ses regrets ne valent pas la vie de son ami. Maurice doit
solder ses comptes, avec la famille de Didier et avec la société toute entière, parce qu’il n’a
pas rempli sa part du contrat. Et d’ailleurs il assume, Maurice, il reconnaît sa faute et se plie à
la sanction. Il paiera, sans broncher.
Des Maurice, il y en a beaucoup. Des gens qui travaillent dur, des braves types un peu
sanguins, dont le geste précède souvent le verbe. Mésentente, passion, colère, coup de sang,coup de poing… Voilà qui est ordinaire : les hommes sont violents. Notre époque est sans doute la plus épargnée par cette violence-là, si humaine, héritée des Celtes, des Gaulois, des
Francs, de la hiérarchie aristocratique, de la chevalerie, de la noblesse d’épée, de la violence
paysanne, finalement de la violence de l’Histoire. Des siècles durant, cette violence venue du
fond des âges fut glorifiée. Des Maurice et des Didier, au Moyen-âge, il y en avait exactement
quarante fois plus qu’aujourd’hui.
Cette violence individuelle a laissé sa place à celle des foules, manipulées par des
idéologues. Une violence malsaine, grégaire, engendrée par la peur, la terreur de n’être plus
du bon côté de la morale. Pour survivre, mieux valait être un assassin qu’un suspect... C’est la
violence de la Révolution, celle du nombre, qui électrisera sporadiquement le pays tout au
long du XIXe
. Mais la société a des ennemis extérieurs, contre lesquels s’unir.
Bien sûr il y eut parfois des affrontements civils, menés par des ennemis intérieurs qui
profitèrent de troubles pour semer le désordre, comme les Écorcheurs ou les Grandes
compagnies. Il y eut les soulèvements d’une misère qui n’en peut plus, sans autre recours
que les armes. Ce sont les jacqueries, les grèves, les guerres de la faim, impitoyablement
réprimées. Il y eu les mouvements insaisissables, excessifs comme la jeunesse d’antan, les
muscadins, les Camelots du Roy, les étudiants du quartier latin, les bagarres de bals, plus
récemment les affrontements sportifs, le hooliganisme. Mais cette agitation-là est historique,
traditionnelle, compréhensible, admise. Parce que c’est aussi ça l’Histoire de France, cette
violence tolérée, bâtisseuse. Sans la violence, qui marque chacun de ses âges, la France ne se
serait pas faite, et n’aurait pas perduré.
Dans son ensemble, au XXe
siècle, la société s’apaise. Achève de se civiliser. De se
domestiquer. Puis il y a les terribles guerres mondiales, saignées humaines, traumatisme
moral dans lequel nous pataugeons encore. Effrayée par l’ampleur – médiatisée – de cette
violence technologique que personne n’a vu venir, la société abandonne la guerre aux
militaires et aux exaltés, ceux qui combattent par plaisir, par honneur, par idéal. Ceux que la
morale réprouve, déjà. Durant les Trente glorieuses, le miracle capitaliste achève de détruire la misère. La société reste ferme contre les délinquants et les criminels, les virus de la société.
La France est encore éternelle. Les gens sont légalistes, ils s’attendent à ce qu’on combatte
les virus. Mais ils ne veulent plus le faire eux-mêmes, et s’en remettent par suppléance à des
institutions légitimes. Leur mentalité belliqueuse et fière a peu à peu accepté cette idée. La
violence fait partie de la vie, mais les punitions sont exemplaires, les gens n’étant pas censés
ignorer ce qu’il en coûte de mal agir. Et les gens croient, encore. Ils sont convaincus qu’une
force supérieure guette leurs faits et gestes, et qu’un jour elle les jugera. Le vol et le meurtre
sont péchés, tout ça limite l’insécurité.
L’insécurité qui préoccupe aujourd’hui nos concitoyens n’a rien à voir avec cette violence
consentie. L’insécurité qui préoccupe ceux qui ont les yeux ouverts et qui finira par saisir les
aveugles volontaires, n’a rien à voir avec la violence dite normale. Celle-là ne s’exprime pas
contre une politique, contre la misère, ou par idéal. Elle s’exprime par le vol, l’agression
verbale, sexuelle et physique, contre la société dont elle dépend. Parce qu’il est payant d’agir
ainsi. On peut toujours dire, comme les bonnes âmes qui ont les moyens de vivre cachées,
que tout cela n’est qu’une exagération, un bruit de fond, une bulle médiatique, un thème de
campagne. Un sentiment. Un sentiment ?



Quand Maurice ivre tue Didier, c'est de la violence consentie, gauloise.
5347

Citation :

Nous devons notre existence à cet instinct de survie. 

  bave

Mais pas du tout à nos capacités d'adaptation et d'empathie ! 

Des fois on se demande si les types ont analysé la société humaine ou des groupes de lions.

5348
y'a un chapitre sur les femmes?

Non je ne mettrai pas de pull

5349
Citation :
La sécurité préoccupe les mammifères que nous sommes depuis la nuit des temps.


A mon deuxième cours de philo, le prof nous a dit un truc du genre : "une copie qui commencera par De tous temps l'homme..., je la lis pas. "
Depuis je fais pareil.
5350

science dure ou science molle ?

c'est marrant, j'en ai lu le début... en allemand.

ça commence avec un viol que la justice ne punit même pas. un fait divers sordide, et DONC, la violence est partout désormais. TF1 ne sait plus faire aussi grossier que ça depuis un certain temps, non ?

 

Traumax : "la nuit des temps, "c'est passque tu comprends pas la littérature qui redonne du sel à une analyse hyper science que même toi ça te dépasse !

[ Dernière édition du message le 18/03/2014 à 16:56:57 ]