Sujet Facho, anti-système, autre, avez-vous un avis dieudonné?
- 14 020 réponses
- 153 participants
- 543 537 vues
- 98 followers
Afficher le sujet de la discussion
quantat
1080
AFicionado·a
Membre depuis 12 ans
quantat
1080
AFicionado·a
Membre depuis 12 ans
quantat
1080
AFicionado·a
Membre depuis 12 ans
Anonyme
567
Jackbrelle
12035
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 16 ans
TheStratGuy
14678
Modérateur·trice généraliste
Membre depuis 20 ans
Quantat>> moi j'ai une solution: que les hommes qui ont peur des femmes restent entre eux, et tout le monde sera content... 
Do not take life too seriously. You will never get out of it alive.
sqoqo
7111
Je poste, donc je suis
Membre depuis 16 ans
quantat, d'abord, tu as raison pour Marie, j'avais complètement zappé le fait que l'immaculée conception avait été conservée dans le coran. Mais en tout état de cause, il y a pas de culte marial dans l'islam (Djardin d'ailleurs a raison quand il dit que l'Eglise a capitalisé sur l'image de la Vierge assez tardivement. Il fallait répondre aux mouvements piétistes en tous genres)
Pour la castration du machiste, ma remarque était beaucoup plus modeste que ce que tu suggères.
Je n'étais pas dans les beautés de l'incomplétude de l'Autre et autres joyeuseries séminaristes (:blague inside: )
Beaucoup plus prosaïquement, une part du machisme vient de son caractère auto-entretenu. De ce point de vue c'est classique.
Comme toute norme sociale, on peut s'intéresser autant, aux causes premières de son apparition, qu'à ce qui fait qu'elle se perpétue sans lien avec ses origines.
Par exemple, le macho maghrébin (qui cristallise beaucoup de peurs quand il a le mauvais goût d'afficher une quelconque piété en plus), l'est peut être parce qu'il baigne depuis tout petit dans une culture particulière (méditerranéenne mâtinée d'islamité) mais l'islam en soi, ne joue pas un grand rôle dans cet état d'esprit au quotidien.
En revanche, le mimétisme oui, l'absence de femmes accessibles, oui, les affres de la modernité, oui (dans l'émancipation qu'elle semble offrir aux femmes).
J'ai vécu la montée du FIS en Algérie. Je vivais dans un quartier ultra popu d'Alger : mes potes étaient macho au sens strict du truc. "Je plastronne, je sur-joue le sur-mâle, je rabaisse la femme quand je discute entre moustaches etc.." En petit comité, la plupart, étaient des sentimentaux romantiques se consumant d'amour fleur bleue pour une belle voisine jamais abordée.
Bon, alors qu'on était en pleine montée islamiste, le discours religieux ne jouait aucun rôle la-dedans. A part occasionnellement, et sans trop y croire.
Non, les gars, ils vivaient dans un environnement qui ne leur laissait pas tellement le choix.
- déjà, si la norme, c'est ça, comment déjà pourrai-je avoir l'idée de penser différemment ?
- toutes les femmes dans le quartier, sont les "soeurs d'un autre"....
donc inaccessibles, sous peines de baston pour le tourterau, et correction pour la tourterelle.
bref, tu as 24 ans, tu es toujours puceau, tu n'as même approché la joue d'une femme.
Dans le même temps, les choses bougent, les femmes bossent, vont à la fac. Sur ta parabole, tu tombes sur des émissions où l'on parle du plaisir féminin, des séries où l'on voit l'héroïne larguer son gars pour un autre etc..
Tu commences à entrevoir la femme comme un continent redoutable, parce qu'avec des envies propres, des besoins y compris sexuels, et que tu te mets progressivement à avoir des doutes sur tes capacités à y répondre.
Je retrouve un schéma quasi identique dans les banlieues ici : des p'tits gars qui parlent beaucoup, qui se montent le bourrichon à partir d'aventures et de performances extraordinaires qu'ils ont fantasmé, quand dans la réalité, ben on est sur du quetchi.
dans certains quartiers, on est dans un environnement de contrôle de l'honneur familial parfois pas si loin de celui qu'on peut trouver à Alger, Constantine ou au Caire. Donc, va te trouver une meuf dans ces conditions.
bref, moi, je crois beaucoup aux poids de la frustration, comme moteur de la mysoginie.
Et cercle vicieux aidant, cela aboutit à l'obsession, qui elle-même augmente la sensation de frustration etc...
Et on aboutit aux talibans qui interdisent de bouffer une banane en public pour une femme. A des gars capables de se branler sur un bout de cheville nue, entraperçue dans un bus. Et au discours du style "la douceur, les préliminaires, un minimum de temps pour la faire jouir elle..ha ha ha des conneries pour pédale...une femme, elle veut un mec, un vrai , qui se pose pas de questions..." On nie le plaisir féminin pour ne plus avoir à l'affronter. C'est en sens là, que je parlais de castration. Le vagin fait peur aux machos
Pour la castration du machiste, ma remarque était beaucoup plus modeste que ce que tu suggères.
Je n'étais pas dans les beautés de l'incomplétude de l'Autre et autres joyeuseries séminaristes (:blague inside: )
Beaucoup plus prosaïquement, une part du machisme vient de son caractère auto-entretenu. De ce point de vue c'est classique.
Comme toute norme sociale, on peut s'intéresser autant, aux causes premières de son apparition, qu'à ce qui fait qu'elle se perpétue sans lien avec ses origines.
Par exemple, le macho maghrébin (qui cristallise beaucoup de peurs quand il a le mauvais goût d'afficher une quelconque piété en plus), l'est peut être parce qu'il baigne depuis tout petit dans une culture particulière (méditerranéenne mâtinée d'islamité) mais l'islam en soi, ne joue pas un grand rôle dans cet état d'esprit au quotidien.
En revanche, le mimétisme oui, l'absence de femmes accessibles, oui, les affres de la modernité, oui (dans l'émancipation qu'elle semble offrir aux femmes).
J'ai vécu la montée du FIS en Algérie. Je vivais dans un quartier ultra popu d'Alger : mes potes étaient macho au sens strict du truc. "Je plastronne, je sur-joue le sur-mâle, je rabaisse la femme quand je discute entre moustaches etc.." En petit comité, la plupart, étaient des sentimentaux romantiques se consumant d'amour fleur bleue pour une belle voisine jamais abordée.
Bon, alors qu'on était en pleine montée islamiste, le discours religieux ne jouait aucun rôle la-dedans. A part occasionnellement, et sans trop y croire.
Non, les gars, ils vivaient dans un environnement qui ne leur laissait pas tellement le choix.
- déjà, si la norme, c'est ça, comment déjà pourrai-je avoir l'idée de penser différemment ?
- toutes les femmes dans le quartier, sont les "soeurs d'un autre"....
donc inaccessibles, sous peines de baston pour le tourterau, et correction pour la tourterelle.
bref, tu as 24 ans, tu es toujours puceau, tu n'as même approché la joue d'une femme.
Dans le même temps, les choses bougent, les femmes bossent, vont à la fac. Sur ta parabole, tu tombes sur des émissions où l'on parle du plaisir féminin, des séries où l'on voit l'héroïne larguer son gars pour un autre etc..
Tu commences à entrevoir la femme comme un continent redoutable, parce qu'avec des envies propres, des besoins y compris sexuels, et que tu te mets progressivement à avoir des doutes sur tes capacités à y répondre.
Je retrouve un schéma quasi identique dans les banlieues ici : des p'tits gars qui parlent beaucoup, qui se montent le bourrichon à partir d'aventures et de performances extraordinaires qu'ils ont fantasmé, quand dans la réalité, ben on est sur du quetchi.
dans certains quartiers, on est dans un environnement de contrôle de l'honneur familial parfois pas si loin de celui qu'on peut trouver à Alger, Constantine ou au Caire. Donc, va te trouver une meuf dans ces conditions.
bref, moi, je crois beaucoup aux poids de la frustration, comme moteur de la mysoginie.
Et cercle vicieux aidant, cela aboutit à l'obsession, qui elle-même augmente la sensation de frustration etc...
Et on aboutit aux talibans qui interdisent de bouffer une banane en public pour une femme. A des gars capables de se branler sur un bout de cheville nue, entraperçue dans un bus. Et au discours du style "la douceur, les préliminaires, un minimum de temps pour la faire jouir elle..ha ha ha des conneries pour pédale...une femme, elle veut un mec, un vrai , qui se pose pas de questions..." On nie le plaisir féminin pour ne plus avoir à l'affronter. C'est en sens là, que je parlais de castration. Le vagin fait peur aux machos
quantat
1080
AFicionado·a
Membre depuis 12 ans
Citation de : TheStratGuy
Quantat>> moi j'ai une solution: que les hommes qui ont peur des femmes restent entre eux, et tout le monde sera content...
GOURMAND !!! 
('tain moi déjà avec une seule c'est dur ... enfin pas toujours dur, enfin ça dépend dans quel sens... nan je parle pas de la demoiselle, je parle du sens du mot "dur"...)
quantat
1080
AFicionado·a
Membre depuis 12 ans
Fort intéressant ton témoignage Sqoqo...et il va dans le sens de ce que j'ai pu vivre moi même (pas à Alger, mais presque ... je suis de Roubaix ...)
J'aime bien ta conclusion : elle est claire et nette
Citation de sqoqo :
On nie le plaisir féminin pour ne plus avoir à l'affronter. C'est en sens là, que je parlais de castration. Le vagin fait peur aux machos
Quant à ça :
Citation :J'ai vécu la montée du FIS en Algérie. Je vivais dans un quartier ultra popu d'Alger : mes potes étaient macho au sens strict du truc. "Je plastronne, je sur-joue le sur-mâle, je rabaisse la femme quand je discute entre moustaches etc.." En petit comité, la plupart, étaient des sentimentaux romantiques se consumant d'amour fleur bleue pour une belle voisine jamais abordée.
... c'est exactement ce que raconte Magyd Cherfi dans certaines chansons ...
Djardin
20005
Vie après AF ?
Membre depuis 19 ans
- < Liste des sujets
- Charte