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Sujet de la discussion Commentaires sur le dossier : L'impact de l'équipement audio et musical sur l'environnement, et vice et versa...
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S’interroger sur l’impact écologique de la musique, c’est évidemment se questionner aussi sur la fabrication de nos instruments et matériel audio. Une question bien complexe pour une petite industrie…


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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

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Citation de Will Zégal :
(...) transformer les chats en guitares serait peut-être bien un geste écologique. :diable:

.. et ça ne changera pas le bruit que j'en tire ! :lol:
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Citation de Will Zégal :

Je suis allé revérifier. J'ai effectivement donné des chiffres foireux. En 2019, on était à 16 000 morts dûs à la catastrophe dont 1 600 à 2 200 selon les sources et les modes de calcul liés à la catastrophe nucléaire. C'est pas 25 000 :oops: :facepalm:, mais c'est pas zéro non plus.
Restera à voir à long terme les effet du déversement de l'eau radioactive dans la mer, dans un pays grand consommateur de poissons.

Quelqu'un connaît les simulations faites sur de telles catastrophes sur les centrales françaises ? Notamment celles qui sont très proches de grands zones urbaines ?


comme quoi Libé raconte des conneries !
sauf que en bas de l'article "En résumé pour la population exposée : il n'y a pas eu de décès ni de maladie dont l'origine radioinduite ait été démontrée, pour le moment."

https://www.unscear.org/unscear/uploads/res/areas-of-work/fukushima_html/UNSCEAR_Brochure_-_Single_Page_-_Final_incl_fonts.pdf
No adverse health effects among Fukushima residents have been documented that could be directly attributed to radiation exposure from the accident.
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Citation de croulebarbe :
Citation :
, ce qui est explicitement demandé par le GIEC en perspective des bouleversements prévus

Les prévisions du GIEC, on peut y croire. Ou pas...

Non mais .... sans blaguer ?! :facepalm:
Quand tu as des scientifiques dont c'est le métier, qui croisent leurs domaines d'expertises, et qui font consensus.... Tu préfères maintenir ce discours nauséabond ?!
sans blaguer ........


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On est d'accord. Les morts ne sont pas dues aux radiations. C'est pour ça que j'ai dit que Janco prenait la précaution de ne pas mentir effrontément car il précisait "zéro mort de rayonnements ionisants".
Il n'en reste pas moins qu'il y a autour de 2000 morts attribués à la catastrophe nucléaire. C'est important de savoir si ces gens sont morts de radiations, de mauvaises conditions après avoir été évacués de chez eux, de suicide suite au traumatisme, etc ? Ils sont morts et ne le seraient pas, d'après le compte des autorités japonaises et de différentes sources internationales, si la centrale n'avait pas explosé.
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Oui, en sachant que les conséquences d'un tel accident, j'imagine bien qu'il faut quelques décennies de recul pour les apprécier d'un point de vue sanitaire ; il y a le bilan immédiat, j'imagine, et tout ce que ça entraine ensuite...

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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

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Merci Arnaud (Los Teignos). Merci aussi à Will pour tes contributions (je vois qu'on a les mêmes références en matière de philosophie politique, c'est toujours agréable à lire ;o).

Un mois utile, instructif, motivant aussi car pas le choix : va falloir réfléchir et agir, innover - dans le bon sens du terme - pour trouver des solutions aux problèmes qui se poseront à notre échelle.

Passionné de synthés depuis les années 80, j'ai touché à pas mal d'entre eux. Et je me suis résolu à apprendre comment ça pouvait fonctionner à l'intérieur. J'ai suivi une formation en électronique et ai un peu bidouillé dans mon temps libre, surtout des réparations, mais quelques modifs sympas au passage aussi.

Je vis en HLM, un milieu où la classe populaire à laquelle j'appartiens compte depuis longtemps déjà son pécule mensuel pour assurer sa subsistance. On en revient vite à l'essentiel ici. Il m'arrive de bricoler des trucs qui tombent en panne, car pas le choix : ces trucs sont trop cher à remplacer par du neuf pour les petites bourses, mes voisins ne peuvent plus, moi pas trop non plus même si ça va un peu mieux depuis quelques mois (même que j'ai racheté des synthés, rhôôô :facepalm:).
Alors ils m'apportent leurs trucs. Pas des synthés non, des postes de télévision, un pc qui lâche, un ampli, du petit électro-ménager. Les trucs de tout-le-monde. Y a que les machins automobile que j'ai pas touché. C'est un peu ésotérique pour moi... faut dire ; je ne conduis pas, du coup... bref. .

C'est le synthé qui m'a mené à tout ça. J'avais longtemps caressé l'espoir de réaliser un rêve : contruire un modulaire... programmable avec mémoire et tout et tout. Toujours ces idées à la con, franchement du domaine de l'inutile et, qui plus est, hors de mes compétences véritables :mrg:
Mais n'empêche que ça m'a poussé à comprendre le rôle de chacun des composants, savoir les tester, faire des mesures, modifier un bout de circuit, en crâmer un autre :mrg:.
Et si je ne fabrique rien de vraiment époustouflant, au moins ai-je quelques compétences pour maintenir le plus longtemps possible un parc matériel qui frise pour certaines machines les 25 ans de bons et loyaux services :bravo:

Pour les pièces, je ne fais pas de recyclage et essaie de ne rien acheter en neuf (pas facile car je n'ai pas toujours tout sous la main quand il le faut...),
Arnaud a bien expliqué dans son article cette évidence : il n'est absolument pas possible de dissocier tous les éléments contenus dans nombre de nos produits. Et c'est sacrément prégnant dans l'électronique. Les puces (circuits intégrés), semi-conducteurs "discrets" (transistors, diodes,...), les passifs (condensateurs et résistances notamment) contiennent quantité d'éléments chimiques (retardateurs de flamme, dopage du sillicium pour atteindre les caractéristiques attendues dans les semi-conducteurs, plastiques et colorants pour les boîtiers et leur enrobage, etc) qui rend impossible leur recyclage. Avant leur fabrication ça exige une extraction minière de dingue (voir confs d'Aurore Stephant pour s'en donner une idée chiffrée, en complément des données du présent article), avec forte consommation d'eau, et de nombreux problèmes environnementaux et sociaux (citons le cas emblématique du traffic de matières premières minérales entre la RDC et le Rwanda, régions minières du Nord Kivu (étain) et Kigali (cuivre et cobalt)).

Du coup, je m'emploie depuis pas mal d'années à récupérer les composants à partir des circuits imprimés d'appareils en panne - lorsque l'engin n'est pas réparable (une pièce essentielle introuvable le plus souvent, ou des dispositions prises par l'industriel qui rendent difficile une quelconque réparation, les salauds !).
Lorsqu'un appareil tombe en panne, c'est le plus souvent en raison de la défectuosité d'un seul composant, ayant pu en affecter deux trois autres au passage, mais rarement plus. Sauf si ça a bien crâmé :facepalm:

Si le composant incriminé est introuvable, l'appareil est d'ordinaire confié à la déchetterie.
Celle-ci, incapable de récupérer quoi que ce soit dessus va acheter les services à une grosse boî-boîte pour faire le taf - ça se compte à la tonne, parmis des centaines d'autres appareils, classés dans les DEEE ou D3E. Ce sont des multinationnales comme Veolia en partenariat avec Seb par exemple, qui font ça. C'est le cas par exemple par chez moi pour Veolia.
Le truc absurde est que si vous repérez un truc dans le compartiment des déchets électroniques qui permettrait d'effectuer une réparation ou est susceptible d'être réparé, c'est... interdit de le récupérer. Le contrat est passé avec Veolia, le truc est acheté par la compagnie. Tu récupère, tu paies une amende. Crac.
Les cons ! Accapareurs !

Et encore je râle là contre la méthode à la "Veolia" qui s'accapare des trucs qui pourraient tout à fait reprendre vie, moyennant le remplacement d'un seul composant de rien du tout, mais ça reste dans le fond toujours mieux que de les balancer dans des décharges à ciel ouvert dans les pays du sud, à empoisonner et exploiter leurs habitants au passage. Là en effet, ce n'est plus comparable.
Mais quand même, vous dénichez une TR909 en panne juste parce qu'un petit composant de rien du tout a tiré sa révérence, vous voulez la récupérer. Pour le bien de la planète s'entend... et poum, amende ! Bon ok, c'est jamais arrivé. Je sort :mrg:

Donc je récupère, pour toutes ces raisons, pour dépanner, voire peut-être un jour concevoir un truc rigolo et musical (pas un de ces trucs débiles qui surveillent, fliquent, espionnent et aliènent !), enseigner au passage la bidouille car si ça peut être fait à plusieurs c'est encore plus sympa. En plus de transmettre un peu la musique et le mixage aux gamins, ça occupe.
C'est peut-être dans ces petits quartiers populaires qui vivent leur vie comme ils le peuvent, déjà confrontés aux réalités précaires évoquées par Los Teignos, que viendront des idées innovantes à échelle humaine.

Bon en ce moment, c'est plutôt grèves et manifs... mais ça c'est -presque- un autre chapitre.

Enfin tout ça pour évoquer une idée qui vaut ce que ça vaut :
J'ai un stock de composants, la plupart de récupération, mais parfois neufs aussi. Il m'est arrivé de devoir en acheter pour des réparations. Problème avec ces machins : ça coûte tellement rien (pour l'instant... car ça grimpe !) que ça ne se vend pas à l'unité. Je n'ai besoin que d'un exemplaire et je suis forcé d'acheter un lot de 10 ou 50 composants. Pas le choix. Du coup le stock en question s'agrandit. Et c'est sûr, jamais je ne me servirai de tous les composants en question. Il en va de même pour d'autres bidouilleurs qui ont également leurs stocks qui grossit.
Et si on mettait ça en commun ? Chacun fait la liste de ce dont il dispose, celle-ci est mise à disposition de la communauté et quand on a besoin d'une des pièces dispos chez un autre bricoleur, on se met en relation et on s'échange les trucs. Faut que ce soit un échange, pas un commerce. Pas d'argent : une pièce contre une autre.
Après, comment organiser ça... On ne va pas non plus faire une... plateforme.
Si ?
Et merde ! :facepalm:

Pour finir, j'ai trouvé que ce doc résonne pas mal avec notre sujet. Il y a un passage qui m'inspire pas mal pour la récupération des plastiques. J'ai trouvé ça malin. Je vous le partage :

[ Dernière édition du message le 22/03/2023 à 01:09:11 ]

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Comme on disait autrefois sur le web, merci pour le partage ElectroKarma, pour ce retour d'expérience. M'est avis que ceux qui savent réparer les choses vont devenir des personnes essentielles dans le monde de demain et je vois tout à fait la connerie du truc dont tu parles avec Veolia : je pense que tout cela bougera un jour comme les lois ont bougé autour des invendus de supermarché qui étaient détruits bien qu'ils puissent encore être consommables. Il va forcément y avoir un moment où l'on va se rendre compte de la valeur des déchets et que ce n'est pas le meilleur calcul que de balancer tout ça à une grosse boîte qui ne va pas forcément faire dans la récup qualitative.

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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

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+1

Merci ElektroKarma. Tu t'es constitué un savoir-faire qui est précieux et le sera bientôt encore plus.

Citation :
Et c'est sûr, jamais je ne me servirai de tous les composants en question. Il en va de même pour d'autres bidouilleurs qui ont également leurs stocks qui grossit.
Et si on mettait ça en commun ? Chacun fait la liste de ce dont il dispose, celle-ci est mise à disposition de la communauté et quand on a besoin d'une des pièces dispos chez un autre bricoleur, on se met en relation et on s'échange les trucs.

Le mieux serait de la faire au niveau local. En plus, ça constitue des réseaux : de connaissance, de passionnés, d'entraide, d'échanges de savoir...
Et ça évite le coût carbone d'envoyer des choses à l'autre bout de la France ou du monde.

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Hors sujet :
En ce moment, il y a un mouvement chez moi autour des low-tech. Le sujet m'a toujours intéressé, mais je n'ai personnellement pas grand chose à y apporter. Pourtant, je vais aux colloques, forums, rencontres sur le sujet (comme sur d'autres bien sûr) pour ces questions de réseaux.
Outre que ça fait plein de belles rencontres avec des gens passionnés et sacrément futés, je découvre plein de trucs qui montrent qu'on peut faire énormément de choses avec peu.

Et ce qui est aussi super là-dedans, c'est que l'ingénieur et le prof en fac de science côtoient le chaudronnier malin ou le menuisier passé au tout manuel (et déclarant au passage avec un grand sourire heureux que ça lui a supprimé ses TMS). La confrontation du savoir livresque et de l'intelligence de la main donne des trucs absolument magiques.

Cette confrontation est trop rare dans notre société. Quand je bossais dans le design, j'étais effaré de voir à quel point il était difficile d'avoir des chefs d'atelier dans les réunions de spécifications de produit "pas besoin, on a le responsable du bureau d'études et le directeur de la production qui connaissent très bien tout ça".
Sauf que quand on descendait à la fabrication discuter avec ceux qui font, on découvrait des choses qui remettaient en cause un paquet de trucs décidés pendant des heures de réunion, souvent avec des gens qui n'avaient rien à y foutre mais étaient là parce que c'étaient des décideurs.
J'ai pu alors mesurer à quel point notre séparation hiérarchique et la mentalité de supériorité des métiers dit intellectuels sur les manuels était délétère.
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Citation :
Il n'en reste pas moins qu'il y a autour de 2000 morts attribués à la catastrophe nucléaire. C'est important de savoir si ces gens sont morts de radiations, de mauvaises conditions après avoir été évacués de chez eux, de suicide suite au traumatisme, etc ? Ils sont morts et ne le seraient pas, d'après le compte des autorités japonaises et de différentes sources internationales, si la centrale n'avait pas explosé.


Les particules fines c’est 40 000 morts par an en France (source : Santé publique France. Une étude anglaise dans Environemental Research chiffre à 100 000). Alors qu’on est un des pays les plus nucléarisés au monde, donc avec extrêmement peu de CO2 rejeté pour la production d’énergie.
L’Allemagne « écolo » sans nucléaire et avec ses centrales à charbon qui tournent à balle, c’est entre 53 000 et 200 000 morts liés aux particules fines par an. Oui, on fait pas tourner un pays de 85 millions d’habitant avec un champs d’éolienne.
Quand on parle énergie, il faut regarder les chiffres et comparer les ordres de grandeur, en laissant les postures idéologiques de côté. Ce que dit Janco en substance, c’est : tout le monde exagère largement les conséquences de Tchernobyl et Fukushima, qui ont fait largement moins de mort que chacun l’imagine, c’est dommage de refuser cette technologie qui nous ferait gagner un temps considérable pour réduire nos émissions de carbone.
C’est une position très raisonnable bien loin du lobbying béas.

La preuve de ces idées reçues et ce biais catastrophiste, tu évoquais 25 000 morts pour Fukushima, ce qu’aucun rapport ne retient. Les décès étant en écrasante majorité du fait des déplacements de population et du stress induit, comme le dit ronanr au dessus, qui sont inhérents à chaque catastrophe naturelle (si une usine pétrochimique avait explosée, cette conséquence aurait été identique, donc rattacher ces morts spécifiquement au choix du nucléaire est critiquable). A la rigueur, le risque majeur du nucléaire, c’est le fait en cas d’accident (qui sont rarissimes) de polluer une zone pour des siècles. La question du stockage très long des déchets est également primordiale (je conseille le beau film Into Eternity sur cette question), même si leur quantité est au final assez résiduelle, par rapport à d’autres types de polluant infiniment plus répandus et dangereux pour nos écosystèmes, comme les microplastiques.
Il y a aussi une réalité géopolitique : tous les pays ne sont pas aptes à s’équiper avec cette technologie en toute sécurité.
Mais pour rester chez nous, en France aucune centrale ne fonctionne comme celles de Tchernobyl et Fukushima, qui avaient de flagrant défauts de conceptions qui étaient connus avant même les accidents.

Etrangement, en France, les partis écolo sont basés sur les positions de Greenpeace, antinucléaire depuis Tchernobyl, alors que le monde d’aujourd’hui est totalement incomparable : notre priorité numéro 1 désormais, c’est réduire drastiquement les émissions de CO2. C’est l’enjeu principal de la lutte contre le réchauffement climatique. Or en termes de production d’énergie, le nucléaire est justement la techno qui en émet le moins par mégawatt, extraction et transport de l‘uranium compris (l’hydroélectrique fait mieux, mais on a plus d’emplacements dispo pour mettre des barrages, et détruire des zones naturelles et villages entiers n’est pas sans conséquences, comme on parlait justement de déplacement de population...).

Bref, il ne faut pas exagérer les « mensonges » de JMJ non plus... C’est un simple constat réaliste : tant qu’on ne peut pas faire tourner un pays entier avec des ENR, et que nos émissions de CO2 ne baissent toujours pas, c’est ballot de refuser l’aide de la technologie.
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Concernant l’automobile, les émissions de particules fines propres aux moteurs diesel d’ancienne génération ne représentent que 20% de la population totale d’un véhicule. Les diesels les plus récents type Euro 6 n’émettent quasiment plus de particules fines. De plus les moteurs essences ont récupéré les technologies développées sur les diesel, filtre à particule, vanne EGR etc. Bref cela a bien arrangé les pouvoirs publics car la France raffine peu de gazole, essentiellement du super. Les 80% restants sont dus à la poussière des plaquettes de frein et surtout la gomme des pneumatiques qui se dépose partout. Michelin a averti qu’un pneu vert coûterait 3 fois plus cher à produire avec une durée de vie moindre. Et la pollution automobile reste bien inférieure à la pollution générée par les habitations. Je pense que l’on devrait plus s’intéresser au lobbying immobilier qu’automobile… car là les solutions existent et sont connues depuis longtemps.