Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou
Pédago
34 réactions

Le guide du mastering - Home Mastering - 1ère partie

Bien heureux celui qui a la chance de pouvoir se payer un mastering digne de ce nom avec un spécialiste du genre, le local et le matériel qui l’accompagnent ! Mais que faire par temps de disette ?

Le guide du mastering : Home Mastering - 1ère partie
Accéder à un autre article de la série...

Même si ce n’est pas l’idéal, il est large­ment possible de s’en tirer avec les honneurs en « brico­lant » une solu­tion maison. En effet, les outils logi­ciels dispo­nibles aujour­d’hui permettent d’ob­te­nir des résul­tats impres­sion­nant pour peu que l’on sache les manier avec précau­tion. Loin de prétendre vous trans­for­mer en ingé­nieur de maste­ring quali­fié, cette série d’ar­ticles vise à vous aiguiller tout au long de ce déli­cat proces­sus afin d’évi­ter les écueils les plus courants et ainsi tirer le meilleur de vos produc­tions musi­cales.

Qu’est-ce que le maste­ring ?

Home Mastering

Sachez tout d’abord que la déno­mi­na­tion « maste­ring » est un abus de langage, il faudrait plutôt parler de pré-maste­ring. Cepen­dant, cet abus étant telle­ment courant, nous conti­nue­rons d’uti­li­ser le terme « maste­ring ». Et donc de quoi s’agit-il exac­te­ment ? Pour faire simple, disons que c’est l’étape finale avant la diffu­sion et/ou la commer­cia­li­sa­tion d’un album. Le but de la manœuvre est de donner une cohé­sion à l’en­semble de l’al­bum, tant au niveau de la « couleur sonore » qu’au niveau du volume perçu, en passant par l’agen­ce­ment des titres, les fondus, le temps de pause entre chaque morceau, etc. Le travail de l’in­gé­nieur de maste­ring ne se limite pas qu’à cela, mais ce sont ces aspects auxquels nous allons essen­tiel­le­ment nous inté­res­ser dans la suite des événe­ments. L’idée prin­ci­pale à rete­nir ici est la notion de cohé­sion en guise de couche de vernis finale pour donner une belle patine à vos œuvres.

Philo­so­phie

Derrière cet inti­tulé un peu pompeux se cache une idée toute simple qui devrait à coup sûr vous éviter pas mal d’en­nuis : oubliez les idées reçues, il ne s’agit pas de sonner plus fort que le voisin ! Ce que l’on nomme la « loud­ness war » est un véri­table fléau qui n’a pas lieu d’être. Lorsque quelqu’un écoute une musique, s’il veut l’en­tendre plus fort, il tour­nera tout simple­ment le volume de son ampli. De même, si vous avez peur de sonner « petit bras » lors d’un éven­tuel passage radio, sachez que la plupart des radios utilisent déjà du maté­riel type limi­teur pour gonfler le volume sonore, vous n’avez donc pas besoin d’en faire trop à la base. D’au­tant qu’à chaque gain de déci­bel, c’est un coup de rabot qui est donné à la dyna­mique de votre titre et au final, c’est l’as­pect vivant et même la « puis­sance » de votre musique qui est perdante.

Home Mastering

Une anec­dote à ce sujet, il y a quelques années je me suis retrouvé à « maste­ri­ser » l’al­bum d’un groupe de rock en présence du leader du groupe. Ce dernier trou­vait toujours que ça manquait de « patate » et me pous­sait à toujours aller plus loin dans le rouge. Au bout d’un moment, je lui ai demandé de me donner un exemple concret de ce qu’il atten­dait exac­te­ment. Il me cita un grand clas­sique du genre, « Smells Like Teen Spirit » de Nirvana. Nous avons alors écouté ensemble ce monu­ment du rock des 90's, puis, sans toucher au volume de mes enceintes, nous avons enchainé avec le single sur lequel nous étions en train de travailler… En termes de volume perçu, le single sonnait deux fois plus fort que le titre phare de Nirvana sans pour autant déga­ger le même senti­ment de puis­san­ce… Mora­lité, s’en prendre plein les oreilles n’est pas et ne sera jamais syno­nyme de puis­sance.

Bref, l’étape du maste­ring est faite pour amélio­rer la qualité et le confort d’écoute de votre musique sans jamais rien enle­ver à son inten­tion origi­nelle, pas pour rendre l’au­di­teur un peu plus sourd.

Voilà, c’est tout pour aujour­d’hui. Dans le prochain épisode, nous rentre­rons un peu plus dans le vif du sujet avec quelques conseils de base qui vous permet­tront d’at­taquer vos séances de maste­ring sous les meilleurs auspices.

 

Article suivant dans la série :
Premières recommandations pour le mastering →

Vous souhaitez réagir à cet article ?

Se connecter
Devenir membre