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Sujet Pourquoi traiter le master mix avant de l'amener au premastering?

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Sujet de la discussion Pourquoi traiter le master mix avant de l'amener au premastering?
Ben oui, j'aimerais savoir ça, parceque le mastering c'est mon boulot et je comprend pas pourquoi pleins d'albums autoproduits (home studio) arrivent déjà compréssés et limités. :???:
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Citation : les bandes et les préamps de l'époque permettaient une dynamique énorme



Oui, ça rejoint le souvenir de cours que j'avais, où notre prof nous montrait par le calcul que si on détournait un magnétoscope de sa fonction première, on arrivait à des caractéristiques fantastiques pour un magnétophone. C'est l'avantage de l'analogique, un montage ou un principe moyen avec des composants moyens peut devenir énorme avec des composants énormes. Le numérique, c'est plus riche sur le plan fonctionnel, mais quand on a atteint ses limites techniques, il n'y a pas moyen de les dépasser: j'ai viré le numérique de mon set-up de guitariste pour me focaliser maintenant sur de l'analogique d'occase haut de gamme un peu à cause de ça.

Est-ce qu'il y a un site qui décrirait le matos de studio dont tu parles, blues10 ? Je pense que ça doit être très intéressant sur le plan pédagogique.
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Ca a été fait à Abey Road en 72 sur une console custom EMI (grosso modo des préamps neve 1073 modifiés) en 16 pistes. Ils ont foutu pour la première fois le système dolby.

Le son de guilmour est fait à partir de strats (évidement), stacks Hiwatt, et Binson Echorec pour les delays à la prise.

Il a été mixé par Alan Parsons.

Pour la petite histoire, ça devait être mixé en quadriphonie et Pink floyd a finalement refusé.

Alan Parsons dit lui même que cet album est le résultat de pleins d'idées venues de plein de gens pour satisfaire les demandes de Pink Floyd en terme de son. A l'époque la bidouille était le maitre mot si tu voulais un truc original.

Par exemple Hendrix passait des bandes à l'envers (If 6 was 9) et avait son fameux effect-tech (Roger Mayer) qui lui faisait ses propre pédales. Ces mecs entendaient des sons et des effets qui n'éxistaient pas. Aujourd'hui quand tu veux un son de reverse, tu fais clic de droit sur la piste => reverse. Hendrix lui, écrivait et jouait ses solos à l'envers puis retournait la bande et même en changeait la vitesse pour pitcher ... On parle pas de la même chose.
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Citation : C'est bien ça qui m'interpelle. A cette époque, la transformée de Fourier n'était encore qu'un calcul sur le papier faute de calculateurs numériques, les pédales d'effet étaient d'une qualité désastreuse, les Mini-Moog à transistors se désaccordaient tout le temps, et ainsi de suite.



la plupart des plugs un peu interessants ne font que reproduire ces pseudo imperfections, Jark! Sans parler des emulations de lampes, de compresseurs vintage,etc...
combien d'artistes vivent sur le pillage de ces années pre-numériques, via les samples?

 

Veuillez agréer l'expression de mes sentiments distingués.

Hi Cowboy 

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Mouais, j'ai pas encore trouvé le plug qui émule le son de 3 ou 4 amplis à lampes pris ensembles avec chacun un réglage différent. Pareil pour la saturation d'une bande ... ou quel plug a le grain d'une EMT ou d'une PCM60 ?

Aujourd'hui on peut faire beaucoup plus de choses avec les softs, mais le grain ne se trouve pas là.

Il faut l'imperfection d'un bobinage de micro de gratte fait à la main, un ampli à lampe avec des lampes usées et le déplacement d'une membrane de HP dans l'air pour sortir un son tel que notre oreille est habituée à l'apprécier ...
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À qui le dis-tu?

 

Veuillez agréer l'expression de mes sentiments distingués.

Hi Cowboy 

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Pour le grain de l'analogique vintage, vous prêchez un convaincu: je viens par exemple de trouver un Rockman Stereo Chorus qui a un son à tomber par terre, et aucun rack digital n'aura ce fameux "Boston Sound".

Mes questions portaient plus sur le sujet de ce thread: le mastering.

Vu de ma fenêtre, la masterisation, c'est confier le résultat d'un travail artistique à quelqu'un qui va servir en fait de passerelle à trois univers: la création, la technique et le commerce. On doit donc lui confier le son tel qu'on le souhaite, mais dans un état où les traitements globaux ont encore un sens: il ne faut donc pas, ça me parait clair, avoir déjà entamer soi-même le domaine de la dynamique, de l'EQ globale, de l'équilibre des phases (la fameuse compatibilité mono est peut-être un peu oubliée aujourd'hui, mais elle était fondamentale il y a trente ans), etc... Il ne me viendrait pas à l'idée de normaliser un fichier avant de le passer à quelqu'un, alors que je le fais tout naturellement pour mes bidouilles personnelles.

Sur le plan pratique, la personne qui va masteriser va passer par des processeurs de haut niveau, dont beaucoup n'étaient pas concevables il y a trente ans parce qu'ils n'ont pu devenir une réalité qu'avec le numérique. Ca, c'est ce que j'avais compris.

D'après toi, F@ro, il n'y a pas vraiment eu de nouveauté sur le plan fonctionnel, la seule chose qui aurait changé, c'est que les boiboites de 2005 peuvent émuler à elle toute seule des trucs qui nécessitaient plusieurs semi-remorques en 1973. Un peu comme les réverbs numériques d'aujourd'hui qui peuvent émuler ce que l'on faisait avec des locaux dédiés à ça il y a trente ans.

Je chauffe, ou je refroidis, dans ma compréhension du sujet ?
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Euh, pour les effets type reverb, delay, etc, le numérique est un vrai plus (Lexicon, TC…)

en fait, je ne prêche pour l'analogique vintage contre le numérique, hein
je suis plutôt d'accord avec toi, les possibilités d'aujourd'hui sont énormes
mais quand on parle musique, finalement, on s'en fout!

tu parlais de Dark Side, du fait qu'il reste très moderne pour nos oreilles blasées
d'abord, c'était tous des musiciens exceptionnels
ensuite, ils sont passés par des années d'experimentation (Ummagumma en est un bon exemple) et avaient acquis à cette époque suffisament de poids commercial (1973) vis à vis de EMI pour bénéficier de conditions techniques top niveau à cette époque

 

Veuillez agréer l'expression de mes sentiments distingués.

Hi Cowboy 

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Hors sujet :

Citation : c'était tous des musiciens exceptionnels



David Gilmour, oui, Rick Wright, peut-être (mais même sans être clavier moi-même, il fait partie des rares mecs dont je peux rejouer les plans en faisant un peu gaffe. C'est pas Keith Jarrett ni Chick Corea, quand même!), Roger Waters non, et Nick Mason non.

Le Floyd a effectivement été lancé par un vrai dingue que j'ai toujours adoré (j'ai acheté ma Tele à cause de Barrett), l'arrivée de Gilmour les a sauvés du naufrage, mais autant on leur doit énormément et même plus sur le plan techniques du son, autant ce n'était pas à la base des instrumentistes hors du rang. Enfin, tout ça, c'est sans doute subjectif et ça n'enlève rien à ce qu'on leur doit, ni à la qualité de leurs compositions.

Là où je te rejoins totalement, c'est sur l'investissement qu'ils ont obtenu de la part d'EMI, grâce à la crédibilité qu'ils avaient gagné: une boîte à fric pareil ne fait pas de chèques en blanc au premier groupe de garage venu. Après, ça a été tapis rouge (WYWH, Animals, et The Wall). Quel dommage que la personnalité de Waters soit venu tout gâcher !

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Hors sujet :

Citation : Roger Waters non


Certes, Waters n'est pas un instrumentiste virtuose, mais du point de vue des compositions, il a énormément contribué à l'épanouissement du Floyd post-Barett. Le tandem Gilmour/Waters reste l'un des géants du rock, au rang des Lennon/Mc Cartney, Jaegger/Richards, Page/Plant, ...

Before you play, ask yourself: will it improve upon the silence ?

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Hors sujet :

Citation : du point de vue des compositions, il a énormément contribué à l'épanouissement du Floyd post-Barett



Oui. C'est clair. Mais c'est vraiment dommage, encore une fois, qu'il ait pêté les plombs après WYWH... Animals, il y avait une énergie très intéressante et de bons moments assez lyriques, mais The Wall m'a dégoûté.