Il faut reconnaître une chose à Anne Hidalgo : elle ne manque pas de panache. Alors que la capitale française est depuis plus de quatre mois le théâtre de manifestations dénonçant la baisse du pouvoir d’achat, la déconnexion de la classe politique ou encore les problèmes climatiques, dépenser 650 000 euros pour installer une sucette géante en forme de coeur dans le but d’accompagner artistiquement le déploiement de la ligne de tramway T3 est en effet plutôt audacieux.
Quoi qu’on pense toutefois de l’oeuvre de haut vol de Joana Vasconcelos qui ne jurerait pas dans une allée d'Eurodisney ou à l'entrée d'un Toys "R" Us, quoi qu'on pense de son prix ou du salaire touché par l’artiste, il serait bon de se souvenir que la Tour Eiffel que des millions de touristes viennent admirer chaque année était entourée des mêmes polémiques lors de son érection, comme à peu près chaque nouvelle oeuvre d’art qui s’inscrit dans le paysage urbain et qui est toujours beaucoup trop moche selon les uns, beaucoup trop chère selon les autres, avant de devenir parfois l’emblème d’un quartier, voire d’une ville ou d’un pays. Espérons donc qu’il y aura des milliers d’amoureux pour se donner rendez-vous au pied de ce symbole naïf dont seul le prix fait réflechir, et autant de musiciens pour y jouer car la sculpture aura alors trouvé sa place comme la trouvèrent l’obélisque de la Concorde, la Pyramide du Louvre ou les fameuses colonnes de Buren en leur temps.
Il faut reconnaître une chose à Anne Hidalgo : elle ne manque pas de panache. Alors que la capitale française est depuis plus de quatre mois le théâtre de manifestations dénonçant la baisse du pouvoir d’achat, la déconnexion de la classe politique ou encore les problèmes climatiques, dépenser 650 000 euros pour installer une sucette géante en forme de coeur dans le but d’accompagner artistiquement le déploiement de la ligne de tramway T3 est en effet plutôt audacieux.
