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Test de l’APC 20 d’Akai - Live au bout des doigts

8/10

Avec l’APC40, une surface de contrôle entièrement dédiée à Ableton Live, Akai peut se vanter d’avoir fait un beau carton et c’est sans trop de surprise donc que l’on voit débarquer l’APC20, une APC40 amputée de toute sa partie droite et proposée de ce fait à moitié prix, histoire de faire taire la concurrence.

Car concur­rence il y a : lorgnant égale­ment sur le marché des Able­to­niens, le construc­teur Nova­tion n’a pas cher­ché à attaquer l’APC40 sur le front des fonc­tion­na­li­tés, mais plutôt sur celui du prix, avec un Launch­pad assu­ré­ment plus basique (pas de faders, pas de potars, juste des pads) proposé sous la barre symbo­lique des 200 €. Et force est de consta­ter que tous ceux qui n’avaient pas les moyens de se payer la grosse Bertha d’Akaï ont foncé sur l’oc­ca­sion : de quoi éner­ver le papa de la MPC qui entend bien ne pas se lais­ser marcher sur les pads et réplique donc avec l’APC20, propo­sée sous la barre des 200 €. Voyons de plus près ce qu’il en est…

Pad surprise

 

Akai APC20

Sortie de sa grosse boîte, l’APC 20 a une bouille plutôt sympa­thique qui inspire confiance : ni trop lourde pour être trans­por­tée dans un sac à dos, ni trop légère pour demeu­rer bien en place sur une table (grâce égale­ment à 4 larges patins en caou­tchouc), elle est pour l’es­sen­tiel en métal, le plas­tique étant utilisé pour les pads, switchs, faders, pour l’unique enco­deur de la machine et ses joues amovibles. 6 vis permettent en effet de démon­ter les flancs de l’APC pour la racker plus faci­le­ment. Et c’est vrai qu’on l’ima­gine très bien entre deux platines et une mixette, prête à embra­ser le dance­floor à grands coups de boucles.

 

Côté contrô­leurs, la demoi­selle s’or­ga­nise en 8 tranches avec, pour chaque, de bas en haut, un fader, un bouton « Record Arm » pour armer l’en­re­gis­tre­ment de la piste, « Solo/Cue » pour ache­mi­ner la piste en solo au mode pré-écoute, et enfin « Acti­va­tor » pour acti­ver/désac­ti­ver la piste. A la droite des huit tranches, un fader permet de gérer le volume global (Master) tandis qu’un unique enco­deur défi­nira le niveau de sortie de pré-écoute.

 

Au dessus de tout ce petit monde, 9 pads rassemblent les commandes prin­ci­pales : Lecture, arrêt, enre­gis­tre­ment, mais aussi MIDI Over­dub, Left/Right/Up/Down pour navi­guer dans les pistes ou les scènes, et enfin Note Mode qui déter­mine l’uti­li­sa­tion faite des 8×5 pads se trou­vant au sommet de l’APC 20 : bien que ces derniers servent essen­tiel­le­ment à déclen­cher des clips, vous pouvez via le Mode Note les utili­ser comme ‘cla­vier MIDI’, chaque pad étant alors asso­cié à une note, ce qui s’avère très pratique pour program­mer le Drum Rack d’Able­ton à la volée, mais qui, évidem­ment, ne paliera pas l’ab­sence d’un vrai clavier maître pour jouer des instru­ments mélo­diques.

Tant qu’il y aura des pads

 

Akai APC20

Finis­sons par la partie haute, qui comprend les 40 fameux pads, flanqués d’une colonne à droite permet­tant de lancer une scène (soit tous les clips d’une rangée), et d’une ligne ‘Clip Stop’, pour arrê­ter la lecture de tous les clips d’une piste après que la boucle qu’ils contiennent a été complè­te­ment jouée. Last but not least, une touche ‘Shift’ permet d’ac­cé­der à une fonc­tion secon­daire sur la plupart des boutons de la machine, et notam­ment un accès simpli­fié au contrôle du volume, du pano­ra­mique et des 3 bus d’en­voi. Mais le plus inté­res­sant avec cette touche shift, c’est qu’elle permet de passer du mode Clip Launch au mode Session sur la matrice de 8 × 5 pads. Je m’ex­plique : en mode Clip Launch, chaque touche corres­pond à un clip. Le pad est éteint si aucun clip n’est présent, ambré si un clip et chargé mais ne joue pas, vert si le clip est en cours de lecture et rouge s’il est en cours d’en­re­gis­tre­ment.

 

En mode Session, acces­sible via la touche Shift donc, chaque Pad repré­sente une matrice de 8×5, le pad étant éteint si aucun clip n’est chargé dans la matrice, ambré si des clips y sont présents, vert si des clips y sont en lecture et rouge si des clips y sont en cours d’en­re­gis­tre­ment. Une fois qu’on a pris ses marques, ce système s’avère aussi cohé­rent que pratique puisqu’il permet du coup de démul­ti­plier les possi­bi­li­tés des contrôles de l’APC : 40 matrices de 40 clips sous les doigts, ça fait quand même 1600 clips… Bref, la petite APC a tout d’une grande, comme le confirme les premiers galops sous Live.

A l’usage

 

Akai APC20

Une fois raccor­dée au secteur d’une part via le transfo fourni, et à l’or­di­na­teur de l’autre via la câble USB fourni lui-aussi, il ne reste qu’à décla­rer la surface de contrôle dans les préfé­rences de Live pour commen­cer à s’amu­ser (préci­sons qu’une version light du séquen­ceur d’Able­ton est propo­sée en bundle). Et comme tout le mapping est déjà fait, et que l’er­go­no­mie de l’APC est aussi intui­tive que celle de Live, on a trouvé ses repaires en quelques minutes seule­ment.  Heureu­se­ment d’ailleurs, parce que le manuel fourni se résume à un ‘Guide d’uti­li­sa­tion rapi­de’ de trois pages seule­ment…

 

L’APC répond donc au doigt et à l’œil et s’avère, en dépit de la petite taille des pads (on est loin d’une MPC de ce point de vue), très agréable à utili­ser : tous les faders proposent la même résis­tance bien cali­brée, et les touches répondent bien sans jamais se bloquer. Histoire de pinailler, on aurait peut-être voulu que le rétro-éclai­rage de ces derniers soit un peu plus lumi­neux (j’ai commencé le test sous un beau soleil qui rendait diffi­cile la lecture des couleurs) mais vu que la bestiole sera le plus souvent utili­sée dans l’obs­cu­rité, ça n’a rien de rédhi­bi­toire.

 

 

Akai APC20

 

 

 

Préci­sons égale­ment à l’in­ten­tion de ceux qui seraient inté­res­sés par une utili­sa­tion plus géné­rique de cette surface de contrôle que les pads ne sont pas sensibles à la vélo­cité ou à l’af­ter-touch : l’APC 20 est donc très à son aise pour lancer des boucles ou program­mer une boîte à rythmes elec­tro, mais elle ne présente pas grand inté­rêt pour pilo­ter un BFD ou n’im­porte quel instru­ment à clavier. Et souli­gnons-le aussi, avec son unique enco­deur, l’APC  20 ne se prête pas plus au contrôle de plug-ins d’ef­fets. Dans ce registre, l’APC 40 est nette­ment mieux dotée évidem­ment, avec toute sa partie droite blin­dée d’en­co­deurs.

Conclu­sion

Evidem­ment l’APC 40 est plus complète mais si vous n’avez que 200 € à inves­tir dans un contrô­leur pour Live, ce choix ne se pose pas et le seul vrai concur­rent de l’APC 20 demeure alors le Launch­pad de Nova­tion. Un peu moins cher, ce dernier est dépourvu de faders, ce qui le rend à mon sens moins perti­nent, mais dispose de pads plus larges, ce qui le rend plus agréable à mani­pu­ler. Bref, le produit parfait n’existe pas même si la grande qualité de ces deux rivaux permet­tra à chacun, quel que soit le choix qu’il fasse, d’at­teindre un niveau de confort sans précé­dent dans la mani­pu­la­tion de Live.

 

  • Un gain de confort évident sous Live
  • On branche, ça marche
  • Prix attrac­tif
  • Qualité de fabri­ca­tion
  • Les faders, un petit plus qui fait la diffé­rence avec le Launch­pad

 

  • Ah ben forcé­ment, c’est mieux avec des potards comme sur l’APC-40…
  • Rétro-éclai­rage des pads diffi­ci­le­ment percep­tible sous une lumière franche

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