Yamaha CS50

J'ai possédé ce synthé dans les années 80.
Acheté un peu plus de 4000 Francs (oui , vous avez bien lu!) un peu par dépit car il y avait rupture de stock sur les Juno 6.
Quand je vois le prix de vente actuel! j'hallucine! Alors oui, c'est le petit (tout petit) frère du CS80 mais quand même. Preuve qu'il doit se faire rare le bestiau. Car c'est un sacré bestiau ! Il fallait être pratiquement deux pour le porter ! Un âne mort!
le synthé été "coffré" d'une carcasse en bois avec une emplacement pour les pieds chromés. Du solide comme on n'en fera plus jamais. Une fois en home studio, il ne fallait plus le bouger!
l'engin en impose avec tous ses potards et ses couleurs. La finition était superbe.
Après, au niveau écoute et bien...j'ai toujours regretté de ne pas avoir attendu mon Juno 6. C'était assez...maigre comme son. je lui avait collé une pédale chorus au fesse et du coup, le son prenait un peu d'ampleur mais autrement, je n'ai pas trop été impressionné par ses circuits qu'il fallait (très) régulièrement accorder. Je lui ai levé le capot (et ce n'est pas une image) des fois et des fois pour ajuster les petits potards de chaque voix. Malgré tout, cette instabilité régulière dus à une électronique d'époque très sensible aux changement de température lui donnait un certain charme.
Je me souvient des sons très particuliers de son modulateur en anneaux assez remarquables.
Mais bon, on était loin d'une synthèse profonde et riche. Les enveloppes étaient très molles de mémoire.
Comme tout bon synthé de l'époque, le clavier était correct avec un aftertouch intéressant.
Mais bon, à cette époque, le numérique arrivait à grand pas avec ses sons novateurs et les "vieux" analogiques n'avaient plus la cote.
je l'ai revendu pour cause de déménagement et manque de place pour acheter...un Alpha Juno 1. Un analogique plus puissant et moderne mais sans la "classe" de ce bon vieux CS50.

J’ai le CS-50 depuis quelques années, il a un son très organique, différents des excellents Jupiter et Prophets, Oberheim.
Des presets oubliables, a part le fameux brass utilisé pour Blade Runner, et quelques autres très 70’s.
Ayant eu la chance d’essayer le CS-80, j’ai été impressionné par un son beaucoup plus similaire que certains pensent, sans les inconvénients relatifs à ce dernier quant à sa stabilité, son et prix.
Il lui manque le ribbon, mais la mollette fait le travail.
La particularité du CS-50 (60 et 80) est le ring modulator, les possibilités sont alors étonnantes, ils donnent l’effet d’un side chain compresseur avec la rapidité des enveloppes du Jupiter 4 pour obtenir des sons incroyables.
Profitant d’un design hors norme, je l’ai fait mettre à jour avec le midi Kenton et je réalise à quel point il est exceptionnel si vous disposez d’un séquenceur polyphonique par exemple.
Difficile à trouver, et cher, mais c’est un bijou qui ne sonne pas comme un synthétiseur classique analogue, mais un ovni au son très organique.
Il a précédé ses deux grands frères et impose le respect, comme tous les autres excellents CS de Yamaha, remplacés par l’implacable DX.