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Sujet Eduquer son oreilles, analyser, apprendre a écouter, entendre

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Sujet de la discussion Eduquer son oreilles, analyser, apprendre a écouter, entendre
Sur le forum on lit souvent qu'il faut travaillé le son avant tout avec ses oreilles ce qui est vrai. Le problème c'est qu'un oreille ca s'éduque et faut apprendre a s'en servir. C'est pour ca que j'ai eu l'idée de ce thread pour apprendre a écouter, entendre.
A mon avis il faut déja savoir sur quoi concentrer son écoute, savoir ou chercher (si on modifie les aigues et qu'on se concentre sur les basses on va nul part)
Donc a mon avis ce serait bien que les plus expérimentés dans le son nous aide nous les débutants dans le son a apprendre, savoir écouter.
Vu que quand je mix (étant autodidacte) je fais au feeling je ne sais pas si ce que je dis est juste, donc n'hésitez pas a corriger, et donner d'autre vois.
Je balance des thème que je pense cohérent et fondamentaux, sur comment analyser et écouter :
-De facon général
-L'équibre d'un mix au niveau de la balance des volumes
-L'équilibre d'un mix général au niveau fréquenciel
-La compression (pour une piste)
-L'équalisation (pour une piste)
-La reverb (pour une piste)
A mon avis il y a déja de quoi discuter et apprendre avec ca.
2
Ca c'est une bonne idee, mais ca risque d'etre compliqué d'éxpliquer ce genre de trucs par ecrit(deja qu'à l'orale c'est pas facile :mdr: )
3
Ma tambouille à moi:


Sur les fréquences (pistes séparées comme mix généraux) j'en apprends encore à chaque fois que je travaille, mais j'ai appris énormément en associant des phénomènes qui me "parlent" à chaque fréquence. Je ne sais plus où j'avais lu ça:
*les bas-medium, disons quelque part entre 300 et 800 : quand ils sont en excès on obtient un effet de boîte, comme si le son était dans une caisse
*les medium autour de 1000hz: en excès on obtient un rendu "nasal"

après les autres rentrent en pratiquant mais je n'ai plus forcément d'images. Ces deux images-là elles sont limpides en tous cas, j'invite tout ceux que ça intéresser à essayer de pousser ces zones vous verrez exactement.

sur la dynamique je ne mets plus jamais de compresseur et j'écoute. le mieux pour éduquer son oreille aux variations de volume, c'est encore d'en avoir plein dans ses projets. Au dernier moment j'aplanis tout de même ce qui me paraît distrayant pour l'oreille de l'auditeur (parce que mal executé)

pour les réverb pour moi c'est de l'ordre du subjectif total "c'est joli/c'est pas joli", je n'ai aucun critère objectif

pour l'équilibre général d'un mix c'est 100% feeling aussi. Je ne suis pas mixeur et c'est bien sur ce domaine-là que je m'en rends compte : c'est le plus dur à réussir, c'est la sauce magique qui prend ou pas ! En même temps c'est l'essentiel (bien plus que les fréquences et autres). La seule méthode que j'ai c'est de toujours vérifier que c'est entraînant, c'est le truc fondamental. Tout part du rythme. On peut aussi raisonnner en groupes d'instruments, et s'arranger pour qu'ils fassent bien bloc ensemble. Ca veut dire qu'on a une vision d'arrangeur de ce qu'on est en train de mixer.

reste la panoramique où j'ai découvert qu'il fallait y passer du temps et qu'affiner les réglages c'était souvent très bénéfique : parfois les sons rentrent à un endroit très précis de la stéréo et pas ailleurs. <-- tout ça pour dire, rapport à ton message initial, qu'il faut concentrer son écoute sur cet aspect, que tu n'avais pas mentionné
4
Ce thread est mauvais ou bien ? Qu'est ce qui ne va pas ? Pourquoi si peu de réponse ?
Merci Il Soprasso
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C'est pas mauvais, mais c'est un peu vaste.
Allez, j'y mets ma pierre.
1°) UN BOB SON : Pour moi, la première chose est de savoir ce que c'est qu'un BON son.
Il faut donc écouter à la source. C'est à dire écouter des instruments non amplifiés ou non repiqués. Pas seulement les instruments avec lesquels il faudra travailler, mais tous les instrumments et en particulier les instruments acoustiques. Il faut aller voir des quatuors à cordes débutants et des superpros. Ecouter des formations philarmoniques mais aussi des groupes dans des bars (jazz, rock, pop...). A la fête de l'huma, chaque année, il y a plein de choses à entendre dans un contexte proche (et en plus, ce qui s'y dit est aussi plus intéressant que ce que dit votre nouveau président, mais ça, c'est un autre problème...). Tout ceci est essentiel car lorque l'on enregistre un musicien, il faut connaître son potentiel. On sait alors ce que l'électronique pourra corriger et, d'autre part, ce qu'elle ne pourra pas faire. C'est à dire les limitations dues, non pas au système d'enregistrement, mais à l'instrument et à l'instrumentiste.
2°) RESTITUTION : il faut alors, damander au musicien de jouer et il faut écouter la source de différents points de vue. Il convient alors de choisir un micro et son placement afin de rendre le plus fidèlement possible l'instrument. Il faudra ensuite revoir éventuellement position et choix. C'est trés compliqué car il faudra utiliser parfois d'éventuels artifices techniques afin d'améliorer l'IMPRESSION de réalisme. Les micros étant en effet, des outils assez rustiques. D'où, l'invention des couples, des reverb artificielles, des compressions.
3°) LES EGALISEURS sont toujours un constat d'échec. En principe, je ne les utilise absolument jamais à la prise. Parfois, au mix, j'en ai besoin afin que les choses s'alignent un peu plus harmonieusement. J'ai lu là-dessus l'avis d'un ingé son anglais qui disait ceci : "enregistrer, c'est prendre une photo audio. On peut comprendre qu'il faille ajouter un peu de ricil et passer un coup de brosse dans les cheveux du sujet, mais il ne faut pas le pervertir."
4°) LE MIXAGE constitue pour moi la restitution INTELLIGENTE d'un message. Pour cela, il faut qu'il y ait de l'intelligence dans le message. Il convient de sentir quelles sont les parties les plus intéressantes et de les mettre en valeur, en respectant l'état d'ésprit de l'artiste. De même, les parties nécessaires mais constantes ne doivent pas être à l'avant. En effet, lorsqu'elles se répètent inlassablement, le cerveau de l'auditeur pourra les décoder, même si elles sont à l'arrière. Le mixage est en fait, la transposition électrique d'une oeuvre acoustique. Comme pour les micros, le système d'amplification est assez grossier. Il faut donc, grâce à des artifices techniques, tenter de faire croire à l'auditeur que le rendu est fidèle. C'est forcément une escroquerie, mais on peut quand même arriver à des résultats convaincants.
Voilà, je dois faire caca, alors j'arrête là, ce constat. et ça rime.... :mdr:
6
Merci !
C'est vrai que le sujet est large mais une petite contribution de temps en temps a plusieurs...
J'en mets une d'ailleurs, a ce que j'ai lu quand on règle une equalisation il faut allé assez vite et ne pas s'attarder sur l'écoute d'un réglage pour ne pas s'habituer et gardé un maximum d'objectivité.
7
Ca dépend des cas. Et puis, il reste toujours la comparaison AB. Avec mon BSS DPR901II, il me faut quand même rester un peu de temps sur les réglages. Mais c'est vrai peut-etre que d'y rester trop ferait s'habituer.
8
Sans rentrer dans la théorie car je suis mal placé pour, je dirais qu'une bonne facon "d'éduquer" son oreille pour le mix, c'est de:

-faire son mix au feel et avec les connaissances dejà acquises.
-reposer ses oreilles un moment. (très important ca! ... )
-écouter des CD's de groupes pro dont le son nous plait et desquels on voudrait s'inspirer.
-comparer avec ce qu'on à fait sur son mix.

Et là les problèmes sautent aux yeux! Essayez de les corriger maintenant pour voir! ;)
9
Pour les egalisations, moi j'ai un petit tableau avec les fréquences fondamentales, sensibles et harmoniques, de chaques instruments. Ca aide dejà à cerner à peu près.

Pour trouver celle qui m'interresse, je met le Q pour jouer sur le moins de fréquences à la fois, le gain à +20db et je navigue avec le potard de fréquence, ca ressort de suite!

Après j'affine mes réglages, par contre il faut baisser le gain avant de toucher au Q, sinon gare au volume.
10
Allons-y pour une ch'tite contrib', je ne voudrais pas voir ce brave R-Omega déprimer...

Pour ce métier, il faut deux oreilles. Ah, elle est bien bonne celle-là me direz-vous. Non, je parle de deux types d'oreilles différentes :

1/ L'oreille artistique, celle du musicien, développant les notions fondamentales de hauteur, de force, de timbre etc... Celle là, on l'acquiert en apprenant la musique, en jouant d'un instrument et en allant au concert, en écoutant des CD's sur différents moyens d'écoute etc...

2/ L'oreille analytique, purement technique celle là, se foutant pas mal de la beauté artistique mais capable de déceler un problème de phase en une demi seconde ou d'identifier un départ de larsen avant même qu'il ne se manifeste.

Si l'oreille artistique s'éduque en faisant de la musique et en en écoutant, l'autre nécéssite quelque apprentissage légèrement différent, exemple d'exercices :

a/ Jouer avec les EQ's : caler un paramétrique à +6 dB, Q=1, balayer et écouter ce qu'il se passe. Fermer les yeux, balayer et s'arrêter en essayant de deviner la fréquence centrale sur laquelle on est. Puis quand on se débrouille bien avec ces valeurs, diminuer progressivement les dB's, et monter le Q pour rétrécir la bande de travail et recommencer...

b/ La dynamique : écouter la différence entre un son naturel et un son compressé à 10:1 à -15 dB de seuil en jouant du bypass. Fermer les yeux et cliquer sur le bypass un nombre important de fois et s'arrêter pour deviner sur quel type de son on est atterri : traîté ou non. Recommencer en diminuant les valeurs de comp et de seuil...

c/ La précision harmonique : copier une piste 1 sur une piste 2. Mettre un detune sur la piste 2 en insert. Jouer les deux pistes en même temps et écouter l'évolution des battements harmoniques lorsqu'on agit sur la valeur de detune. Apprendre à les compter (nombre de battements ou périodes par seconde) et à les identifier (une bonne oreille doit savoir identifier de 0.1 à 12 Hz sans hésiter...).

d/ Les phases : copier une piste 1 sur une piste 2. Insérer un delay sur la piste 2 et les jouer en même temps. Pans au centre (mono), apprendre à déceler à partir de quelles valeurs de retard le son commence à détimbrer et les basses à s'amenuiser. Pans aux extrêmes (stéréo), apprendre à percevoir les rotations de phase le plus tôt possible.

Bref, il y en a beaucoup à dire sur le sujet, en effet, mais ces quelques exos peuvent aider à "dégrossir" une oreille d'ingé-son assez rapidement.

Malgré tous les progrès scientifiques, force est d'admettre que le pet reste quelque chose qui nous échappe...

http://www.cubamericas.com

http://www.ecoledeviolon.com