Fryette Amplification Deliverance 60

Bon, je devrais mettre une note peut-être de 8 ou 9 vu qu'il n'y a pas de boucle d'effet, mais j'aime trop cet ampli pour lui mettre une note qui ne soit pas 10/10.

UTILISATION

Tubes:
- Puissance: 6550 Tung-Sol
- Preamp: mix 12AX7 Sino et JJ ECC83
Baffle:
- Soit 4x12 NOS
- Soit 1 soit 2x 2x12 fait-maison (on a pris modèle sur un 2x12 VHT)
Effet:
- Xotic BB Preamp (un mariage parfait)
Gratte:
- 7 cordes, fait-maison (j'ai totalement délaissé ma ESP Eclipse 2)

Donc deux défauts: pas de footswich sur le bouton more/less gain (et a priori c'est pas modifiable), et pas de boucle d'effet. Autant c'est vraiment dommage qu'il n'y ait pas de footswich parce que ça demande à être assez habile avec le volume de la gratte (mais elle réagit extrêmement bien), autant la boucle, je m'en balek.

SONORITÉS

Le tech qui l'a retubé m'a dit "c'est ce que Marshall aurait dû produire dans la continuité des plexi des années 70".

Live ou en studio, c'est FIABLE. Ça perce dans le mix, pas de creux dans les fréquences, ça ne bave pas, il ne génère pas des bruits parasites genre bruit de tronçonneuse, de grincements, hyper simple et pourtant très très versatile.

Son principal (metal):
BB preamp en entrée pour rentrer vraiment fort dans le préamp pour bien le faire saturer naturellement. Ça apporte une compression naturelle et un confort de jeu.
Réglage BB preamp: volume au-delà des 3/4, à peine de gain, EQ neutre (ou j'ajuste les aiguës suivant le bruit que génère le frottement des cordes).
Réglage Deliverance: 2 gains globalement à midi, EQ: basses à 0, mid à 14h (je me suis fait rire tout seul), aiguës à 14h. Après, le gain et l'EQ, c'est en fonction de l'enceinte et du lieu.
J'y trouve un côté EVH III (ou autres amplis high gain) mais en version plexi. Ça doit sembler abstrait, mais je sais pas comment dire autrement.
Si je veux que ça sonne vraiment plus plexi pour le coup, je passe en simple bobinage + qques modifs de réglage, en jouant sur le master, sur les gains, cet ampli est simple et brut. Il faut expérimenter, après c'est ce qu'on recherche ou pas, mais c'est juste du très très très bon son. Et il réagit parfaitement aux pédales en amont.

Son clair: (sur "less gain") Ça crunch si on attaque, donc c'est pas de vrai son clair, mais en jouant sur le volume de la gratte, ça y ressemble énormément. En tout cas c'est magnifique. Comme un plexi, quoi.

Par contre, évidemment, c'est pas l'ampli idéal pour avoir un son métal ultra moderne. Il peut le faire, mais ceux qui veulent ce son là et pas un autre, il y a des amplis faits pour, mais qui ne feront rien d'autre.

AVIS GLOBAL

Je m'en lasserai jamais je crois. Ça fait peut-être 11 ou 12 ans que je l'ai.

Avant j'avais une ENGL Savage 120, je me rends compte que je suis loin de l'avoir exploité à 100%, c'était un excellent ampli que je rêverai d'avoir encore, mais je préfère 100 fois ma Deliverance, pour ce côté sauvage et versatile.

J'ai testé:
- Fryette Sig:X: Il est un peu présenté comme la deliverance mais avec plusieurs canaux, je ne trouve pas, il m'a pas fait un effet d'enfer
- Bogner Uberschall Head: pour moi le St-Graal, mais bcp bcp plus cher. Et maintenant je le trouverais peut-être un peu trop métal
- Engl Powerball: très sympa mais avec ce défaut des Engl (en tout cas à l'époque): difficile à sonoriser, des creux dans le son qui font que ça ne perce pas dans un mix
- Fryette PittBull Hundred/CL: Excellent mais nettement plus cher, et compliquée à régler, trop de boutons
- EVH 5150 III : Enorme, fiable, costaud, grain hyper compact, pas de défaut, mais très typé. Mais dans le style, c'est vraiment un des tout meilleurs. Celui que je recommande à ceux qui veulent être sûrs à 100% d'avoir un son énorme pour du metal US ou finlandais.
+ d'autres amplis mais ça commence à dater et j'ai déjà écrit bcp trop de trucs.

Bref, j'l'aime bien.

Les amplis mono-canaux ne sont pas très prisés en France et en Europe. C'est aux USA qu'ils trouvent beaucoup d'adeptes. Ce Fryette (ou VHT) Deliverance représentait un véritable défi pour Steve Fryette au moment de sa conception. Dans les esprits et sur le marché actuel de l'amplification, un ampli qui n'a pas 50 fonctions et sa double rangé de potard, qui n'a pas de boucle d'effet, est forcément un ampli économique... C'est ici complètement faux!

Steve Fryette explique d'ailleurs dans une interview la raison qui se cache derrière le concept du Deliverance: fabriquer un ampli simple au circuit épuré ou rien ne pourrait altérer et pervertir le son. Un mono-canal qui serait ultra polyvalent...

La note est ici de 8 car je prends ici en considération l'absence de boucle d'effet qui en gênera certains. Pour mon utilisation perso ma note serait de 10 car il correspond exactement à ce que je recherchais depuis des années dans un ampli, c'est une question de gout et d'adéquation musicien & matériel.

UTILISATION

Le Deliverance est simple mais pas simpliste et malgré le peu de réglages il est possible d'obtenir une très grande variété de son avec.

La note est de 10 car je trouve qu'il est difficile de faire plus simple et plus intuitif tout en étant ultra polyvalent.

SONORITÉS

Comme je disais plus haut, le Deliverance est simple mais pas simpliste! Il n'est pas banal dans sa conception. Ce n'est pas parce qu'il ne possède pas une foultitude de contrôle qu'il n'est pas polyvalent, bien au contraire... Première originalité, il possède deux potentiomètres de gain. Le premier agit sur la texture même du son. Vers la gauche le son est claquant mais s'épaissit à en devenir crémeux au fur et à mesure que l'on se dirige vers la droite. Entre ces deux point extrêmes toutes les nuances et subtilités sont possibles. Ce potentiomètre est addictif. Il est pour moi en très grande partie responsable de la polyvalence de l'ampli. Ce concept vient très certainement de l'ère des Marshall plexi lorsque l'on pontait les deux canaux bright (plus claquant) & normal (plus crémeux) pour les mixer ensemble. En gros ce potentiomètre de gain agit de la même manière, comme si les deux canaux avait été ponté en interne et que l'on ajustait la balance de ces canaux dans le son général par un seul potentiomètre. Le switch « More / Less » permet de faire entrer ou sortir du circuit un étage de gain supplémentaire d'une des 12AX7, encore une fois une modification classique apporté au Marshall Plexi pour avoir plus de gain de préamplification.

Le deuxième gain lui est traditionnel. Il augmente ou diminue la quantité de saturation sans altérer la première base sculpté par le gain de voicing. Avant même de toucher l'equalisation classique, limite pour commencer on laisse tout à midi, on se retrouve à sculpter un clair claquant, un crunch crémeux, une saturation lourde et épaisse ou un overdrive bien équilibré. On a vraiment l'impression de fabriquer le son là ou il faut agir, comme si on accordait l'ampli à son jeu et à ses envies. Ce concept est véritablement passionnant et je pense qu'il sera difficile pour moi de faire chemin arrière et de repasser sur un concept plus « traditionnel ». C'est également très utile pour adapter l'ampli au type de micro, simple ou double, au style de guitare, Les Paul, Stratocaster, etc.

Le reste des réglages sont classiques avec le grave, le médium et l'aigu puis la présence. L'autre « originalité », ce coup ci entre guillemet car ce n'est pas nouveau, vient du potentiomètre « Depth », l'équivalent du potentiomètre Résonance sur les 5150. Ce potentiomètre permet de relâcher ou de resserrer les basses. C'est moins flagrant que sur le 5150 à bas volume et il faut pousser un peu l'ampli pour percevoir le résultat. J'ai essayé sur un baffle Orange en Celestion Vintage 30 sans percevoir de réactions vraiment flagrantes. Sur mon baffle 5150 c'est beaucoup plus marqué. Je pense donc que le résultat sera différent suivant le type de baffle et de haut parleur utilisés. Pour l'instant ce potentiomètre reste chez moi à zéro.

Pour finir cet ampli est super dynamique et répond parfaitement au attaques du médiators et au volume de la guitare, il est possible de passer d'un clean utilisable à un crunch rock cisaillant puis à une saturation metal rien qu'en jouant avec le potentiomètre de volume de la guitare et la façon d'attaquer les cordes. De tous les amplis sur lesquels j'ai joué il est de loin le plus réactif et ça pour moi c'est très important.



AVIS GLOBAL

Pour moi le Deliverance est clairement un ampli inspiré par les Marshall Plexi à travers ses évolutions et transformations connues à travers les ages.
Malgré sa livrée entièrement noire, le look général et les ligne de l'ampli sont aussi une évocation de ce Marshall mythique. Cet ampli me rappel beaucoup mon stack Marshall de 1972 mais avec un certain confort moderne et beaucoup plus de gain tout en ayant un voicing plus sombre et ténébreux. C'est sa présence un peu plus marqué dans le bas médium qui apporte cette sonorité diront nous plus « méchante ».

L'absence de boucle d'effet ne me dérange pas car je joue avec un système Wet /Dry / Wet. L'ampli passe directement et sans effet dans le baffle central. Je repique ensuite le son de l'ampli via un Palmer branché entre l'ampli et le baffle pour l'injecter dans les effets puis dans un autre ampli de puissance Peavey Classic 50 et deux autre baffles. Je comprends cependant que pas mal d'utilisateurs seront perplexes à l'idée de ne pas avoir de boucle d'effet sur cet ampli. J'ajouterai que quand on voit et entend les résultats due à la piètre qualité des boucles d'effets de certains amplis et de quelle manière elle détruise le grain autant ne pas en avoir et trouver une solution alternative...

Sa réaction à l'attaque et au volume de la guitare, sa dynamique en font un ampli polyvalent et extrêmement agréable à jouer sur lequel on a vraiment le sentiment de contrôler son son du bout des doigts.
Il est facile de l'imaginer à l'aise dans le registre metal, c'est un fait, mais l'imaginer limité à ce registre serait une erreur. Cet ampli est capable aussi de magnifiques crunchs bluesy ou de sons rock plus classiques de toute beauté et peut devenir aussi le meilleur allié de ceux qui affectionnent les simples bobinages.

Petit sample vidéo en répétition avec une Jr en p90

Toutes les caractéristiques ont été parfaitements exposées dans l'avis précédent

UTILISATION

ça reste une tête d'ampli monocanal sans boucle d'effet: c'est donc spartiate...mais peut être largement suffisant. Je confirme l'avis précédent sur le potentiomètre "depth" qui ne semble pas affecter drastiquement le son.

SONORITÉS

Le premier point qui frappe avec cet ampli est la puissance sonore dégagée, c'est fort, vraiment costaud.
On obtient facilement des sons clairs très intéressant, après on part très vite dans un domaine où à mon sens il excelle : le crunch. C'est assez dur à décrire car le coté affectif m'empèche d'etre objectif mais je suis sous le charme de ces crunchs qu'il sort.
Ils mettent en avant un point qui est vrai pour toutes les sonorités: la dynamique est impressionnante.
Après on passe à la distortion qui reste à mon gout assez typé (on l'identifie souvent à un son plexi).
Je trouve le grain du son plus interresant avec des miros simples que des doubles, difficile à décrire exactement, c'est un ressenti.

AVIS GLOBAL

C'est une tête très simple d'utilisation (due au monocanal) qui sort des crunchs incroyables. De manière générales la tête ne pardonne rien, le son est au bout des doigts, donc attention à avoir un jeu propre. Je l'utilise en permanence avec un booster de signal une Fulltone fat boost dans mon cas (Tristan Klein a raison sur le fait que cette tete réagit extrement bien aux pédales placées sur le signal) et le réglage du gain se fait au potentiomètre de volume de la guitare. Le Prix me seble raisonnable vu la qualité de fabrication, le caractère exclusif et rare et bien sur les sonorités dégagées.

Cette tête reçoit quatre 12ax7 en préamplification et deux KT88 en puissance pour 60 watts. On dispose de deux réglages de gain, d'un volume général, d'un interrupteur ajoutant un étage de gain, une égalisation trois bandes, un réglage de présence et un réglage de profondeur, qui permet d'ajuster l'interaction entre la tête et le baffle. S'ajoutent alors un interrupeur et un stand by. A l'arrière deux sorties Hp et le selecteur 4, 8, 16. Pas de sortie, pas de boucle d'effet. Un seul canal. C'est un ampli très minimaliste donc. Dommage quand même pour la boucle d'effet. La finition est superbe, très classe, on dirait un Marshall Plexi version moderne. A noter qu'elle existe en version 120 watts. Honnêtement, vu comme sonne la 60, je ne vois aps trop l'utilité.

UTILISATION

L'utilisation est très simple. Les réglages sont très efficaces, à l'exception de la profondeur, dont je n'ai pas ressenti l'utilité. Un monocanal, ça reste de toute manière assez simple. Le manuel est simple, bien qu'uniquement rédigé dans la langue de Jack l'éventreur.

SONORITÉS

L'ampli sonne bien à faible volume. Par contre, il faut des doigts de velour pour le réglage, car ça devient vite très fort. Le premier reglage de gain (voicing) permet d'obtenir soi un son assez claquant (crisp) ou assez crémeux (thick). Le second réglage de gain permet d'ajuster le niveau de gain voulu. Je l'utilise avec une Les Paul, parfois une Strat, sur des cabs en V30 et en CL80. Il paraît qu'il sonne mieux sur son cab d'origine. Je n'ai pas testé. Pour le son clair, c'est assez moyen. C'est droit, assez aigu. Il faut quand même mettre un minimum de gain pour que ça sonne. Alors, on obtient des crunchs très riches, sompteux, dans un esprit assez Marshall, mais avec plus de bas médiums. La satu est du même accabit. Elle n'est jamais agressive pour les cages à miel. Ca va très loin en gain. Ce qui est suprenant avec cet ampli, c'est sa polyvalence extrême dans les crunchs/satus. Loin d'être un ampli limité au hard/heavy rock, il est possible d'obtenir des crunchs très bluesy et chauds avec, avec pas mal d'harmonique. Un ampli excellent si l'on ne cherche pas un vrai son clair. Mais bon, il n'est pas fait pour sonner Fender.

AVIS GLOBAL

Je l'ai depuis quelques mois. C'est un ampli attachant, avec beaucoup de caractère, et assez rare, ce qui ne gâte rien. Le rapport qualité prix est correct. J'apprécie ses crunchs, ses satus chaudes et aiséments modulables, ainsi que sa polyvalence. Je regrette l'absence de boucle d'effet. Mais ça reste le moins cher des VHT, c'est sans doute en partie pour ça. Pour qui joue toujours en crunch, saturation, le fait qu'il soit monocanal n'est pas du tout une tare, on peut passer d'un crunch à une belle satu, en variant le volume sur la gratte et l'attaque.