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Methode ludique de piano pour nuls

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Sujet de la discussion Methode ludique de piano pour nuls
Je cherche un document pouvant m'aider a debuter au piano classique en autodidact, je suis gros debutant, j'ai commencé avec "le deliateur" mais je trouve cela un peu ennuyeux, je souhaiterais avoir un document qui pourrais associer plaisir et travail avec des exercices d'indépendance et de petit morceaux qui pourrais me permettre de les mettre en applications
Debutant prèt a tout pour devenir virtuose
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Ca fait effectivement pas mal d'étapes pour jouer d'un instrument :??:
Mais, il faut ce qu'il faut :bravo:

Sans lecture, nous ne pourrions pas échanger ici nos messages. l'écriture sert à l'échange pérenne du savoir. Il en est de même pour tout savoir. Donc idem pour la musique, d'où ce minimum solfegique nécessaire afin de lire les ouvrages d'apprentissage qui sont demandé!

J'ai motivé le choix du "Déliateur" pour le travail technique de l'instrument, comme tout instrument en somme :oops2: :fleche: Technique + Pratique
Après, la question portait sur les ouvrages (sous-entend, lecture) de travail de pièces. Là, toute idée est bonne. Mais si l'on a pas la technique, ca vaut pas grand chose; sauf à y passer des journées entières à "apprendre mal" sans doute ?
Le "Déliateur" n'est pas une fin en soi, hein :mrg:
Mais il met en place (implicitement) les bonnes méthodes de jeu. On prend donc un bon allié avec soi :clin:
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Ceci dit, l'apprentissage autodidacte... Je sais qu'il n'est pas toujours facile de prendre des cours, soit par manque de profs dans son coin, soit par manque de thunes.
Mais il y a plein de choses que les meilleures méthodes du monde ne pourront pas régler, comme avoir la bonne position. C'est tout con, mais je l'ai constaté lors de mon apprentissage autodidacte à la guitare : le jour où quelqu'un m'a expliqué que si j'écartais le coude, mes barrés seraient beaucoup plus facile, j'ai fait un grand bond en progression.
Pour le piano, j'ai pris un peu de cours. Rien que les trucs que m'a donné le prof sur la position du corps, la distance avec le piano, le poids du bras, etc. m'ont permit d'être beaucoup plus à l'aise avec l'instrument.

Donc, j'encourage fortement à prendre des cours.
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Je me demande si avoir un apprentissage "propre" du piano ce n'est pas ne rien jouer avant 2 ans, faire d'abord et avant tout uniquement de la technique et du solfège, comme ça pas de mauvaise habitude et pas de remplissage de tête inutile :)
Mais bon en pratique on se destine pas tous à être un grand pianiste ;)
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Citation : Après, il ne me semble pas que quiconque ait dit qu'il faille d'abord apprendre à lire avant de commencer à jouer. J'espère que le temps où on faisait se fader aux gens deux ans de solfège avant de toucher un instrument est totalement révolu


Je pense qu'il n'y a pas de règle unique, et que nous ne sommes pas tous égaux.
Autodidacte ignorant tout du solfège, j'ai pris des leçons de piano avec une prof en avril, mai et juin. Elle m'a mis à l'instrument, et a attaqué sa méthode, qui exigeait un pré-requis (que ma prof a voulu laisser de côté): savoir déjà lire le solfège.

J'ai vu que je n'avançais pas, parce que je passais plus de temps à déchiffrer (que dis-je... à annoner) qu'à éxécuter les exercices.

C'est moi qui lui ai demandé de commencer par l'apprentissage du solfège, ce qu'elle a refusé ("les mômes me tannent pour laisser tomber le solfège et se mettre direct à l'instrument... je vais pas faire un cours rien que pour toi" ).

J'ai donc renoncé à ses cours, et décidé d'apprendre seul le solfège, parce que dansmon cas, je constate que c'est un préalable indispensable.

NB 1: J'ai appris que depuis le mois dernier, la prof a ouvert un cours de solfège pour les seniors (ceux de la chorale) qui veulent être à l'aise avec la lecture d'une partition... comme quoi! Mais je n'en suis pas :non:

Hors sujet : NB 2: Alpiso, depuis notre dernière conversation, je n'ai pas touché mes instruments... Ahhh, ce rythme de vie qui nous laisse si peu de temps :(

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Oui, faut faire le tri là dedans :?!:

Il serait "décourageant" de ne faire QUE de la technique.
C'est un peu comme les maths: il s'agit d'un outil.
Quand on sait faire une addition, on est content. En elle-même, elle ne sert à rien. Par contre, quand il s'agit d'additionner ses primes pour obtenir son salaire du mois, on est bien content de savoir la connaître :D:

Idem pour la technique de l'instrument, si on ne l'applique pas pour se faire plaisir, pour jouer, c'est du "vent"! Je n'invente rien en disant cela, c'est acquis pour tous.

Dans le cas qui nous intéresse, bien entendu que le solfège (la partie lecture de partition) est nécessaire, puisque autodidacte :fleche: doit se débrouiller seul avec des ouvrages.
Maintenant, il faut jouer correctement: apprendre les bonnes positions (coudes au niveau des touches, mains parrellèles aux touches, etc...), travailler la technique de l'instrument et en même temps l'appliquer sur des morceaux.

De toute façon, lorsqu'on se retrouve face à une difficulté, il faut se poser les bonnes questions. Ex: quand je dois jouer la mélodie doublé à l'octave; que dois-je travailler? l'extension 1-5 peut être?
Dans ce cas, la pratique du morceau met en évidence une technique de jeu à travailler. Elle est sans doute expliqué dans les ouvrages de technique, ou explicable par quelques membres d'AF :bravo:
Suffit de s'y pencher :clin:

Hors sujet : Ykar, je confirme.... je répète: je confirme :mrg:

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Ykar > merci de ne pas caricaturer. Tu sembles sous entendre que j'aurais dit qu'il ne fallait pas apprendre le solfège :roll:

Entre ne pas apprendre du tout de solfège et passer deux ans à en faire avant d'avoir le droit de toucher à une instrument, il y a un peu de marge, non ? :mrg:

En tous cas, ton témoignage illustre très bien pourquoi il faut apprendre la lecture (et au-delà, qu'il est bon d'apprendre le solfège qui n'est pas seulement la lecture). De toutes façons, les gens qui démarrent sans se rendent la plupart du temps compte que ça leur manque un moment ou un autre.

Ce que je voulais dire, pour être clair, c'est qu'il me semble nécessaire dans le cas présent d'apprendre la lecture, mais que ça n'empêche absolument pas de travailler l'instrument et surtout, comme le souligne alpiso, se faire plaisir.
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No problemo, Will, je ne caricature pas, je ne dénature pas ton propos, et je me contente de faire part de MON expérience.

Y'a juste qu'en ce qui ME concerne, se fader 2 ans de solfège sans toucher à l'instrument aurait sans doute été préférable, et c'est même (avec le recul) ce que j'aurais du faire.

Maintenant, voilà 32 ans que je fais de la musique comme un loisir (auquel je m'adonne trop peu à mon goût :(( ), en faisant TOUT à l'oreille (que j'ai la chance d'avoir TRES musicale (et là non plus, nous ne sommes pas tous égaux).

Quand en 1978 mes potes me demandaient de leur faire les photocopies de mes tablatures personnelles des Beatles (déchiffrées à l'oreille) parce que celles qu'on trouvait dans le commerce, elles, étaient foireuses, je me croyais le roi. Aujourd'hui, quand je pose mes mains sur mon piano numérique, et que je reste 1 mois sans travailler le morceau, je suis comme un con à devoir le re-décrypter à l'oreille parce que je ne l'ai pas gravé dans le marbre d'une partition, étant incapable tant de l'écrire que de la lire... c'est ce type de handicap que je regrette amèrement aujourd'hui, et que je ne souhaite à aucun instrumentiste.

;)
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Citation : C'est un peu comme les maths: il s'agit d'un outil


Non !! Les maths, c'est magnifique pour eux-mêmes, en tout cas pour ceux qui aiment ça :o:
Quiconque a connu des frais matheux sait qu'ils sont à l'opposé de l'image de l'ingénieur, de l'utilitaire, etc. Ce sont des poètes, des musiciens (eh oui !), des inventeurs de concepts, des moines de l'imaginaire (tiens j'ai envie de copyrighter cette formule :mdr: )

Pour le solfège, je ne sais pas, il est possible que les profs de solfège éprouvent aussi une jouissance en pratiquant cette discipline ! Personnellement je ne me situe pas à l'opposé de cela, simplement en lisant la musique j'oublie le solfège (quand ce n'est pas le cas c'est mauvais signe, mais alors le solfège me permet d'appréhender une formule difficile, et avec la pratique j'arrive ensuite à l'intégrer musicalement)
(ceci dit, il y des cas qui me résistent :oops: j'ai un disque de Savall sur Holborne, et le ténor de "Ecce quam bonum" je n'y suis jamais arrivé <grrr> )
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Citation :
Ykar > merci de ne pas caricaturer. Tu sembles sous entendre que j'aurais dit qu'il ne fallait pas apprendre le solfège

Entre ne pas apprendre du tout de solfège et passer deux ans à en faire avant d'avoir le droit de toucher à une instrument, il y a un peu de marge, non ?

En tous cas, ton témoignage illustre très bien pourquoi il faut apprendre la lecture (et au-delà, qu'il est bon d'apprendre le solfège qui n'est pas seulement la lecture). De toutes façons, les gens qui démarrent sans se rendent la plupart du temps compte que ça leur manque un moment ou un autre.

Ce que je voulais dire, pour être clair, c'est qu'il me semble nécessaire dans le cas présent d'apprendre la lecture, mais que ça n'empêche absolument pas de travailler l'instrument et surtout, comme le souligne alpiso, se faire plaisir.



Tout fait d'accord ! L'apprentissage du solfège en parallèle, avec des petites pièces qui illustrent le concepts déjà vus. La difficulté pour le prof ou le rédacteur de méthode, c'est de trouver de la musique un peu plaisante et faisant appel uniquement aux notions déjà vues. Mais en cherchant un peu, il y en a !

Par contre je conseille vivement de démarrer le solfège dès le début de l'instrument, et avant d'avoir une grande culture musicale. Car c'est extrêmement frustrant d'être à l'aise sur son instrument et de devoir par la suite se remettre à anonner, et ce n'est pas évident non plus de prendre du plaisir à des mélodies simplettes quand on en a déjà joué des plus corsées.

Question subsidiaire à propos des instruments pour lesquels il n'y a pas de tablature, comme le piano : comment fait-on pour apprendre une pièce un tant soit peu conséquente ?? On est dépendant d'une bonne volonté extérieure, comme quelqu'un qui ferait appel à un lecteur pour lui raconter des histoires ?!
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Citation : Question subsidiaire à propos des instruments pour lesquels il n'y a pas de tablature, comme le piano : comment fait-on pour apprendre une pièce un tant soit peu conséquente ?? On est dépendant d'une bonne volonté extérieure, comme quelqu'un qui ferait appel à un lecteur pour lui raconter des histoires ?!



Pour les pièces velues, classique, tu ne sais pas lire, t'es mort ou alors tu mets des années à jouer du Debussy par exemple...

Il y a des tas de bouquins dechiffrant des parties de Corea, Evans et si tu ne lis pas, si tu ne connais pas comment sont formés les accords, les modes dans lesquels il faut jouer, t'es comme une poule devant un tourne disque.Tu te fais plaisir mais pour aller plus loin, ben...faut bosser !

c'est evident que la lecture musicale est la base pour comprendre de quoi on parle afin de pouvoir pratiquer intelligemment.
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Je suis content que mon topic vous interesse autant, mais je vous fais un topo sur ma situtation. niveau solfège, je suis assez moyen c'est à dire que j'arrive a peine a déchiffrer à vue. en général ce sont les partitions assez simples. et le déliateur je suis parvenu jusqu'au 7 exercice ( ecart 1-3) et je constate deja de petits progrès. mais le problème c'est que je commence deja à un peu m'ennuyer et c'est la que vos partitions viennent m'aide merci. pour ma part je pense que pour mieux evoluer au piano il faut un temps soit peu savoir lire.
Debutant prèt a tout pour devenir virtuose
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Un paralèlle immédiat avec CETTE discussion (comme toutes celles que l'on trouve sur AF).

Ici, des gens viennent écrire leurs points de vue, et d'autres se contentent de les lire.

Nous avons tous pourtant un point commun: une somme de lettres accolées les unes aux autres forment des mots, qui, agencés de façon plus ou moins heureuse (et maîtrisée) nous permettent de comprendre les idées et opinions de chacun. Et si nous laissons tomber ce thread pendant 3 mois et y revenons début 2009, nous serons encore tous en mesure d'en comprendre les tenants et aboutissants.

Pourquoi? Parce que nous maitrisons de façon assez sûre (plus ou moins) la lecture du français.

La transposition avec le solfège?

Hé bien, c'est que moi, simple individu lambda, doté (par chance) par Dame Nature d'une oreille (presque) absolue, et ayant parié pendant des années sur ce don pour m'auto-proclamer "trop fort pour devoir se coccxer le solfège", je suis comme un con à devoir répéter, répéter, et répéter encore, travailler, travailler, et travailler toujours des morceaux, comme un robot éxécute des chorégraphies de mouvements, pour ne pas perdre "ma pratique" et les airs que j'aime jouer.

J'ai un age où on peut porter sur son passé les premiers jugements sans concession: hé bien j'aurais aimé qu'un p^*-ain de prof sache me faire fermer ma g***le de morveux prétentieux pour m'imposer x mois ou années de solfège, car aujourd'hui, je ne serais pas désarmé au point où j'en suis, devant un morceau ou une partition, que je voudrais pouvoir éxécuter avec la même aisance que celle qu'on a à lire n'importe quel livre ou n'importe quel article d'un journal écrit en français.

C'est en ce sens que j'ai relevé la remarque de Will qui espérait qu'on n'impose plus de longs préalables de solfège avant de coller un instrumentiste derrière son futur instrument. Aujourd'hui, à un age où c'est beaucoup plus difficile d'apprendre quelque chose en repartant de zéro, je n'ai que des regrets à l'égard de mon attitude passée vis à vis du solfège.

Des années durant, je me suis convaincu que c'était MOI, et ma fameuse oreille (presque) absolue qui détenait LA vérité... grâce aux tablatures propres à la guitare, ça a été un peu vrai.

Aujourd'hui, derrière mon piano numérique, je me rends compte que j'étais dans l'erreur. Et je fais comment, maintenant, quand me vient "l'inspiration" (un bien grand mot, pour un modeste éxécutant), et que je n'ai pas l'aide d'un système de notation comme les tablatures, mais l'obligation de passer par une portée et le solfège pour en garder une trace reproductible?

Je frise quelque peu le hors sujet par rapport à la demande initiale de débutant2, mais je ne peux qu'encourager tout un chacun à trouver SA méthode (je veux dire par là celle qui LUI convient le mieux) pour appréhender de la façon la plus efficace et satisfaisante qui soit l'apprentissage SERIEUX du solfège... c'est l'alphabet du musicien; j'aurais du le comprendre plus tôt. J'espère que d'autres s'épargneront mon erreur.
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Merci pour ton témoignage. Cà me permettre de fermer la gu*ule de certains de mes élèves.

On a parlé du Cortot, ici ?
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:bravo: alors ce sera ma modeste contribution aux sages conseils que tu prodigueras à tes élèves ;)
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Si je puis m'immiscer un instant dans ce débat passionnant j'ajouterai quelques considérations générales qui pourront peut être aider à accepter un certain nombre de contraintes relatives à l'apprentissage du piano e(et d'autres instruments de musique également).
Contrairement à d'autres disciplines (les arts plastiques par exemple), la musique est un art du temps (de la vibration sonore à la cadence seul le temps peut donner vie à la musique), le temps est donc, pour l'élève musicien, autodidacte ou pas, un allié précieux. C'est un peu comme grimper une montagne, plus on monte, plus c'est difficile et laborieux, mais plus aussi on se rapproche du ciel et on découvre des points de vue fabuleux. Il ne faut donc pas renoncer et poursuivre méthodiquement son ascension grâce à une pratique régulière. Et puis, très sincèrement comme ça aussi été dit, qui peut prétendre connaître pour soi-même les meilleurs chemins, les voies les mieux adaptées et les sommets qui correspondent le mieux à sa nature ?
Avoir un bon guide dans les moments essentiels, pour révéler les fautes et orienter vers de bonnes pratiques me parait également indispensable. Pas forcément au cours de longues années mais dans les moments où on cherche ou on doute et, à l'inverse, quand on se sent très sûr de soi. Il faut beaucoup de temps pour apprendre et pratiquer correctement le piano, à moins d'être un très bon (ce qui, dans ce domaine comme ailleurs, reste l'exception) la maîtrise de l'interprétation des grands auteurs classiques prend un temps... fou, donc au clavier (de piano) plutôt qu'à passer son temps sur internet !
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C'est beau ! :aime2:
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C'est la 1ère fois que je vois un peu de poésie dans un post AF.

Je crois qu'on est tous d'accord sinon.

Plateau of mirrors Mon blog musique et création.

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Au fait voici une autre adresse d'un travail admirable effectué par un passionné de l'enseignement:

https://www.lalecondepiano.com/astuces/astuce53.htm