Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou
Pédago
44 réactions

Dossier sur la distribution numérique

Distribution numérique ou la grande nébuleuse

Pour vendre du numérique, il faut justifier d’une légitimité sur le terrain ! Voilà ce que déclare Vincent Villuis, co-dirigeant du label Ultimae, qui a décroché plusieurs tops au classement des ventes de musiques électroniques sur iTunes, eMusic et bien sûr beatport.

Label, c’est une chose, mais comment un petit auto-produc­teur peut-il espé­rer se faire connaître et gagner une rému­né­ra­tion sur ses enre­gis­tre­ments via l’ex­po­si­tion Inter­net ? Et bien, tout simple­ment en s’adres­sant à des acteurs dont le cœur de métier vise essen­tiel­le­ment les 99% d’ar­tistes qui se voient refou­lés par les majors. Si les offres sont plétho­riques et multi­plient les belles promesses, le succès n’est pas à la portée de tous, ce qui nous laisse penser que le numé­rique n’est que le reflet du monde physique. Pour la plupart des artistes, la réalité sera au moins de récu­pé­rer les frais qu’ils ont avan­cés lorsqu’ils dési­rent vendre leurs œuvres sur les plate­formes, proces­sus qui se fait géné­ra­le­ment après avoir signé avec un distri­bu­teur numé­rique.

Les distri­bu­teurs numé­riques

la distribution numérique

Leur rôle est iden­tique à celui des distri­bu­teurs physiques, sauf qu’ici, le réfé­ren­ce­ment d’un album ou titre à l’unité, en l’oc­cur­rence sur support numé­rique, se fait sur les plate­formes de télé­char­ge­ment et de strea­ming.

En France, Zimba­lam est leader dans ce domaine. Il compte aussi des équipes au Royaume-Uni, en Alle­magne et en Italie. Plus de 53 000 artistes dans le monde ont déjà signé avec l’agré­ga­teur qui livre 95% des plate­formes soit envi­ron une ving­taine d’entre elles en moyenne selon les terri­toires.

L’ins­crip­tion à Zimba­lam est gratuite, l’ar­tiste ne règle le service de distri­bu­tion qu’à la dernière étape du proces­sus de créa­tion et plus exac­te­ment au moment où les œuvres s’ap­prêtent à être envoyées aux plate­formes.

Il n’y a pas de frais annuels, pas d’ex­clu­si­vité ni d’en­ga­ge­ment de durée. L’ar­tiste reste indé­pen­dant, libre et proprié­taire de sa musique.

Au final, il s’ac­quitte de 24.99€ pour l’upload d’un single (1 ou 2 titres) et 34.99€ pour l’upload d’un album (plus de 2 titres), peu importe les plate­formes et les terri­toires qu’il sélec­tionne.

Côté rému­né­ra­tions, il perçoit 90% des reve­nus géné­rés par ses ventes. Ça veut dire quoi ? Si un titre se vend à 0,99€, une fois la TVA ôtée, il reste  0,83€. Sur cette base, la plate­forme verse direc­te­ment à la Sacem 8% soit 0,07€ (en effet, c’est à la charge du détaillant de rému­né­rer la Sacem dans la distri­bu­tion numé­rique), ensuite, la plate­forme retire sa marge brute (envi­ron 30%), ainsi nous obte­nons ce qu’on appelle le prix de gros hors taxes qui en moyenne avoi­sine les 0,60€, montant à partir duquel est calcu­lée la quote-part versée à l’ar­tiste. Ici, Zimba­lam lui verse 90% de cette somme soit 0,54€. À ce rythme, un album numé­rique de 10 titres devra se vendre à hauteur de 3 fois pour égaler la vente d’un album physique d’une valeur de 15€ !

Le service de vente basique ne suffit plus pour justi­fier de la qualité d’un distri­bu­teur, ainsi Zimba­lam propose des outils de promo­tion gratuits qui se mettent en place une fois les titres uploa­dés.

Le distri­bu­teur adresse une inter­face dédiée à l’ar­tiste qui suivra l’évo­lu­tion de ses ventes en temps réel et analy­sera ses royal­ties très préci­sé­ment par période, plate­forme ou zone géogra­phique.

L’ar­tiste gérera aussi un player expor­table sur tous ses sites et réseaux sociaux. Ce player est là pour rassem­bler toutes les infor­ma­tions qui concernent sa musique, biogra­phie, photos, news, etc. On y trouve égale­ment un onglet grâce auquel le fan pourra lais­ser son adresse mail, ainsi que des boutons renvoyant direc­te­ment vers les sorties de l’ar­tiste.

Ce n’est pas tout, car la Page Artiste Zimba­lam permet encore une fois à l’ar­tiste, de para­mé­trer un outil qui opti­mi­sera sa collecte de contacts en propo­sant un titre gratuit contre une adresse mail.

On y trouve égale­ment une rubrique dans laquelle il pourra mettre à dispo­si­tion des profes­sion­nels du contenu spécial et protégé.

Nous avons rencon­tré Juliette Char­lot et l’avons inter­ro­gée sur les acti­vi­tés de Zimba­lam et Believe.

Zimba­lam a été créé en 2009 par Believe Digi­tal, le premier distri­bu­teur numé­rique d’ar­tistes et de labels indé­pen­dants en Europe.

À l’époque, Believe avait reçu près de 50 000 demandes de distri­bu­tion numé­rique. Diffi­cile d’écou­ter tous ces projets, et de satis­faire tout le monde… Nous avions donc décidé de créer Zimba­lam pour permettre à chaque artiste de rendre sa musique dispo­nible à la vente et de faire en sorte qu’il rencontre son public.

Si Zimba­lam est un service de distri­bu­tion tota­le­ment auto­ma­tisé destiné à tous les artistes auto­pro­duits, Believe ne fonc­tionne pas de la même manière : les projets sont signés par un label mana­ger qui travaille chaque sortie afin de décro­cher des mises en avant sur les plate­formes de télé­char­ge­ment et de strea­ming. Enfin, il exploite les cata­logues afin d’en opti­mi­ser les ventes.

Toute­fois, Zimba­lam béné­fi­cie de l’ex­per­tise des équipes de Believe Digi­tal, des réseaux de distri­bu­tion iden­tiques, d’une expé­rience de marke­ting ainsi que des tech­no­lo­gies mises au point depuis 2005 (date de créa­tion de Believe).

Sachez que l’équipe artiste de Believe Digi­tal garde constam­ment un œil sur les artistes Zimba­lam. Il lui arrive de contac­ter, conseiller et fina­le­ment signer les artistes et labels les plus promet­teurs comme c’est le cas chaque mois où plusieurs artistes Zimba­lam sont trans­fé­rés sur Believe Digi­tal.

Believe Digi­tal, c’est aussi un label qui signe des artistes, envi­ron une dizaine par an.

 

la distribution numérique

Hors de nos fron­tières, Rebeat Inter­na­tio­nal est un acteur autri­chien très actif dans la distri­bu­tion numé­rique qui, il y a quelques années est apparu avec un concept inédit : l’ar­tiste achète d’abord une appli­ca­tion pour la somme de 99€ qui lui servira à gérer l’en­semble des opéra­tions avant et après l’upload en toute liberté. Le logi­ciel reprend en gros ce que permet de faire aujour­d’hui Zimba­lam, mais pas seule­ment, il donne la chance à l’ar­tiste de rempla­cer, après l’upload, le nom d’un titre mal rentré. Plus fort encore, il est possible de reti­rer tota­le­ment l’au­dio de ce même titre pour­tant déjà présent à la vente sur les plate­formes pour le rempla­cer par un autre dont le mix ou maste­ring sera mieux réalisé, par exemple.

Chez Rebeat, le coût d’un upload est de 1€ par titre, les frais de fonc­tion­ne­ment s’élèvent à 15% contre 10% pour Zimba­lam, mais la palme revient à Reverb­na­tion, présent depuis des années dans l’ac­com­pa­gne­ment des groupes/musi­ciens notam­ment dans le domaine de la scène et de la gestion des fans, le site leur reverse 100% des reve­nus.

La distribution numérique

Et puis, et puis, il y a Ioda qui comme INgrooves propose beau­coup d’ou­tils concrets et effi­caces pour la promo­tion web (contac­ter les médias, envoyer des press kits…) grâce à une tech­no­lo­gie proprié­taire élabo­rée qui lui permet de contrô­ler tout le proces­sus de la distri­bu­tion, de l’en­co­dage jusqu’aux fans…

Dans tous les cas, on choi­sira son agré­ga­teur non pas unique­ment sur le pour­cen­tage de rému­né­ra­tion qu’il verse à l’ar­tiste, mais surtout sur ses capa­ci­tés à offrir les armes de promo­tion indis­pen­sables pour accom­pa­gner les titres mis en place sur les plate­formes et ce sera sans comp­ter votre travail sur le terrain (concerts et Inter­net) qui repré­sente la part la plus impor­tante de votre réus­site.

Atten­tion ! Si vous signez un contrat d’ar­tiste ou contrat de licence, certains majors et labels ne versent envi­ron que 18% des reve­nus à l’ar­tiste et quelque­fois ne versent rien du tout !

Je ne veux pas signer avec un distri­bu­teur, puis-je vendre mes œuvres à partir de mon site person­nel ?

Il faut d’abord justi­fier d’une struc­ture commer­ciale. On adop­tera le mode simpli­fié d’auto-entre­pre­neur pour les artistes solo, à l’in­verse, le statut asso­cia­tif sera la meilleure solu­tion pour les groupes qui veulent se lancer dans pareille aven­ture.
Ensuite, il faudra deman­der une auto­ri­sa­tion à la Sacem, car ici, l’ar­tiste/produc­teur exer­cera la qualité de diffu­seur, mais aussi d’ex­ploi­tant.

Si ces démarches ne sont pas infran­chis­sables, la ques­tion de l’hé­ber­geur qui accepte de vous déli­vrer une large bande passante surtout pour les fichiers WAV ou FLAC s’avère onéreuse.

En plus, vendre sa musique sur son site person­nel impose de créer un lien de télé­char­ge­ment à usage unique qui ne se détruit pas dans le temps et qui ne doit en aucun cas permettre le télé­char­ge­ment multiple par diffé­rentes personnes. Alors, quoi faire ? La réponse est simple : Band­camp.

Band­camp, la Cha-Ching révo­lu­tion !

La distribution numérique

Nous avons inter­rogé Jah Acid Dub et lui avons demandé pourquoi il a choisi l’offre Band­camp. : Je cher­chais à l’ori­gine un service permet­tant de vendre en ligne ma musique (avant de passer à l’étape de la fabri­ca­tion de CD’s physiques). Diffé­rentes solu­tions s’of­fraient à moi comme déve­lop­per mon propre site de vente en ligne avec une solu­tion payante ou open source, passer par un distri­bu­teur numé­rique (Rebeat, Zimba­lam, etc.), utili­ser les services en ligne de Reverb­na­tion, bref, si toutes ces options semblaient effi­caces, plus ou moins faciles à mettre œuvre, elles n’en étaient pas moins gour­mandes sur le plan du coût de mise en place sans parler des taxes supplé­men­taires. Et un jour… je suis tombé sur Band­camp. Waouh !

En effet, Band­camp est un service origi­nal non exclu­sif de distri­bu­tion numé­rique et physique. Il multi­plie plein d’avan­tages, une souplesse totale et une constante main­mise du produc­teur sur la vente de son album ou de ses titres à l’unité.

La distribution numérique

Band­camp reprend l’idée de MySpace avec la mise à dispo­si­tion d’une page person­na­li­sée qui affiche biogra­phie de l’ar­tiste, présen­ta­tion photo­gra­phique de l’al­bum et du groupe, la liste des titres de l’al­bum en vente qu’il est possible d’écou­ter en strea­ming de manière inté­grale contrai­re­ment à la plupart des plate­formes qui ne proposent que des extraits de 30’ (cela dit, il est aussi juste de préci­ser que la publi­ca­tion d’un titre dans son entier l’ex­pose au pira­tage et ça concerne aussi les plate­formes de strea­ming comme Spotify ou Deezer, le système qu’em­ploie Juno Records semble mieux armé).

Aucuns frais n’est requis au départ, pas besoin non plus d’une appli­ca­tion logi­cielle, l’hé­ber­ge­ment est gratuit, aucune limi­ta­tion de données et d’in­for­ma­tion sur le groupe, c’est simple et effi­cace, le produc­teur n’a qu’une chose à faire, ouvrir un compte Paypal à son nom et dans lequel sera direc­te­ment versé, en temps réel, l’ar­gent issu des ventes ! Pas besoin d’at­tendre des mois et/ou une somme mini­male pour être rému­néré !

De plus, l’ajout des titres (au format WAV, AIFF ou FLAC) ou leur suppres­sion est un service gratuit, c’est aussi un gros point fort !

Que peut-on vendre sur Band­camp et à combien ? Des titres à l’unité et/ou albums complets sous forme numé­rique et/ou physique. Les 2 sont possibles et sont complé­men­taires. En effet, l’ache­teur qui opte pour l’al­bum fabriqué peut tout à fait télé­char­ger son équi­valent numé­rique sans coût addi­tion­nel.

Télé­char­ger, mais sous quel format ?

La distribution numérique

Là, où nombre de plate­formes tradi­tion­nelles proposent un télé­char­ge­ment unique prin­ci­pa­le­ment en mp3, Band­camp propose à l’ache­teur de choi­sir le format qui lui convient notam­ment entre MP3 320, FLAC (aucune compres­sion, le télé­char­ge­ment d’un album sous ce format prend 20 à 30 minutes), MP3 VBR (V0), AAC (en clair le format d’iTunes), Ogg Vorbis ou ALAC (format non-proprié­taire et équi­valent à l’AAC).

La ques­tion du prix ? Avec Band­camp, le produc­teur dispose de 3 options : fixer le prix qu’il désire, lais­ser ses fans déci­der du prix ou bien se pronon­cer pour une exoné­ra­tion totale de ses titres au télé­char­ge­ment. On notera qu’il est possible d’at­tri­buer aux fans un code discount pour un prix réduit au moment de la vente.

En marge, Band­camp permet au produc­teur d’in­clure les frais d’en­voi lors de la vente d’un CD physique et d’éva­luer lui-même le montant supporté par l’ache­teur au natio­nal et à l’in­ter­na­tio­nal.

Enfin, à chaque vente numé­rique on peut y adjoindre le télé­char­ge­ment de la pochette du disque au format Zip, mais aussi du vidéo clip promo­tion­nel, bref Band­camp est un maga­sin dont on a le senti­ment d’être le gérant à part entière et ça change tout !

La distribution numérique

Les statis­tiques rele­vées sur l’écoute des titres, le buzz généré ainsi que le nombre et montant des ventes se fait n’im­porte quand, à l’ins­tant T et à souhait sur la page person­nelle du produc­teur.

Avec Band­camp, ce n’est pas l’agré­ga­teur qui verse la rému­né­ra­tion à l’ar­tiste, mais l’ar­tiste qui verse une part à Band­camp sur chaque vente réali­sée !  Alors, quelle est-elle ? 15% qui se réduisent à 10% si les ventes atteignent un total de 5000€ sur une année. Pour les ventes physiques, dans tous les cas, elle se fixe à 10% et peu importe le montant global généré.

Sachez enfin que les ventes sont exoné­rées de TVA, c’est un gros gros plus !

Dernière nouveauté : Band­camp permet doré­na­vant de repro­duire sa page person­nelle à l’iden­tique sur le compte Face­book de l’ar­tiste.

Être toujours actif !

La distribution numérique

En guise de conclu­sion, nous avons donné la parole à Ulti­mae qui conseille à l’ar­tiste qui se lance dans la distri­bu­tion numé­rique de s’ar­mer de patience et de prendre son temps, tout l’in­verse de ce que les médias actuels semblent dire sur le web : instan­ta­néité, buzz en un jour… Il y a telle­ment de services, miroirs aux alouettes, les réseaux sociaux en première place. Bref de ne pas foncer sur le premier distri­bu­teur en ligne. Surtout, se créer une carto­gra­phie des médias web (radios, maga­zines, portails, forums…), apprendre à bien connaitre les zones d’in­fluences dédiées à vos esthé­tiques musi­cales, trou­ver vos fans.

La distribution numérique

Il faut bien prépa­rer en amont sa commu­ni­ca­tion (photos, visuels, extraits sonores, textes biogra­phiques) pour sortir du lot.

Il faudra inves­tir du temps et de l’ar­gent en pub web (Google Ads) ou bannières dans un premier temps. Il ne faut pas trop espé­rer le jack­pot dès le début. Le travail sera de surtout vous faire connaitre et d’être actif régu­liè­re­ment. La solu­tion pour propo­ser sa musique en ligne faci­le­ment reste Band­camp, car le service est clair et huilé.

Nous avons inter­rogé Vincent Villuis (co-diri­geant du label Ulti­mae)

1) Quelles sont les acti­vi­tés d’Ul­ti­mae ?

Depuis 11 ans, Ulti­mae (www.ulti­mae.com) est un label de musique qui se veut à 360 degrés : produc­tion, distri­bu­tion physique et numé­rique, licen­sing, synchro, édition et booking. Nous travaillons prin­ci­pa­le­ment les musiques Ambient et leurs déri­vées : down­tempo, progres­sive trance, Elec­tro­nica, IDM, tant que les musiques ont un aspect ciné­tique, visuel et hypno­tique.

Nous défen­dons par tous les moyens les artistes (une grande partie Scan­di­nave) Solar Fields, Carbon Based Life­forms, Asura, Circu­lar, Hol Baumann, I Awake, Aes Dana et H.U.V.A. Network (dont je fais partie). Nous sommes basés à Lyon, mais nos acti­vi­tés sont tour­nées à 80% vers l’in­ter­na­tio­nal avec des relais promo­tion­nels aux États-Unis, Angle­terre, Grèce et certains pays de l’Est. Nous avons opté pour une commu­ni­ca­tion web plutôt que médias clas­siques depuis nos débuts. Nous croyons au phéno­mène Long Tail (petits ruis­seaux), aux bouches à oreilles des fans, aux partages des passions via les réseaux virtuels.

Les recettes collec­tées sont très consé­quentes et permettent de conso­li­der notre struc­ture et géné­rer des royal­ties décentes pour nos artistes. D’après INgrooves nous sommes dans leur top10, sur 3000 labels.

2) Que repré­sente la vente numé­rique pour votre cata­logue et quels sont les parte­naires avec qui vous travaillez ?

Nous avons toujours cru à la distri­bu­tion numé­rique, conti­nua­tion et dupli­ca­tion de nos musiques sur des multiples canaux de diffu­sion.

Nous avons été le premier label français à signer avec l’agré­ga­teur numé­rique Améri­cain INgrooves. Ils ont en charge de mettre en avant notre cata­logue et de défendre nos argu­men­taires artis­tiques et marke­ting auprès des plate­formes numé­riques pour espé­rer décro­cher des mises en avant.

Notre colla­bo­ra­tion est toujours au beau fixe, ils font un boulot superbe et sont inspi­rés par notre univers musi­cal.

De notre côté, nous travaillons avec des centaines de radio web, fanzines et blogs. Nous gérons nous-mêmes notre édition ; INgrooves agit en tant que sous-éditeur pour les USA.

Nous avons aussi déve­loppé depuis septembre notre propre plate­forme Band­camp (ulti­mae.band­camp.com) propo­sant l’in­té­gra­lité de nos produc­tions au format haute qualité audio.

3) Quels sont  les supports de vente numé­rique que vous privi­lé­giez?
Nous sommes distri­bués sur envi­ron 200 canaux digi­taux dans le monde, mais nous mettons l’ac­cent sur les tradi­tion­nelles plate­formes iTunes, eMusic et Amazon en premier lieu. Pour l’as­pect strea­ming nous comp­tons sur Spotify. Mais en fait, nous sommes toujours contents quand un nouveau canal numé­rique voit le jour. C’est la force et la beauté de la nébu­leuse web : les petits distri­bu­teurs comme les grands ont les mêmes chances de gran­dir (ou de partir).

4) Comment voyez-vous l’ave­nir de la distri­bu­tion numé­rique dans votre domaine et dans les autres styles musi­caux ?

Je reste très opti­miste, même si le monde dans lequel nous vivons va un peu trop vite et que les muta­tions sont violentes. On a tendance à mettre le modèle écono­mique musi­cal physique et numé­rique en oppo­si­tion, mais je reste persuadé que les deux s’auto-alimentent, l’un donnant une légi­ti­mité et une visi­bi­lité réci­proque à l’autre. Ce sont vos actua­li­tés de studio et de concerts qui font que vous exis­tez sur le web et c’est le web qui permet de faire écho à votre réalité de terrain. Il me paraît un peu trop mani­chéen de penser tout virtuel ou tout physique. Les deux doivent s’ai­der mutuel­le­ment, deve­nir un média circu­laire. Je garde cette convic­tion que l’objet sera toujours là, il pren­dra peut-être une autre forme, mais nous aurons toujours besoin de toucher quelque chose ou de reve­nir à cet aspect dans quelques années après une période de tout numé­rique. J’ai l’in­tui­tion que tous les styles musi­caux ont leur chance, et c’est tant mieux.

www.ulti­mae.com (site home page)

www.ulti­mae.com/shop (boutique CDs)

www.ulti­mae.band­camp.com (boutique numé­rique)

Nous avons le plai­sir de propo­ser aux lecteurs d’Au­dio Fanzine un code promo de moins 20% sur notre plate­forme numé­rique Band­camp : www.ulti­mae.band­camp.com.
Il vous suffit de rentrer Audio­fan­zi­ne20 dès que vous verrez la phrase « Have a discount code? » et d’ap­puyer sur le bouton « Apply ».
Vous devrez effec­tuer cette mani­pu­la­tion pour chaque article choisi. Bonnes décou­vertes!

Le code est valable jusqu’au 24 décembre 2011 et peut être utilisé autant de fois que vous le voulez.


Vous souhaitez réagir à cet article ?

Se connecter
Devenir membre