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Test de la M-Audio Firewire Solo - M-Audio la joue Solo

Autrefois réservée à des interfaces audio onéreuses, la norme FireWire n'en finit plus de se démocratiser. La preuve avec cette toute nouvelle Firewire Solo conçue par M-Audio à l'intention des musiciens itinérants.


La Fire­wire solo est la dernière née des inter­faces audio « nomades » de la société M-Audio utili­sant la tech­no­lo­gie Fire­wire. Complé­tant les autres produits de la gamme (FW1814, FW410, Audio­phile Fire­wire), ce nouveau produit est plus parti­cu­liè­re­ment dédié aux « song­wri­ters », avec une connec­tique adap­tée à l’en­re­gis­tre­ment rapide et simple, par exemple, d’une guitare et d’une voix.

 

Débal­lage

Nomade, vrai­ment ?

Le terme d’ « inter­face nomade », utilisé par les construc­teurs pour dési­gner de nombreuses cartes son Fire­wire, est très souvent un peu éxagéré.

S’il est vrai que ces inter­faces peuvent être alimen­tées par le bais d’un port Fire­Wire, la plupart des PC portables sont inca­pables de déli­vrer le courant néces­saire via le port en ques­tion, leur connec­tique Fire­wire se résu­mant le plus souvent à une prise au format 4 broches.

Et même dans le cas d’iBook embarquant des connec­teurs 6 broches, il faut avoir conscience que l’au­to­no­mie élec­trique d’un portable sera gran­de­ment réduite si une carte dotée d’alims fantômes puise dans ses accus.

De ce fait, vous devrez le plus souvent bran­cher votre portable et/ou la carte sur le secteur, ce qui restreint un tant soit peu l’as­pect nomade de la chose…

Dés le débal­lage, Cette inter­face fait très bonne impres­sion. Complè­te­ment métal­lique et assez lourde, elle semble faite pour suppor­ter n’im­porte quelle maltrai­tance infli­gée par un passage en « live » un peu actif, où à une crise d’ins­pi­ra­tion en milieu hostile ! Les potards et boutons sont acces­sibles et bien placés, et la connec­tique semble de qualité correcte.

La carte est livrée avec son adap­ta­teur secteur externe (hé oui, un de plus), mais on regret­tera l’ab­sence d’un simple inter­rup­teur sur la carte, ce qui aurait évité d’avoir à la débran­cher en fin d’uti­li­sa­tion. Défaut qui peut être partiel­le­ment contourné lorsque la carte est bran­chée à une inter­face Fire­Wire permet­tant de l’ali­men­ter direc­te­ment.

La Fire­wire Solo est d’ailleurs livrée avec 2 câbles Fire­Wire, l’un prévu pour se connec­ter sur un ordi­na­teur portable (l’une des extré­mité possède 6 broches, et l’autre est au format 4 broches), l’autre possé­dant 2 extré­mi­tés 6 broches, permet­tant donc d’ali­men­ter la carte avec une carte Fire­Wire appro­priée.


Vue de 3/4 de la FireWire Solo

Côté Hard…

Vue de face de la FireWire Solo

La Fire­wire Solo dispose de 2 entrées en face avant :

  • 1 entrée dédiée à la prise micro, au format XLR, possé­dant un préam­pli dédié et son alimen­ta­tion fantôme 48volts (afin d’ali­men­ter les micros statiques).
  • 1 entrée D.I., conçue donc pour accep­ter des signaux au niveau instru­ment, guitares et basses notam­ment.
  • La sortie casque est elle aussi dispo­sée en face avant, avec un potard contrô­lant le volume de sortie. Ce potard contrôle à la fois le niveau de la sortie casque et celui des 2 sorties symé­triques en face arrière. C’est dommage, un contrôle indé­pen­dant du volume entre la sortie casque (pour les prises) et les sorties prin­ci­pales (pour le mix) aurait été plus effi­cace.

Arrière de la FireWire Solo

A l’ar­rière, nous retrou­vons 2 connec­teurs Fire­Wire (format 6 broches), une entrée/sortie numé­rique au format S/PDIF, les sorties prin­ci­pales (symé­triques) et une paire d’en­trées au niveau ligne (asymé­triques). Ces entrées ne peuvent toute­fois pas être acti­vées et utili­sée en même temps que les 2 entrées de la face avant. Un switch en face avant permet de sélec­tion­ner la paire d’en­trées qui sera utili­sée par votre logi­ciel de DAW. Un choix de concep­tion bizarre, dont il est diffi­cile de comprendre l’in­té­rêt.

Pas non plus d’en­trée sortie MIDI au menu, choix encore une fois regret­table puisque cette absence rela­ti­vise l’as­pect «  tout en un  » du produit.


Côté Soft

Côté logi­ciel, M-audio ne nous gâte pas vrai­ment puisque la carte est livrée avec… son driver unique­ment ! Pas de logi­ciel d’en­re­gis­tre­ment, pas de séquen­ceur, même en version de démons­tra­tion. Il vous faudra donc inclure l’achat d’un logi­ciel dédié à l’en­re­gis­tre­ment dans votre budget pour pouvoir commen­cer à utili­ser cette carte.

La Fire­wire Solo partage le même driver que les autres cartes de la série. Celui-ci permet un routing puis­sant, façon « table de mixage virtuelle » permet­tant de diri­ger n’im­porte quelle entrée vers n’im­porte quelle sortie, entrées/sorties logi­cielles incluses. Un onglet « hard­ware » permet quand a lui de gérer la taille des buffers ASIO et WDM, le moni­to­ring direct et la synchro­ni­sa­tion. La fréquence d’échan­tillon­nage est fixée en stan­dard a 44,1khz, et ne pourra être modi­fiée que par un logi­ciel hôte. Les réglages effec­tués pour­ront être sauve­gar­dés sous forme de preset et pour­ront donc être rappe­lés le cas échéant.

La carte est en outre dotée de drivers GSIF 2, assu­rant la compa­ti­bi­lité avec le Gigas­tu­dio 3 de Tascam, ainsi que de drivers Coreau­dio pour les utili­sa­teurs Mac.

 

A l’usage

Intérieur de la FireWire Solo

A l’uti­li­sa­tion, cette carte s’est avant tout révé­lée très stable, même à des latences faibles (de l’ordre de 3 ms lors de mes tests). Aucun crash n’a été à déplo­rer. Il faut dire qu’avec seule­ment 2 canaux à enre­gis­trer en simul­tané (4 en comp­tant le S/PDIF), la norme Fire­Wire n’est norma­le­ment jamais prise en défaut.

Côté son, aucun reproche n’est à formu­ler. Les pream­plis embarqués, même s’ils ne peuvent riva­li­ser avec du maté­riel dédié, sont tout à fait corrects pour les prises micro, de voix ou d’ins­tru­ments. L’en­trée D.I. dédiée remplit, elle aussi, parfai­te­ment son office, et permet de récu­pé­rer sans souci un signal prove­nant d’une basse ou d’une guitare bran­chée en direct dans la carte. Aucun souffle parti­cu­lier n’est à déplo­rer lors des prises.

Un petit bench valant mieux qu’un long discours, vous trou­ve­rez ci-après les résul­tats obte­nus par l’in­con­tour­nable Right­Mark Audio Analy­zer…

Bench­mark Right­Mark Audio Analy­zer

Chaîne de test : Boucle fermée externe (line-out – line-in)
Réso­lu­tions audio testées : 24 bits /48 kHz, 24 bits / 96 kHz, 16 bits / 44 kHz.




Résumé

Test 24/48 24/96 16/44
Réponse en fréquences (de 40 Hz à 15 kHz), dB: +0.15, –0.08 +0.10, –0.07 +0.15, –0.09
Niveau de bruit, dB (A): –94.4 –96.8 –93.8
Plage dyna­mique, dB (A): 94.4 96.7 92.8
Taux de distor­sion harmo­nique, %: 0.0034 0.0037 0.0032
IMD, %: 0.0065 0.0072 0.0075
Stereo cross­talk, dB: –96.3 –95.4 –95.6



Réponse en fréquences

Spectrum graph


Niveau de bruit

Spectrum graph


Plage dyna­mique

Spectrum graph


Taux de distor­sion harmo­nique (à –3 dB FS)

Spectrum graph


Inter­mo­du­la­tion distor­tion

Spectrum graph


Stereo cross­talk

Spectrum graph

Conclu­sion

Cette carte son, malgré quelques choix de concep­tion discu­tables, remplit très bien son office, alliant stabi­lité logi­cielle et qualité de son. Asso­ciée à un ordi­na­teur portable, elle est une option à consi­dé­rer sérieu­se­ment pour se construire une solu­tion d’en­re­gis­tre­ment de qualité très correcte et faci­le­ment trans­por­table.


  • Fabrication sérieuse.
  • Format compact.
  • Bonne qualité audio tant au niveau de la préamplification que des convertisseurs.
  • Driver stable et offrant un routing puissant.
  • Prix très agressif pour une interface FireWire.
  • Il faut choisir entre les entrées de façade et celles de l'arrière.
  • Aucun logiciel n'est fourni avec la carte.
  • Il ne lui manque que le MIDI pour être complète...
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