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Sujet Se faire rémunérer légalement pour des concerts.

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Sujet de la discussion Se faire rémunérer légalement pour des concerts.
Salut !

J'ai trouver un bon plan, je vais jouer tous les lundi soirs dans un restaurant mais se pose le problème de la rémunération.
Autant pour moi, évidemment je m'en fiche... Mais le patron a besoin (ou envie) de déclarer cela pour ses comptes personnels...
Au pire, j'avais penser à faire une facture à mon nom pour que lui fasse passer mon versement d'espèces en dépenses, comme il le fait quand il a besoin d'acheter quelque chose d'occasionnel pour son restau (des stylos, papier, salade...)

Bref, je voulais savoir sinon quelle est la démarche à suivre pour déclarer cela officiellement sachant que je ne suis pas membre de la sacem...

 

<a href="http://www.youtube.fr/thedwlion" >

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Citation : Tu es en train de dire que ce n'est pas legal mais qu'il y a peu ou pas de chance de se faire prendre.
Alors que plus tot tu disais que c'etait parfaitement legal



Arf, j'en peux plus les gars :oo: Il est légal de signer un reçu, d'attester qu'on a reçu du fric pour une prestation qu'on a réalisé hors cadre d'un boulot puisqu'on est amateur. Comment il faut que je vous le dise ? :(((

Le tôlier peut légalement acheter à un mec dans la rue une poupée russe en bois du Chili et déclarer cet achat au fisc s'il a un reçu du vendeur, pourquoi ne pourrait-il pas acheter une prestation d'amateur ? Il en a le droit puisque cet amateur n'est pas son employé. L'inspecteur du travail ne peut prouver qu'il est son employé car il n'y a pas de fiche de paye, pas de contrat et en particulier (je remercie Alain de l'avoir rappelé) il n'y aucun lien de subordination entre les deux. En France, pas de preuve, ça ne signifie pas un truand qui aurait fait une faute sans être pris mais l'absence de fait délictueux matérialisé (qui prouverait la faute intentionnelle) ! Vous confondez la loi, votre interprétation de la loi et l'interprétation des juges qui, en dernier ressort, sont ceux qui font appliquer la loi. Relatez-moi ici l'expérience d'un tôlier qui a été condamné pour avoir employé des musiciens sans les avoir déclaré à l'urssaf ! Vous n'avez pas de cas parce qu'il n'y a pas de loi qui soit suffisamment claire pour s'y opposer, contrairement à l'emploi de cuisiniers ou autres serveuses sans contrat. Si vous considérez qu'être musicien amateur, c'est la même chose que faire de la cuisine ou laver la vaisselle, alors vous n'avez plus qu'à faire la plonge entre deux sets de musique puisque vous considérez que le tôlier est votre employeur et a une autorité sur votre activité.
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Pour la subordination du salarié, je n'ajoute rien, car A.D.T. a tout expliqué, et cela figure dans le code du travail.
Dans le cas de plusieurs emplois salariés à temps partiel, il y a à chaque fois subordination aux employeurs respectifs pendant le temps qui leur est consacré.

Ceci dit, sur le fond, et à titre personnel cette fois-ci, je ne vois pas trop ce que peut être le contenu d'une subordination pour un concert d'une heure et demie :-(

Il est évident que les gens installés professionnellement dans la gestion d'artistes sont d'une part très compétents et rendent des services ici, et d'autre part peuvent difficilement dire autre chose que la "règle".

Pour le reste, à chacun de voir... on peut aussi observer de temps à autre une voiture garée sous un panneau de stationnement interdit, non ? :clin:
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Citation :
pour le sujet du thread, j'ai donné la solution en post#3 : le GUSO...



Je l'avais pas vue celle-là :lol: . Non, tu as donné une solution et non la solution. Et si je devais approfondir, tu n'as pas donné la meilleure :clin:
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Citation : ADT: non je pose la question: si je fais la cuisine dans un resto (ou macon dans le batiment, ou autre chose en accessoire...) une fois par semaine, je ne dois donc pas être déclaré?



Oui et ça n'a rien à voir avec le job de musicien. Pourquoi ? Parce que tu vas réellement travailler sous les ordres de celui qui t'emploie. Quand tu es musicien amateur (en tout cas, quand je joue moi dans un contexte amateur dans un troquet en me faisant payer), tu es ton propre patron. Tu joues ce que tu veux, comme tu veux et en respectant le nombre de morceaux que tu t'es fixé dans le répertoire. Celui qui fait appel à tes services te paye comme un prestataire de service à qui il n'a pas d'ordre à donner, voire lui demander de faire autre chose que le boulot principal pour lequel il est payer (c'est ce qui arrive parfois quand on est employé). Remplace le terme "employeur" par celui de "patron" et pose-toi la question de savoir si celui qui fait appel à tes services est ton patron quand tu vas faire du son pour des musiciens avec ton home studio en demandant un cachet pour le dédommagement. Si tu réponds par la négative, tu as tout compris.
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Citation : Non, tu as donné une solution et non la solution. Et si je devais approfondir, tu n'as pas donné la meilleure



certes, mais elle permet de refiler la patate chaude ! :bravo:
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Salut à tous,
Si cela peut interresser des gens il y à ça :
[url]http://www.net-iris.fr/forum-juridique/droit-gestion-de-societe/72173-facturation-personnelle.html

Pour répondre à la question il me semble, que soit c'est le GUSO (donc on se retrouve salarié), soit on passe par une boite (société ou asso) de prod (et on est salarié), soit on est en free lance (nom propre ou société, dûment immatriculée) et on peut à ce moment là émettre une facture.
C'est personnellement les seuls moyens légaux que je connaisse pour des concerts. Mais cela reste mon expérience personnelle et portative. :D:

Pour ce qui est d'amateur ou pro, rien n'est défini par rapport à la fréquence ou le côté "j'ai un autre métier" etc... rien à voir avec le niveau ou l'intermittence non plus...
C'est simplement le fait d'exercer une activité rémunéréé...

Donc trois cas possible :
On est bénévole, salarié ou à son compte.

Autres choses, enfin, en droit français (à moins que celà est très récemment changé) il est interdit d'avoir une activité bénévole dans un lieux commercial. Il me semble aussi que les défraiments pour bénévole ont été récemmment revu à la baisse (très !) pour ce qui concerne les asso.

Voilà...
Bon courage.
Jérôme
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Concernant l'interdiction à un particulier d'émettre une facture, il y a ça http://www.virtualegis.com/bulletins/document.php?ref=57

On peut relever ceci, du lien

Citation : Si les particuliers ne peuvent pas " facturer ", ils peuvent néanmoins exercer des activités professionnelles non salariées et percevoir des revenus autres que les traitements et salaires.
Les particuliers peuvent, notamment, participer à l'activité rédactionnelle d'une revue, d'un magazine ou d'un site web moyennant le paiement de ce que l'on appelle communément des " droits d'auteur ", sans toutefois que le versement de cette rémunération d'auteur ne donne lieu à l'établissement de factures.


C'est un peu ce que font aussi les artistes peintres amateurs aussi quand ils vendent des toiles et font des "attestations" (puisqu'ils ne peuvent facturer) et les musiciens amateurs quand ils signent des reçus ou émettent des attestations. Il faut remarquer que sous l'appellation "droit d'auteur" (qu'il convient de distinguer de la sacem) on reconnait implicitement le caractère "intellectuel" de la prestation et qu'il ne s'agit pas de passer le balai ou faire la plonge ou encore de vendre des véhicules d'occasion.

Bon, ce lien date de 2000. Il faut donc tenir compte de l'évolution de la législation depuis et en particulier, pour tout ce qui concerne les musiciens amateurs, la reconnaissance de ce statut tel qu'elle ressort du projet de loi de 2007 cité plus haut dans le thread.

Sur le fait que la facture d'un particulier n'a que peu de valeur légale, il n'en résulte pas moins qu'un justificatif de type "reçu" ou "note de frais" est la plupart du temps suffisant en cas de contrôle fiscal.

J'ai lu, concernant cette question, émanant d'un expert comptable, qu'un particulier ne pouvait émettre de facture "parce qu'il n'existait aucun texte de loi qui autorisait une telle pratique". Il n'existe non plus, à ma connaissance, aucun texte de loi qui l'interdise de façon expresse. De fait, si ce n'est pas interdit... Et si on trouve tant de forums dédiés à cette question, ça prouve que les réponses légales manquent, pour le moins, de clarté, y compris par certains professionnels dont des contrôleurs fiscaux.

En tout état de cause, je redis ce que j'ai dit plus haut : ce sont les juges qui, en dernier ressort, font la loi et décident. On peut même, si on n'est pas d'accord avec un jugement, faire appel et se pourvoir en cassation. La loi est donc une chose, son interprétation et son application en est une autre. Souvent le droit fonctionne par jurisprudence, ce qui montre que la loi ne cerne pas tous les problèmes. Concernant le cas des amateurs payés par un tôlier, il faudrait qu'un cas passe devant un tribunal et en appel et en cassation en plus, pour faire jurisprudence. En attendant...
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Bon, on ne tombera de toutes façons pas d'accord...

Ce n'est pas du ressort des droits d'auteurs. C'est une prestation de service.

Il y a lien de subordination: c'est quand même le tolier qui fixe les horaires. Si il n'y en avait pas, le musicien pourrait venir faire ses 3 heures de set quand bon lui semble.

Le risque est clairement d'être considéré comme travailleur indépendant, avec absence de payement des cotisations et amendes qui vont avec.

On peut être bénévole dans certains cas, avec payement de frais justifiés où forfaitaires (limités quand même). Mais ce n'est visiblement pas le cas ici.


MAIS

C'est vrai que le risque de controle est tellement minime...
Les montants sont tels que personnes ne va s'en inquiéter...

Mais soyons clair, ce n'est pas une voie légale, même si pratiquée par beaucoup de gens.

Citation : Bon, ce lien date de 2000. Il faut donc tenir compte de l'évolution de la législation depuis et en particulier, pour tout ce qui concerne les musiciens amateurs, la reconnaissance de ce statut tel qu'elle ressort du projet de loi de 2007 cité plus haut dans le thread.


Il faudra en tenir compte quand la loi sera passée, en attendant, pas d'exception.

Citation : Sur le fait que la facture d'un particulier n'a que peu de valeur légale, il n'en résulte pas moins qu'un justificatif de type "reçu" ou "note de frais" est la plupart du temps suffisant en cas de contrôle fiscal.


C'est vrai que cela couvrira le tolier, mais pas le musicien. On en revient à ce qui a été dit: c'est comme signer une attestation de travail au noir...

Citation : J'ai lu, concernant cette question, émanant d'un expert comptable, qu'un particulier ne pouvait émettre de facture "parce qu'il n'existait aucun texte de loi qui autorisait une telle pratique". Il n'existe non plus, à ma connaissance, aucun texte de loi qui l'interdise de façon expresse. De fait, si ce n'est pas interdit...


Bah si: il y a une loi qui dit qu'il faut répondre à certains critères pour facturer.
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Citation : Ce n'est pas du ressort des droits d'auteurs. C'est une prestation de service.



Il y a "droit d'auteur" quand il y a une prestation intellectuelle d'auteurs. Quand un artiste peintre vend ses toiles, par exemple, c'est la prestation intellectuelle sur la toile qui, en principe, fixe le prix, à la différence d'un peintre en bâtiment qui fixe son prix sur le m2 de mur peints (ou sur le temps passé). Un peintre en bâtiment fait une prestation de service ; c'est un artisan. Ce n'est pas exactement le cas d'un artiste qui vend une "prestation intellectuelle".

Citation : Il y a lien de subordination: c'est quand même le tolier qui fixe les horaires. Si il n'y en avait pas, le musicien pourrait venir faire ses 3 heures de set quand bon lui semble.



Pas d'accord. Le tôlier indique les heures durant lesquelles la prestation peut (ou doit) avoir lieu et c'est tout (on imagine mal un tôlier qui propose au musicien de faire ses sets durant les heures de fermeture ou quand il n'a pas de clients). Il appartient au musicien, et au musicien seul, de faire le nombre de sets qui lui convient, de faire le répertoire qui lui convient et d'interpréter les oeuvres qui lui conviennent. Le tôlier et le musicien se sont entendus sur cette question essentielle au préalable. Si le musicien accepte de jouer durant 3 heures, ça ne change rien au principe. C'est un arrangement entendu, pas un lien de subordination. Quand un restaurateur fait appel à un artisan plombier pour déboucher son évier, il n'y a aucun lien de subordination entre les deux. Le plombier fait le job pour lequel on le paye même si c'est le restaurateur qui dit au plombier qu'il doit déboucher l'évier après 10 H et avant midi et que le plombier s'exécute. Ce serait différent si le plombier était le salarié du restaurateur.

Citation : soyons clair, ce n'est pas une voie légale, même si pratiquée par beaucoup de gens.



C'est là que nous ne sommes pas d'accord. L'illégalité est punie par la loi. Or, jusqu'à preuve du contraire, il n'existe aucune loi, en France, qui interdise (et donc qui punisse) des musiciens amateurs de signer des reçus ou remplir des attestations pour indiquer qu'ils se sont faits payer pour leur prestation (intellectuelle). De même, il n'existe aucune loi, en France, qui interdise un restaurateur de faire appel à un artiste amateur et le payer parce qu'il aime ce qu'il fait. On est dans le cadre de l'art, pas de l'artisanat. Rien à voir avec la cuisine ou la plonge qui sont régis par le code du travail. Le fait qu'un reçu ou une attestation ait peu de valeur légale, au regard de la loi, ne signifie nullement qu'on est dans l'illégalité.

Citation : Il faudra en tenir compte quand la loi sera passée, en attendant, pas d'exception.



Ce que je veux dire, c'est que le projet de loi montre qu'il n'existe pas de loi qui fixe clairement le statut d'amateur et sa rémunération et qu'en l'absence de loi, les exceptions sont ce qui confirme la règle.

Citation : C'est vrai que cela couvrira le tolier, mais pas le musicien. On en revient à ce qui a été dit: c'est comme signer une attestation de travail au noir...



Il n'a jamais été question de signer une attestation de travail au noir (ce qui condamnerait, de fait, le tôlier) mais de remplir une attestation qui vaut valeur de contrat entre un particulier (qui a ici le statut d'artiste) et l'acheteur (qui est ici le tôlier). Quand un tôlier veut couvrir ses murs du restaurant de toiles d'artistes amateurs, il en a parfaitement le droit, que je sache. Et s'il a payé ces toiles et a un papier de l'artiste qui l'atteste, ni le peintre, ni le tôlier ne peuvent être poursuivis pour je ne sais quelle illégalité de procédure. Le seul truc qui pourrait desservir le tôlier, ce serait qu'un fonctionnaire zélé du fisc refuse de lui déduire le prix des tableaux au prétexte qu'il a fait appel à un amateur et non un pro. Ça pourrait arriver. Il y a des cons partout.

Citation : Bah si: il y a une loi qui dit qu'il faut répondre à certains critères pour facturer.



Non. L'expert comptable dit "qu'il n'existe aucun texte de loi qui autorise une telle pratique". Ce n'est pas exactement ce que tu dis.

Citation : Bon, on ne tombera de toutes façons pas d'accord...



Meu si :lol: Le pb vient de ce qu'on veut nous faire croire que les artistes sont, au fond, des gens comme les autres qui vendent des prestations intellectuelles comme d'autres vendent des légumes ou réparent des bagnoles. Or, rien, dans la loi, ne dit qu'il s'agit des mêmes prestataires et donc, la loi qui vaut pour les artisans ne vaut pas pour les artistes. Les ingésons, par exemple, se définissent comme des "ingénieurs" et, en conséquence, ne peuvent pas, même s'ils le sont, se définir comme des artistes au sens habituel du terme. Je t'accorde que ça pourrait faire débat, mais, jusqu'à preuve du contraire, un ingénieur, bien qu'homme de l'art, n'est pas reconnu comme artiste (dans l'exercice de son métier).
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Effectivement dur de tomber d'accord...
Mais est ce le but ?

Pour éclairer les choses : voici un document de l'ursaff [url]http://www.urssaf.fr/images/ref_point-sur_2008_Orga_spec_vivant.pdf

Nous pourrons y lire que "dans le domaine du spectacle l'artiste est présumé salarié."

Ensuite un lien vers le code du travail :
[/url]https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?cidTexte=LEGITEXT000006072050&idArticle=LEGIARTI000018050204&dateTexte=20080528

Avec en entrée : "Tout contrat par lequel une personne physique ou morale s'assure, moyennant rémunération, le concours d'un artiste du spectacle en vue de sa production, est présumé être un contrat de travail dès lors que cet artiste n'exerce pas l'activité, objet de ce contrat, dans des conditions impliquant son inscription au registre du commerce."

Après chacun fait comme il l'entend.
Effectivement, rien n'interdit de travailler au noir. C'est le travail au noir qui est interdit.
Comme disais un certain Bernard T. "Ce qui est interdit c'est de se faire prendre".

Voilou.
Jérôme