Avis sur les compos des membres

Technique :

Composition au synthé assez classique dans les sons mais le travail sur la voix apporte l'originalité attendue. C'est propre, c'est chic et la rupture a 3:08 apporte une surprise qui évite la monotonie d'un morceau assez long .

Artistique :

Joli morceau , le tempo lent et le texte est travaillé , la voix travaillée sur des synthés puissants donne une quiétude au morceau .

Technique :

Rien à dire sur les programmation, le mixage ou encore l'écriture et les arrangements. C'est non seulement propre, mais c'est même pro, avec le grave abyssal qui va bien : on sentirait presque l'odeur des fauteuils du cinéma.

Artistique :

Bien obligé de rejoindre les autres critiques sur ce point : c'est une musique d'une facture professionnelle et forcément, à ce stade de maîtrise là, on en vient à être plus exigeant sur le plan artistique, à chercher l'originalité. Ici, on est clairement dans un musique hollywoodienne pur jus qui fonctionne merveilleusement avec la photo de notre tigre, mais qui, admettons-le fonctionnerait tout aussi bien avec un lion courant au ralenti dans la savane africaine. Ou Tarzan qui revient dans sa forêt après avoir visité Londres. Bref, ça manque de Tigre, d'Asie parce que ça comporte sans doute un peu trop de Californie. Mais ça n'empêche pas que ça tourne incroyablement bien. Chapeau bas pour ça.

Technique :

12 minutes 36 et plusieurs mouvements pour racontrer plusieurs épisodes de la vie d'un tigre ou descendre des montagnes jusqu'à sa forêt : c'est assez bien amené et programmé, même si les samples vocaux sensés convoquer l'Asie m'ont apparu comme des cheveux sur la soupe car pas forcément dans les mêmes tonalités que l'orchestre (sont-ils d'ailleurs d'Asie ou d'Europe de l'est ?). C'est dommage. Autour de 3 minutes, ça tourne un peu au 'trop de tout' un peu bordélique. Du coup, on apprécie d'autant plus l'accalmie qui suit et le passage dramatique "action" et son issue à la flûte et aux tubular bells.

J'ai souvent eu l'impression en l'écoutant qu'il y avait quantité d'excellentes idées mais que certaines étaient étouffées par une orchestration souvent trop touffue ou mal maîtrisée : les cuivres qui bouffent complètement la flute à 10:00 par exemple.

Je ne suis pas un maître de l'orchestration, hein, mais j'ai l'impression que tant au niveau du mixage que de l'écriture de certains pupitres, il y aurait des choses à fignoler sur le mode "less is more".

Artistique :

C'est sans conteste la version la plus épique de la photo de tigre qui nous ait été livrée et c'est toujours agréable de se laisser embarquer dans ce genre de superproduction. N'étant pas un gros fan des BO symphoniques à la John Williams ou Hans Zimmer, je ne me sens pas à même de juger avec beaucoup de pertinence le morceau. Je peux tout juste dire qu'il m'a fait voyager et qu'il m'a suggéré images et émotions, preuve de sa réussite.

Technique :

Mention spéciale aux grognements à 2:05 : j'adore ! En revanche, la basse est beaucoup trop en avant sur tout le reste, et notamment sur la voix ce qui rend le texte moins intelligible. Et c'est dommage. La boucle de batterie est aussi très monotone, à l'image du reste de la chanson : il faudrait travailler les arrangements pour qu'il se passe plus de choses, car on a l'impression d'avoir tout entendu au bout de quelques mesures et c'est dommage. La voix manque enfin d'assurance et d'intelligibilité : il faudrait chanter plus fort sans doute.

Artistique :

Ca m'a fait pensé à Arne Vinzon ou encore Lescop, soit la vague qui revisite en ce moment l'electro-pop des années 80. Peut-être aussi Philippe Katerine pour la voix et pour l'humour. Et ce tigre du coup amène un éclairage différent à ce concours, très frais et différent des autres. Rien que pour ça, ça mérite le déplacement.

Technique :

De suite, les sons inversés posent une ambiance et la lente progression est très bien amenée, même si la batterie est mixée assez bizarrement (tout dans l'aigu) et qu'elle manque du coup de puissance quand les guitares arrivent, pour soutenir le souffle épique de tout cela. L'outro est très réussie aussi. Tout cela est très cohérent et très bien développé.

Artistique :

Il y a évidemment un côté très musique à l'image qui sort de tout cela, et l'on sent bien les vastes espaces autour de notre tigre. C'est vraiment de la belle ouvrage : je suis client !

Technique :

C'est effectivement très 80's et 90's au niveau de la boucle de batterie et du groove, et dans l'ensemble relativement bien mixé même si on attendait un truc plus pêchu. Autant pour leur son que leur traitement, le piano et les cordes arpégiées m'ont gêné à l'écoute alors que j'ai adoré tous les autres sons choisis. Je ne sais pas si c'est un delay qu'il y a sur le piano ou si c'est programmé mais je pense qu'on peut trouver plus joli comme delay, avec plus de caractère, et sans doute quelque chose qui ne soit pas aussi carré : mieux vaut le régler à la main et pas en utilisant la syncro...

Artistique :

Ce n'est pas forcément mon genre de musique à la base mais ça tourne vraiment bien et on ne s'ennuie pas. Dans les arpèges comme dans certains synthés choisis, j'ai pensé aux excellentes musiques des Rocky dans une relecture plus 90's et regretterai juste que la dynamique du morceau retombe vers la fin, ce qui n'est pas courant dans ce genre. Bravo en tout cas.

Technique :

La chanson n'est pas mal écrite du tout et l'instrumental qu'il y a derrière semble relativement équilibré mais la voix est posée par dessus au lieu d'être mixée dedans. Ca fait vraiment tâche, d'autant que les jeux de panoramique hardcore et le manque de réverb prononce cet aspect. Précisons-le aussi : tous les mots ne sont pas intelligibles.

Artistique :

Bien chanté et mixé, on peut se faire une idée de la bonne chanson que ça pourrait être, mais le problème, c'est que dans le contexte de ce concours où il s'agit de s'inspirer d'une photo de tigre sur fond de montagnes, on voit vraiment mal le rapport avec le texte.

Technique :

Que dire ? C'est bien écrit, bien composé, bien arrangé, bien joué, bien chanté et bien produit ! Pour ne rien gâcher, ta voix sablée fonctionne à merveille avec le reste de l'instrumentation tout comme le débit des paroles. Le mix m'a semblé toutefois un peu sourd : tout cela pourrait briller un peu plus.

Et puis une seule toute petite critique à ajouter : que vient faire ce calisson provençal en pleines montagnes d'Asie ? Je comprend tout à fait la tentation de le placer pour ses couleurs blanches et orangers mais, pour ma part, ça m'a fait sortir de la chanson la première fois que je l'ai entendu (et pourtant, j'adore les calissons). Mais ça ne m'empêchera pas de mettre 5 étoiles !

Artistique :

J'ai vraiment tout aimé : l'histoire comme la façon dont elle est contée, et la musique comme ses arrangements. C'est sans doute mon morceau préféré de tous ceux qui ont été présentés. Vraiment très très bien.

Technique :

Ca pourrait être plus carré et surtout mieux foutu sur la plan des prises de son et du mixage. Même si le côté lo-fi n'est pas pour me déplaire, ça manque d'ampleur et d'espace, de bas aussi. J'adore la voix bien assurée, en saturé comme en clair avec le petit vibrato qui va bien, et le putain de texte très bien foutu. J'aime aussi l'idée de gueuler "je feule" alors que précisément, c'est antithétique. La structure du morceau fonctionne bien enfin : on ne s'ennuie pas, au point que ça pourrait durer plus longtemps.

Artistique :

Le tigre est là, c'est indéniable, tous crocs et griffes dehors et on le voit accélérer sa course jusqu'à bondir. Le rapport entre texte et musique fonctionne parfaitement. Une des meilleurs compos de cette premières versions des compos inspirées.

Technique :

Evidemment, à la première écoute, ça surprend : on cherche le fil, le métronome, la grille. Et puis on se laisse aller, on remonte tout ça comme un chemin surprenant. Techniquement, il n'y a pas grand chose à dire : c'est très sobre de sorte qu'il y a de la place pour tout le monde, ce qui n'empêche pas de sympathiques jeux de pan. Perso, j'aurais juste préféré des sons moins synthétiques sur les tambours ou les cordes.

Artistique :

J'ai dû m'y reprendre à plusieurs fois avant de trouver mes marques dans le morceau, appréciant plus particulièrement le passage de basse à 1:25 et la fin. Le rapport au tigre m'a semblé très abstrait, entre la lourdeur des tambours et la tension des cordes, mais il me semble bien qu'en fermant les yeux je l'ai aperçu par endroit, d'où cette impression d'art abstrait à l'opposé de musiques plus "figuratives" : comme si les éléments de la photo nous arrivaient destructurés, plus comme des traits émotifs, et qu'il fallait la recomposer à partir de ça. Ca en devient du coup très intéressant.