Nouveaux synthés Behringer on regroupe ici les nouveautés

Sur le vintage,
Les vieilleries sont irremplaçables, et sonnent souvent bien plus vintage que les copies, elles sont aussi mieux fabriquées, plus belles, patinées, et elles sont authentiques, parfois elles ont une histoire fameuse, etc., aucun doute que la valeur est là, et à juste titre. Et nous savons que le marché des vintages n'est pas impacté par les rééditions, sinon positivement, tant mieux. Mais de plus en plus souvent, cela va tourner au marché de collectionneurs, dans la mesure où les originaux finiront par tourner dans les mêmes circuits, où ce sera logiquement le prix fort qui s'imposera. C'est déjà le cas pour nombre de modèles, et la probabilité de tomber sur des sorties de grenier "naïves" s'amenuise d'année en année. C'était bien, on en a tous profité, on en profite encore quand on peut, on a restauré ce que l'on pouvait, revendu ce qui ne nous intéressait pas, et gardé le reste, mais cela ressemble à une fin de partie. Certains deviendront des collectionneurs, d'autres verront ces achats comme des investissements pour leur studio (ou leur retraite), très bien,

Mais trouver des exemplaires disponibles à l'achat, remis à jour techniquement (MIDI, mémoire de patches étendue, connectivité, effets, etc.), comme dirait l'autre, c'est 90% de la saveur pour 10% du prix. Et pour des musiciens, c'est une chance de pouvoir utiliser des instruments sans se restreindre (ou si peu, vu les tarifs), ni se préoccuper de leur état de santé.

Une fois débarrassés de leur aura précieuse de vintage, ces instruments apparaissent pour ce qu'ils sont, souvent rien de fondamentalement démentiel, des usuels. C'est ce que les originaux étaient à leur époque (pas au même tarif certes, mais le temps a passé!), des usuels. Dans ce sens-là, cela va dédramatiser toute cette production en souffrance de réédition jusque là, et cela permettra de les utiliser sans devenir collectionneur, restaurateur, ou sans qu'ils deviennent des produits d'appel dans le parc d'un studio d'enregistrement professionnel.

Attendons de voir ce que donneront les polyphoniques (au passage, chapeau pour le DeepMind, qui intègre cet énorme moteur d'effets, ce qui est en soi une nouveauté de taille), mais je pense que l'on en fera le tour bien vite, et qu'il faudra de l'innovation pour maintenir la machine en état de marche économique. Par exemple, du multitimbral polyphonique hybride et à effets, sur la base d'un design original. Sinon, on voit bien le tour que cela prend chez Roland, Korg, Yamaha, et les autres, les rééditions numériques font la saison des nouveautés, puis passent. Enfin je ne suis pas madame Soleil, nous verrons bien.

En tout cas je suis très content de voir cette déconnexion se produire peu à peu, entre un marché vintage de plus en plus entre soi, et la possibilité d'utiliser ces sons sans la légende et les brûlures de clopes sur les tolex. Même s'il ne reste pas toujours grand chose de très intéressant sans cela.

Ouais mais c'est pas twitter ici, si tu n'aimes pas lire, tu peux passer tout simplement, non? Là on a eu hier deux pages de jeux de mots tout à fait hs et pas intéressants du tout, personne ne s'en est plaint.

Il y a encore quelques années on trouvait plein d'annonces de gens qui vidaient leur grenier sans même chercher à se renseigner sur l'intérêt de ces instruments. Ce n'est plus le cas, ou très rarement, cela devient un marché quasi exclusivement de gens qui savent de quoi ils parlent, et donc les prix tournent autour de ce qui se pratique ailleurs, c'est un marché exactement en ce sens là, l'offre et la demande, les cotes, etc.
Acheter un vintage dans son jus, le restaurer ou l'équiper de MIDI, puis un jour faire un beau billet en faisant un heureux et avec le plaisir de l'avoir remis en forme, c'est super. Mais acheter un vintage au prix fort, pas forcément au prix le plus fort mais dans l'ordre d'idée du marché, il faut être client quand même, et avec l'expérience d'avoir fait des remises en route et des restaurations de l'autre côté avant, en sachant pertinemment ce que cela signifie en terme de culbute (et de travail), alors plus aucun intérêt (pour moi en tout cas). Surtout s'il y a des clones qui font à peu près la même chose et coûtent "le prix des consommables". Mais donc non les amateurs de vintage peuvent être les mêmes que ceux des rééditions, c'est juste que la lumière a changé, il y a un effet de marché qui fait que ce qui était sympa hier, n'est plus possible aujourd'hui, ou devenu très rare.

En revanche j'ai vendu des instruments vintage restaurés à des studios qui y voyaient un moyen de pimenter leur carte de visite pour leurs clients, et en général ils ne regardent pas trop le tarif, mais se projettent dans la rareté et les perspectives ouvertes pour leur entreprise.

Mais acheter des vintage même chers aujourd'hui, dans du temps, outre la passion de les jouer, de les avoir, de les regarder et de les entendre, cela va rester viable financièrement, comme pour tout ce qui est vintage, jusqu'à ce que les générations nées avant et après passent. En ce moment les amateurs des instruments des années 70 ont entre 60 et 20 ans en gros, il y a de la marge, modulo les crises économiques et catastrophes éventuelles à venir.

Totounet sur les spécialistes et concepteurs qui s'intéressent au projet de Behringer, tu crois qu'il y ait une possibilité qu'ils soient enrôlés de force?, à te lire, j'ai l'impression qu'ils sont influence nécessairement, c'est inquiétant, l'Allemagne a eu mauvaise réputation à une époque à propos du travail forcé...