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Test d'Acon Digital Acoustica 7 Premium - Le petit éditeur qui monte...

7/10
Award Qualité/Prix 2018
2018
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15 ans après son premier test sur Audiofanzine, l’éditeur audionumérique Acoustica nous revient sur PC et Mac dans une septième version qui, sur le papier, pourrait bien bousculer les mastodontes du marché. Voyons ce qu’il en est sur le terrain.

Test d'Acon Digital Acoustica 7 Premium : Le petit éditeur qui monte...

Il faut dire qu’en 15 ans, le petit share­ware d’Acon Digi­tal a fait du chemin, se devant d’évo­luer entre les poids lourds que sont Wave­lab, Sound Forge ou encore Audi­tion et les stars du monde free­ware tels qu’Au­da­city ou Wavo­saur. Le logi­ciel a bien sûr gagné en fonc­tion­na­li­tés, profi­tant entre autres des excel­lents effets déve­lop­pés par Acon Digi­tal, mais il a égale­ment su moder­ni­ser son inter­face et son ergo­no­mie. Avec cette septième version, il marque surtout un sacré point face à Wavo­saur et Sound Forge puisqu’il est désor­mais dispo­nible sous Windows comme sous MacOS, pour le plus grand plai­sir de ceux qui ne veulent pas se retrou­ver mariés avec une plate­forme.

Bref, tout cela mérite bien qu’on s’y attarde, en commençant par un vrai point fort du logi­ciel : son inter­face.

Sobre et simple

Jouant la carte du flat-design avec diffé­rentes nuances de gris et d’oran­ger, l’es­thé­tique de l’in­ter­face est un modèle de clarté et de lisi­bi­lité qui rend l’usage du logi­ciel très agréable. S’il n’est hélas pas possible de chan­ger les couleurs de cette dernière ni même d’al­ter­ner entre diffé­rents thèmes graphiques, il est à noter que les diffé­rents visua­li­seurs et panneaux peuvent être libre­ment redi­men­sion­nés et dépla­cés tout autour de la vue prin­ci­pale, voire esca­mo­tés s’ils ne vous sont d’au­cune utilité. Il n’est ainsi pas dur de se brico­ler un espace de travail person­na­lisé sachant qu’on peut tout à fait enre­gis­trer diffé­rentes dispo­si­tions d’écran pour les rappe­ler au besoin (layouts). Mention­nons enfin que la plupart des plug-ins four­nis par Acon sont aussi libre­ment redi­men­sion­nables, mais qu’ils ne pour­ront pas être ancrés (dockés), tout comme les plug-ins de tierce partie.

Toujours au rayon ergo­no­mie, notons que le menu prin­ci­pal du logi­ciel comprend 11 rubriques dont 6 d’entre elles auraient sans doute pu être rassem­blées pour plus d’ef­fi­ca­cité. S’il n’y a pas grand-chose à redire sur les tradi­tion­nels menus File, Edit, View, Audio et Help (encore qu’une traduc­tion du logi­ciel en français eut été appré­ciable), disons que la répar­ti­tion des diffé­rents effets et trai­te­ments dans Tools, Volume, Analy­sis, Enhan­ce­ment, Effects et Plug-ins tend à épar­piller des outils de façon pas forcé­ment cohé­rente : les outils de norma­li­sa­tion et de fondu sont dans volume tandis que les trai­te­ments dyna­miques sont dans Tools… avec un égali­seur et le filtre phono… qui aurait pour­tant eu sa place dans Enhan­ce­ment… Bref, c’est un peu le fouillis et de mon point de vue, tous les outils présents dans Volume et dans Analy­sis auraient eu leur place dans Tools, tandis que les plug-ins de tierce partie et les trai­te­ments présents dans Enhan­ce­ment auraient pu logique­ment se trou­ver dans Effects…

Acon Digital Media Acoustica 7 Standard : plugins

On comprend toute­fois le choix du déve­lop­peur de distin­guer les plug-ins de tierce partie vu qu’ils occa­sionnent un menu à rallonge vrai­ment pas enga­geant : tous vos plug-ins se retrouvent en effet dans un menu classé par marque, quel que soit leur format. Il n’est ainsi pas rare de se retrou­ver avec deux ou trois occur­rences du même effet, suivant qu’il est au format VST, VST3 ou AU (sur Mac), et il faudra donc effa­cer les occur­rences non souhai­tées depuis le Plug-in mana­ger. Un système permet­tant d’igno­rer tel ou tel format aurait donc été souhai­table, mais on aurait plus appré­cié encore de pouvoir orga­ni­ser tout ce petit monde au sein de caté­go­ries person­na­li­sables, le clas­se­ment par marque n’ayant rien de perti­nent. Ceux qui ont 4 plugs qui se battent en duel sur leur ordi ne verront pas forcé­ment le problème que cela pose ; ceux qui en ont plus d’une centaine le compren­dront aisé­ment. Or, entre les énormes bundles qu’on peut ache­ter ça et là, les free­wares qui s’en­tassent et le jeu de plug-ins de votre STAN, vous aurez vite fait de vous retrou­ver avec un joli caphar­naüm…

Hormis ces aspects où l’on espère des progrès, il faut bien admettre que pour le reste, Acous­tica s’avère très effi­cace au point qu’on ne sent jamais le besoin d’avoir le manuel sur les genoux pour y faire ce que l’on est venu y faire. Les contrôles sont conformes à ce qu’on peut attendre d’un éditeur audio, les icônes bien choi­sies et, en regard de ce qu’on peut obser­ver chez les concur­rents, le logi­ciel a le double mérite de ne pas être bavard et de ne pas donner la sensa­tion d’avoir à faire à une usine à gaz. Bravo et merci pour ça.

Seules lacunes dont il faut avoir conscience : Acous­tica ne permet pas de faire une sélec­tion ou de placer des marqueurs en se basant sur les tran­si­toires d’un signal, comme on le trouve dans Sound Forge avec la fonc­tion Auto-Region par exemple. Par ailleurs, l’his­to­rique d’an­nu­la­tion ne prend pas en compte les sélec­tions, ce qui s’avère assez dérou­tant et peut faire perdre du temps lorsqu’un clic malheu­reux nous a fait perdre une sélec­tion calée avec préci­sion. Ces deux seuls détails rendent de fait le logi­ciel moins attrac­tif comme outil d’édi­tion dans le contexte du sampling, même s’il a d’autres points forts à faire valoir, comme nous allons le voir en commençant par ses possi­bi­li­tés d’ana­lyse.

De quoi voir

visualizers

Sur le papier, Acous­tica propose les outils essen­tiels pour visua­li­ser en temps réel votre signal : outre le spec­tro­gramme sur lequel nous revien­drons, on dispose ainsi d’un visua­li­seur de spectre, d’un vumètre, d’un Loud­ness Meter, d’un visua­li­seur de corré­la­tion de phase et d’un chro­no­mètre. Même si l’on notera l’ab­sence éton­nante de l’os­cil­lo­scope, disons qu’on a sur le papier de quoi voir, d’au­tant que tout cela est complété par la possi­bi­lité de pouvoir géné­rer un rapport analy­tique complet sur le fichier, ainsi que des vues de la courbe spec­trale, du spec­tro­gramme ou encore d’un hybride entre les deux : le spec­tral histo­gramm.

spectralhisogram

À y regar­der de plus près toute­fois, force est de consta­ter qu’Acous­tica est encore loin de l’ex­cel­lence d’un Wave­lab sur ce point précis. Même si certains de ces modules offrent quelques options de cali­brage, les visua­li­seurs d’Acon Digi­tal demeurent assez basiques.

Sur le visua­li­seur de spectre, on ne peut ainsi pas affi­cher en surim­pres­sion les deux courbes de réponse en fréquences des canaux droit/gauche ou mid/side, pas plus qu’on ne peut chan­ger l’échelle de la repré­sen­ta­tion ou zoomer sur une partie précise du spectre autre que les aigus, pas plus qu’on ne peut affi­cher autre chose que la réponse en fréquence en temps réel : ni la moyenne (encore qu’on peut géné­rer un visuel statique), ni celle qui corres­pond aux pics. On ne peut pas enfin avoir un affi­chage plus gros­sier par bandes de fréquen­ces… Il y a donc une bonne marge de progrès sur ce point précis, même si on pourra en atten­dant se repor­ter sur l’ex­cellent égali­seur Equa­lize fourni dans le bundle d’ef­fet et qui se montre bien plus complet en termes de visua­li­sa­tion. Direc­tion les effets et trai­te­ments, donc, pour voir de quoi il retourne.

Il a tout d’un grand…

phonofilter

On le sait : en marge d’Acous­tica, Acon Digi­tal est surtout réputé pour la qualité de ses plug-ins d’ef­fets. C’est vrai pour l’ex­cellent chorus gratuit Multi­ply, mais ça l’est tout autant pour les effets payants, à commen­cer par Equa­lize qui accom­pagne la version Premium du logi­ciel et qui s’avère être très complet et ergo­no­mique avec 12 bandes, trois modes pour gérer la phase (dont un mode à phase linéaire), des pentes pouvant aller jusqu’à 120 dB par octave et la possi­bi­lité de travailler en Mid/Side. On en dira tout autant des autres modules dispo­nibles, qu’il s’agisse de trai­te­ments dyna­miques (compres­seur, compres­seur multi­bande, limi­teur), d’ef­fets à modu­la­tion (Chorus, écho, phaser/flan­ger), de trai­te­ment de la hauteur tonale ou de l’éti­re­ment tempo­rel (ce qui comprend aussi un harmo­ni­seur qui demeure rela­ti­ve­ment anec­do­tique) ou encore d’ou­tils liés à la numé­ri­sa­tion (dither, phono filter pour corri­ger les courbes d’éga­li­sa­tions parti­cu­lières des vinyles). Tout est simple à comprendre, à mani­pu­ler et s’avère dans l’en­semble effi­cace, pour peu que l’on n’at­tende pas autre chose que des trai­te­ments trans­pa­rents et qu’on ne demande pas aux outils d’édi­tion de pitch de se hisser au niveau d’un Melo­dyne par exemple.

Acon Digital Media Acoustica 7 Standard : verberate

Parmi les bonnes surprises, on citera la présence d’une chouette réverbe algo­rith­mique en vis-à-vis d’un proces­seur à convo­lu­tion qui permet­tra de béné­fi­cier des quan­ti­tés de réponses à impul­sion gratuites ou payantes qu’on trouve sur le web. Propo­sant plusieurs algo­rithmes de modé­li­sa­tion des réflexions précoces dont les incon­tour­nables Plate, Room, Cham­ber et Hall, Verbe­rate s’avère simple à para­mé­trer et d’une qualité supé­rieure à ce qu’on trouve chez bien des concur­rents.

Voyez ce qu’il en est avec ces exemples :

Vocals dry
00:0000:11
  • Vocals dry 00:11
  • Vocals Vocal­Plate 00:11
  • Vocals Vocal­Hall 00:11
  • Vocals Regu­lar­re­cor­din­gRoom 00:11
  • Flute dry 00:09
  • Flute HugeI­ron­Silo 00:09
  • Flute LeadRe­verb 00:09
  • Drums Dry 00:16
  • Drums ambiance 00:16
  • Drums German­Plate 00:16
stereotools

Certes, il manque encore bien des choses pour qu’Acous­tica puisse prétendre être exhaus­tif, à commen­cer par un module de distor­sion/wave­sha­ping, un de-esser, un proces­seur de tran­si­toires, un égali­seur dyna­mique ou des outils un peu plus évolués que le Chan­nel Mixer pour travailler l’image stéréo notam­ment, mais l’édi­teur se rattrape sur le plan de la restau­ra­tion en incluant les plug-ins de son excel­lente Resto­ra­tion Suite (Denoise, Dehum, DeClick et DeClip) complé­tés par un module Vita­lize qui permet­tra de régé­né­rer des fréquences qui auraient trinqué lors de la restau­ra­tion.

Comme les autres trai­te­ments, ces derniers s’avèrent simples et effi­caces et n’ont rien à envie à ce qu’on peut trou­ver dans un Wave­lab ou un Sound Forge. Voyez par exemple le module Denoise à l’oeuvre sur cet extrait.

Prof origi­nal
00:0000:14
  • Prof origi­nal 00:14
  • Prof proces­sed 00:14
denoise

Évidem­ment, Acous­tica ne va pas faire d’ombre à un Izotope RX autre­ment plus exaus­tif sur quan­tité d’ap­pli­ca­tions précises, d’au­tant que l’édi­teur n’a pas jugé bon d’in­clure les sympa­thiques Dever­be­rate et Defil­ter qui auraient pour­tant eu leur place ici. Conve­nons qu’en regard du prix auquel est vendu cette version Premium, cela n’a rien d’un scan­dale, surtout que le logi­ciel dispose, comme RX, Wave­lab ou Audi­tion, d’un mode d’édi­tion spec­tro­gra­phique rela­ti­ve­ment effi­cace, capable de faire de la bête suppres­sion ou du rempla­ce­ment de matière audio, et dispo­sant d’un mode bien pratique pour sélec­tion­ner les harmo­niques corres­pon­dant à la fonda­men­tale sélec­tion­née. Voyez ce que donne le retrait du bip qui se trouve à 00:02 dans cette conver­sa­tion de rédac­tion :

redac­tion origi­nal
00:0000:07
  • redac­tion origi­nal 00:07
  • redac­tion proces­sed 00:08

Bref, sur ce point, le petit Acous­tica a tout d’un grand. Reste à voir ce qu’il a dans le ventre sur le domaine parti­cu­lier du trai­te­ment par lot, ô combien impor­tant pour pas mal d’uti­li­sa­teurs d’édi­teur audio.

Par lot, y a quelqu’un ?

batchprocessor

Un éditeur audio est bien souvent utilisé lorsqu’il s’agit d’au­to­ma­ti­ser certains trai­te­ments en masse, comme norma­li­ser par exemple les 15000 fichiers compo­sant une banque de son. Il va sans dire, donc, que c’est une fonc­tion à ne pas négli­ger.

Et sur ce point, Acous­tica 7 rassure par son inter­face, toujours aussi convain­cante en termes de simpli­cité et d’ef­fi­ca­cité : on y désigne faci­le­ment les fichiers à trai­ter puis déter­mine tout aussi aisé­ment un certain nombre de tâches à réali­ser avant d’ex­por­ter le tout dans un réper­toire de son choix. Certains détails viennent hélas gâcher la fête : l’édi­teur n’a ainsi pas pensé à propo­ser un module de renom­mage de fichier (qui devrait gérer les suffixes, préfixes, le rempla­ce­ment d’une chaine de carac­tère, l’ajout d’un chiffre à incré­men­ter) ni de module pour remplir auto­ma­tique­ment les meta-données des fichiers. Plus ennuyeux encore, on ne peut pas déter­mi­ner la durée d’un fondu que ce soit en pour­cen­tage de la durée ou en temps. De fait, le fondu s’ap­pliquera sur toute la durée du fichier, ce qui le rend parfai­te­ment inuti­li­sable.

Bref, de petits détails en lacunes, Acous­tica n’est pas prêt de deve­nir le proces­seur par lot des profes­sion­nels sur ce point et c’est bien dommage, car il n’y manque pas grand-chose et qu’en dépit de son prix agres­sif, il propose par ailleurs d’ex­cel­lentes fonc­tions comme son module de norma­li­sa­tion capable de travailler en dB LUFS, sachant que le logi­ciel s’ap­puie sur les normes EBU R 128 et ITU-R BS.1770 pour le calcul des niveaux.

Le constat sera d’ailleurs un peu le même du côté des fonc­tions de montage et d’au­tho­ring CD.

Novice de montage

montage

Comme tous les éditeurs audio, Acous­tica dispose de fonc­tions de montage au sein du module Multi­track Session. Qu’en dire ? Que ce pan du logi­ciel dépan­nera pour des projets basiques mais que ce n’est pas ce qui se substi­tuera à un produit comme Audi­tion, Sequoia ou n’im­porte quelle STAN pour travailler sur du montage son avec rapi­dité et effi­ca­cité.

La gestion des effets se fait en insert de pistes, via un bus auxi­liaire et via le bus master, mais l’au­to­ma­tion se limite ainsi à gérer le volume, le pan et l’en­voi de chaque piste vers le bus (notez que l’oné­reux Wave­lab souffre des mêmes limi­ta­tions). Et si le chevau­che­ment de deux clips permet de géné­rer auto­ma­tique­ment un fondu, on ne dispose pas hélas de poignées pour gérer le gain ou le fondu d’en­trée/sortie de chaque clip. Bref, c’est propre mais c’est rustique.

gravurecd

Et c’est la même conclu­sion qu’on tirera après avoir fait un tour du côté du module de gravure de CD. On peut certes graver un CD depuis le logi­ciel, mais ce dernier n’est ni capable de lire ou écrire des images au format ISO tandis que le format DDP n’est pas supporté : voilà qui réduit de beau­coup l’in­té­rêt du module à l’heure où le cloud a remplacé le bon vieux CD envoyé par cour­sier ou cour­rier pour vali­der les projets. Mon petit doigt me dit toute­fois que les déve­lop­peurs ont à coeur de faire évoluer ça. Affaire à suivre donc, en sachant qu’il nous reste un dernier point à abor­der et non des moindres : le prix.

Le juste prix ?

Acous­tica se décline en deux versions : la Stan­dard à 60 euros et la Premium à 200 euros. En Stan­dard, vous béné­fi­cie­rez de quasi­ment tous les outils, fonc­tions et effets de la Premium à l’ex­cep­tion de l’édi­tion spec­tro­gra­phique et de la gestion du multi­ca­nal tandis que certains trai­te­ments vous seront propo­sés dans des versions allé­gées : vous aurez ainsi moins de para­mètres éditables dans Verbe­rate, pas de mode adap­ta­tif dans Denoise et pas de mode à phase linéaire dans Equa­lize. A vous de voir donc ce qui vous importe en fonc­tion des plug-ins et logi­ciel dont vous dispo­sez déjà et des domaines d’ap­pli­ca­tion qui vous inté­ressent.

En dépit des lacunes que nous avons rele­vées, il ne fait en tout cas aucun doute que les prix très raison­nables pratiqués par Acon Digi­tal sont un véri­table atout face à la concur­rence. Et par rapport à Auda­city ou Wavo­saur, vaut-ce la dépense ? Selon moi, tout à fait, ne serait-ce que sur le plan de la qualité des effets et trai­te­ments propo­sés ou pour accé­der à des fonc­tions qui font défaut à ces sympa­thiques free­wares (édition spec­tro­gra­phique et pas seule­ment visua­li­sa­tion, trai­te­ment par lot). J’avoue en outre que l’er­go­no­mie et l’in­ter­face d’un Auda­city m’ont toujours rebuté.

Conclu­sion

Douce­ment, mais sûre­ment, Acous­tica fait son trou sur le marché des éditeurs audio en pratiquant des prix autre­ment plus raison­nables que certains leaders du marché et en surpas­sant les logi­ciels gratuits sur quan­tité de points. Stable, effi­cient et doté d’une excel­lente inter­face, il pour­rait faci­le­ment deve­nir un logi­ciel de premier plan s’il parvient à combler les quelques lacunes qui empê­che­ront pour l’heure certains utili­sa­teurs de l’adop­ter. Pour la restau­ra­tion audio ou la numé­ri­sa­tion de supports analo­giques : pas de problème, à plus forte raison lorsqu’on inves­tit dans la version Premium et son édition spec­tro­gra­phique qui n’a rien à envier à un Izotope RX Elements sur le plan de la restau­ra­tion tout en propo­sant un solide éditeur audio en sus. Mais que ce soit pour le maste­ring, l’édi­tion de samples ou le trai­te­ment par lot, il manque encore quelques petites choses pour que ce préten­dant bous­cule défi­ni­ti­ve­ment les masto­dontes assis sur le trône. 

Tout cela n’en est pas moins extrê­me­ment promet­teur et on a hâte de voir la suite, car si Acon parvient à effa­cer les lignes qui sont dans la colonne des moins de ce test (ce qui n’a rien d’in­sur­mon­table), alors on tien­dra là un fameux logi­ciel obli­geant pas mal de concur­rents à revoir, sinon leur copie, dumoins leurs tarifs. Et comme les déve­lop­peurs sont réac­tifs et sont déjà à pied d’œuvre pour incor­po­rer un certain nombre de demandes d’uti­li­sa­teurs dans une prochaine mise à jour gratuite, on a hâte de voir la suite.

Notre avis : 7/10

Award Qualité/Prix 2018
2018
Qualité/Prix
Award
  • Interface très claire et ergonomique
  • Sur PC... et désormais sur Mac !
  • Qualité globale des effets
  • Normalisation LUFS bien pratique
  • Qualité des outils de restauration audio
  • Édition spectrographique efficace sur la version premium
  • Toutes les fonctions essentielles d’un éditeur audio sont là !
  • Prise en compte de normes pros : K-Metering, EBU R 128, ITU-R BS.1770, etc.
  • Rapport qualité/fonctionnalité/prix
  • Certains détails ergonomiques (menu des plug-ins, commandes éparpillées, impossible de restaurer une sélection que l'on vient de perdre via la fonction Undo)
  • Pas de découpage basé sur les transitoires (façon Auto-Region dans Sound Forge)
  • Outils de visualisation perfectibles
  • Lacunes du module de traitement par lots (nommage des fichiers, métadonnées, paramétrage des fondus)
  • Effets et traitements manquants
  • Pas de support du format DDP

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