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Sujet Commentaires sur le dossier : Sondage : de l'apprentissage d'un instrument de musique

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341 vote(s)
1 réponse(s) maximum Fin du sondage : 23/06/23
1 Posté le le 09/06/2023 à 11:00 Sondage Clos
Avez-vous appris la pratique d'un instrument ?
  • 1 oui, dans une école (140 - 41%)
  • 2 non (72 - 21%)
  • 3 oui, avec des tutos gratuits (69 - 20%)
  • 4 oui, avec des formations payantes (60 - 18%)
Sondage réalisé du 09/06/2023 au 23/06/2023 - 341 participants - 1 réponse par participant
Sujet de la discussion Commentaires sur le dossier : Sondage : de l'apprentissage d'un instrument de musique
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Que vous soyez guitaristes, pianistes, batteur·se·s, ou adepte·s de tout autre instrument...


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Tamen pax et amor, oscula.

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51
Citation de McREMY :


....
Je dirais que ça vient de l'élitisme du conservatoire, de la caste des musiciens classiques. Certains sont très dédaigneux envers ceux qui n'ont pas le même pedigree. C'est terriblement frustrant comme expérience...

Et ce n'est pas prêt de s'arrêter quand on voit le nombre d'écoles de musiques municipales qui n'apprennent aux enfants que les instruments classiques (même pas de guitare acoustique folk, que classique nylon) en enseignent le solfège au lieu d'apprendre le plaisir de jouer de la musique.
Bref je suis content d'avoir appris seul, même si j'ai des lacunes dans certains domaines et que je n'ai pas appris ou découvert plusieurs techniques/théories avec la même / bonne progression.


Ben, si tu es content d'avoir appris comme tu as appris, c'est l'essentiel. Et je dis ça sans ironie !
Ceci étant dit, opposer le "solfège" (le savoir théorique) et le "plaisir" (de la pratique), ce n'est pas avoir une claire idée de la réalité des choses. Et ça, cela ne vaut pas que pour la musique ! Cela ne vaut pas, même, que dans les domaines artistiques, d'ailleurs.
Mais ça, il n'y a sans doute que... la pratique qui nous l'apprend.

J'ai été enseignant pendant assez longtemps pour affirmer que aucun professionnel ne méprise les "amateurs". J'entends : ceux qui "aiment".
Par contre, et là je peux parler pour moi : je n'avais aucune estime pour ceux qui arrivaient en pensant qu'ils allaient parvenir à quelque chose sans avoir à fournir le moindre effort.

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... "  (Montaigne / Essais I / chap L)

http://patrickg75.blogspot.fr/

https://patrickg.bandcamp.com/

 

52
Citation :
Je dirais que ça vient de l'élitisme du conservatoire, de la caste des musiciens classiques. Certains sont très dédaigneux envers ceux qui n'ont pas le même pedigree. C'est terriblement frustrant comme expérience...


Cela a toujours été le cas. Dans les années 70/80 c'était plus souple pour une raison simple: il y avait moins d'élèves et on pouvait du coup plus facilement rentrer et faire un cursus. Le problème reste pédagogique: le conservatoire où j'ai étudié (enfin tenté) c'était de la torture en cours, du marche ou crève, c'est à dire, soi tu tiens, soit tu craques et là c'est dehors. (en clair un "petit cnsm). La prof m'a harcelé tous les cours pendant trois ans pour entendre, au final que je ne savais jouer 4 doubles croches en place (je tentais le prix régional). Au final j'ai cumulé 14h d'enseignement plus un temps de travail instrumental de malade pendant trois ans pour rien (j'ai eu au final deux modules d'accompagnement sur trois mais pas le prix régional). J'ai mis 10 ans à m'en remettre et n'ai rien appris techniquement pendant ces trois ans, j'ai donc tout repris à la base tout seul......et ces gens se croient vraiment supérieurs alors que certains ne sauront jamais enseigner. Je précise que la prof que j'avais avait des gros soucis de dos, donc pas tendue du tout, de mon côté j'ai énormément progressé sans aucun problème physique, et là je pense savoir qui a le plus raison entre elle et moi. On est très loin de la pédagogie différenciée dans son cas: tout le monde joue pareil sans même se poser la question de l'interprétation personnelle (puisque le prof "sait" et pas l'élève......si vous voyez ce que je veux dire), différente chez chaque musicien malgré les structures des pièces, les indications de tempo, etc etc.....mon problème était que j'était peut être pas trop technique, mais trés perso en interpétation...... quand on entend les grands pros, personne ne joue pareil, donc j'appelle ça de l'apprentissage poubelle. Je modère mon propos, tous les profs de conservatoire ne sont pas comme cela. Comme ils disent: "la musique viendra après" alors que dans 90 pourcent des cas elle ne vient jamais.

Quant à la remarque sur les écrans je confirme: la baisse d'attention est plus que significative chez les jeunes, pas plus de 5minutes voire pas du tout pour certains. c'est juste épuisant. Là par contre, c'est un sentiment unanime que ce soit dans les écoles associatives, les écoles municipales ou les conservatoires.

[ Dernière édition du message le 12/06/2023 à 21:17:56 ]

53
Citation de Franck Heudebert De Folembray :
Oui, souffrir dans le sens ou il faut bosser très dur, et faire des sacrifices. Le conservatoire n'est par une maison des jeunes, un club de loisirs, beaucoup ont tendance à l'oublier. Ce sont des établissements d'excellence.


Bon, va pour comprendre "bosser" dans "souffrir".
:clin:

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... "  (Montaigne / Essais I / chap L)

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[ Dernière édition du message le 12/06/2023 à 21:13:05 ]

54
Citation :
Je dirais que ça vient de l'élitisme du conservatoire, de la caste des musiciens classiques. Certains sont très dédaigneux envers ceux qui n'ont pas le même pedigree. C'est terriblement frustrant comme expérience...
Ça me semble quand même un peu excessif ces qualificatifs de "dédaigneux" et "d'élitiste". Il faut une certaine tenue dans tous les sens du terme pour jouer du classique, c'est le style de musique qui veut ça. Tout dépends peut être des établissements, comment ils sont gérés, dans ma ville on envisage sérieusement une fusion entre Harmonie, un peu moins cotée et moins sélective plus orientée Big Band et Conservatoire, pour des concerts communs, c'est très valorisant pour les élèves. Les profs de conservatoire ont très souvent le statut de fonctionnaire territorial, ce qui signifie qu'ils ont eux aussi des objectifs de qualité et de résultats à atteindre. Ce n'est pas parce qu'on échoue au concours d'entrée, ou qu"on éprouve des difficultés a suivre qu'on ne deviens pas bon musicien par la suite, fort heureusement.
55
Je ne trouve pas ma réponse parmi les choix.
J'ai appris d'abord à la maison de jeunes où un type venait avec sa guitare et nous montrait des titres de Dylan et Hey Jo. Puis avec le guitariste d'un groupe qu'on avait été voir et à qui j'ai acheté ma première guitare. Puis j'ai appris d'autres guitaristes que j'ai côtoyé. Puis de K7 vidéo que j'ai loué et de bouquins que j'ai acheté. Puis il y a eu internet...
Résultat, je joue toujours aussi mal qu'à 16 ans mais mon plaisir de jouer lui est intact et ça, ça c'est le plus important : la musique ne devrait rester qu'une simple conséquence du plaisir de jouer, jamais elle ne devrait devenir un objectif en soi.
56
Citation de Albert O :

.........
Résultat, je joue toujours aussi mal qu'à 16 ans mais mon plaisir de jouer lui est intact et ça, ça c'est le plus important : la musique ne devrait rester qu'une simple conséquence du plaisir de jouer, jamais elle ne devrait devenir un objectif en soi.


J'ai un peu de mal à comprendre la distinction que tu sembles faire ici entre "le plaisir" (à faire de la musique : la jouer... ou la composer), et la musique comme "objectif en soi" ?

Par ailleurs, tout le monde ici insiste sur le "plaisir" - et c'est très bien ! Vraiment : on ne va pas travailler pour autre chose que pour éprouver du "plaisir".
Ce qu'il faut juste comprendre c'est que, dans le cas d'une activité artistique, il faut travailler - pour parvenir au "plaisir".
...

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... "  (Montaigne / Essais I / chap L)

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https://patrickg.bandcamp.com/

 

[ Dernière édition du message le 12/06/2023 à 22:58:49 ]

57
Exactement comme un sport où on souhaite avoir un bon niveau.

Si on fait un art martial et qu'on ne travaille pas ses gestes, ses katas, ses enchaînements, on restera ceinture blanche ou jaune toute sa vie. On continuera à avoir du plaisir, oui... mais on ne progressera pas d'une façon correcte et on restera toujours à un niveau débutant. Etre un bon karateka, un bon judoka, un bon boxeur, restera à jamais inaccessible si on ne travaille pas. Et dans une comparaison avec quelqu'un qui dans le même sport travaille ses gestes, ses katas, ses enchaînements, on comprendra vite à quel point on est resté à un niveau de technicité et de spontanéité élémentaire.
Même chose pour la gym au sol ou aux agrès, pour l'athlétisme, pour les haltères, pour le tennis, pour n'importe quel sport, même le running tout simplement... Pas de travail, pas de progrès.

Même chose pour la pratique du dessin, de la peinture, de la menuiserie, de la danse, de la couture (eh oui)... Pas de travail, pas de progrès.

Même chose pour l'apprentissage d'une langue étrangère... Pas de travail, pas de progrès.

Alors évidemment, on ressent toujours un plaisir à pratiquer, et on peut être content. Mais c'est un plaisir dont on a du mal à imaginer à quel point il est totalement incomparable avec le plaisir que ressent un très bon musicien quand il exécute à la perfection une petite oeuvre en restituant toutes les nuances et toutes les émotions, ou quand il compose une oeuvre (même en étant amateur) qui va recevoir des félicitations de personnes connues, voire d'un public... parce que c'est le résultat d'un long et difficile travail de progression parfois même épuisante ou fastidieuse. Quel bonheur quand devant des oreilles avisées on réussit à la quasi-perfection une banale Etude de Chopin ! Et oui... une "banale" Etude de Chopin, qui peut sembler barbante à de nombreuses personnes aujourd'hui (sauf les amateurs de classique), ça dissimule bien des difficultés dont on n'a pas du tout conscience tant qu'on ne travaille pas la technique, le solfège, le travail des mesures l'une après l'autre. Du rock ? Essayer de sortir de façon vraiment propre des arpèges de Led Zep ou Slash ou Metallica ou Aerosmith ou Lynyrd Skynyrd sans travailler et sans comprendre ce que vous faites et le pourquoi de ce que vous faites au moment où vous le faites ! Et quand on ne travaille pas la langue étrangère de façon soutenue, très assidue, et avec des exercices difficiles de grammaire, avec tout un vocabulaire, toute la syntaxe, tous les idiomes, l'apprentissage des faux-amis, l'exercice de penser directement dans la langue, etc. on reste finalement à l'écart lors de discussions entre amis dans la langue qu'on dit pourtant connaître !

Avoir accès à un professeur peut parfois être très difficile, voire impossible, il faut le reconnaître, c'est vrai. Notamment dans les grandes campagnes ou en raison de difficultés financières. Mais en ce cas, à défaut on utilise des solutions dégradée, imparfaites (des cours en ligne, ou des manuels d'éditeurs reconnus comme Play Music ou Di Arezzo ou Joseph Alexander ou Mel Bays ou Alfred Publishing ou Nicolas Carter ou Hal Leonard) mais qui ont au moins le mérite de permettre de progresser sur le plan des connaissances plutôt que de stagner. Avoir des bouquins ne suffit pas... il faut les travailler très sérieusement. Et une chose très importante : réviser en permanence les bases qu'on pense pourtant connaître. On progresse plus lentement, et avec quelques erreurs (parfois grossières) dans la technique de l'instrument, mais au moins on progresse. Mais à condition de ne pas abandonner ou sauter le chapitre dès que le bouquin vous demande de travailler vos gammes mineures ou pentatoniques pendant une heure par jour (même si c'est barbant") ou d'apprendre très sérieusement les aspects techniques les plus ardus de l'instrument ou les éléments les plus rébarbatifs de l'harmonie, de la mélodie, du contrepoint, de la fugue... Si le bouquin vous le demande, c'est parce que l'auteur sait bien que c'est essentiel pour progresser ! Certes, passer par des bouquins et des vidéos est une façon "dégradée" par rapport à un prof, oui, mais c'est au moins une façon beaucoup plus sérieuse que préférer "sauter" cet apprentissage. Si on ne passe pas outre ces étapes "barbantes" ça reste une solution assez sérieuse parce que basée sur le plus important : une authentique envie de toujours apprendre encore un peu plus, une authentique envie d'approfondir. Cette façon ne permettra pas d'acquérir un niveau professionnel, bien évidemment, mais elle permettra quand même d'acquérir un très bon niveau si on travaille sérieusement. Elle ne permettra pas de corriger certaines erreurs, mais quand on ne peut pas avoir accès à un prof, on fait sans. Pas le choix. Mais au moins on VEUT progresser, donc déjà on progresse.

Même l'improvisation ne doit pas (et ne peut pas) être "au pif". Pour bien improviser, il faut avoir déjà acquis de sérieuses bases de la formation musicale et de sérieuses bases de l'instrument. Et il faut avoir répété, répété, répété, pendant des heures, des jours, des mois, pour acquérir la spontanéité. Je vais dire quelque chose de curieux mais... on ne s'improvise pas improvisateur. Vouloir s'improviser improvisateur c'est devenir un éternel tâtonneur. On reste alors un "improvisateur" tâtonneur qui non seulement tourne en rond mais en plus fait de lourdes erreurs immédiatement décelées par n'importe quelle bonne oreille mais dont on n'a même pas conscience soi-même tellement elle deviennent gravée dans le marbre de sa pratique.

Pour tout ce qu'on fait dans la vie, même les loisirs et même les sports... Pas de travail, pas de progrès.

[ Dernière édition du message le 13/06/2023 à 02:49:12 ]

58
Je suis assez d'accord avec BlackWinny. Par contre, libre à chacun de bosser dur, ou de bosser un peu moins dur, et faire de la musique quand même. Je m'explique : les instruments de musique électroniques actuels style arrangeurs ne sont plus les jouets d'il y a quelques années et permettent déjà de faire quelques trucs sympas, sans nécessairement être virtuose, grâce au assistants divers (arpèges , accompagnement automatique main gauche, ajout de notes harmoniques, superposition de sons ) bref, on se fait plaisir et on s'amuse bien. Bref, en matière de musique, il y a de la place pour tout le monde. Par contre la connaissance de solfège, et déchiffrer correctement est un vrai plus.
59
Citation de Franck Heudebert De Folembray :
.....
libre à chacun de bosser dur, ou de bosser un peu moins dur, et faire de la musique quand même. Je m'explique : les instruments de musique électroniques actuels style arrangeurs ne sont plus les jouets d'il y a quelques années et permettent déjà de faire quelques trucs sympas, sans nécessairement être virtuose, grâce au assistants divers (arpèges , accompagnement automatique main gauche, ajout de notes harmoniques, superposition de sons ) bref, on se fait plaisir et on s'amuse bien.


Peut-être faudrait-il, quand même, s'accorder sur le sens de l'expression faire de la musique ?

Mais tu as raison, il y a de la place pour tout le monde. Même pour ceux qui ne voient pas trop de différence entre le matériel que tu décris (arpègiateur, accompagnement automatique, etc.) et ces petites mécaniques :

5721153.jpg
5721154.jpg

On remontait un ressort.
Maintenant on appuie sur un bouton.
Si ça peut faire plaisir...
Citation :

Bref, en matière de musique, il y a de la place pour tout le monde.....

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... "  (Montaigne / Essais I / chap L)

http://patrickg75.blogspot.fr/

https://patrickg.bandcamp.com/

 

[ Dernière édition du message le 13/06/2023 à 09:45:12 ]

60
Citation de Franck Heudebert De Folembray :
Citation :
-
J'ai de vagues souvenirs de l'enseignement musical à l’école, à partir de la 3eme...Chiant au possible avec une simple une flute à bec, avec en prime le bordel des jeunes cons pendant les cours, j'en faisait partie, et je n'en suis pas très fier aujourd'hui, c’était il y a bien longtemps, mais franchement ce n'est pas ça qui m'a donné envie de faire (ou d'essayer de faire...) de la musique.


Perso les cours de musique au collège ont été mes bases du solfège.
Bases que j'ai entretenue avec l'apprentissage du clavier en autodidacte et que j'ai perfectionné au fur et à mesure des années notamment avec la pratique de la guitare depuis 18ans en autodidacte aussi, j'ai finis par apprendre grossièrement le solfège par moi même pour transposer des partitions de piano jazz à la guitare.
Certes ça reste marginal mais je suis capable de lire une partition et de la comprendre même si je ne la lit pas tel un livre, l'harmonisation, la clé de sol de fa, les gammes, les intervalles, le mode mixolydien ...
bref je ne suis pas un expert mais ça me parle et j'ai du m'y mettre par moi même car les profs de guitare que j'avais sondés ne voulais pas s'embêtés à apprendre de la théorie et le conservatoire m'a gentiment recalé parce que j'étais trop vieux.
donc comme on dit on est jamais mieux servit que par soit même ;-)
le tout c'est la patiente, la persévérance, l'écoute et le travail!
JACQUES BREL le disait lui même “Le talent, ça n’existe pas. Le talent, c’est d’avoir envie de faire quelque chose.”

[ Dernière édition du message le 13/06/2023 à 10:26:37 ]