Dis moi ce que tu lis.
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Nantho Valentine
Anonyme
oryjen
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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
will_bru
In the midnight hour, she cried more, more, more, with a rebell yell she cried more more more...
Jackbrelle
Je suis tombé sur Céline en vacances en Grèce y a bien longtemps, après j'ai tout lu plic ploc en long et en travers, j'étais plié. Comme on peut raconter des tristesses et des horreurs de la condition humaine en faisant éclater de rire malgré tout et/ou en plus! La légertée de ce type sur des choses lourdes! Osé dans la noirceur de la rigolade.
Après j'ai lâché l'affaire, je lis de tout... ( Mais si!
)
Là, j'ai la Pléiade, j'ai bien envie de me taper le tout dans l'ordre, les " interdits " compris ( qui n'y sont pas ) pour l’intérêt de suivre un bonhomme.
D'abord, j'ai déjà commencé et ![]()
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...
Surtout, c'est un talent. Ecrire comme ça, à cette époque-là, lui pense ( à raison ) bousculer pour des dizènes d'années la façon d'écrire... Il TE cause dans le pavillon... Live! Son truc principal réside dans un tout petit trompe-l’œil: il est de suite dans ton oreille.... J'ai trouvé ça ailleurs mais point souvent. Ni si constant.
Je kiffe! ![]()
Après un échange d'idées, chacun peut repartir avec la sienne.
a.k.a
Il TE cause dans le pavillon... Live! Son truc principal réside dans un tout petit trompe-l’œil: il est de suite dans ton oreille.... J'ai trouvé ça ailleurs mais point souvent. Ni si constant.
C'est super bien dit et très vrai !
Anonyme
T'as d'ailleurs repris ses fameux trois petits points de ponctuation, son libre d'un chateau l'autre en est truffé (un peu trop amha).
Sinon c'est clair que c'est un cador quant à son style d'écriture, à part Bukowski ou Saramago, y en a pas beaucoup qui aient un style aussi marqué et identifiable en 3 lignes.
Anonyme
JB : lis son dernier : Rigodon, moins connu, mais touchant je trouve, avec la fameuse scène de Hambourg dévastée...
oryjen
Surtout, c'est un talent. Ecrire comme ça, à cette époque-là, lui pense ( à raison ) bousculer pour des dizènes d'années la façon d'écrire...
C'était surtout un type très bizarre. Pas pour nier le talent, hein, mais quelque part, cette sempiternelle histoire des artistes qui révolutionnent le langage, etc... C'est une vision a postériori de critiques. Souvent les choses sont plus simples: Chacun fait "comme il peut", et comme tous les gens sont différents, et qu'il n'est pas toujours besoin d'être supérieurement intelligent, socialement conscient ou "engagé", etc... pour faire des trucs artistiques, de temps en temps des gens "bizarres" ont assez de suite dans les idées pour produire une oeuvre entière, qui fait "un peu drôle" à l'époque.
Mais ils se foutent de l'époque, de l'état des langages, etc... Ils piochent opiniâtrement leur sillon, voilà tout.
On a beau jeu, ensuite, de leur faire porter des drapeaux.
Cézanne ne voulait pas révolutionner la peinture: Ils vénérait Poussin, et essayait de trouver un moyen d'échapper à sa "manière couillarde" comme il disait.
Céline cherchait, en vendant ses histoires de temps à autre, à échapper à la hantise du "terme" (le loyer)...
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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
Jackbrelle
Ben en même temps c'est lui-même qui disait ça: " Tous écrivent dans une langue morte... La mienne, aussi sera morte un jour mais elle aura vécu! " Il avait tout à fait conscience d'avoir mis la main sur un sillon bien différent de tous les autres. Il disait reprendre les choses au point de Rabelais qui avait perdu la bataille: y avait en somme deux genre de français très différents, un académique, sage et bien posé. Et puis l'autre. C'est le premier qui se serait imposé, cartésien et mort.
Il a voulu bousculer le bazar. Il a pas mal réussi, je trouve.
Citation de : sobotonoj
JB : lis son dernier : Rigodon, moins connu, mais touchant je trouve, avec la fameuse scène de Hambourg dévastée...
Je les ai tous lus. Là, j'ai envie de recommencer. Suis très fan des deux Gignol'Band mais dans la trilogie ça serait plutôt Nord... J'ai bien aimé tout même les contes et les pamphlets ( même si aujourd'hui ça fait bizarre à lire, ça reste souvent bien comique et parfois bien vu ).
Après un échange d'idées, chacun peut repartir avec la sienne.
a.k.a
Je me permets d'ajouter pour compléter ta liste que Schönberg était persuadé d'être dans la plus pure tradition austro-allemande de la musique (Wagner, Mahler, Schumann, Beethoven, Bach) alors qu'il a mis fin au système tonal.
[ Dernière édition du message le 08/06/2014 à 23:07:56 ]
Anonyme
Citation :
Pas pour nier le talent, hein, mais quelque part, cette sempiternelle histoire des artistes qui révolutionnent le langage, etc... C'est une vision a postériori de critiques.
Non, il a vraiment travaillé à la création de son style. les sources qui le prouvent sont nombreuses, à commencer par l'auteur lui-même.
a.k.a
Anonyme
Schönberg était persuadé d'être dans la plus pure tradition austro-allemande de la musique (Wagner, Mahler, Schumann, Beethoven, Bach) alors qu'il a mis fin au système tonal.
Il était complètement dans cette tradition, le tempérament égal a été adopté aussi parce qu'il permettait la transposition totale dont l'atonalité est le développement naturel, j'ai toujours vu ça comme une sorte de suicide involontaire, plus qu'une révolution iconoclaste...
a.k.a
oryjen
le tempérament égal a été adopté aussi parce qu'il permettait la transposition totale dont l'atonalité est le développement naturel, j'ai toujours vu ça comme une sorte de suicide involontaire, plus qu'une révolution iconoclaste...
+1. Il est toujours tentant, pour des esprits exclusivement formalistes, d'aller au bout d'une "petite idée" de la forme. On en fait des montagnes ensuite (tant qu'il est question de pisser copie, l'engouement du "nouveau", qui n'est rien d'autre que le signe d'un profond ennui et d'un goût bourgeois émoussé, fournit pléthore de candidats), mais quand on compte, ce n'est souvent l'affaire que d'un petit nombre d'années. Le paroxysme du plus pur cubisme en peinture, c'est 6 ans bien comptés, pas plus. Ensuite le besoin naturel du vivant prend le dessus, ça redevient "un peu trop" lyrique pour les pisse-froids, etc...
Le suprématisme de Malevitch, moins de 10 ans.
Le n'importe-quoi sanctifié de Warhol, à son paroxysme commercial (hin hin, un comble, non?), quelques petites années...
etc...
Il y a un tel besoin, depuis que "Dieu est mort", de forger n'importe où du sens, avec n'importe quoi... On n'échappe pas au transcendant, c'est une pulsion première du bipède vertical, ça, sous une forme ou une autre, faut que ça rejaillisse, y'a pas! Généralement c'est juste la puanteur du vernis neuf qui fait croire qu'enfin... etc... alors qu'on est encore et toujours dans l'ornière même, qui finalement, depuis toujours, n'est fertile que de babioles consolatoires ou amnésiantes...
Ceci dit, il ne faudrait pas s'y tromper: C'est le suicide d'une idée, qui arrive à son horizon et s'y abîme, pas celui d'un homme, ou seulement quelquefois, toujours en conjonction avec des facteurs personnels, affectifs, etc (De Staël, Gauguin, Van Gogh...)
Bon, restent de trucs bizarres, genres d'extinctions ratées, comme Claude Viallat, qui continue 20 ans après ses 4 ou 5 années de consécration à faire ses "haricots", ad nauseam...
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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
[ Dernière édition du message le 10/06/2014 à 05:56:41 ]
Jackbrelle
Citation de : sobotonoj
Citation :
Pas pour nier le talent, hein, mais quelque part, cette sempiternelle histoire des artistes qui révolutionnent le langage, etc... C'est une vision a postériori de critiques.
Non, il a vraiment travaillé à la création de son style. les sources qui le prouvent sont nombreuses, à commencer par l'auteur lui-même.
En envoyant son premier manuscrit à Gallimard: " C'est le Goncourt sur un plateau et du pain pour cent ans de littérature encore ". Pas modeste pépère mais bien conscient que ça serait pas le buzz petit d'une semaine.
Après un échange d'idées, chacun peut repartir avec la sienne.
Anonyme
il a dit ça mot pour mot ?
a.k.a
TheStratGuy
Do not take life too seriously. You will never get out of it alive.
Javier Guante Hermoso
Je le connais par cœur parce que je l'ai dévoré plusieurs fois étant ado, bien plus sensible a l'époque a l'exploit militaire en soi.
Quelque 15 ans après je le relis d'un autre œil et je le redécouvre complètement. Frappé par le détachement dont on pouvait faire preuve lors de la perte d'un coéquipier, frappé par la peur exprimée par l'auteur, le courage des personnes qu'il a croisées et frappé par une forme de respect mutuel entre les pilotes de la luftwaffe et ceux de la RAF.
Anonyme
[ Dernière édition du message le 10/06/2014 à 12:54:37 ]
j-master
"L'Homme est la nature prenant conscience d'elle même." - Elisée Reclus
Anonyme
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Javier Guante Hermoso
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