Incidents dans les banlieues: je comprends rien a ce qu'il se passe

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Violences urbaines : « C'est irrationnel »
Après l'incendie du garage Renault, la réaction du maire-adjoint de Pontanézen

Après l'incendie qui a détruit la concession Renault de la route de Gouesnou, dimanche, Hosny Trabelsi, maire-adjoint du quartier Europe, appelle au calme. « C'est toute l'image de Pontanézen et la politique menée par la Ville qui risquent d'être ternies par de tels actes. »
Après la destruction, dimanche soir, de la concession Renault route de Gouesnou et le feu mis à une quinzaine de voitures dans différents quartiers de la Ville, dans quel état d'esprit êtes-vous aujourd'hui ?

Tous ces actes regrettables, qu'on ne peut que condamner durement, sont, à mon avis, le simple fruit de l'imitation, de la contagion. Quelques jeunes, je dis bien quelques jeunes, d'ailleurs pas forcément issus de Pontanézen, ont simplement voulu faire comme en banlieue parisienne. Nous sommes vraiment dans l'irrationnel. Cela peut très bien s'arrêter du jour au lendemain comme cela peut déraper et s'amplifier. Mais arrêtons de dire que tout le quartier est en ébullition ! Ce n'est pas vrai.

Comment expliquez-vous que ces actes de violence ne soient survenus que dix jours après les premières émeutes en banlieue parisienne ?

Si nous avons été épargnés à Brest durant un petit peu plus d'une semaine, c'est essentiellement grâce au travail des associations, des médiateurs qui font un boulot remarquable sur le terrain. C'est aussi grâce aux parents qui jouent vraiment le jeu en étant vigilants, en discutant avec leurs enfants, en les empêchant parfois de sortir le soir. Mais c'est vrai que depuis longtemps, on sent une violence latente monter progressivement ici ou là.

Est-ce la conséquence de l'échec de votre politique sociale et de celle du gouvernement ?

De celle du gouvernement oui, pas de la nôtre ! Actuellement, l'équipe municipale de Brest joue vraiment la carte de l'offensive et mène des efforts financiers très lourds. Lorsque la médiathèque est incendiée, nous la reconstruisons tout de suite. Pour la rénovation du centre socioculturel, nous mettons 3 millions d'euros sur la table. Nous allons aussi bâtir la mairie, et lancer une vaste opération de renouvellement urbain. Plus de 500 logements vont ainsi être démolis, soit quatre tours et une grande barre. Nous allons en reconstruire d'autres, via un partenariat public-privé. Pontanézen va être vraiment désenclavé.

Que reprochez-vous donc à Jacques Chirac, Dominique de Villepin et Nicolas Sarkozy ?

C'est bien simple. Chaque fois que la droite arrive au pouvoir, on sent des tensions. Grâce aux emplois-jeunes, nous avions réussi à redonner de l'espoir. Ce n'est donc pas étonnant que ceux qui sont exclus du système scolaire se sentent maintenant sans avenir. En plus, l'État a supprimé la police de proximité, et vient de décider d'amputer le budget logement de 310 millions d'euros. Où va-t-on ? Je ne donne, évidemment, pas raison aux casseurs, mais il est temps de redonner de l'espoir aux jeunes. Les clés de la réussite pour moi ? Retisser le lien social grâce aux associations et aux médiateurs. Leur donner les moyens de faire ce travail à fond. Mettre également le paquet sur l'éducation et l'emploi, la police de proximité et le logement. Il n'y a que comme cela qu'on arrivera à s'en sortir. Sinon, tout le pays court à la catastrophe.

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Les écoles Nattier et Pen-ar-Créac'h visées hier soir

Vers 20 h, hier, un incendie s'est déclaré dans l'école Nattier, située dans le quartier de Pontanézen. Les pompiers sont aussitôt intervenus, escortés par plusieurs patrouilles de police. Des matériels scolaires auraient brûlé.

Des groupes de jeunes se sont ensuite rassemblés dans le quartier, notamment au pied d'une tour située près de l'école en feu. Des témoins racontent que vers 21 h, ils ont vu un groupe d'une vingtaine de jeunes arroser trois voitures d'essence, à côté du magasin But.

Aussitôt, plusieurs policiers sont intervenus près du magasin, notamment armés de flashballs. Une partie de la route de Gouesnou a été barrée à la circulation à ce moment-là, juste en face de la concession Renault qui a brûlé dimanche soir.

Fort heureusement, les véhicules aspergés d'essence n'ont pas pris feu. Les policiers ont empêché les casseurs de les incendier. Quelques instants plus tard, c'est du côté de la rue Nattier que les échauffourées se sont poursuivies. Les policiers ont reçu plusieurs jets de projectiles, sous les yeux abasourdis des riverains.

Vers 21 h 30, après que les forces de l'ordre se soient rassemblées sur le parking d'Intermarché, c'est l'école primaire de Pen-ar-Créac'h qui a reçu des cocktails molotov. Les pompiers sont parvenus à maîtriser rapidement le début d'incendie, une porte seulement a été touchée. Au même moment, une voiture brûlait rue de Rennes, ainsi qu'une fourgonnette dans le quartier de Bellevue.

Citation : Encore un peu de patience et Sarko aura suffisemment le soutient des Français pour lancer des actions très violentes... (si ça cole avec son plan)

Citation : Encore un peu de patience et Sarko aura suffisemment le soutient des Français pour lancer des actions très violentes... (si ça cole avec son plan)

Citation : C'est bizarre ils ne brulent que les concessions de la marque renault