daRinze's occitan dictionary
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Javier Guante Hermoso

'Manquait bien un thread culturel comme celui-ci.
Chaque jour une expression tu posteras!

Gratt'oche


-- Bin quoi? Jai encore dit une connerie? --
= Mєѕ Ẳfιєииєѕ ∂є Čσитяιвѕ =

Anonyme

Y'a pas longtemps, j'ai parlé à un pote de mon adoré boucher, et de ses cotes de boeufs comme ac'. Il n'a pas compris
En attendant l'expression occitane, va donc te détendre un peu sur l'heure creuse

le-node


za-goAt

La musique adoucit les meurtres...

Anonyme

Jsus au boulot là, mais à première vue je dirais que ce mot provient de "pécheur", pas au sens piscicole du terme, mais au sens biblique : pécheur, celui qui fait des péchés que c'est pas bon pour l'amour que Dieu met en toi.
Je vous précisera cela après recherches.
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L'EXPRESSION OCCITANE DU JOUR : Vai t'en cagar a la vinha e porta me la clau !
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prononce=vaille t'énn caga a la bigno é porto mé la claw
= va chier à la vigne et rapporte-moi la clé.
Ah ! Les maisons n'ont pas toujours eu les commodités que nous connaissons de nos jours. Les WC avec le désodorisant qui sent bon, l'eau bleue, la cuvette blanche et la chasse d'eau...
Dans le temps, anariam caga embé las bestias, nous allions chier avec les bêtes, entendez-par là : on descendait à la bergerie et l'on mêlait nos crottes à celles des biques. Ou bien à l'estaple (l'estaplé), l'étable où vivaient les vaches.
Pour les pauvres qui n'avaient pas le possibilité de se payer du bétail, restait l'agriculture. La vinha (la vigne) ou lo jardin (prononce=lou djardi), que d'autres occitans appellent plutôt l'òrt : de cette locution proviennent les mots français horticole, horticulture. Mais attention à la nuance : l'ort est le jardin destiné à l'alimentation, où poussent l'ensalada (la salade), lo cau (lou caw, le chou), la truffa (la trufo, la pomme de terre)... Le jardin d'agrément planté de fleurs sera plutôt appelé lo jardin (djardi) et dans certains lieux, la prada (la prairie), à vocation essentiellement récréative (alors que l'òrt a une vocation essentiellement alimentaire).
Dans le temps, on allait donc chier à l'étable, ou au jardin, trivialement, on allait porter de l'engrais aux plantes, et surtout, y a avait pas d'autre endroit pour chier dans la maison.
Quand quelqu'un était particulièrement pénible, on lui demandait d'aller chier à la vigne : celle-ci, plus lointaine, permettait de se débarrasser de l'importun plus longtemps.

Javier Guante Hermoso


za-goAt

La musique adoucit les meurtres...

Anonyme

La piquette rouge du Languedoc, faudrait se réveiller les amis, a bien changé.
Depuis des années, des décennies même, les viticulteurs du Sud de France ont mené d'intenses efforts d'amélioration de leur patrimoine.
Les cépages ont été sélectionnés avec soin.
Les méthodes de vinification ont évolué. La chaptalisation (ajout de sucre au moût, pour enrichir la teneur en alcool finale) a disparu.
Plusieurs cépages centenaires (aramon, carignan) sont en passe de disparaître, remplacés par des cépages plus "dans l'air du temps" (syrah, cinsault).
Sachez que la majorité des vins de Bordeaux sont élaborés avec des moûts (jus de raisin) languedociens. La capacité viticole du bordelais couvre 33% de sa production vinicole : c'est-à-dire que les vignes de Bordeaux fournissent assez de grain (capacité viticole) pour produire 33% de la quantité de vin (capacité vinicole) qu'ils vendent officiellement.
Question : d'où viennent les 66% restant ?
La question - gênante - reste officiellement posée puisqu'il n'y a pas officiellement de réponse. En effet, chaque producteur bordelais assure la main sur le coeur que ses vignes lui permettent de produire la totalité du vin qu'il vend.
D'autre part, 100% des viticulteurs languedociens assurent la main sur le coeur, que la totalité de leur production sert à fabriquer du vin languedocien.
Pourtant, 66% du vin bordelais ne peut pas exister dans la réalité puisque la production de raisin bordelais ne peut garantir que 33% du vin vendu. Mystère de la création...
On ne rigole pas, merci.

za-goAt

La musique adoucit les meurtres...

sparklehorse

:alertejefaisdelapubpourlevindechezmoi:

Anonyme

Quand on était gamins avec les potes on aimait bien aller pisser et chier dans les cuves de la coopérative du village...
Ahhh, ça les cuvées du bassin de Thau entre 85 et 95, faut éviter

Javier Guante Hermoso


Je SENS que l'heure creuse du jour va être d'un raffinement inégalable.

Anonyme

Mais OU t'as pas chié sérieux?
chez moi


Anonyme

Les rats morts (à cause du grain empoisonné, vous savez, le grain rouge qu'on répand là où y a des souris), jetés pêle mêle dans les cuves avec le résultat du balayage, les surdosages de SO2 (gaz utilisé pour muter le vin), le vin décuvé avant l'heure, le crachats innombrables lâchés au cours du filtrage, les mecs de nuit, torchés comme des sagouins à 3 ou 4 heures du mat, qui pissent ou qui caguent dans les cuves...
C'est là aussi que j'ai connu les camions citerne immatriculés 33 qui venaient se désaltérer à nos cuves, vers les onze heures du soir...
Non il ne faut pas avoir travaillé en cave pour pouvoir apprécier le vin.
[ Dernière édition du message le 18/12/2009 à 15:58:01 ]

sparklehorse

[ Dernière édition du message le 18/12/2009 à 16:08:36 ]

Anonyme

Les fonds de cuve sont, par exemple pour le vin rouge, constitués du marc (agglomérat de peaux de raison, tiges, feuilles, grappes) et de quelques gouttes de jus qui subsistent : le vin rouge mûrit dans les cuves avec les peaux de raison et les grappes - c'est ce qui lui donne sa couleur rouge).
On fait de même avec les pizzas surgelées low cost, comme Sodebo ou autres Pizzériades, qui sont fabriquées avec des rebuts de fromage (croûtes et autres miettes) récoltées dans toute l'Europe, et non du "vrai" fromage.
Paradoxalement, la chose qui s'appelle la Villageoise peut donc être au départ, du vin ou du moût de très bonne qualité (notez l'emploi du verbe "pouvoir") - enfin, un fond de cuve de vin de bonne qualité.
En ce qui concerne un grand cru... tout dépend de la façon dont il est fait, mais la plupart du temps, pendant la période des vendanges et de la vinification, on emploie du personnel saisonnier. Piloté par un chef de cave confirmé, certes, mais bon, c'est pas parce que Paul Bocuse est un as des fourneaux que son apprenti en sera un. Donc, ben la manipulation du pinard, des tuyaux de pompes, les dosages de levures, le passage du moût dans les groupes de froid (le froid stoppe la fermentation à des moments stratégiques de la macération), le nettoyage général des outils et des manches (les tuyaux qui servent au transport du vin)... toussa est laissé à des petites mains, le plus souvent payées au lance pierres.
Tu en tires les conclusions que tu veux

[ Dernière édition du message le 18/12/2009 à 16:38:17 ]

sparklehorse

- arrêter de boire de la Villageoise-like,
- arrêter de boire du vin tout court,
- arrêter de bouffer des pizzas surgelés low-cost...

Plaisanterie mise à part, c'est là qu'on s'aperçoit que si on savait le quart des procédés de fabrication de produits qu'on mange tous les jours, beh justement, on en mangerait plus... J'ose à peine imaginer d'où peuvent bien provenir les Babybel, les Knackis, la mortadelle, j'en passe et des meilleures...

Anonyme

Les fonds de cuve sont, par exemple pour le vin rouge, constitués du marc (agglomérat de peaux de raison, tiges, feuilles, grappes) et de quelques gouttes de jus qui subsistent
Tu sembles oublier la merde, qui est un ingrédient important!

Anonyme

Réfléchis deux secondes bon Dieu, ne fais pas l'imbécile...
Quand on te propose des fromages deux fois moins cher qu'un simple camembert...
Quand une pizza censée contenir blé, beurre, sel, farine, tomate, fromage, jambon coûte au kilo trois fois moins cher qu'une simple pomme verte...
Quand en pâtisserie industrielle on arrive à des kilos de biscuit vendus 1euro20 au cono-sommateur (c'est-à-dire, entendons-nous bien, que c'est acheté moins de 20 centimes au producteur)...
Avec quoi crois-tu que c'est fait ?
C'est fait avec des oeufs cassés, malformés, pourris, périmés, invendables en grande surface. C'est fait avec du blé de bord de champ, gorgé de pesticides pour avoir deux récoltes dans l'année, invendable aux minoteries. C'est fait avec des poules, des plantes nourries au forceps, à grands coups d'engrais, de médicaments, surexploitées à mort pendant trois mois avant que ça crève misérablement. C'est fait avec des fonds de cuves de laits qui proviennent d'un peu partout. C'est fait avec de l'eau de nettoyage récupérée (oui monsieur ! des enquêtes terrifiantes ont révélé que je sais plus qui confectionnait je sais plus quoi avec de l'eau de nettoyage).
Ouais, c'est tout ça que tu files à tes gamins quand tu leurs bourres le cartable de BN et autres petit Lu.
Abonne-toi au Canard Enchaîné bordel !!!!
[ Dernière édition du message le 18/12/2009 à 18:01:38 ]

Anonyme

Abonne-toi au Canard Enchaîné bordel !!!!
Et à Info du Monde aussi, ce qu'on apprends là dedans, c'est surprenant!
[ Dernière édition du message le 18/12/2009 à 18:08:12 ]

Anonyme


Méfi, Huitou, dis-le quand tu fais de l'humour, parce que personnellement j'ai la nette impression, sur tel ou tel thread, particulièrement cette semaine, que le sens de l'humour est parti au ski et que la majorité de ceux qui l'avaient, eux par contre, sont restés sur le forum...


Anonyme

Adiw, lous amicss
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L'EXPRESSION OCCITANE DU JOUR : Plau ! Plau ! La cata a fach un uòlh !
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prononce= plow ! plow ! la cat' a fatch une'iow!
Il pleut ! Il pleu ! La chatte a fait un oeuf !
En franchimand, c'est jour de la fête à la grenouille. En occitan, c'est la minette qui se prend pour une galina (uno galino), une poule, qu'on appelle ailleurs la cloca (la clouquo).
Quelle pute de temps ! La pluòch débourdela dau ceu (la pluotch débourdélo daw céw), la pluie littéralement, dégringole, se casse la gueule du ciel. En cette période de Noël, Nadal en occitan, il fait un temps à ne pas mettre le mourre (le museau) dehors. Mieux vaut rester près du fuòc à se raconter des nonadas (des nounades), des conneries quoi. Ou c'est encore un temps à musiquejar (mouziquédja) c'est-à-dire faire de la musique. Ou encore apporter les derniers préparatifs à la fête qui s'annonce...
Sonatz campanetas ! Sonnez clochettes
Et bon nadal (bounn nadal) a totis !

za-goAt

Pieu-pieu totjorn vieu : Qui toujours se plaint vit longtemps, un pot fêlé dure longtemps.
dans son cas, je dirais qu'il a pas fini de nous péter les roustons

La musique adoucit les meurtres...
[ Dernière édition du message le 26/12/2009 à 11:48:07 ]

Anonyme



Anonyme

L'EXPRESSION OCCITANE DU JOUR : Je me suis espanlé
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Plus dure sera la chute... s'espanler (ne confondez pas avec "espanter" dont j'ai déjà parlé

Il y a différentes façons de s'espanler. On peut s'esparraquer, littéralement, c'est se foutre en vrac: non seulement le mec gît au sol, ce qui déjà est une source de moquerie, mais en plus dans une position bien humiliante... On peut aussi s'aquiouler, ce qui signifie littéralement qu'on tombe sur le cul: soit la fille qui part en arrière en pissant (allons, messieurs... un peu de retenue! ne rigolez pas bêtement, cela peut vous arriver à vous, en chiant), soit le bébé, au pas mal assuré, qui tombe sur ses couches.
En général, on ne s'espanle pas de très haut... le trottoir, un tabouret au maximum. Si on tombe de plus haut, alors on dit plutôt qu'on débourdèle (dégringole) ou qu'on démargue. Ce dernier verbe provient de marguer (margar, prononce=marga) qui a un sens beaucoup plus général : marguer, cela signifie en effet "mettre en place".
[ Dernière édition du message le 28/12/2009 à 18:01:25 ]
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