Le Pub de l'écologie
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Anonyme
en dégrossissant vulgairement la chose je me suis rendu compte que comme sur pas mal de sujets, on à pas tous les mêmes idées. et c'est ca qui est super :petitnicolas:
pour eviter de pourrir tous les sujets avec nos bio-conneries, je vous propose juste de nous dire si vous pensez:
1/ que la planète court un réel danger.
2/ que c'est pas si catastrophique que ca et qu'on à le temps de voir venir les choses sans paniquer.
ferdinand
Il semble clair que tant que des boîtes comme Areva chapoteront le nucleaire, il ne pourra jamais être qualifié de sûr ou de non-polluant. Ca semble vraiment être la condition sinequanon.
fiasco du projet epr en finlande
Dans un monde réellement renversé, le vrai est un moment du faux. G.Debord.
ferdinand
Citation : Jeudi, une petite fuite d'uranium avait été détecté sur une canalisations de Comurhex, une filiale d'Arvea. L'inspection réalisée hier serait rassurante pour l'environnement selon la préfecture de la Drôme.
Ouf!heureusement qu'areva n'utilise que de l'uranium propre dans ses centrales!
Dans un monde réellement renversé, le vrai est un moment du faux. G.Debord.
ferdinand
Dans un monde réellement renversé, le vrai est un moment du faux. G.Debord.
khaledo
Citation : La décroissance, un nouveau romantisme révolutionnaire
Jean-Claude Besson-Girard, directeur de la revue Entropia, explique pourquoi la notion de décroissance est choquante pour l'imaginaire occidental, fondé sur le mythe du progrès. Comprise comme un idéalisme, elle peut revivifier la notion d'utopie dévoyée par les monstruosités du siècle passé.
LIBERATION.FR : vendredi 2 mars 2007
Vous êtes directeur de la publication d'Entropia, première revue d'étude théorique et politique de la décroissance. Pouvez-vous expliquer ce qu'est la décroissance ?
La décroissance est d'abord une expression provocante. Elle s'oppose directement au dogme quasi religieux de la croissance. Mais, pour commencer à comprendre le sens de cette provocation, il faut aussitôt affirmer que la décroissance n'est pas une idée économique mais relève d'une représentation du monde où l'économie n'aurait plus le dernier mot. Il s'agit de passer d'une société de croissance à une société de décroissance. Pourquoi ? Parce que nous pensons que le mythe de la croissance sans limites sur une planète aux ressources limitées est responsable des cinq crises majeures que rencontre l'humanité. La crise énergétique, liée à l'épuisement et au renchérissement des ressources fossiles et au consumérisme exponentiel ;la crise climatique, parallèle à la réduction de la biodiversité, à la privatisation du vivant et des ressources naturelles ; la crise sociale, inhérente au mode capitaliste de production et de croissance, exacerbée par la mondialisation libérale génératrice d'exclusions au Nord et plus encore au Sud ; la crise culturelle des repères et des valeurs, dont les conséquences psychologiques et sociétales sont visibles en tout domaine ; la crise démographique enfin, qui, se choquant aux quatre précédentes, contribue à ajouter un paramètre complexe à ce qui constitue désormais une crise anthropologique sans précédent.
Tout cela ressemble furieusement à l'an 01 que proposait Gébé dans les années 70... Quoi de neuf depuis ?
Franchement, la contestation de la croissance n'est pas neuve, mais le contexte dans lequel elle réémerge est totalement nouveau, inédit et particulièrement inquiétant. Cette contestation existe depuis le début des années 70. Elle a été menée au niveau international lors du sommet de Stockholm, en 1972, au cours de la première conférence sur l'environnement humain. Déjà, il était question de réconcilier l'impact des activités socioéconomiques humaines et l'environnement. Sur un plan national, l'embryon de la contestation s'était cristallisé autour de la lutte antinucléaire. La bande à Fournier, qui écrivait dans la Gueule ouverte, avait proposé un «on s'arrête et on réfléchit», mais, en une paire d'années, tout a sombré. Ensuite, le premier choc pétrolier survenu en 1973 et les premiers taux de chômage inquiétants ont eu raison de l'allant. Aujourd'hui, on peut reprendre ce que l'an 01 avait proposé, mais avec plus de force. Les «objecteurs de croissance» réfléchissent, mais, pour l'heure, leur poids social et politique est insignifiant au regard de l'opinion comme des décideurs. N'oublions pas que presque personne n'avait entendu parler de cet «ovni politique» il y a quatre ans. C'est, quoi qu'on en pense, le bimensuel la Décroissance, publié par l'association Casseurs de pub, qui a opéré la percée médiatique que l'on sait [10 000 exemplaires tous les deux mois, ndlr].
Pourquoi la décroissance s'oppose-t-elle viscéralement au développement durable ?
La société de croissance n'est pas soutenable, et le «développement durable» n'est qu'un gadget à ranger sur le rayon des tartes à la crème. Ce n'est pas l'adjectif «durable» ou «soutenable» qui est en cause, mais la notion même de développement. C'est évidemment sur ce point que la notion de décroissance est extrêmement choquante puisqu'elle sous-entend qu'il y aurait un «au-delà du développement», idée presque impensable qui remet en question tout l'imaginaire occidental, fondé sur une croyance aveugle dans le mythe du progrès depuis plus de deux siècles.
N'existe-t-il pas un mot moins violent comme décélération, équilibre, harmonie... La décroissance a un côté négatif, du style «retour à la bougie»... Ne pensez-vous pas que le mot est déjà rebutant ?
Rebutant pour qui ? Certainement pas pour tout le monde. Les plus jeunes, en particulier, ont parfaitement compris que «plus» ne voulait pas dire systématiquement «mieux». L'addition des effets négatifs de la croissance tend à inverser le jugement porté sur elle. Quant à ce que certains nomment une «décélération» de la croissance, nous considérons que, cette proposition restant dans la logique et l'imaginaire de la croissance, elle n'est pas à la hauteur puisque c'est cet imaginaire qui doit être abandonné. Nous pensons aussi qu'il fallait une expression choquante comme la «décroissance» pour réveiller l'opinion de la torpeur qui l'anesthésie. Alors nous la gardons !
L'idée de décroissance n'est-elle pas une idée de pays riche et développé ? Comment inciter les Chinois, les Indiens et les Ethiopiens à entrer en décroissance ?
Il est préférable, à mon sens, de parler de pays enrichis et de pays appauvris. Ce qui permet de parler de processus historique, et non pas de fatalité. Par ailleurs, ne confondons pas pauvreté et misère. Il serait parfaitement obscène de parler de décroissance à ceux qui meurent de faim, comme en Ethiopie ou au Darfour. Mais il est de notre devoir de leur expliquer pourquoi ils sont dans cette inhumaine situation. Et l'on retombe sur les contradictions et les injustices qu'engendre le modèle dominant. Quant aux Chinois et aux Indiens, il est prévisible que la «surchauffe» de leurs économies rencontre un seuil «d'insoutenabilité» dont les populations auront à choisir d'en être les victimes ou de s'en libérer. Nous avons le devoir de les aider à choisir le second terme de l'alternative.
Les catastrophes à répétition à venir ne sont-elles pas le meilleur élément incitatif pour entrer dans la décroissance ?
Que les victimes de ces catastrophes me pardonnent, mais il est incontestable que Katrina en Louisiane et la canicule de l'été 2003 ont davantage contribué à se poser des questions sur le modèle dominant que les quelques livres écrits par ceux qui, depuis longtemps, alertent l'opinion sur l'«insoutenabilité» de ce modèle. Mais vous le savez comme moi : on y pense et l'on oublie ! Quant à «entrer en décroissance», il faudra une dissidence collective pour peser sur les décisions politiques de ceux qui nous gouvernent.
Comment entrer volontairement dans la décroissance ?
Pour «entrer volontairement en décroissance», il y a plusieurs étapes et plusieurs niveaux. La première étape est celle de la prise de conscience de notre commune situation. Nous n'avons qu'une seule planète. Le récent rapport Stern, qui chiffre à plus de 5 000 milliards de dollars les effets du réchauffement climatique, et le film d'Al Gore, Une vérité qui dérange, peuvent incontestablement contribuer à nous ouvrir les yeux. La seconde étape est celle du passage à l'acte, de l'engagement. Le premier niveau est individuel et consiste pour l'essentiel à réduire notre «empreinte écologique», c'est-à-dire notre pression sur les ressources naturelles. Ce niveau est nécessaire mais non suffisant. Le second niveau est politique, au sens le plus large de la recherche du bien commun intégrant toutes les dimensions du projet d'une société de décroissance. Il est bien sûr préférable que la démarche soit volontaire et démocratique plutôt que soumise à une contrainte !
Comment organiser les politiques publiques autour de cette idée ? Quelles sont les pistes de réflexion à défricher ?
Localement et sur le terrain concret, de nombreux «objecteurs de croissance» sont à la tâche pour faire avancer cette idée. Nous avons, pour ne prendre qu'un seul exemple, contribué, avec d'autres, au fait que le gouvernement actuel ait renoncé au doublement de l'autoroute A7 dans la vallée de Rhône. C'est un petit premier pas symbolique et réel vers le «moins», donc vers la décroissance. Dans le domaine agricole, il faudrait rompre avec les filières verticales de production et de consommation, donc combattre la grande distribution, organiser la production et la consommation alimentaire à des petites échelles de territoire. En d'autres termes, il s'agit de relocaliser l'économie. Cette réorientation tend à la réduction drastique des frais de transport tout en restaurant l'agriculture paysanne, plus soucieuse d'aménager la terre que le territoire. Dans certaines régions, on revient à l'esprit des premières coopératives agricoles des années 30. En matière foncière, il faut taxer significativement la spéculation. Beaucoup d'initiatives vont déjà dans ce sens. Dans le domaine de l'information, on prône une forte pénalisation des dépenses de publicité. Tant que dans le domaine de l'économie générale on n'intègre pas les coûts externes des marchandises industrielles – comme par exemple les coûts écologiques ou sociaux – ,on obtient un rapport faussé à la réalité des richesses.
La décroissance est dans l'air du temps. Intimement, on prend conscience qu'on ne peut pas continuer «comme ça», sur l'épuisement des ressources naturelles, des écosystèmes desquels nous dépendons. Mais comment penser collectivement cette idée ? De tout temps, nos sociétés sont allées vers le plus, le progrès ; comment détricoter cela ?
J'aime bien cette métaphore du «détricotage». Quand on détricote, ce n'est pas pour jeter la laine, c'est pour faire autre chose avec elle, plus utile et de préférence plus beau. Mais passer du doux bruissement des aiguilles à tricoter à une intelligence collective «nous invitant à changer de ligne de conduite afin de s'adapter à des circonstances nouvelles» ne va pas de soi. C'est un rapport de force des idées et des choix politiques. Mais il est inexact de penser que «nos sociétés, de tout temps, sont allées vers le plus, le progrès». Les concepts de croissance et de développement sont très récents. Détricotons-les, mais ne croyons pas qu'au passage nous ne serons pas obligés de remettre sérieusement en question nos modes de vie et notre confort excessif. Encore une fois, je parle ici de ceux qui ont trop, et non pas de ceux qui n'ont rien. Nous étions naguère beaucoup plus conscients de la notion de limite et d'échelle, en particulier dans nos rapports à la nature. Il est faux de penser que l'idée de décroissance nie la notion de progrès. Elle condamne le mythe du progrès, ce qui est bien différent. Nous avons encore d'immenses progrès de conscience à réaliser concrètement.
Dans Entropia, vous plaidez personnellement pour un romantisme révolutionnaire. La décroissance est-elle l'utopie du XXIe siècle ?
La décroissance n'est certainement pas un nouveau dogme idéologique, fourni clés en main à une humanité désorientée par les échecs du socialisme et du capitalisme. Elle est fondée sur une autre représentation du monde. Je pense en effet qu'elle se rattache à ce que l'histoire a retenu sous le nom de «romantisme révolutionnaire», une sensibilité singulière qui relie des penseurs comme Michelet, Fourier, Marx, Engels, Ernst Bloch, Georges Bataille, Walter Benjamin, Henri Lefebvre, l'expressionnisme, le surréalisme et les situationnistes. Il est possible d'en résumer l'essentiel de la manière suivante : le dépassement de la banalisation utilitaire dans l'usage du monde n'est possible qu'à travers une nouvelle culture capable de réintégrer l'imagination poétique au sein des activités et des orientations humaines. Cette élévation est seule en mesure de réveiller un authentique sens commun. Le romantisme s'insurge contre la mécanisation, la réification, la rationalisation abstraite et la quantification des rapports sociaux. Comprise comme un idéalisme objectif, la très jeune idée de décroissance peut revivifier la notion d'utopie dévoyée par les monstruosités du siècle précédent. Mais, en même temps, il ne faut se faire aucune illusion, le chemin sera rude – ce qui ne veut pas dire triste, car la décroissance nous invite à un usage de l'espace et du temps porteur d'une «éthique du partage, de la justice et de la fraternité».
Né en 1938, Jean-Claude Besson-Girard est peintre autodidacte. Il a théorisé et pratiqué la décroissance en animant une communauté paysanne dans les années 70 dans les Cévennes. Il a tenté de mettre en cohérence sa pratique et ses convictions tout au long de sa vie. Dans son ouvrage Decrescendo Cantabile, il se livre à une interprétation de la décroissance à travers l'esthétique et la culture. Il dirige actuellement la revue Entropia.
jy_connais_rien
Citation : LIBERATION.FR
sachant comme libé (papier, pas .fr) démonte régulièrement la décroissance (voir notamment article relaté dans le dernier # de la revue la décroissance, ou ici un forilège), j'hésite à lire cet article.
en plus il est long.
mais +1, oui, la décroissance, seule réponse (que je connaisse) intellectuellement, moralement et socialement acceptable aux problèmes environnementaux.
EDIT> oui la seule.
ferdinand
Citation : mais +1, oui, la décroissance, seule réponse (que je connaisse) intellectuellement, moralement et socialement acceptable aux problèmes environnementaux.
Je partage aussi ce sentiment.Mais je vois mal les gens être convaincu par ca.
Ils y viendront peut-être de force quand la situation socio-écologique sera devenu insoutenable*, mais il sera probablement trop tard
*elle l'est deja mais on toujours aller encore beaucoup plus loin dans l'horreur.
Dans un monde réellement renversé, le vrai est un moment du faux. G.Debord.
jy_connais_rien
Citation : Mais je vois mal les gens être convaincu par ca.
Ils y viendront peut-être de force quand la situation socio-écologique sera devenu insoutenable
1./ l'idée de la décroissance c'est quand même de s'y mettre ensemble avant qu'on y soit "forcés", sinon on peut continuer longtemps, les inégalités se creusent plus avant, et la société part en kouï.
2./ à mon sens l'idée peut faire son chemin chez "les gens" par la voie "individuelle" (et non l'idée morale du collectif, de la situation écologique, de l'impact inacceptable de notre mode de vie, etc.): pouvoir d'achat et soucis matériels.
je pense que la décroissance peut apporter des réponses au quotidien aux préoccupations matérielles de la populace (dont nous sommes): je veux dire, n'importe qui qui galère à boucler son mois est potentiellement intéressé par la décroissance ("fais le toi même plutôt que de l'acheter", "achete le pas ce truc ça sert à rien", etc.). Il y a une logique "bon sens radin" dans la décroissance qui est proche de la culture populaire (contrairement aux préoccupations écologiques telles que formulées actuellement, très intellectuelles).
reste à faire œuvre de pédagogie (comme toujours tu me diras).
khaledo
ferdinand
Dans un monde réellement renversé, le vrai est un moment du faux. G.Debord.
ferdinand
Un résumé ici.
J'ai quand même le sentiment que les forêts anciennes et primaires ont du souci à se faire...2030 la fin ils disent?
Dans un monde réellement renversé, le vrai est un moment du faux. G.Debord.
jy_connais_rien
Citation : Les forêts anciennes, constituées de vieux arbres
Citation : seules les forêts en croissance - "jeunes" - stockent du carbone
mais l'info relatée (tant bien que mal
ferdinand
Dans un monde réellement renversé, le vrai est un moment du faux. G.Debord.
Pictocube
Rappelons qu'en France le mot écologie ne désigne rien d'autre qu'un parti politique...
Autrement :
Je vis dans une petite vallée de montagne, à gauche la ville avec ADSL à droite la station de ski avec ADSL, au milieu, ma vallée sans ADSL, même carrément encore en 512...
Du coup, on gueule, parce que payer 60 euros (30 euros de bas débit illimité + 30 de communication illimitées vers les fixes) pour un service bien moins bon que celui dont bénéficie 98% des français pour 29,90 euros voir moins.
Forcément le maire est un bon vieux paysan (fort sympathique) qui ne connait pas grand chose. Bref on fait venir le type d'orange, la mairie et la communauté de communes discutent et tombe d'accord : on va leur foutre un réseau Wi-max (wi-fi par onde pulsée, encore plus dangereux que le portable, tellement que là personne ne dit le contraire).
Résultat on va se faire foutre du Wi-max, l'installation coute plus cher que le système classique, le débit est de 2 méga mais sans ADSL donc toujours le même prix pour un service moins bon mais en prime on a un cancer, plutôt cool quand même. En plus ce système tombe en panne à chaque orage...
Orange nous a refilé ça merde sans scrupule, les collectivités, bien sûr, ne sont absolument pas informées sur ces sujets et, comble de la joie, ce service (le seul) est facturé 50 euros !
Je n'aurais que quelques mots : BANDE DE SALES ENFOIRES MALHONNETE ET CUPIDES !
Ça me rend vraiment vert de rage de voir comme une boite encore en partie service public (pas beaucoup certes mais merde) peut clairement entuber une collectivité territoriale en plus en refourgant la merde que personne ne veut ailleurs, ce en profitant de la crédulité d'un vieux montagnard (ben oui, le sans fil c'est le progrès./) et surtout en considérant que de toute façon, les quatre pauvre cons du fond de la vallée, on s'en tape.
Tant qu'il y aura des couilles en or, il y aura des lames en acier
Dr Pouet
Inquiétudes et recommandations signées par 20 experts :
Appel concernant l'utilisation des téléphones portables
Un groupe d'experts internationaux rassemblés par David Servan-Schreiber alertent l'opinion à propos de l’utilisation des téléphones portables.
APPEL DE 20 EXPERTS INTERNATIONAUX
RASSEMBLÉS PAR DAVID SERVAN-SCHREIBER
CONCERNANT L’UTILISATION DES TÉLÉPHONES PORTABLES
- ANALYSE DES ÉTUDES RÉCENTES
- LES 10 PRECAUTIONS A PRENDRE
ANALYSE DES ÉTUDES RÉCENTES
Les champs électromagnétiques émis par les téléphones portables doivent être pris en compte en matière de santé. Il est important de s’en protéger. Dix mesures simples de précaution peuvent y aider.
A ce jour, les études épidémiologiques existantes sont insuffisantes pour conclure de façon définitive que l’utilisation des téléphones portables est associée à un risque accru de tumeurs et autres problèmes de santé.
Toutefois, il existe un consensus scientifique pour conclure que les études disponibles mettent en évidence :
1/ une pénétration significative des champs électromagnétiques des téléphones portables dans le corps humain, particulièrement au niveau du cerveau, et plus encore chez les enfants du fait de leur plus petite taille. (Figure 1.) [1, 2]
2/ divers effets biologiques des champs électromagnétiques dans les bandes de fréquence des téléphones portables (de 800 à 2200 Mhz) même en dessous des seuils de puissance imposés par les normes de sécurité européennes (2 W/kg pour 10g de tissu) sur les tissus vivants, notamment une augmentation de la perméabilité de la barrière hémato-encéphalique et une synthèse accrue des protéines de stress. [7, 10, 11, 12, 13]
Du fait de la rareté de l’utilisation des portables jusqu’à ces dernières années, nous notons que les études épidémiologiques humaines réalisées jusqu’à ce jour ne peuvent avoir comporté un nombre suffisant de personnes ayant utilisé leur téléphone pendant plus de 10 ans de façon intensive (plusieurs heures par semaine).
Et l’on sait que même dans le cas où l’association d’une exposition avec un cancer est parfaitement prouvée et le risque très fort (comme pour le tabac et le cancer du poumon), des études dans des conditions similaires, à savoir sur des personnes ayant fumé pendant moins de 10 ans auraient du mal à mettre en évidence un risque augmenté de cancer du poumon : le risque apparaît surtout 15 à 35 ans plus tard. [8].
Les études les plus récentes qui incluent des utilisations de téléphone portable pendant plus de 10 ans montrent une association probable avec certaines tumeurs bénignes (neurinomes du nerf acoustique) et certains cancers du cerveau, plus marquée du coté d’utilisation de l’appareil. ** [7, 10, 11, 12, 13]
LES 10 PRECAUTIONS A PRENDRE
Compte tenu de l’absence de preuve absolue chez l’être humain d’un effet cancérogène des ondes électromagnétiques émises par les téléphones portables nous ne pouvons pas parler de la nécessité de mesures de prévention (comme pour le tabac ou l’amiante). Dans l’attente de données définitives portant sur des périodes d’observations prolongées, les résultats existants imposent que l’on fasse part aux utilisateurs des mesures les plus importantes de précaution comme l’ont aussi suggéré plusieurs rapports nationaux et internationaux [7, 10, 11, 12, 13] ***
Ces mesures sont aussi importantes pour les personnes qui sont déjà atteintes d’un cancer afin d’éviter toute influence extérieure qui pourrait contribuer à la progression de leur maladie.
* 1. N’autorisez pas les enfants de moins de 12 ans à utiliser un téléphone portable sauf en cas d’urgence. En effet, les organes en développement (du foetus ou de l’enfant) sont les plus sensibles à l’influence possible de l’exposition aux champs électromagnétiques.
* 2. Lors de vos communications, essayez autant que possible de maintenir le téléphone à distance du corps (l’amplitude du champ baisse de quatre fois à 10 cm, et elle est cinquante fois inférieure à 1 m de distance – voir figure 2).
Dès que possible, utilisez le mode « haut-parleur », ou un kit mains libres, **** ou une oreillette bluetooth (moins d’1/100e de l’émission électromagnétique du téléphone en moyenne).
* 3. Restez à distance d’une personne en communication, et évitez d’utiliser votre téléphone portable dans des lieux publics comme le métro, le train ou le bus où vous exposez passivement vos voisins proches au champ électromagnétique de votre appareil.
* 4. Evitez le plus possible de porter un téléphone mobile sur vous, même en veille. Ne pas le laisser à proximité de votre corps la nuit (sous l’oreiller ou sur la table de nuit) et particulièrement dans le cas des femmes enceintes – ou alors le mettre en mode « avion » ou « hors ligne/off line » qui a l’effet de couper les émissions électromagnétiques.
* 5. Si vous devez le porter sur vous, assurez vous que la face « clavier » soit dirigée vers votre corps et la face « antenne » (puissance maximale du champ) vers l’extérieur.
* 6. N’utilisez votre téléphone portable que pour établir le contact ou pour des conversations de quelques minutes seulement (les effets biologiques sont directement liés à la durée d’exposition). Il est préférable de rappeler ensuite d’un téléphone fixe filaire (et non d’un téléphone sans fil --DECT-- qui utilise une technologie à micro-ondes apparentée à celle des portables).
* 7. Quand vous utilisez votre téléphone portable, changez de côté régulièrement, et avant de mettre le téléphone portable contre l’oreille, attendez que votre correspondant ait décroché (baisse de la puissance du champ électromagnétique émis).
* 8. Evitez d’utiliser le portable lorsque la force du signal est faible ou lors de déplacements rapides comme en voiture ou en train (augmentation maximale et automatique de la puissance lors des tentatives de raccordement à une nouvelle antenne relais ou à une antenne distante)
* 9. Communiquez par SMS plutôt que par téléphone (limite la durée d’exposition et la proximité du corps).
* 10. Choisissez un appareil avec le DAS le plus bas possible par rapport à vos besoins (le « Débit d’Absorption Spécifique » mesure la puissance absorbée par le corps). Un classement des DAS des téléphones contemporains des différents fabricants est disponible sur www.guerir.fr et d’autres sites internet.
CONCLUSION
Le téléphone portable est une invention remarquable et une avancée sociétale importante. Nous ne nous en passerons plus. Aucun des membres du comité d’experts ci-dessous n’a renoncé à l’utilisation d’un téléphone portable. Même moi (DSS), porteur d’un cancer au cerveau, je ne m’en passerai plus. En revanche, nous, les utilisateurs, devons tous prendre les mesures de précaution qui s’imposent aux vues des données scientifiques récentes sur leurs effets biologiques, particulièrement si nous sommes déjà porteur d’un cancer avéré.
Par ailleurs, les constructeurs et les opérateurs doivent aussi prendre leurs responsabilités. Il leur revient de fournir aux utilisateurs des appareils et des équipements qui permettent le plus bas niveau de risque possible et de faire constamment évoluer la technologie dans ce sens. Ils doivent aussi encourager les consommateurs à utiliser leurs appareils de la façon la plus compatible avec la préservation de leur santé.
Au début des années 1980, lorsque les propriétaires des mines d’amiante se sont vus réduits à la banqueroute sous l’effet des procès des familles des personnes décédées à cause de leur exposition professionnelle, Johns Manville, le plus important d’entre eux, a tiré les leçons de ses années de lutte contre les données médicales et scientifiques qui mettaient en cause son industrie. Il concluait, avec regrets, que davantage d’avertissements appropriés pour le public, la mise en place de précautions plus efficaces, et davantage de recherche médicale « auraient pu sauver des vies, et probablement les actionnaires, l’industrie, et du coup les bienfaits de son produit. » [15, 16]
C’est ce que nous souhaitons aujourd’hui à l’industrie du téléphone portable. Il ne s’agit pas de bannir cette technologie, mais de l’adapter – de la maîtriser – afin qu’elle ne devienne jamais une cause majeure de maladie.
* Les chercheurs de l’étude INTERPHONE ont obtenu des résultats comparables avec 129 téléphones portables récents (fréquences 800 à 1800 MHz, PDC et GSM) sur les modèles de cerveau adulte mais n’ont pas évalué l’absorption des cerveaux d’enfants. [2]
** Le risque pour ces personnes pourrait être près de deux fois celui des non-utilisateurs, voire plus.
*** Les rayonnements électromagnétiques des antennes relais et des émetteurs WIFI sont beaucoup plus faibles que ceux des téléphones portables. Nous limitons pour cette raison nos recommandations actuelles à l’utilisation des téléphones.
**** Les données sur les kits mains libres sont encore trop imprécises pour en garantir l’efficacité Certains kits avec tube à air peuvent être commandés sur internet en faisant une recherche sur « air tube headset » . Ils réduisent en partie l’énergie absorbée au niveau de la tête.
LES 20 SIGNATAIRES INITIAUX
- Dr Bernard Asselain, Chef du service de Biostatistiques du Cancer, Institut Curie
- Pr Franco Berrino, Directeur du Département de Médecine Préventive et Prédictive de l’Institut National du Cancer, Milan, Italie
- Dr Thierry Bouillet, Cancérologue, Directeur de l’Institut de Radiothérapie, Centre Hospitalier Universitaire Avicenne, Bobigny
- Pr Christian Chenal, Professeur Émérite de Cancérologie, Université de Rennes 1 et ancien responsable de l’équipe de recherche CNRS « Radiations, Environnement, Adaptation »
- Pr Jan Willem Coebergh, Cancérologue, Département de Santé Publique, Université de Rotterdam, Pays Bas
- Dr Yvan Coscas, Cancérologue, Chef du service de radiothérapie, Hôpital de Poissy St Germain
- Pr Jean-Marc Cosset, Chef de département honoraire d'Oncologie/Radiothérapie de l'Institut Curie, Paris
- Pr Devra Lee Davis, Chef du Département de Cancérologie Environnementale, Université de Pittburgh, Etats-Unis
- Dr Michel Hery, Cancérologue, Chef du Département de radiothérapie, Centre Hospitalier Princesse Grâce, Monaco
- Pr Lucien Israël, Professeur Émérite de Cancérologie, Université Paris XIII, Membre de l’Institut
- Jacques Marilleau, Ingénieur SUPELEC, ancien physicien au Commissariat à l’Energie Atomique et au CNRS Orsay
- Dr Jean-Loup Mouysset, Cancérologue, Polyclinique Rambot-Provençale, Aix-en-Provence, Président de l’association Ressource
- Dr Philippe Presles, Président Institut Moncey de Prévention Santé, Paris, Auteur de « PREVENIR », Robert Laffont, 2006
- Pr Henri Pujol, Cancérologue
- Joël de Rosnay, Docteur ès Sciences, Ecrivain scientifique
- Dr Simone Saez, Docteur ès Sciences, ancien chef de Service du Centre de Lutte contre le Cancer Léon Bérard, Lyon
- Dr Annie Sasco, Docteur ès Sciences, Directrice de l’Equipe d’Epidémiologie pour la Prévention du Cancer – INSERM, Université Victor Segalen Bordeaux 2
- Dr David Servan-Schreiber, Docteur ès Sciences, Professeur clinique de Psychiatrie, Université de Pittsburgh, Auteur de « ANTICANCER », Editions Robert Laffont, 2007
- Dr Pierre Souvet, Cardiologue, Aix-en-Provence, Président de l’Association Santé Environnement Provence
- Dr Jacques Vilcoq, Cancérologue, Clinique Hartmann, Neuilly-sur-seine
NOUVEAUX SIGNATAIRES DEPUIS LE 15 JUIN 2008
- Pr Ronald Herberman, Cancérologue, Directeur de l’Institut de Cancérologie de l’Université de Pittsburgh, Vice-Chancellier Associé pour la recherche en cancérologie, faculté de médecine de l’université de Pittsburgh
- Pr Dan Wartenberg, Directeur de la division d’épidémiologie environnementale, Faculté de Médecine Robert Wood Johnson, Université de Marylan
- Dr David Carpenter, Directeur de l’Institut pour la Santé et l’Environnement, Université d’Albany, ancien doyen de la Faculté de Santé Publique.
crossroads
Citation : 3. Restez à distance d’une personne en communication, et évitez d’utiliser votre téléphone portable dans des lieux publics comme le métro, le train ou le bus où vous exposez passivement vos voisins proches au champ électromagnétique de votre appareil.
Ouais, déjà avec les fumeurs ça avait bien marché...
Instrumental/Ambient/Post-Rock : https://dzeta.bandcamp.com/
Pictocube
Bon sinon il y a une solution à mon problème : le satellite. En gros c'est moins bien, plus cher, mais par contre là on ne sait pas grand chose sur l'impact sur la santé donc c'est cool, pas de soucis à ce faire, c'est l'ignorance qui mène la dance...
Tant qu'il y aura des couilles en or, il y aura des lames en acier
ferdinand
podcast ici
Dans un monde réellement renversé, le vrai est un moment du faux. G.Debord.
ferdinand
Citation : Quand vous allez à la cantine et que vous demandez du rab d'épinards, s'il n'y en a plus, que faîtes-vous? Vous prenez autre chose, rien d'autre ou vous agressez le cuistot? Avec la planète, quand il n'y a plus rien, on continue: on défonce les placards, on fouille dans le frigidaire et on racle les fonds de tiroir.
Cela fait plus d’une semaine que nous vivons au-dessus de nos moyens. Nous sommes à découvert et notre compte plonge chaque jour un peu plus profond dans le rouge. Ca ressemble comme deux gouttes d’eau à un scénario qui se joue aujourd’hui à Wall Street, Tokyo, Paris, Londres et ailleurs, mais c'est en réalité beaucoup plus terre à terre que cela.
Le 23 septembre, c’était la date clef à partir de laquelle nous, les Humains, avions consommé tout ce que la planète s’évertue à produire en un an pour subvenir à nos besoins. C’était le «jour du dépassement», un concept anglais venu du Global Footprint Network, réseau dont le principal objectif est de fournir des outils pour mesurer l'impact des activités humaines sur la planète.
Alors imaginons ce monde où depuis le 23 septembre, c'est ceinture. On ne se déplace plus, on ne s’achète plus de vêtements, ni de crèmes pour le corps, ni de nouvel iPod, ni de voiture au Mondial de l’auto. Et cette diète totale doit durer jusqu’au 31 décembre. Autant vous dire que pour Noël, il faudra confectionner de jolies écharpes à partir de la laine de vos vieux pulls!
«A partir d’aujourd’hui jusqu’à la fin de l’année, nous puisons dans les réserves écologiques de la Terre aux dépens des générations futures» expliquait le fondateur du Global Footprint Network, Mathis Wackernaegel le 23 septembre. «Ca peut fonctionner pendant un temps, mais les déchets s’accumulent inexorablement et nous épuisons les ressources naturelles sur lesquelles l’économie mondiale est fondée.» Laquelle ne se porte déjà pas terriblement bien.
Depuis le 23 septembre, toutes les ressources naturelles que la Terre aura produites entre le 1er janvier et le 31 décembre 2008 ont été entièrement consommées par anticipation. Certes, la Terre a une capacité naturelle à renouveler ces ressources, mais notre demande actuelle dépasse de 40% cette capacité et nous consommons en un an ce que la planète met un an et quatre mois à produire.
Pourquoi le 23 septembre? En termes simples, le jour du dépassement est le jour où notre empreinte écologique totale (mesurée en hectares) est égale à la biocapacité (également mesurée en hectares) que la Nature peut régénérer en une année. Ce jour-là se calcule en mesurant le ratio entre la biocapacité globale disponible et l’empreinte écologique globale, le tout, multiplié par 365. On trouve alors le nombre de jours durant lesquels la biosphère peut subvenir à nos besoins. En 2008, cela donne 267 jours. Or, le 267ème jour de l’année est le 23 septembre.
Nous sommes donc à «découvert écologique». Et personne ne vient nous réclamer de rembourser notre dette. Le plus triste, c'est que l’Overshoot Day tombe chaque année un peu plus tôt car notre gloutonnerie ne cesse d'augmenter. Le premier a eu lieu le 31 décembre 1986. Dix ans plus tard, nous utilisions déjà 15% de plus que ce que la Terre pouvait produire. L’Overshoot Day tombait alors en novembre et l’an dernier, le 28 septembre.
'tain
Dans un monde réellement renversé, le vrai est un moment du faux. G.Debord.
Pictocube
Carrément flipant le truc
Tant qu'il y aura des couilles en or, il y aura des lames en acier
Anonyme
ferdinand
Ces gens-là ont beaucoup de courage de parler avec l'infâme estrosi. IL ne merite même pas ca...

Dans un monde réellement renversé, le vrai est un moment du faux. G.Debord.
ferdinand
Je l'ai encore entendu à la radio l'autre jour, quel c...
Il use tous les bons filons de l'extreme-droite pour ne même pas nier les faits mais pour les rendre confus.
C'est vraiment dramatique ce genre de comportement, j'éspère que les quelques euros que lui rapportera son torchon en valait vraiment le coup.
Dans un monde réellement renversé, le vrai est un moment du faux. G.Debord.
Anonyme
quel tas de merde
ferdinand
Citation : C'est vrai ça pourquoi se faire chier pour la planète après tout !
Qu'est ce qu'ils veulent ces mecs?
Qu'on reconnaisse que les ecolos nous culpabilisent rien que pour faire chier, parce que le rechauffement climatique c'est de la branlette d'intello, et qu'avant il y avait pas de thermomètre donc on sait pas bien.
Et que du coup, on devrait pouvoir rouler à 160km/h en ville, on peut raser les forets, eradiquer les animaux et polluer tant qu'on veut sans mauvaise conscience et ca , c'est vraiment formidable!
Dans un monde réellement renversé, le vrai est un moment du faux. G.Debord.
Anonyme
Qu'on se sente pas concerné par l'environnement c'est une chose mais de là à polluer ouvertement
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