Sujet Facho, anti-système, autre, avez-vous un avis dieudonné?

Dieudonné «veut aller en prison»

Interviewé longuement sur un site internet belge, l'humoriste qualifie de «héros» ceux qui reproduisent la «quenelle». ( 31/12 )

Dans une longue interview publiée ce mardi sur le site internet belge Femmes de chambre , qui se présente comme un «site d'informations alternatives», Dieudonné revient sur les polémiques qui l'entourent:

- Sur la volonté du ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, d'interdire ses spectacles:

Dieudonné aussure qu'il partira bientôt en tournée en France et selon lui, «la seule possibilité pour le gouvernement d'interdire (s)es spectacles, c'est de faire passer une loi». «Une loi qui porterait peut-être mon nom: bon courage!», nargue l'humoriste. Il assure que toute interdiction sera forcément cassée et que ce sera au final au contribuable de le rembourser.

- Sur les accusations d'antisémitisme après qu'il a attaqué le journaliste Patrick Cohen dans son dernier spectacle, évoquant les chambres à gaz.

Pour lui, l'extrait de France 2 sur lequel se base cette histoire «est frauduleux». Il s'agit pour l'humoriste «d'un vol revendiqué d'images auquel ils font dire ce qu'ils veulent. J'ai confié l'affaire à mes avocats et ne vois pas comment je pourrais être condamné pour ça», ajoute Dieudonné, fustigeant les «méthodes de voyous» de «ces médias de l'ancien système».

- Sur la «quenelle» reproduite par certains footballeurs:

«Cela faisait des années que j'attendais notre ‘Mohammed Ali français'. Le voilà: il s'appelle Nicolas Anelka … Il a dit qu'il avait fait cela par amitié à mon égard. Or, pour moi, Nicolas n'est pas un ami: c'est un frère!», explique t-il après le geste du footballeur la semaine dernière. Quant à celui de Mamadou Sakho, qui a ensuite dit s'être fait piéger: «Qui dit «piégé» dit que Sakho ne savait pas qu'il faisait une quenelle, après avoir vu mon spectacle où je parle de ça pendant 1h20 …Bref, si on vient après dans ma loge faire une quenelle avec moi, c'est en toute connaissance de cause.»

- Sur la symbolique de la «quenelle»:

L'humoriste explique que le geste vient d'un sketch qu'il avait fait en 2005. «Puis la définition a évolué», ajoute-t-il, indiquant qu'il s'agit d'une «sorte de bras d'honneur au système avec une dimension, heu … dans le cul, quoi». Il déclare ensuite avoir repris ce geste lors de la campagne de la liste antisioniste aux élections européennes de 2009, le qualifiant de «virgule supplémentaire dans cette démarche antisioniste». Puis il met en avant la dimension héroïque qu'a pris la «quenelle» après que Romain, un jeune garçon atteint d'un cancer et qu'il a pu rencontrer avant sa mort l'an dernier, a fait ce geste devant le scanner de l'hôpital. «La meilleure définition que l'on peut en donner, c'est celle qu'en a donné Romain», affirme Dieudonné. Pour lui, les citoyens qui ont perdu leur travail pour avoir été pris en photo en train de reproduire cette «quenelle» sont des «héros» en train «d'écrire l'Histoire» définissant ce geste comme «un acte subversif qui libère».

- Sur ses projets:

Dieudonné déclare avoir déposé l'expression «Quenelle +», qui sera le titre d'une émission qu'il va animer. «Vous aurez la surprise de découvrir où et sur quel support».

- Sur les six condamnations judiciaires qui le visent déjà:

«Je veux y aller (en prison, ndlr)», clame-t-il, assurant que ces procès «n'ont pas de sens». «Tous ceux qui me jugent à Paris appartiennent au Syndicat de la magistrature, explique-t-il. Or, l'année dernière, un journaliste a divulgué que dans le hall de ce Syndicat existait un «mur des cons» où, entre autres, il y avait ma photo dessus! (...) c'est un peu étonnant en termes d'objectivité et de neutralité»

la liste antisioniste aux élections européennes de 2009