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Pédago
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L’utilisation du limiteur au mastering

Home Mastering — 13e partie

Cette semaine, nous nous attaquons à un monument de la chaîne de mastering : le limiteur.

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Qu’est-ce que c’est ? 

Comme la plupart d’entre vous savent déjà de quoi il retourne, nous allons la faire courte. Un limi­teur est un trai­te­ment dras­tique taillant dans la dyna­mique du signal audio. Bien qu’un compres­seur avec un ratio supé­rieur ou égal à 10:1 soit consi­déré comme un limi­teur, le sujet du jour s’in­té­resse plutôt aux véri­tables limi­teurs bruts de pomme de type « Brick­wall » ayant un ratio infini:1. Grosso modo, avec ce type de proces­seurs, il suffit de fixer un niveau de seuil et le signal ne dépas­sera jamais ce niveau. Du coup, en fixant le seuil à — X dB, il devient possible de remon­ter le niveau global du morceau de +X dB… Et c’est là que les problèmes commencent à avoir des ennuis… 

La théo­rie

limiteur mastering

Beau­coup de personnes pensent, à tort, que le « gros son qui tâche » s’ob­tient unique­ment avec ce maillon de la chaîne de maste­ring, simple­ment en bais­sant le seuil afin de pouvoir augmen­ter à bloc le niveau de sortie. Cepen­dant, une telle pratique détruira à coup sûr la vita­lité de votre mix et le trans­for­mera en bouillie inau­dible et fran­che­ment fati­gante pour l’au­di­teur. D’autre part, tout le travail que nous avons fait en amont au cours des dernières semaines, ça n’est pas pour des clopi­nettes ! Nous sommes depuis le début dans l’op­tique d’amé­lio­rer le son, l’op­ti­mi­sa­tion du volume perçu ne se restreint donc pas à l’épi­sode du jour, elle a commencé depuis belle lurette et ce n’est certai­ne­ment pas le moment de tout gâcher en y allant à la hache.

Cette petite mise au point étant faite, quel est donc le véri­table rôle du limi­teur ? Eh bien il se trouve que pour l’oreille humaine, les crêtes ultra-rapides ne sont pas réel­le­ment signi­fi­ca­tives quant à la dyna­mique perçue. Nous pouvons donc large­ment nous en passer en rabo­tant les plus hautes avec un limi­teur et ainsi gagner quelques déci­bels sans pour autant massa­crer notre mix. Au-delà de cet usage, il y aura forcé­ment des dégâts colla­té­raux, à vous de voir si cela en vaut la peine…

La pratique

Pour commen­cer, fixez un niveau de sortie maxi­mum pour votre limi­teur. En théo­rie, 0 dB pour­rait sembler judi­cieux. Dans les faits, une valeur entre −0,5 et −0,3 dB vous évitera de mauvaises surprises et ne nuira pas une seule seconde au volume perçu. Sans rentrer dans les détails, le phéno­mène des crêtes inter­samples fait qu’un titre tapant à 0 dB peut satu­rer dans le mauvais sens du terme sur certains systèmes d’écoute ou lors d’une compres­sion des données (MP3 ou autres).

limiteur mastering

Vient enfin le moment de fixer le niveau seuil. Abais­sez ce dernier de façon à ce que le limi­teur ne travaille que sur les plus hautes crêtes. Si vous consta­tez que le niveau de réduc­tion de gain de votre limi­teur ne retombe jamais à 0, c’est que vous êtes déjà trop loin ! Remon­tez donc légè­re­ment le seuil afin de lais­ser un peu de répit à votre titre.

Bien sûr, la plupart des limi­teurs donnent accès à beau­coup plus de para­mètres afin de pous­ser le bouchon toujours plus loin avec plus ou moins de trans­pa­rence. À tel point qu’il nous est impos­sible d’en tenir une liste complète accom­pa­gnée d’une notice expli­ca­tive dans ces quelques lignes. Toute­fois, en respec­tant les conseils ci-dessus et en lais­sant le reste des réglages à leurs valeurs par défaut, vous devriez déjà gagner faci­le­ment 2 à 3 dB sans attaquer l’in­té­grité de vos mixages. Et si cela ne vous suffit pas, ne vous faites pas de souci, nous vous donne­rons quelques astuces supplé­men­taires lors d’un prochain article afin de grap­piller une poignée de dB en plus ! 

Tools of the trade

limiteur mastering

Refer­mons ce chapitre avec une courte liste non exhaus­tive de plug-ins aptes à remplir la lourde tâche du jour. Comme d’ha­bi­tude, il y en aura pour toutes les bourses : 

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