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Comparatif des services de Mastering automatique en ligne : Wavemod - La semaine du mastering en ligne : Wavemod

Ce quatrième article de notre comparatif des services de « mastering automatique » en ligne se penche aujourd’hui sur le cas de Wavemod.

Comparatif des services de Mastering automatique en ligne : Wavemod : La semaine du mastering en ligne : Wavemod
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Proto­cole

Voici un rappel pour les retar­da­taires qui n’au­raient pas encore lu les épisodes précé­dents. Pour les autres, rendez-vous à la section suivante.

Afin de mener à bien ce compa­ra­tif, j’ai mixé trois morceaux. Le public visé par ce genre de service produit géné­ra­le­ment de la musique en situa­tion « home studio ». Du coup, ces mixages ont été effec­tués chez moi, là où d’ha­bi­tude je me contente de faire de l’edi­ting, de la compo­si­tion ou de la prépro­duc­tion. L’acous­tique de la pièce est loin d’être idéale et le maté­riel utilisé n’a rien d’exu­bé­rant, comme pour­ront le consta­ter les plus curieux d’entre vous en jetant un œil ici. Notez égale­ment qu’au­cune machine hard­ware externe n’a été utili­sée, tout a été réalisé « in the box » à l’aide de plug-ins. Voici quelques commen­taires pour chacun de ces mixages qui vous aide­ront à mieux analy­ser l’im­pact du « maste­ring algo­rith­mique » sur ces derniers :

So Pretty :

Il s’agit d’un titre Pop composé et inter­prété par mon très cher rédac­teur en chef, j’ai nommé Grégoire Nach­bauer, alias Red Led. J’ai souhaité le mixer au mieux de façon à ce que son passage au maste­ring ne soit qu’une simple forma­lité. Il me semble que le rendu est plus qu’ho­no­rable pour une produc­tion en home studio. Ce joli morceau de sucre fera donc office de mise en bouche pour notre compa­ra­tif.

Call it even :

Court instru­men­tal réalisé par votre servi­teur il y a quelques années à l’oc­ca­sion d’un test pour Audio­fan­zine, ce titre peut paraitre honnête de prime abord, mais je l’ai volon­tai­re­ment mixé un poil trop « punchy » comme cela me semble être parfois le cas sur des produc­tions mal maîtri­sées. Ainsi, son maste­ring risque d’être déli­cat, car un trai­te­ment de la dyna­mique incon­si­déré déclen­chera faci­le­ment un fâcheux effet de pompage.

The Fire­thief :

À la base, ce titre Elec­tro/Pop Rock est égale­ment une compo­si­tion réali­sée par mes soins lors d’un test pour AF, mais je l’ai cepen­dant consi­dé­ra­ble­ment étof­fée pour l’oc­ca­sion. Plus touffu que les morceaux précé­dents, son maste­ring sera à coup sûr épineux puisque son mixage mélange allè­gre­ment de véri­tables fautes tech­niques avec des choix artis­tiques tran­chés qui pour­raient être inter­pré­tés comme des erreurs. Bref, ce « Fire­thief » fait partie de notre sélec­tion afin de voir comment un algo­rithme peut gérer un cas complexe.

Après un export des mixages en 24 bits/48 kHz en prenant bien soin de lais­ser suffi­sam­ment de marge de manœuvre pour le trai­te­ment, j’ai soumis ces trois fichiers aux diffé­rents pres­ta­taires et j’ai récu­péré en sortie les « masters » au format CD 16 bits/44,1 kHz. Au total, pas moins de six sites ont été testé. Chacun d’entre eux fera l’objet d’un article dédié qui suivra inva­ria­ble­ment le schéma suivant :

  • Les expli­ca­tions des condi­tions de réali­sa­tion de ce compa­ra­tif que vous êtes en train de lire ;
  • Un descrip­tif spéci­fique du service passé sur le grill ;
  • Les exemples sonores avec d’abord les fichiers sources des mixages, puis les fichiers « maste­ri­sés » par le service en ques­tion, et enfin les mix et les masters réduits à –18 LUFS de façon à pouvoir juger la qualité du trai­te­ment sans être influencé par le gain en volume sonore perçu ;
  • Quelques données chif­frées illus­trant de façon pure­ment scien­ti­fique l’im­pact du trai­te­ment sur chacun des morceaux.

Pour conclure ce para­graphe, sachez qu’afin de ne pas influen­cer votre juge­ment, je ne donne­rai mon avis person­nel sur ces services qu’à l’oc­ca­sion d’un septième article qui sera bien entendu publié en dernier. Ceci étant, je tiens à préci­ser que ce fameux septième article sera rédigé avant la publi­ca­tion des six autres de façon à ce que les débats qui ne manque­ront pas d’avoir lieu dans la section des commen­taires ne m’in­fluencent pas moi non plus !

Wave­mod

Ce service de maste­ring auto­ma­tique annonce dès la page d’ac­cueil qu’il sévit depuis 2012 et qu’il est le premier du genre. Or, comme nous l’avons vu lors du précé­dent article, il existe un service simi­laire depuis 2010 au bas mot, mais passons…

Wavemod

Entiè­re­ment en anglais, Wave­mod arbore une inter­face sobre assez fonc­tion­nelle. Après la créa­tion d’un compte utili­sa­teur, vous pouvez commen­cer à télé­ver­ser vos titres au sein d’un nouveau « projet » via un simple glis­ser/dépo­ser ou la clas­sique fenêtre d’ex­plo­ra­tion de fichiers de votre navi­ga­teur.

Une fois le télé­char­ge­ment terminé, Wave­mod vous propose de défi­nir deux options d’in­ten­sité pour les trai­te­ments qui seront appliqués lors du « maste­ring » de votre projet. « Boost » gère l’as­pect dyna­mique/Loud­ness et offre trois choix : Hard, Medium et Soft. L’op­tion « Stereo Width » s’oc­cupe pour sa part de l’in­ten­sité du trai­te­ment de la largeur stéréo et propose les choix suivant : High, Medium, Low et None (inac­tif). Notez que ces options sont défi­nies par projet et non par titre. Mora­lité, tous les morceaux d’un même projet subi­ront inva­ria­ble­ment la même inten­sité de trai­te­ment.

Ces choix effec­tués, il ne reste plus qu’à lancer le proces­sus et 1 minute 47 plus tard très exac­te­ment, nos trois titres étaient prêts ! Il est alors possible d’écou­ter direc­te­ment en ligne un aperçu de l’in­té­gra­lité des titres et de bascu­ler la lecture entre le mixage origi­nal et le « master » frai­che­ment créé à la volée. Malheu­reu­se­ment, sans compen­sa­tion de la sensa­tion de volume perçu, il est diffi­cile de se rendre compte de l’im­pact sonore réel du trai­te­ment. De plus, il est impos­sible de compa­rer direc­te­ment en face à face plusieurs options d’in­ten­sité pour un même titre. Il faut donc passer à la caisse pour récu­pé­rer une archive .zip conte­nant les rendus afin de pouvoir se faire une meilleure idée de la chose. La bonne nouvelle, c’est que le paie­ment donne accès à toutes les versions diffé­rentes, c’est déjà ça de pris.

En ce qui concerne la tari­fi­ca­tion juste­ment, Wave­mod est somme toute assez simple : il vous en coûtera 1,69 $ la minute, la première minute est indi­vi­sible, mais au-delà, le système fonc­tionne au prorata. Le format des fichiers en sortie se limite au clas­sique WAV 16 bits/44,1 kHz et les masters restent dispo­nibles sur votre compte utili­sa­teur pendant trois mois.

Voilà, ce tour d’ho­ri­zon du service Wave­mod est terminé. Passons à présent aux exemples sonores.

En piste

Avant de commen­cer cette séance d’écoute, voici quelques recom­man­da­tions de façon à ce que vous puis­siez vous forger une opinion dans les meilleures condi­tions possible.

Tout d’abord, bien qu’Au­dio­fan­zine vous offre la possi­bi­lité d’écou­ter les exemples sonores direc­te­ment sur cette page, je vous invite gran­de­ment à télé­char­ger ces fichiers dans leur version non compres­sée via le lien situé en fin d’ar­ticle. En effet, notre système de diffu­sion en strea­ming implique une compres­sion des données indui­sant une perte en qualité audio, ce qui n’est pas idéal pour effec­tuer une compa­rai­son digne de ce nom.

Ensuite, les fichiers sources des mixages ainsi que les rendus « maste­ri­sés » sont bien entendu four­nis tel quel, mais je vous conseille vive­ment de concen­trer votre analyse sur les fichiers affu­blés du suffixe « LUFS ». En effet, ces derniers ont tous été rame­nés à une valeur de –18 LUFS de façon à ce que les diffé­rences de volumes sonores perçus ne viennent pas trou­bler votre juge­ment outre mesure.

Bien sûr, écou­ter ces fichiers au travers d’un système de moni­to­ring digne de ce nom plutôt qu’avec les HP d’un ordi­na­teur portable ou un casque audio à trois francs six sous est forte­ment recom­mandé.

Je vous encou­rage égale­ment à bascu­ler entre l’écoute du mix et celle du « master » sur les mêmes sections rela­ti­ve­ment courtes d’un même morceau, de préfé­rence assez rapi­de­ment, car l’oreille humaine n’est malheu­reu­se­ment pas dotée d’une mémoire à moyen ou long terme extra­or­di­nai­re…

Enfin, sachez que certaines méthodes d’écoute décrites dans l’ar­ticle suivant pour­ront vous aider à mieux cerner les diffé­rences qu’il y a entre un mixage et sa version « maste­ri­sée ».

Bien, main­te­nant que le décor est planté, passons aux choses sérieuses avec en premier lieu les mixages :

01 So Pretty
00:0002:39
  • 01 So Pretty 02:39
  • 02 Call it even 00:36
  • 03 The Fire­thief 02:20

Voici à présent les fichiers une fois trai­tés par le service Wave­mod. Étant donné les options de trai­te­ment dispo­nibles, je me suis contenté de géné­rer trois décli­nai­sons de chaque morceau : le suffixe High corres­pond aux options « Boost Hard » et « Stereo Width High », Medium aux options « Boost » et « Stereo Width » idoines, Low aux options « Boost Soft » et « Stereo Width Low ».

01 So Pretty Wave­mod High
00:0002:39
  • 01 So Pretty Wave­mod High 02:39
  • 01 So Pretty Wave­mod Medium 02:39
  • 01 So Pretty Wave­mod Low 02:39
  • 02 Call it even Wave­mod High 00:36
  • 02 Call it even Wave­mod Medium 00:36
  • 02 Call it even Wave­mod Low 00:36
  • 03 The Fire­thief Wave­mod High 02:20
  • 03 The Fire­thief Wave­mod Medium 02:20
  • 03 The Fire­thief Wave­mod Low 02:20

Et pour finir, voici tout ce beau monde ramené au même niveau d’écoute, à savoir –18 LUFS :

01 So Pretty LUFS
00:0002:39
  • 01 So Pretty LUFS 02:39
  • 01 So Pretty Wave­mod High LUFS 02:39
  • 01 So Pretty Wave­mod Medium LUFS 02:39
  • 01 So Pretty Wave­mod Low LUFS 02:39
  • 02 Call it even LUFS 00:36
  • 02 Call it even Wave­mod High LUFS 00:36
  • 02 Call it even Wave­mod Medium LUFS 00:36
  • 02 Call it even Wave­mod Low LUFS 00:36
  • 03 The Fire­thief LUFS 02:20
  • 03 The Fire­thief Wave­mod High LUFS 02:20
  • 03 The Fire­thief Wave­mod Medium LUFS 02:20
  • 03 The Fire­thief Wave­mod Low LUFS 02:20


Statis­tique­ment vôtre

Termi­nons cet article avec quelques chiffres. Pour infor­ma­tion, le DR (Dyna­mic Range) a été mesuré à l’aide du TT DR Offline Meter de Plea­su­rize Music Foun­da­tion, les valeurs Loud­ness (LUFS Inte­gra­ted) et True Peak proviennent quant à elles des fonc­tions d’ana­lyse que les exten­sions SWS apportent à la STAN Reaper. Si vous ne connais­sez pas la signi­fi­ca­tion de ces valeurs, je vous invite à lire l’ex­cel­lente série d’ar­ticles consa­crée à la Loud­ness War réali­sée par mon confrère Slee­pless, en parti­cu­lier les épisodes 3 et 10. Enfin, sachez que les données entre paren­thèses corres­pondent aux mesures rela­tives au mixage origi­nal de chacun des titres.

Wavemod : Wave Wavemod

So Pretty :

  • DR : 6/7/10 dB (11 dB)
  • Loud­ness : –7.8 / –9.6 / –12,4 LUFS (-19.4 LUFS)
  • True Peak : +2.5 / +1.2 / +0,2 dB (-5,2 dB)

Call it even :

  • DR : 6/8/10 dB (11 dB)
  • Loud­ness : –8.0 / –9.6 / –12.0 LUFS (-18.6 LUFS)
  • True Peak : +1.6 / +0.7 / +0,4 dB (-6,0 dB)

The Fire­thief :

  • DR : 6/8/11 dB (13 dB)
  • Loud­ness : –8.2 / –10.3 / –13,2 LUFS (-20.6 LUFS)
  • True Peak : +2.0 / +0.4 / 0,0 dB (-5,2 dB)

Sur ce, rendez-vous au prochain épisode pour décou­vrir un autre service de « maste­ring auto­ma­tique » en ligne !

Télé­char­gez les extraits audio Mix (format FLAC)

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