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Sujet Les conneries on stage

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Sujet de la discussion Les conneries on stage
Alors voila.. ici , c est pour expliquer a la populazione de Back/on stage toute les conneries qui vous etes arrive... Faites peter !

Une par exemple : tonton chouboudou monte sur scene et commence a souffler dans le bignou....bizard, on dirait qui sors rien... discretement je sors de la scene et change les piles de mon HF. Je me rends compte alors que j avais pas mis en route mon emeteur... Quel con qd j y repense :lol: ...
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Hors sujet : revoilou!!! je me suis fait controler par les keufs, ils m'ont fait mal a mon bras ex-cassé, je crois qu'ils me l'ont partiellement recassé... je vais a l'hosto demain... cruelle la vie :((

La Nasa a passé 10 ans et dépensé 12 billions de $ pour fabriquer un stylo fonctionnant en gravité 0... Les russes utilisaient des crayons...
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Je vais, quant à moi, vous parler de mon concert le plus sombre. Ou le plus fou -ou les deux à la fois-.
Il le fut au côté d'une formation genre... "baloche"!...

Ca vous raconte en même temps comment je me suis fait sifflé la première, l'unique, et donc aussi dernière fois de ma vie; l'isolement total du guitariste qui ne sait ni quand il doit commencer ni terminer et qui finit... derrière une batterie !

J'ai hésité souvent à vous la raconter, tant elle paraît peu vraissemblable.
Mais vos nombreuses anecdotes me la faisant invariablement remonter à l'esprit, maintenant que j'ai commencé, je n'ai plus qu'à aller au bout.

Pour bien comprendre le dénuement -et le dénouement- qui suivent, il faut d'abord que je vous explique que je suis issu du milieu "cabaret".
En gros : public de Chanson à texte, seul ou en première-parties devant des assemblée de connaisseurs. Je ne juge ni ne renie aucunement (m'étant moi-même pris au jeu par moments), mais on pourrait qualifier parfois ce public d'un tantinet guindé, quoi...
Voilà pour mon décor habituel aux moments des faits.

J'avais quelque temps plus tôt brièvement fait la connaissance d'un gars aux aspirant à la direction d'orchestre, nommé Georges, -alors débutant dans le genre-; quadra doué et/mais sympathique, qui tournait alimentairement avec une formation le plus souvent vouée à un public qu'on pourrait -à même grands coups de serpes- qualifier de largement plus "fanfaron" dans l'âme que celui que je "fréquentais". C'était ambiance disco-musette-twist-slow selon les humeurs du moment, quoi...

Fort bien.

Seulement voilà : sur les lieux-mêmes d'un de ses contrats, le guitariste de sa formation a la bonne idée de s'amocher le poignet en déchargeant le matériel.
Georges, d'abord embarrassé pour son mec puis tracassé dans un même temps pour le gala prévu dans quelques heures à peine, se plonge alors dans son répertoire, en quête de trouver au pied-levé un hypothétique remplaçant.

C'est là où j'"interviens" -ce terme est vraiment mal choisi, mais "entre en scène" l'est encore moins. Du moins pour l'instant-...

Il en arrive à la lettre T de son agenda pour tenter d'en convaincre un, par le biais de plus en plus insoutenables gérémiades dont je vous épargne les détails, mais qui pourraient assez efficacement être résumées ainsi : "T'es mon dernier espoir -ce qui fait fait toujours plaisir-; si tu viens pas jouer je suis mort"... Ni plus ni moins.

Bah... D'abord, 'faut dire que je me sens comme une dette morale vis-à-vis de Georges -il fut le tout premier à me diffuser plein de fois à la radio à mon arrivée sur Paris (j'ai d'ailleurs failli vous en parler pour d'autres raisons sur le thread "les coquilles des journalistes)-, et j'ai le coeur d'artichaut qu'on a tous, peu ou prou, en-deça de nos trente ans.
C'est royalement payé -je veux dire en cela : largement plus qu'en cabaret- et SURTOUT, en plus de me trouver chez moi ET d'être dispo ce soir, j'ai toujours aimé les défis...

Mouaip...

Me v'là donc sur les lieux à peu près deux heures plus tard, à 50 ou 70 bornes de mon gîte, dans un bled (lieu-dit) même pas indiqué sur la carte -pas de balises "gps" ni de portables à l'époque-.

C'est un Georges hors de patience qui m'attend dans une sorte de salle municipale qui se pensait polyvalente (y'a jamais eu rien de pire en matière de son, je le sais depuis l'enfance), et qui me présente à son équipe -ou plus exactement l'inverse-. Montre en mains moins de DIX minutes plus tard -le temps d'évincer les titres injouables pour moi sans partoche ad hoc-, "nous" voici tous les 7 sur le grill...

Il est convenu que je "lirai à vue" (par chance -la seule chance de la soirée-, leur gratteux avait 9 sur 10 de ses morceaux écrits avec des "grilles" en gros feutre indélébile, que je me pose donc sur un pupitre, enfin bref...), et, avec une sérieuse dose de culot, j'entame leur répertoire rôdé cependant que je n'ai pas donc jamais fait l'ombre de la moindre répétition avec eux...

Devant moi s'enlacent et virevoltent en ondulant sur les sons frénétiques du "Plus beau des tangos du monde" et autre "Only you" près de 200 Mamy's & Papy's et quelques jeunes pas encore trop sévèrement atteints.
Dans la précipition j'avais d'ailleurs précédemment écarté "Born to be alive", qui est pourtant très accessible... mais bon : pris dans le feu, ce fut "niet", à leur grand dam... que j'allais payer bien cher...

Les circonvolutions de ces couples dansants ont tôt fait de me souler puisqu'ils sont quand même -souci supplémentaire- dans mon champ de vision, déjà bien halluciné par les reflets des lumières bleues, "blanches" et rouges et autres effets de boules-à-facettes qui n'en finissent pas de courir sur mes "partoches" en les colorant différemment de seconde en seconde.

Entre chaque morceau, moi qui ai plutôt l'habitude de recevoir du plein feu sur la tronche, de la poursuite et pratiquement jamais d'effet hors discothèque où je joue très peu, au bout de 8 ou 10 morceaux j'ai comme les yeux qui tournent tout seuls, à ce point que je me reprends égoïstement du noir profitant de la pause entre chaque titre, fermant alors les paupières quelques secondes dans le souci salutaire de me récupérer (oûtrage extrême pour moi, le faisant carrément dos au public...). A chaque fois, les autres se demandent ce que je fous... Wouaf !

Je le disai à l'instant : moi qui n'ai encore jusque là -et toujours depuis-, jamais rien vécu d'autre qu'un public presque toujours systématiquement attentif, discret -mais surtout assis- ( parfois debout, mais cependant "statique" ), me voici dans de beaux draps...
Mais bon; pas moyen de faire machine arrière, hein ?
Bon, ben alors "on" continue...

De plus, -mais peut-être n'est-ce qu'une idée que je me fais- je n'ai pas l'impression particulière, de titre en titre, que "les autres" fassent leur possible pour tenter de me planquer un tant soit peu le son avec un truc genre un jeu plus démonstratif ou autre... Bah... C'est bientôt l'entracte, on aura le temps de voir tout le monde...

Re-Mouaip !...

A un moment -je ne sais franchement pas ce qui prend à Georges d'annoncer cette folie au micro juste avant la pause des musiciens- on entend dans la sono : "Merci... Oui, vous avez bien raison d'applaudir... Nous avons en effet l'immense privilège de jouer pour vous ce soir avec Toilb', guitariste de Jean-Claude Annoux et que vous verrez dans 15 jours, Dimanche, chez Jacques Martin !..."

D'acc'. Ca fait un chaud du côté de l'herbage; mais moi, je n'attend qu'une chose derrière mon sourire pincé et mon discret salut, c'est de demander à c't'enfoiré de Georges ce qui vient de lui passer par la tête... (on en a du reste reparlé plus tard, il ne l'a lui-même jamais su !).
Moi qui étais prêt à venir lui border ses couvertures 3 heures plus tôt, v'là qu'en cette seconde des instintcs morbides se mettent d'eux-mêmes à me tirailler en masse...

(De plus, pour la petite histoire, 15 jours après il y eut grêve à la SFP : et toc : pas de guitare avec Annoux chez Maître Jacques à l'Empire... Wouaf wouaf ! Mais ce n'est pas le plus grave ni ce qui nous préocupe ici : j'en reviens donc au récit, et il ne nous reste maintenant plus qu'une seule chanson a exécuter -le verbe "exécuter" n'aura jamais eu tant de valeur-.

Je tourne mes pages. Horreur ! "La Lambada"... (...) ben j'ai beau chercher, pas la moindre grille d'accords !... Aurait-elle échappée au "tri" hâtif de tout à l'heure ? Serais-je troublé ? -c'est ma foi fort possible, non ?-... Pas trop le temps de (me) poser ces question si vous voyez ce que je veux dire...
Là, l'est mal; l'est même "très-très" mal, l' "artiste" !...
J'en suis encore à fouiller dans cet abominable classeur que la troupe te démarre alors le truc au bignou, avec la batterie qui rejoint dans un tonitruant roulement au bout de 6 ou 7 mesures, puis "tout le monde" au début de la 8 ème... C'est parti...

Bon, ben maintenant qu'ils en sont à lambader allégrement, j'ai plus "qu'à" suivre...
Questions existencielles, remplies de : "'tain... combien de fois ils font tourner le thème avant d'entrer dans le couplet ?" (je suis placé sur le devant de la scène, comme à leur habitude, et face à un micro-"choeurs" dont je ne me suis évidemment servi que très accessoirement, il m'est en outre pratiquement impossible de me retourner pour voir ce qui se passe sur le plateau), et autres questions du style : "mais kanksé qu'elle rapplique la chanteuse ?", tout-ça-tout-ça, quoi...
Je te fous des pains à en ravitailler quasiment toutes les boulangeries du département, et bien sûr plus j'te fais des mi triple dièse et des fa quintuple bémol -voir threads précédents, wouaf !- et plus je me fige... Et plus je me fige, et plus... enfin bref vous connaissez tous ça !..

Calvaire total. J'ai comme l'impression que la chanson dure une plombe.
Ils la jouent très exactement comme ils en ont l'habitude (avec des breaks de la chanteuse qui fait participer le 'blic et tout le toutim "habituel", mais se plantent -certains voulant sans doute me soulager, mais d'autres ne flairent ou ne pigent pas le coup et donc restent dans leur trip- : une épouvantable, terrifiante horreur... A ce point que des gens commencent -par petites masses- à quitter carrément la piste (jamais vécu un truc pareil, moi !).
D'un seul coup, j'entends plus la chanteuse (bé keskispass ?) puis, de moins en moins -et jusqu'à plus du tout- le bassiste (?!), puis le batteur (?!?!) et à son tour le clavier...
Z'imaginez un peu l'isolement, là ?

Reste là comme un con au bout d'une ou deux minutes (une éternité) avec des accords à la noix tentant, moi, de suivre le seul zico's qui soit encore en jeu: le soufflet-à-punaises lead !... qui finit lui aussi par disparaître physiquement (je viens de me retourner furtivement) bien qu'on entende encore son jeu dans les enceintes !...

Mais qu'est ce que c'est que ce plan ? C'est pas pensable ce truc ! J'vais m'réveiller, quoi, Ho !...

Alors, progressivement, t'as les lumières qui filtrent, puis se tamisent et descendent jusqu'au noir quasi-total : je termine entièrement seul dans le noir absolu, ne sachant absolument quand arrêter ni même quoi faire, avec en face, des gens tout aussi interrogatifs que moi (je les ais vus -de moins en moins, donc-, voilà qu'à présent je les "sens", ces gens 200 fois plus nombreux que moi tout seul...). Je multiplie les pains... Comme dans l'évangile. Cela dit, il m'étonnerait fort que je sois un descendant de Jésus; mais je me dis assurément que je l'aurai portée, ma croix !

Et la lumière fut !
Car c'est nécessairement l'instant divin que choisit un brave con -probablement athée, si ce n'est hérétique- pour rallumer d'un seul coup, d'un seul, tous les néons de la salle à 400 yeux papillonnant d'aveuglement et 200 visages grimaçant leur dégoût dans une forme d'aveuglement intempestive...
Fiat lux !
Enfin; quand je dis : "lumière", c'est jamais qu'une image. J'ai en effet, depuis, une notion éclairée de la lueur des ténèbres...

Putain c'te tôle que je "me" suis pris : les sifflements (j'ai pas entendu du "remboursez"... sans doute me suis-je un peu trop précipité vers les "loges" de mes petits "camarades" -et nourri de la ferme intention de leur demander des comptes...-).

En parlant de "comptes", Georges -déjà aux affaires- était justement en train de faire la distribution des bifetons (y'avait cacheton + prime sur les entrées)... ça calme un peu. Oui. C'est ça. Un peu...

"Ben non" me dit-il, souriant, "on fait toujours comme ça": on achève (tiens, qu'est-ce que je disais en parlant d' "exécution", tout à l'heure ?!) le premier set avec La lambada , et chaque musicien se tire à tour de rôle. Ca fait un effet", conclue-t-il.
Ca, pour "faire de l'effet", je reconnais qu'il serait mal fondé de le contredire !
Je trouve nonobstant son procédé complètement stupide -pour le coup, je ne puis m'empêcher de le lui dire-, et je trouve encore plus stupide qu'on ne m'ait pas prévenu de ce plan "avant". Bah vii : au vu des circonstances, on aurait peut-être pu envisager une 'tite entorse aux 'tites habitudes, non ?...

Enfin bref. Je me fume une quantité suicidaire de cigarettes en un temps record et serais prêt, bien que je doive me le proscrire, à m'avaler une bouteille d'eau tout entière si je n'en connaissais pas les funestes et pressants effets dans l'heure qui en suit l'ingurgitation...

Puis nous voici déjà "fin prêt" à remonter sur scène...
Vieux réflexe, je vais jeter un oeil discret sur la salle.
Ouille ! Je me dis qu'il a sérieusement été inspiré de nous banquer à la pause, le Georges : il nous avait carrément pommé un quart de l' "auditoire", sur ce coup là... C'te honte !...
Mais bon, visiblement ça ne semblait pas trop l'atteindre, lui...
J'tais pour ma part tétanisé de honte.
Mais comment peut-on irrespecter -j'invente ce mot- un public à ce point ?

Et voici qu'on s'interroge : "Tiens; ben il est où Thierry -le batteur- ?"... "Quelqu'un l'a vu ?" "Bah non, y revient pas !"...
On s'approche de la scène, on le "recherche" vaguement du regard, Sandrine part à ses trousses, sur l'entrefait quelqu'un arrive, catastrophé, vers les "coulisses" : "Votre batteur on l'a emmené à l'hôpital". Un collégial "Hein ?" s'élève des "loges".

Eh ben oui : sur l'entracte, ce con de Thierry était sorti discuter avec une fille, et en remontant les escaliers (en courant, paraît-il !) il s'y était partiellement viandé... Au final, plus de peur que de mal (mais ça, on ne le sut évidemment qu'après), mais sa cheville était tellement douloureuse que le moindre pas -imagine pour un pied de grosse-caisse- lui était totalement insupportable...

De là... Ben devinez un peu vers qui les regards ont convergé pour alors remplacer ce satané batteur ?
Gagné !
Bah vii... Invité quelques temps plus tôt à la radio, j'avais répondu que mon instrument fétiche (pas en pratique, mais an amour -au contact-) depuis tout gamin était la batterie -comme beaucoup d'entre vous je présume, je m'en construisais avec des barils de lessive et autres accessoires quelques 20 ans avant l' "invention" des Poubelle-Boys-.
Ben Georges-le-bougre s'en était souvenu, la vache !

Je n'avais pas touché une batterie sérieusement depuis au moins 5 ans. Ce nouveau remplacement de fortune (je me demande tout le temps la raison de ce nom, "fortune"... !) fut en un sens plus "tranquile" à suivre pour moi -à mon cependant très modeste niveau -tout comme en guitare, quoi-.
A part quelques potes qui m'y trouvent du talent, je sais bien, moi, que je ne fais jamais que bien pâle illusion, et aps plus de 10 minutes-...
Mais bon...
Oui, j'atais plus "tranquille", à part évidemment les ampoules du lendemain et des douleurs dans tout ce qui nous constitue les jambes, des articulations aux muscles en passant par les tendons...
Mais re-bon...

Au regard de tant d'imprévus qu'il (m')a fallu gérer, je ne sais sincèrement plus comment s'est déroulée la fin de la prestation. Evidemment sans "guitariste", mais sans doute sans trop d'autres 'blèmes...
Je ne me souviens plus guère que de ça : j'ai bu + d'une bouteille d'eau en sortant.
Et ce souvenir positif d'avoir finalement pu passer... un bon moment, pour ma seule scène en tant que "batteur". Ce qui était, peut-être -allez savoir !-, l'un des désirs de toute ma vie, et contre lesquels d'autres évênements, pour durs qu'ils s'avèrent au moment où on les vit, ne comptent au final que pour bien peu.

Et le recul, de m'apercevoir qu'en toute ma vie je n'en ai strictement jamais voulu à Georges... plus d'une demie-heure !


A "excellentendeurs" ;

S'lut !
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Alors la... je ne pensais pas qu'une histoire pareille etait même imaginable.
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Hors sujet : ... et c'est bien pour ça que je n'ai pas pu l'imaginer. Dans le même temps que -comme je l'indiquai- je me suis connu quelque réticence avant de la poster...

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Et que de souvenirs détaillés ! J'ai pas encore tout lu mais y'a un e certaine qualité oratoire... en gros on est bien d'dans.
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Hors sujet : Le "papier" de Toilb est à garder pour l'anthologie d'AF - tu as eu des soucis à tenir le manche ce soir la, mais pour ce qui est de la plume, on n'est pas inquet.

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Bravo toilb je m etais pris la tete avec toi sous un autre pseudo ya longtemps mais la je te re-aime bien ! :bravo:
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Hors sujet : Je propose un "Chouby d'or" pour ce grand moment de solitude...si bien raconté que j'en étais mal à l'aise en le lisant ! :8O:

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Pour le côté "mal à l'aise", j'insiste... En tout cas bravo de t'être lancé à corps perdu pour dépanner quelqu'un dans ces conditions. Chouby d'or de ma part aussi.
Lysse