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Test du Olympus LS-20M - De la bonne Cam

6/10

À mi-chemin entre le marché des Pocket Cams et celui des enregistreurs de poches, c’est au tour d’Olympus de nous présenter un produit hybride avec le LS-20M. L’idée est simple : proposer une caméra de poche full HD qui soit capable de faire une captation audio digne de ce nom, soit le premier vrai concurrent du Zoom Q3 HD qui occupait seul, jusqu’ici, le terrain…

Le duel s’an­nonce inté­res­sant, car si avec son modèle H2, Zoom s’est posi­tionné en leader sur le segment des enre­gis­treurs de poche, c’est Olym­pus qui fait la loi sur le marché un peu plus vaste des dicta­phones numé­riques. Or, quand on sait que ce construc­teur est aussi un poids lourd du monde de l’ima­ge­rie, de la photo­gra­phie et des optiques, on se dit qu’on tient là un sacré chal­len­ger pour Zoom, et même pour les Kodak, Cisco, Sanyo ou Sony qui se partagent le marché des Pocket Cams.

In the box

Olympus LS-20M

Pas de surprise au  débal­lage du carton, Olym­pus a mis dans la boîte la plupart des choses qu’on était en droit d’at­tendre : outre l’ap­pa­reil lui-même, une batte­rie et une carte SD de 2 Go, on a ainsi droit à un petit câble USB dont la fonc­tion sera double. S’il servira évidem­ment à récu­pé­rer les données enre­gis­trées par le LS20-M sur son ordi­na­teur, il permet­tra égale­ment de rechar­ger la batte­rie de l’ap­pa­reil, soit via le port USB de votre ordi toujours, soit en le connec­tant à un transfo que vous bran­che­rez sur le secteur. S’ajoutent à cela deux épais livrets rassem­blant le manuel français et sa traduc­tion dans 5 autres langues. Et c’est tout ! Pas d’étui ni de housse pour l’ap­pa­reil, pas de dragonne, pas de câble HDMI et, tant qu’on est dans les reproches, disons quand même que le cordon USB est bien court du haut de ses 20 petits centi­mè­tres…

L’ap­pa­reil lui-même est plutôt réussi côté look : sensi­ble­ment plus épais qu’un smart­phone et un tout petit peu plus long, il est moins impo­sant qu’un Zoom Q3HD (moins trapu surtout, plus longi­ligne) et parvient à concen­trer sur une petite surface un nombre assez impres­sion­nant de contrôles et de connec­tiques… Alter­nant des plas­tiques mats ou brillants façon métal, il fait la part belle au noir et à l’an­thra­cite cepen­dant qu’au sommet de l’ap­pa­reil, les deux micros sont rangés de part et d’autre du capteur vidéo, sous des capu­chons façons chrome. Tout cela respire le sérieux même si on serait plus rassuré de voir la bestiole gantée dans un étui en sili­cone ou en cuir mate­lassé pour préve­nir toute casse lors d’une chute…

Vues de face et de profil

Olympus LS-20M

Faisons à présent le tour du proprié­taire en commençant par le flanc gauche où nous attendent le bouton d’al­lu­mage de l’ap­pa­reil (un pous­soir avec une posi­tion Hold pour sécu­ri­ser l’ex­tinc­tion), une prise pour une télé­com­mande option­nelle, ainsi que l’en­trée micro et la sortie casque, toutes deux au format minijack stéréo, l’en­trée micro étant commu­table en entrée ligne et pouvant déli­vrer une alimen­ta­tion élec­trique : un premier gros avan­tage sur le Q3HD qui se contente d’une entrée ligne et ne permet donc pas d’uti­li­ser un micro externe. Avec le LS20-M, on pourra en revanche utili­ser un micro canon, un cravate ou un bon vieux SM58 des familles. Un détail qui plaira aux inter­vie­wers suscep­tibles de l’uti­li­ser en sachant en revanche que l’usage de cette entrée désac­tive les micros embarqués de l’ap­pa­reil : pas ques­tion de mixer quoi que ce soit donc…

Olympus LS-20M

Sur le flanc droit, un switch permet de bascu­ler en mode audio ou vidéo, tandis qu’une petite trappe accueille la carte SD sur laquelle l’ap­pa­reil enre­gistre ses données. D’une trappe à l’autre et nous voici sur le dessous de l’ap­pa­reil où un clapet permet d’ac­cé­der au connec­teur miniUSB et au connec­teur HDMI. Rien à dire de parti­cu­lier sur ces derniers, ni sur la face arrière du LS20-M, si ce n’est qu’en plus de l’ac­cès à la batte­rie de l’ap­pa­reil, elle présente un petit HP de 16 mm (pas de quoi en faire un Ghetto Blas­ter mais comme contrôle en lieu calme, c’est toujours pratique) et un pas de vis permet­tant de fixer le LS20M sur un pied pour appa­reil photo… et non un pied de micro comme certains le regret­te­ront…

Olympus LS-20M

Conti­nuons par le dessus de l’ap­pa­reil où nous attendent, entre les deux micros, un voyant indiquant une éven­tuelle satu­ra­tion du signal, et ô surprise, le capteur vidéo de l’ap­pa­reil. Surprise car ce posi­tion­ne­ment n’a rien de banal et change pas mal de choses concer­nant son manie­ment : pour filmer ce qui est devant vous, le LS20M ne doit pas être paral­lèle à votre corps comme sur la plupart des Pocket Cam, mais perpen­di­cu­laire, placé à l’ho­ri­zon­tale : on vise donc ce que l’on filme comme on le ferait avec une télé­com­mande, ce qui a priori, semble plus intui­tif.

La guerre des boutons

Olympus LS-20M

Avant de reve­nir sur les avan­tages et incon­vé­nients d’un tel choix, finis­sons avec la face avant de l’ap­pa­reil, bien peuplée puisqu’elle propose 8 boutons, une croix direc­tion­nelle et deux écrans : un LCD en couleur, dévolu à la visua­li­sa­tion de ce que l’on filme, et un affi­cheur à LED rétro-éclairé qui, sur fond orange, rassemble chrono, vu-mètre et messages fonc­tion­nels. C’est là une excel­lente idée dans la mesure où l’écran prin­ci­pal est désac­ti­vable dans les préfé­rences de l’ap­pa­reil. Si vous ne dési­rez enre­gis­trer que du son ou que votre vidéo a un cadrage fixe, vous pour­rez vous en passer pour préser­ver votre batte­rie. Or, quand on sait que l’au­to­no­mie est sur nombre de Pocket Cam l’un des facteurs les plus limi­tants, inutile de dire qu’il s’agit là d’un réel avan­tage : comp­tez d’ailleurs pouvoir utili­ser l’ap­pa­reil entre 3 et 4 heures avec sa batte­rie de base, en sachant que rien ne vous empêche d’en ache­ter une supplé­men­taire (sur ce coup, le Zoom fait plus simple en utili­sant de bonnes vieilles piles LR6).

Olympus LS-20M

Contrai­re­ment à la tendance en vogue qui consiste à réduire le nombre de contrôles physiques sur les inter­faces, Olym­pus a donc nanti son enre­gis­treur de 8 boutons se situant sous les deux écrans : une croix direc­tion­nelle pour navi­guer dans les menus de l’ap­pa­reil, zoomer, monter le son ou défi­ler, avec au centre, un bouton pour vali­der les choix ou lancer une lecture, mais aussi un bouton Rec, un bouton Stop et 5 petits boutons noirs : Erase, Fn (touche libre­ment asso­ciable à un menu que vous utili­sez souvent), A-B Repeat (pour lire une portion de fichier en boucle), Menu et enfin List qui, à ce que j’ai compris, fait un peu double emploi avec les touches direc­tion­nelles. Si la touche Fn est une excel­lente idée qui permet de person­na­li­ser un peu la machine en fonc­tion de vos besoins (il est plutôt pratique d’avoir un raccourci vers le réglage du gain des micros, par exemple), je reste plus dubi­ta­tif sur le nombre de boutons remi­sés dans cette zone. Du coup, ils sont petits, proches les uns des autres, et vu que leur séri­gra­phie est un peu trop discrète (gris sur fond noir) et qu’ils ne béné­fi­cient pas de rétro-éclai­rage, ils seront sans doute compliqués à repé­rer lors d’une utili­sa­tion dans l’obs­cu­rité. À mon très humble avis, on aurait pu se passer d’une bonne moitié : Play et Stop auraient pu ne faire qu’un seul bouton, cepen­dant qu’on se passe­rait volon­tiers de List (visi­ble­ment quasi inutile) et que certaines fonc­tions auraient pu être inté­grées dans les menus (Erase, A-B Repeat). En tout cas, on est très loin de la simpli­cité de la concur­rence qui se contente en géné­ral de 3 ou 4 boutons et d’une croix direc­tion­nelle sans s’en porter plus mal.

Soft in the shell

Olympus LS-20M

Le logi­ciel est pour sa part d’une ergo­no­mie rela­ti­ve­ment clas­sique, s’or­ga­ni­sant en 5 menus pour le mode audio, et 6 menus pour le mode vidéo, tous divi­sés ensuite en sous-menus ou options. Traduit en français, mais avec quelques petites maladresses (on parle de ‘Réglage figé’ pour attes­ter de l’ac­ti­va­tion d’une fonc­tion tandis que l’éga­li­seur inté­gré est traduit par ‘equa­li­ser’ et que le dispo­si­tif anti-effa­ce­ment est nommé ‘Ver­rou effa­ce’), il permet un para­mé­trage fin de l’ap­pa­reil, avec la possi­bi­lité d’ac­ti­ver ou de désac­ti­ver quan­ti­tés de fonc­tions le concer­nant, des écrans LCD donc, au coupe-bas de la machine (à 100 ou 300 Hz), en passant par la réso­lu­tion dans laquelle elle filme ou enre­gistre. L’oc­ca­sion de se rendre compte qu’en marge de gadgets (visua­li­seurs kitsch, effets vidéo temps réel tout aussi kitsch), Olym­pus propose des fonc­tions qui ne sont pas toujours très courantes sur ce genre d’ap­pa­reil, surtout en vidéo : on dispose ainsi d’un retar­da­teur avec bip à 5 ou 12 secondes, mais aussi d’une compen­sa­tion de la lumi­no­sité, d’une balance des blancs manuelle ou à présets, de deux modes de sensi­bi­lité ISO et vous pouvez même défi­nir la façon dont l’ap­pa­reil mesure la lumi­no­sité (en se basant sur le centre de l’écran ou en prenant toute l’image en compte). Pour ce qui est de l’au­dio, on dispose de deux sensi­bi­li­tés de micro (haute et basse pour s’adap­ter à un contexte plus ou moins bruyant) et d’un réglage de niveau auto­ma­tique ou manuel. Hélas, le mode manuel ne permet pas d’agir sur le gain du préam­pli mais simple­ment d’ac­ti­ver ou désac­ti­ver le limi­teur inté­gré, dont on ne sait pas trop d’ailleurs comment il travaille.

Côté réso­lu­tion et formats audio, le LS-20M enre­gistre au mini­mum en MP3 à 256 kbps et au maxi­mum au format WAV en 24 bits / 96 kHz, avec pas mal de valeurs inter­mé­diaires, mais aucun mode mono. Et pour la vidéo ? 3 modes sont propo­sés : 1920 * 1080, 1280 * 720 ou 640 * 480, la fréquence de 30 images par seconde étant commune aux 3 réso­lu­tions. Outre sa faible consom­ma­tion en termes d’es­pace, le dernier mode se justi­fie surtout par le fait que l’ap­pa­reil peut être utilisé comme Webcam sur un PC…

Olympus LS-20M

À l’image de ce détail, on se rend compte qu’Olym­pus a voulu faire de son enre­gis­treur un appa­reil extrê­me­ment poly­va­lent. Mi-pocket-cam, mi-enre­gis­treur audio, le LS20-M peut donc servir de Webcam ou encore de Juke­box multi­mé­dia : des options de lecture vous permettent en effet de lire un fichier ou un réper­toire de fichiers en boucle avec possi­bi­lité d’ac­ti­ver une égali­sa­tion, ce qui, couplé à un télé­vi­seur et/ou une sono, en fera une solu­tion d’ap­point pour diffu­ser de la musique d’am­biance ou une démo tour­nante sur le stand d’un salon ou lors d’un événe­men­tiel quel­conque… En marge de ces usages qu’on n’at­ten­dait pas, on sera en revanche un peu surpris de voir que, contrai­re­ment à nombre de Pocket Cams, l’Olym­pus est dépourvu d’un mode photo et qu’il ne propose aucun mode vidéo à 60 images/seconde. Et c’est bien dommage en ce qui concerne ce dernier détail car le fait de filmer à fréquence double pour ensuite pouvoir ralen­tir un film revêt un inté­rêt certain pour les musi­ciens (c’est bien pratique notam­ment pour étudier le plan d’un virtuose au ralenti, par exemple). En revanche, on dispose de petites fonc­tions vrai­ment pratiques comme la possi­bi­lité de déclen­cher l’en­re­gis­tre­ment à la voix, par exemple, pratique quand on doit se filmer seul, sachant qu’une télé­com­mande wire­less option­nelle peut aussi être utili­sée.

Finis­sons ce tour d’ho­ri­zon du logi­ciel en parlant de la gestion des fichiers audio et vidéo qui se fait dans des réper­toires prééta­blis, sans possi­bi­lité de nommer ni de renom­mer fichiers comme réper­toi­res… Un peu rigide même si ce n’est pas une surprise dans la mesure où ce défaut était déjà présent sur l’en­re­gis­treur LS-10 testé par Red Led il y a quelque temps.

Viser c’est filmer

Olympus LS-20M

La plus grosse origi­na­lité du LS-20M tient dans le posi­tion­ne­ment de son capteur vidéo, situé sur le dessus de l’ap­pa­reil, et qui impose d’uti­li­ser ce dernier à l’ho­ri­zon­tale, en visant ce qu’on filme comme on le ferait avec une télé­com­mande. Si l’idée de se démarquer de la concur­rence pour propo­ser autre chose n’est pas mauvaise en soi, force est d’ad­mettre que ce posi­tion­ne­ment apporte au moins autant d’in­con­vé­nients que d’avan­tages car dans bien des cas, il faudra choi­sir entre son cadrage et le moni­to­ring vidéo de la scène.

Exemple : si vous inter­vie­wez une personne qui se tient debout et que vous voulez cadrer son visage, vous n’au­rez pas d’autre choix, pour surveiller votre cadrage pendant l’in­ter­view, que de filmer votre inter­lo­cu­teur en contre-plon­gée, ce qui a vite faite d’être disgra­cieux (alerte au goitre) et peut poser de multiples problèmes de contre-jours (les éclai­rages étant souvent au plafond), tout en vous obli­geant à quit­ter l’in­ter­viewé des yeux pour regar­der votre appa­reil. Si vous choi­sis­sez en revanche de le filmer bien en face, vous devrez placer l’ap­pa­reil à hauteur de vos yeux de sorte que vous ne verrez pas ce que vous filmez. En l’ab­sence de pied, la chose a vite fait d’être embê­tan­te… Autre exemple : vous voulez filmer les pieds d’un guita­riste qui joue avec son Pedal Board. Vous diri­gez natu­rel­le­ment le LS-20M en direc­tion de ses pieds et du coup, vous ne pouvez plus voir l’écran LCD de l’ap­pa­reil pour véri­fier la perti­nence de votre cadre…

Olympus LS-20M

À bien y réflé­chir, je n’ai d’ailleurs trouvé qu’une utili­sa­tion où ce posi­tion­ne­ment du capteur était inté­res­sant : lorsque vous devez filmer un événe­ment par-dessus une foule, à bout de bras. Dans ce genre de circons­tance où la plupart des appa­reils sont peu pratiques, le LS-20M fait de sa diffé­rence un atout : vous le tenez par les flancs comme une biscotte à l’heure du thé (Rena­toooo !) et pouvez filmer en voyant ce que vous faîtes sur le dessous de l’ap­pa­reil, en sachant qu’une fonc­tion vous permet d’in­ver­ser l’image sur l’écran de l’ap­pa­reil.

De l’image et du son

Olympus LS-20M

Pour juger de la qualité d’image de la bête, je me suis amusé à filmer une petite séquence en exté­rieur jour par temps couvert, en tenant côté à côte le LS20-M et un Kodak Zi8, une réfé­rence sur le marché des Pockets Cams, même si elle a main­te­nant quelques années. Et le moins que l’on puisse dire à la compa­rai­son, c’est que le LS20-M ne démé­rite pas sur le plan de l’image, malgré un contraste un peu trop appuyé à mon goût, et des rouges un peu trop présents, sachant qu’il est possible de remé­dier à cela en faisant une balance des blancs. On appré­ciera surtout l’angle de vision, sensi­ble­ment supé­rieur à celui du Zi8 et qui permet d’em­bras­ser une scène de manière plus globale à recul équi­valent, mais aussi l’ap­ti­tude de l’ap­pa­reil à se sortir des gros plans sans avoir à acti­ver un mode macro comme sur le Zi8 (étant entendu que le zoom n’a aucun inté­rêt sur l’un comme sur l’autre vu qu’il est numé­rique). Toute­fois, il y a plus de simi­li­tudes que de dissem­blances entre les deux appa­reils qui font montre de défauts communs à tous les Pocket Cams : une stabi­li­sa­tion numé­rique rela­ti­ve­ment inef­fi­cace (on évitera de filmer en marchant donc, ou alors en s’équi­pant d’un système de stabi­li­sa­tion type Mono­pod lesté par exem­ple…) et de grandes diffi­cul­tés à produire des résul­tats exploi­tables en faible lumi­no­sité (au mieux, c’est très bruité. Au pire, on ne voit rien). Bref, il n’y a pas de quoi crier au scan­dale quand on voit les images tour­nées avec le LS20-M, loin de là, mais il n’y a pas de quoi non plus crier au génie.

 

 

Olympus LS-20M

Et de toute façon, ce n’est pas tant sur le terrain de l’image que le dernier né d’Olym­pus a des choses à dire, mais plutôt sur celui du son. Et là, en dehors du Zoom Q3 HD qui repose sur le même concept, force est de consta­ter qu’il laisse loin derrière tous les Pocket Cams du marché. Le petit couple XY de l’ap­pa­reil s’en sort en effet très bien, et comme on dispose du côté de l’OS de la machine de pas mal de possi­bi­li­tés, on peut se sortir d’à peu près toutes les situa­tions : ainsi, on peut capter une répet ou un concert avec un son décent, que ce soit pour en faire un docu­ment de travail ou un souve­nir (et pas un pirate, on est d’ac­cord). Le point fort du LS-20M, c’est en effet sa possi­bi­lité de régler rapi­de­ment le gain des micros, son limi­teur et son coupe-bas qui vous garan­tissent de pouvoir évoluer dans n’im­porte quel milieu.

 

 

Et par rapport au Q3HD, qu’est-ce que ça vaut ? Dur à dire dans la mesure où ne dispo­sions pas de la caméra de Zoom au moment du test. Pour se faire une idée, on s’en remet­tra donc à cette vidéo tour­née par Sonic­Sense.com et qui, à partir de 2:16, confronte les deux appa­reils sur l’en­re­gis­tre­ment d’un même morceau de musique. Qu’y entend-on ? Une grande diffé­rence entre les deux capta­tions : le Zoom Q3HD est clai­re­ment plus à son aise au niveau du bas de spectre, avec plus d’as­sises, mais pêche dans les aigus, d’où l’im­pres­sion d’un rendu plus sourd, là où le LS-20M inhibe le grave au profit d’ai­gus très présents (trop présents ?), ce qui se traduit par un son plus agres­sif et donne plus d’im­por­tance à la pièce et aux sons envi­ron­nants. Du coup, sur cette seule compa­rai­son, on imagi­ne­rait sans peine que l’ap­pa­reil d’Olym­pus sera plus à son aise sur des perfor­mances acous­tiques (où ses aigus en avant permet­tront un beau détail sans que cela tourne au bain de friture), tandis que le Q3HD sera sans doute plus inté­res­sant sur du gros son… Mais encore une fois, ce ne sont là que des projec­tions puisque nous n’avons hélas pas eu les deux appa­reils entre les mains pour les compa­rer.

Une chose est sûre, en tout cas : avec l’un comme avec l’autre, vous aurez un résul­tat très supé­rieur du point de vue audio par rapport à ce que vous obtien­drez avec un smart­phone ou une Pocket Cam…

Conclu­sion

Offrant une image très correcte et une capta­tion audio de qualité, le LS-20M est un sérieux concur­rent du Zoom Q3HD, d’au­tant qu’il dispose de quan­ti­tés d’op­tions inté­res­santes, notam­ment du côté image. Toute­fois, le place­ment origi­nal de son capteur vidéo est à coup sûr sa plus grande faiblesse dans de nombreux cas de figure : à de rares excep­tions près (filmer un concert par-dessus une foule, filmer des gens assis en étant soi-même debout), ce n’est pas pratique et complique la vie de l’uti­li­sa­teur. Il s’agira donc de faire votre choix entre ces deux rivaux en toute connais­sance de cause, ou encore consi­dé­rer une troi­sième option : l’iMa­chin d’Apple avec kit micro qui ajoute, et ce n’est pas rien, la possi­bi­lité pour l’ap­pa­reil de commu­niquer. À vous de voir donc…

Notre avis : 6/10

  • Look global réussi
  • Semble relativement solide
  • Petit gabarit qui tient sans problème dans une poche intérieure
  • Une image au niveau des meilleures pocket cams du marché, avec un son très supérieur
  • Plan rapproché ne nécessitant pas d’avoir à basculer en macro
  • Optique offrant plus de recul que sur beaucoup de Pocket Cams
  • Un son de qualité également, avec du détail dans les aigus
  • Beaucoup de réglages et de fonctions, tant en audio qu’en vidéo
  • Le côté tout-en-un : caméra, enregistreur de champ, webcam, jukebox multimédia
  • Position du capteur vidéo : en définitive, c’est plus gênant qu’autre chose
  • Un peu chiche côté accessoires : pas de housse, de dragonne, etc.
  • Boutons petits , non rétro-éclairés et sérigraphie manquant de contraste
  • Plein de boutons, plein de menus pour une ergonomie un peu datée
  • Impossibilité de renommer dossiers et fichiers
  • Aigus un peu agressifs et bas en retrait

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