Peavey a secoué le monde la guitare en janvier dernier en présentant une famille entière de préamplis au format pédale. Ces préamplis reprennent les sons et les sensations de jeu d’amplis et préamplis iconiques de la marque. Après avoir testé les Bandit Supreme et Decade, je me penche aujourd’hui sur le Rock Master qui puise son inspiration dans le préampli à lampes du même nom sorti en 1990.
Présentation du Peavey Rock Master Preamp Pedal : préampli Ultra Gain inspiré du Rock Master 1990
Le Rock Master Preamp de Peavey est un préampli à lampes et à trois canaux. Il a rejoint le catalogue de la marque américaine en 1990 et a connu un franc succès. Il plaisait beaucoup aux guitaristes de la scène Metal qui appréciaient le son et les sensations de jeu offertes par le troisième canal dénommé Ultra Gain. Peavey ayant décliné la plupart de ses amplis iconiques au format pédale, il était normal que le Rock 
Le circuit du Rock Master Preamp Pedal est entièrement analogique et utilise la technologie TransTube de Peavey. Cette méthode qui 
- Bottom : filtre Shelf qui booste ou coupe de +/-15dB
- Body: filtre Peak qui booste ou coupe de +/-15dB
- Edge : filtre Shelf qui booste ou coupe de +/-15dB
Comme sur les autres préamplis au format pédale de Peavey, la sortie d’une impédance de 1 kΩ peut attaquer directement un ampli de puissance, l’entrée Return d’une boucle d’effets, l’entrée d’une interface audio, un système de sonorisation ou l’entrée d’un ampli. En revanche, cette sortie ne bénéficie d’aucune simulation de prise de son ce qui est bien dommage. Si on l’utilise avec une interface audio ou un système de sonorisation, il faudra bien veiller à appliquer une simulation de HP externe. Une sortie casque aurait également été un ajout très bienvenu pour utiliser l’appareil pour travailler silencieusement. C’est assez curieux de présenter un produit de ce type en 2025 sans sortie casque ni simulation de HP. Après avoir connecté le Peavey Rock Master Preamp Pedal à l’entrée Return de la boucle d’effets de mon petit Fender Bassbreaker 007, je commence le test.
Test sonore du Peavey Rock Master Preamp Pedal : réglages, dynamique et sons rock à metal
Pour ce test, j’ai utilisé mon enceinte Marshall JCM900 1936 équipée de deux haut-parleurs Celestion G12T75. Je commence en plaçant tous les réglages d’égalisation à midi de façon à obtenir le son le plus droit possible. Avec le potentiomètre Pre à zéro, aucun signal ne sort de l’appareil. Je le monte alors très délicatement (les potentiomètres exercent une bonne résistance, ce qui facilite le réglage en finesse) pour arriver à 1. Armé de ma fidèle Fender Telecaster, j’obtiens dans cette configuration un son Rock déjà bien saturé. Pour un son clair cristallin, j’ai dû baisser le volume de ma guitare. Le grain est très agréable à écouter et à jouer, le circuit réagit très bien aux variations d’attaque et génère une belle dynamique. Dans ce registre, on reconnaît assez bien la guitare qui est branché au Rock Master. Sans toucher à aucun réglage, j’enclenche le footswitch Gain qui ajoute une bonne dose de saturation. Toujours avec le réglage Pre à 1, j’ai obtenu un son énervé et bien resserré dans les basses. En passant sur une guitare équipée d’un Humbucker en position chevalet, la Harley Benton ST-Modern Plus, le son s’épaissit davantage et sera, avec le switch Gain engagé, idéal pour aborder du Punk Rock à la Green Day. Je poursuis en plaçant le réglage Pre sur 3.5 et en désactivant le mode Gain. On entre alors sur des territoires beaucoup plus moustachus. Le son s’épaissit davantage et le taux de saturation est idéal pour aborder tout le répertoire Hard Rock des 80 s. Avec mon enceinte Marshall, le son a une couleur British assez agréable. J’en profite pour triturer les réglages Bottom, Body et Edge. Ils constituent une égalisation très puissante comparable à celle d’une console de mixage. On peut obtenir des résultats très variés sur une micro-rotation de potentiomètre. Ces réglages sont très efficaces, mais à manipuler avec précaution. Ils couvrent en effet une large palette sonore et ne sont malheureusement pas très utilisables sur leurs valeurs extrêmes. Je coupe les médiums et manipule le switch Shift qui change la fréquence reliée au réglage Body (médiums). Le son devient alors beaucoup plus agressif et se rapproche de celui de Dimebag Darrell. Le footswitch Gain peut être utile pour passer en solo dans la mesure où ajoute du gain, donc du sustain.

- Telecaster – Gain Minimum – Gain Switch01:05
- Telecaster – Gain 3.5 – EQ Tweak02:11
- Telecaster – Gain 3.5 – Dynamics01:23
- Strat HSS – Gain 5 (gain switch) – Shift Switch01:46
- Strat HSS – Gain 6.5 – METAL01:07
J’augmente une nouvelle fois le gain et me concocte un son Metal tranchant et légèrement creusé dans les médiums, avec le mode Gain activé. Dans ce registre, le son est parfait pour du Metal avec un côté très droit et sec. Le jeu en palm mute est très bien retranscrit, la pédale développe une jolie compression qui le rend agressif et musical. J’ai trouvé le son plus efficace et agréable à jouer avec le gain autour de 6–7. En plaçant le réglage Pre sur sa valeur maximale, on obtient une dose trop importante de gain et le son devient un peu boueux. Je termine le test avec le Rock Master directement branché dans l’entrée de mon Fender Bassbreaker, comme s’il s’agissait d’une pédale d’overdrive. Bien que cette utilisation soit possible, elle n’est pas franchement recommandée. Le son perd en précision et en basses, les résultats sont beaucoup plus satisfaisants en utilisant la pédale comme un véritable préampli.

- Strat HSS – Gain MAX01:02
- Strat HSS – Gain 6.5 – Metallica01:25








