Sujet Autre chose que le matos.harmonie.forme.etc
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Laurent Juillet
5783
Je poste, donc je suis
Membre depuis 21 ans
Sujet de la discussion Posté le 28/05/2003 à 18:00:54Autre chose que le matos.harmonie.forme.etc
En fait je me pose une question en parcourant les divers forums concernant la musique. Je me demande si il est possible que les musiciens discutent musique plutôt que matos. En fait je trouve cela génial que le plus grand nombre d'entre nous aient accès à une pratique musicale grâce au progès technologique. Mais ce dernier n'à t il pas relèguer les préoccupations musicales au second plan?
Enfin je me pose une question quoi.
Laurent.
Enfin je me pose une question quoi.
Laurent.
Robono
468
Posteur·euse AFfamé·e
Membre depuis 21 ans
81 Posté le 29/05/2003 à 13:43:50
<si ça sonne .... ON S'EN FOUT >
là je crois qu'on est tous d'accord
le problème c'est justement quand ça sonne pas et qu'on veut savoir pourquoi pour pouvoir corriger et améliorer. D'où l'utilité de connaitre le langage musical...
Maintenant libre à chacun de ne pas s'en servir, mais moi j'aime bien l'idée de pouvoir m'appuyer sur l'expérience des siècles passés pour construire mon propre langage.
Le débat n'est pas de savoir si connaitre le solfège et l'harmonie est obligatoire pour faire de la bonne musique, évidemment que non. C'est plutôt par rapport à la MAO et toutes ces facilités qui nous sont offertes aujourd'hui : est-ce que ça n'a pas tendance à faire oublier que la musique est autre chose que la simple juxtaposition d'idées sonores ?
C'est paradoxal, un outil qui permet d'avoir une meilleure vue d'ensemble tend à focaliser la vue sur une seule dimension.
là je crois qu'on est tous d'accord
le problème c'est justement quand ça sonne pas et qu'on veut savoir pourquoi pour pouvoir corriger et améliorer. D'où l'utilité de connaitre le langage musical...
Maintenant libre à chacun de ne pas s'en servir, mais moi j'aime bien l'idée de pouvoir m'appuyer sur l'expérience des siècles passés pour construire mon propre langage.
Le débat n'est pas de savoir si connaitre le solfège et l'harmonie est obligatoire pour faire de la bonne musique, évidemment que non. C'est plutôt par rapport à la MAO et toutes ces facilités qui nous sont offertes aujourd'hui : est-ce que ça n'a pas tendance à faire oublier que la musique est autre chose que la simple juxtaposition d'idées sonores ?
C'est paradoxal, un outil qui permet d'avoir une meilleure vue d'ensemble tend à focaliser la vue sur une seule dimension.
Laurent Juillet
5783
Je poste, donc je suis
Membre depuis 21 ans
82 Posté le 29/05/2003 à 13:48:18
C'était mon idée de départ
Quand je dis on s'en fout cela veut dire que parfois même si on ne comprend pas tout ce n'est pas grave, mais je pense qu'il faut comprendre les bases.
Laurent.
Quand je dis on s'en fout cela veut dire que parfois même si on ne comprend pas tout ce n'est pas grave, mais je pense qu'il faut comprendre les bases.
Laurent.
Robono
468
Posteur·euse AFfamé·e
Membre depuis 21 ans
83 Posté le 29/05/2003 à 13:50:00
Au fait merci pour la réponse Laurent . Je vais surtout faire attention à l'écart basse/soprane et tant pis si je me retrouve avec un chemin un peu tordu au tenor
question subsidiaire : comment fais-tu pour vivre de ta musique ?
question subsidiaire : comment fais-tu pour vivre de ta musique ?
Laurent Juillet
5783
Je poste, donc je suis
Membre depuis 21 ans
84 Posté le 29/05/2003 à 13:54:11
Le tenor compte aussi, explique moi un peu plus le type d'harmonies que tu utilises et le style de musique que tu pratiques.
As tu appris l'harmonie?
<question subsidiaire : comment fais-tu pour vivre de ta musique ?>
Je rame un peu comme tout lemonde
Laurent.
As tu appris l'harmonie?
<question subsidiaire : comment fais-tu pour vivre de ta musique ?>
Je rame un peu comme tout lemonde
Laurent.
Bandini
3856
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 21 ans
85 Posté le 29/05/2003 à 13:56:16
Citation : est-ce que ça n'a pas tendance à faire oublier que la musique est autre chose que la simple juxtaposition d'idées sonores ?
"la musique c'est du son humainement organisé".ce qu'on appelle note n'est qu'un son auquel on attribue une fonctionnalité précise dans un cadre donné et toujours dans un rapport de temporalité avec le monde. je crois que cette notion de temporalité est primordiale dans l'explication du phénomène musicale.
Laurent Juillet
5783
Je poste, donc je suis
Membre depuis 21 ans
86 Posté le 29/05/2003 à 14:00:06
Très juste, mais dévellope un peu.
Robono
468
Posteur·euse AFfamé·e
Membre depuis 21 ans
87 Posté le 29/05/2003 à 14:00:12
Style : classique/romantique avec forte influence moderne (Debussy Prokofiev), ça c'est ce que je vise.
Mais en vérité j'aimerais arriver à mélanger le classique avec plein d'autres trucs comme le jazz et le folklorique enfin un peu comme tout le monde quoi.
Mes études d'harmonie (3 ans) me servent pour pas me planter complètement mais c'est tout.
oops ! excusez moi je reviens dans 1 h (dsl mais GP Monaco = sacré )
Mais en vérité j'aimerais arriver à mélanger le classique avec plein d'autres trucs comme le jazz et le folklorique enfin un peu comme tout le monde quoi.
Mes études d'harmonie (3 ans) me servent pour pas me planter complètement mais c'est tout.
oops ! excusez moi je reviens dans 1 h (dsl mais GP Monaco = sacré )
Anonyme
521410
88 Posté le 29/05/2003 à 14:28:51
Citation : je crois que cette notion de temporalité est primordiale dans l'explication du phénomène musicale.
on ne saurait mieux dire. L'harmonie, comme codification de la polyphonie, peut se voir comme un dépassement historique de la monodie, donc comme le désaveu de la linéarité au profit de la verticalité : cette verticalité coupe en son axe le flux de la durée mélodique. C'est une lecture que certains trouveront simpliste, mais qui n'a pas cessé d'agiter les esprits musiciens (Rameau-Rousseau, querelle célèbre sur cette question). C'est tout de même à l'âge classique que la temporalité de la musique se vit comme circularité (Rondo, Forme sonate et bithématisme, etc). Il me semble que la musique aujourd'hui, même (et surtout) dans ses formes les plus écoutées, n'échappe pas à ces cadres hérités de l'âge classique. Si bien que je suis toujours très heureux, lorsque j'entends des choses qui réintroduisent la monodie, qui échappent à la circularité, pour revenir à la ligne de fuite. Je pense ici par exemple, aux chansons de Sojac, écoutables sur ce site, qui vont dans ce sens. Il y a des choses à chercher dans cette direction.
Edd El Manouche
19454
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 22 ans
89 Posté le 29/05/2003 à 14:47:08
Ca serait bien que le débat cesse au profit des conseils de laurent et Robono, j'en suis friand!!!
Laurent Juillet
5783
Je poste, donc je suis
Membre depuis 21 ans
90 Posté le 29/05/2003 à 14:47:54
Donc si comprend bien, tu prones le retour de la monodie, alors ne rentre t'on pas dans une éspèce de circularité temporelle dans l'histoire de la musique.
Pour ma part je pense qu'au niveau technique d'écriture, qu'elles soient monodiques ou polyphoniques, il reste peu de terres vierges, car les limites du système tempéré ont, à mon avis, étées atteintes. Schoenberg et les dodécaphonistes ont essayés de briser la tonalité, mais n'ont pus sortir du sytème tempéré, et surtout des instruments qui le font entendre.
Là ou je te rejoins c'est sur la forme, c'est certainement une des choses dont l'imagination des compositeurs n'a pas encore fait le tour. Je suis aussi d'accord sur le fait que la production musicale actuelle dans sa grande largeur est redevable aux formes classiques, même si beaucoups s'en défendent.
Et puis il y ce que j'appel le formatage auditif, et cela nous n'y pouvons rien, dans l'idéal il faudrait qu'un compositeur étudit le passé et ensuite se mette au travail sans écouter d'autres musiques que la sienne, ensuite on fait le bilan pour voir les nouvelles routes qu'il ou elle a tenté d'ouvrir.
C'est marrant un professeur d'harmonie m'a dit un jour qu'un compositeur ne devrait composer que peu d'oeuvres dans sa vie, quelque part il a raison, si on se place du côté de l'évolution de la musique, et ce quelque soit le domaine qui la compose.
Laurent.
Pour ma part je pense qu'au niveau technique d'écriture, qu'elles soient monodiques ou polyphoniques, il reste peu de terres vierges, car les limites du système tempéré ont, à mon avis, étées atteintes. Schoenberg et les dodécaphonistes ont essayés de briser la tonalité, mais n'ont pus sortir du sytème tempéré, et surtout des instruments qui le font entendre.
Là ou je te rejoins c'est sur la forme, c'est certainement une des choses dont l'imagination des compositeurs n'a pas encore fait le tour. Je suis aussi d'accord sur le fait que la production musicale actuelle dans sa grande largeur est redevable aux formes classiques, même si beaucoups s'en défendent.
Et puis il y ce que j'appel le formatage auditif, et cela nous n'y pouvons rien, dans l'idéal il faudrait qu'un compositeur étudit le passé et ensuite se mette au travail sans écouter d'autres musiques que la sienne, ensuite on fait le bilan pour voir les nouvelles routes qu'il ou elle a tenté d'ouvrir.
C'est marrant un professeur d'harmonie m'a dit un jour qu'un compositeur ne devrait composer que peu d'oeuvres dans sa vie, quelque part il a raison, si on se place du côté de l'évolution de la musique, et ce quelque soit le domaine qui la compose.
Laurent.
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