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Test de la pédale IK Multimedia ToneX Pedal - IK Multimedia en remet une couche avec ToneX !

9/10

La marque italienne IK Multimedia poursuit son aventure « ToneX » en proposant une pédale reprenant les fonctionnalités de son application. Voyons ensemble si l’on retrouve les qualités de celle-ci au sein de cette nouvelle pédale.

Test de la pédale IK Multimedia ToneX Pedal : IK Multimedia en remet une couche avec ToneX !

ToneX sur le pedal­board

Nous avions déjà testé, avec beau­coup d’en­goue­ment, l’ap­pli­ca­tion ToneX d’IK Multi­me­dia. La marque a décidé, à juste titre, de propo­serface une solu­tion maté­rielle de son logi­ciel sous la forme d’une pédale que l’on pourra inté­grer à son pedal­board afin de s’épar­gner la lourde tâche de surchar­ger le coffre de la Clio tout en prenant soin de ne pas vider son compte en banque par l’achat de maté­riel hors de prix.

La ToneX Pedal est compo­sée d’un boitier noir tout en alumi­nium avec des dimen­sions de 176 × 142 × 55 m pour un poids d’en­vi­ron 900 grammes. La face prin­ci­pale de la pédale est consti­tuée d’un écran assez sommaire, mais qui a l’avan­tage d’être très lisible, ce qui sera notam­ment confor­table dans un contexte scénique. On retrouve un total de huit poten­tio­mètres en plas­tique. Trois d’entre eux (MODEL, PRESET et PARA­ME­TER) sont cliquables et permettent de navi­guer parmi les divers presets et réglages. Les poten­tio­mètres restants servent à agir sur le rendu sonore et possèdent une double fonc­tion : GAIN/REVERB, BASS/COMPRES­SOR, MID/NOISE-GATE, TREBLE/PRESENCE, VOLUME/DEPTH. La ToneX Pedal est équi­pée de trois foots­witches A, B et C qui permettent de circu­ler parmi les 50 banques dispo­nibles dans la mémoire interne de la pédale puis d’y sélec­tion­ner le preset de son choix. Chaque banque contient trois presets tota­le­ment person­na­li­sables. Autre­ment dit, il sera possible de stocker jusqu’à 150 presets.

connectiqueLa connec­tique de la pédale est présente sur la tranche supé­rieure et ne manque de rien. Ainsi, on y trouve une entrée (mono), deux sorties gauche et droite qui permettent d’uti­li­ser la pédale en mono ou en stéréo, une sortie casque, une connec­tique MIDI DYN (IN/OUT), une entrée dédiée à la connexion d’une pédale d’ex­pres­sion (permet­tant de faire varier de manière progres­sive un ensemble de réglages) ou d’un foots­witch supplé­men­taire. Une prise USB et la prise d’ali­men­ta­tion viennent complé­ter le tout. Cette dernière a le gros avan­tage d’être tout à fait stan­dard puisque la ToneX Pedal réclame 9 V DC pour au mini­mum 350 mA. Le bloc d’ali­men­ta­tion est bien fourni, mais il sera très facile de s’en passer pour peu que l’on possède un bloc suffi­sam­ment puis­sant sous son pedal­board.

IK Multi­me­dia a égale­ment inclus une partie logi­cielle plutôt géné­reuse moyen­nant l’achat de la ToneX Pedal. En effet, le coffret contient une licence pour l’ap­pli­ca­tion ToneX MAX ainsi qu’une licence pour le célèbre simu­la­teur d’am­plis et de pédales nommé Ampli­tube 5.

La ToneX Pedal est conçue et fabriquée en Italie. Son prix au moment de la rédac­tion de ce test est d’en­vi­ron 470 euros. Enfin, le ressenti géné­ral vis-à-vis de la qualité de fabri­ca­tion est très bon. Malgré l’uti­li­sa­tion de poten­tio­mètres en plas­tique, la pédale inspire confiance.

Kemper et Quad Cortex killer ?

IK Multi­me­dia fait donc le pari de propo­ser un appa­reil qui permet d’em­por­ter avec soi des empreintes de maté­riels non pas simu­lés, mais bien clonés pour moins de 500 euros, ce qui est un argu­ment de poids quand on connait les prix pratiqués par les fabri­cants des marques concur­rentes propo­sant ce même genre de fonc­tion­na­li­tés. Cepen­dant, la ToneX Pedal possède quelques limi­ta­tions. Premiè­re­ment, il n’est pas possible d’uti­li­ser la pédale pour cloner son maté­riel. Il faudra en effet passer par l’ap­pli­ca­tion ToneX et un système de ream­ping externe. Deuxiè­me­ment, la pédale se limite au strict mini­mum pour ce qui est des effets. Elle n’en est pour autant pas dému­nie. Ainsi, il est possible d’ac­ti­ver un noise-gate, un compres­seur (qui pourra se trou­ver en début ou en fin de chaine), un égali­seur (lui aussi muni d’un mode pre/post) et une réverbe. C’est mini­ma­liste, mais cela parti­cipe aussi à rendre la pédale facile à utili­ser. En effet, la prise en main s’est révé­lée très bonne et le fonc­tion­ne­ment des quelques menus est compré­hen­sible faci­le­ment sans néces­sai­re­ment devoir consul­ter le manuel utili­sa­teur. La navi­ga­tion dans les sous-menus est simple et les options sont fina­le­ment assez sommaires, encore une fois, pour la bonne cause.

Il est égale­ment impor­tant de souli­gner que la ToneX Pedal, à l’image de l’ap­pli­ca­tion dont elle est inspi­rée, ne se limite pas à la repro­duc­tion des seuls ampli­fi­ca­teurs. Il est en réalité possible de char­ger des empreintes conte­nant des confi­gu­ra­tions plus variées et complètes :

  • Ampli­fi­ca­teur seul
  • Ampli­fi­ca­teur + enceinte
  • Pédale(s) seule(s)
  • Pédale(s) + ampli­fi­ca­teur
  • Pédale(s) + ampli­fi­ca­teur + enceinte

Par ailleurs, l’écran indique en perma­nence et préci­sé­ment sur quel type de confi­gu­ra­tion maté­rielle on se trouve.

Une autre limi­ta­tion est aussi à prendre en consi­dé­ra­tion, mais est tout à fait logique d’un point de vue tech­nique : il est impos­sible de cloner des pédales telles que les réverbes, les compres­seurs, delay ou autres effets de modu­la­tion. On s’en tien­dra unique­ment aux divers effets d’over­drive, de boost ou d’éga­li­sa­tion.

Bien entendu, la ToneX Pedal est utili­sable même si l’on ne possède pas une superbe collec­tion d’am­plis à lampes. En effet, une fois bran­chée en USB à son ordi­na­teur, il sera possible de gérer ses presets grâce à l’ap­pli­ca­tion ToneX dans sa version « MAX ». Cette dernière propose un large cata­logue d’en­vi­ron un millier d’em­preintes, et si cela ne suffit pas, il est possible de télé­char­ger des « Tone Models » créés par des utili­sa­teurs sur la plate­forme Tone­NET sur laquelle on retrouve un peu de tout, aussi bien des amplis que des pédales isolées.

L’in­ter­face qui permet de gérer la pédale est plutôt bien faite et n’a que peu évolué depuis le test initial de l’ap­pli­ca­tion ToneX.ToneX MAX Concrè­te­ment, il suffit de télé­char­ger un preset, de le confi­gu­rer selon ses goûts puis de le trans­fé­rer sur la ToneX Pedal avec un simple « glis­ser/dépo­ser ». Il sera par ailleurs possible de faire le chemin inverse en impor­tant un preset de la pédale vers son appli­ca­tion. C’est simple, effi­cace et cela pourra se révé­ler fort pratique dans le cadre, par exemple, d’une session studio pour laquelle on souhaite réuti­li­ser le son que l’on a l’ha­bi­tude d’avoir sur scène tout en gardant la flexi­bi­lité d’uti­li­sa­tion d’un plugin au format VST dans sa STAN (agir sur les réglages après la prise, chan­ger d’am­pli ou même de plugin).

La ToneX Pedal est égale­ment capable de fonc­tion­ner comme une carte son pour laquelle la marque a déve­loppé des pilotes ASIO. Ces derniers fonc­tionnent très bien et j’ai même pu obte­nir des latences très faibles sans aucun problème. En revanche, il s’agit davan­tage d’une carte son d’ap­point que d’un appa­reil que l’on utili­sera pour faire de la MAO au quoti­dien. En effet, la fréquence d’échan­tillon­nage est y est limi­tée à 44,1 kHz.

De plus, elle possède une parfaite inté­gra­tion du proto­cole MIDI et c’est une excel­lente chose. Il sera ainsi possible d’uti­li­ser la ToneX Pedal en binôme avec un contrô­leur MIDI ou un multi effets du type HX Stomp/Effects. La navi­ga­tion parmi les diffé­rentes banques s’ef­fec­tue à l’aide de « Program Change » et abso­lu­ment tous les para­mètres sont ensuite contrô­lables avec l’en­voi d’in­for­ma­tions de type « Control Change ».

Du bon et du moins bon

Prenons main­te­nant le temps d’écou­ter quelques exemples audios tirés de la pédale. J’ai volon­tai­re­ment utilisé la pédale seule. Le cata­logue est bien entendu énorme et il faudra fouiller pour trou­ver la perle rare.

1 – Fender Super Reverb
00:0000:31
  • 1 – Fender Super Reverb00:31
  • 2 – Mega Boogie Mark V + 2×12 Mesa Boogie00:46
  • 3 – 1966 AC30 + Réverbe00:53
  • 4 – 65 Fender Deluxe Reverb sans et avec TS80800:40
  • 5 – Marshall AFD100 Slash Signa­ture + Marshall 1960BV00:29
  • 6 – Orange Rocker­verb 50 MKII + Orange PPC41200:31
  • 7 – Soldano SLO-100 + Marshall 1960BV00:21
  • 8 – Victory V30 MKII + 2×12 Victory – Aucun effet00:26
  • 9 – Victory V30 MKII + 2×12 Victory – Réverbe 30%00:19
  • 10 – Victory V30 MKII + 2×12 Victory – Poten­tio­mètre de volume de la guitare00:26

Les empreintes dispo­nibles sont très nombreuses et fata­le­ment on y trouve du bon, parfois même de l’ex­cellent, mais aussi du « pas bon du tout ». Cepen­dant, sur les clonages réus­sis on obtient vrai­ment des résul­tats sonores inté­res­sants avec des sensa­tions de jeu très natu­relles. C’est proba­ble­ment ce dernier point qui est fina­le­ment le plus impor­tant. La pédale répond bien à la dyna­mique de jeu. Les attaques au média­tor sont bien retrans­crites. En bais­sant le poten­tio­mètre de volume de la guitare, la pédale réagit de manière tout à fait semblable à ce que l’on obtien­drait sur un vrai ampli­fi­ca­teur. Aussi, je n’ai constaté aucune diffé­rence, audible tout du moins, entre un preset joué à partir de la pédale ou ce même preset chargé dans l’ap­pli­ca­tion ToneX dans ma STAN.

Les quelques effets internes se sont révé­lés effi­caces. La réverbe peut être de type spring, room ou plate avec une qualité tout à fait satis­fai­sante.

face3La partie dédiée aux enceintes est égale­ment bien four­nie. On y retrouve des empreintes « fixes », mais aussi un mode appelé « VIR » qui permet de sélec­tion­ner le couple de micros que l’on souhaite utili­ser puis de le dépla­cer dans l’es­pace. De plus, et cela avait déjà été noté dans le test de l’ap­pli­ca­tion ToneX, il est possible de désac­ti­ver l’em­preinte d’une enceinte qui aurait été clonée avec son ampli pour la rempla­cer par une autre. Cette option est surpre­nante en plus d’être vrai­ment pratique. Enfin, il est tout à fait possible de char­ger ses propres réponses impul­sion­nelles (IR).

En conclu­sion

La ToneX Pedal d’IK Multi­me­dia est une pédale bien construite et facile à utili­ser. Ses fonc­tion­na­li­tés sont iden­tiques à celles de l’ap­pli­ca­tion éponyme, tout comme le son. Fina­le­ment, la qualité musi­cale des empreintes sera davan­tage dépen­dante du sérieux du clonage effec­tué en amont plus que des capa­ci­tés tech­niques de la ToneX Pedal. En revanche, les sensa­tions de jeu sont excel­lentes et là-dessus la marque italienne semble avoir fait du très bon travail. Pour moins de 500 euros, cette pédale et l’éco­sys­tème ToneX qui l’ac­com­pagnent, sont une excel­lente alter­na­tive à une concur­rence parfois trop onéreuse pour qui recherche unique­ment la possi­bi­lité d’em­por­ter une copie de son lourd et coûteux maté­riel.

  • connectique
  • face
  • face2
  • face3
  • face4
  • ToneX MAX

 

Notre avis : 9/10

  • Très bonne qualité de fabrication
  • Une qualité sonore tout à fait convaincante pour peu que le clonage effectué en amont le soit aussi
  • Une pédale facile à prendre en main
  • Un écran simple mais bien lisible
  • Une alimentation 9V tout à fait standard
  • La possibilité d’y joindre une pédale d’expression ou un footswitch supplémentaire
  • La connectique MIDI
  • Une pédale parfaitement bien intégrée dans l’écosystème « ToneX »
  • Une suite logicielle généreuse
  • Toutes les empreintes du catalogue officiel ne se valent pas
  • Il n’est pas possible d’utiliser la pédale seule pour cloner son matériel
  • Le mode carte son limité à 44,1 kHz
Pays de fabrication : Italie

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