Après le Fender Mustang Micro, un amplificateur miniature qui se branche directement sur la prise jack d’une guitare, la marque américaine dévoile une version « Plus », dotée d’un écran et de nouvelles fonctionnalités que nous vous proposons de découvrir.

Fender Mustang Micro Plus : Un ampli de poche avec des fonctionnalités enrichies
Nous voici maintenant avec une version MKII « Plus », dont le catalogue s’est considérablement enrichi, proposant cette fois-ci 25 types d’amplificateurs et autant d’effets. À cela s’ajoute un petit écran affichant des informations essentielles, telles que le nom du préréglage utilisé ou les valeurs des paramètres en cours de modification.
En ce qui concerne l’autonomie, Fender annonce environ 4 heures d’utilisation avant une recharge. Lors de mon test, j’ai effectué deux charges complètes en l’utilisant quotidiennement sur plusieurs jours. L’estimation de 4 heures paraît assez juste.
Sans surprise, le Mustang Micro Plus est conçu aux États-Unis, mais fabriqué en Chine. Son prix de vente officiel, au moment de ce test, est d’environ 150 euros, ce qui le positionne dans le haut de la gamme tarifaire face à la concurrence. Toutefois, il semble que l’on puisse le trouver en boutique aux alentours de 130 euros.
Un ampli casque taillé pour les guitaristes en déplacement
On s’en doute, il n’est pas nécessaire de sortir le manuel pour comprendre comment brancher ce petit Mustang. En revanche, en l’utilisant avec mon Ibanez Prestige RGD, dont la prise jack est située sur le côté, au niveau de la sangle, et orientée vers le haut (une disposition que j’ai toujours trouvée très pratique, notamment pour les modules sans fil ou le jeu en position assise, mais c’est un autre sujet), je me rends compte que l’écran du Mustang Micro Plus devient totalement inutile. Ce problème ne se pose pas avec une prise frontale de type Strat.
Par ailleurs, j’émettrais une légère réserve concernant le bouton principal de volume. Le Mustang Micro Plus offre une amplitude de volume généreuse, mais j’ai trouvé ce bouton un peu « cheap », avec une rotation trop fluide et un manque de résistance. Cela peut sembler anecdotique, mais un bouton offrant davantage de fermeté, voire un système de verrouillage de l’interface, aurait été plus sécurisant à l’usage.
Si, une fois branché, j’ai du mal à distinguer ce que m’affiche l’écran, je me console en découvrant que Fender propose une application mobile, Fender Tone, permettant de contrôler l’appareil en Bluetooth. Aucun problème à signaler lors de cette étape : il suffit de créer un compte, et la connexion se fait sans accroc (test réalisé sur un téléphone Android).
Par ailleurs, Fender offre six mois d’accès à Studio One Pro+, sans doute dans l’espoir que l’utilisateur prolonge son abonnement. Cette offre reste pertinente, puisque le Mustang Micro Plus peut également servir d’interface d’enregistrement lorsqu’il est branché en USB-C à un ordinateur. Sur Mac, aucune configuration supplémentaire n’est requise : il suffit de lancer Studio One ou sa STAN habituelle. Sur Windows, il faudra télécharger et installer les pilotes ASIO développés pour l’appareil. Ces derniers se sont installés sans aucun problème sur ma machine sous Windows 11, et j’ai pu enregistrer sous Cubase Pro 14 avec une latence tout à fait correcte. Il faudra néanmoins prévoir un câble USB-C suffisamment long pour un confort d’utilisation optimal.
Le catalogue d’amplificateurs est bien fourni, avec une diversité suffisante pour jouer dans différents styles. On retrouve ainsi les classiques combos de la marque américaine, mais aussi des inspirations de Marshall, Mesa et EVH. Deux préamplificateurs sont également présents pour les bassistes, même si, à mon sens, quelques références incontournables d’amplis basse auraient été les bienvenues.
Côté effets, l’essentiel est là pour couvrir les besoins les plus courants : plusieurs overdrives/fuzz, un choix varié de modulations et de réverbes. En revanche, j’ai trouvé l’offre en délais un peu limitée. L’absence d’un délai stéréo de type ping-pong est particulièrement regrettable, surtout pour une utilisation au casque. Par ailleurs, l’application Fender Tone intègre un cloud communautaire, plutôt bien fourni, où l’on peut facilement partager et récupérer des préréglages créés par d’autres utilisateurs.
Enfin, deux points m’ont surpris et laissé perplexe. Premièrement, bien que l’application puisse activer l’accordeur du module, elle ne propose aucun affichage miroir de ce dernier. C’est, à ma connaissance, la première fois que je vois un tel fonctionnement sur un appareil 2.0 destiné aux guitaristes. Une fois encore, cela rend l’accordeur pratiquement inutilisable pour ceux dont la guitare possède une prise jack « mal positionnée ». Deuxièmement, et c’est tout aussi regrettable, il est impossible, du moins au moment de ce test, de connecter un pédalier Bluetooth à l’amplificateur pour activer les effets en temps réel.
Qualité sonore du Mustang Micro Plus : atouts et limites
Avant de passer à l’écoute des différents extraits sonores, je vous conseille de vous munir de votre casque afin de pouvoir vous forger un avis sur une écoute représentative de l’utilisation de cet amplificateur. Pour ma part, j’ai utilisé en priorité mon Sennheiser 560 s, que je connais bien et que j’ai toujours trouvé suffisamment équilibré. J’ai cependant joué quelques heures avec un Sennheiser HD 515, un peu plus « bossu », et j’en ai profité pour brancher aussi un très mauvais casque JVC, trouvé en grande surface pour une dizaine d’euros.
Nous verrons un peu plus loin que Fender a prévu une égalisation globale pour tenter de s’adapter à la réponse tonale du casque utilisé. Pour ce test, j’ai réglé l’égalisation sur le mode « flat », le plus neutre et équilibré.
Je vous propose d’écouter quelques extraits de sons clairs et crunchs :

- 1 – 65 Deluxe Gain 400:28
- 2 – 65 Deluxe Gain 4 + Greenbox + 65 Spring Rev00:42
- 3 – 57 Twin Gain 7 – Mythic Drive – Large Hall Rev00:40
- 4 – 65 Twin Gain 500:22
- 5 – 65 Twin Gain 5 + Overdrive00:40
- 6 – 65 Twin Gain 5 + Blackbox + Small Room Verb00:53
- 7 – 65 Twin Gain 5 + Fuzz + Small Room Verb00:25
- 8 – 65 Twin Gain 5 + Mythic Drive + Small Room Verb00:27
- 9 – 65 Twin Gain 5 + Octobot + Small Room Verb00:16
- 10 – 65 Twin Gain 5 + Compressor + Small Room Verb00:29
- 11 – Excelsior – Greenbox00:42
- 12 – BB15 Low Gain – Large Hall Rev00:34
- 13 – British 60s Gain 6 – 65 Spring Rev00:42
- 14 – British 80s Gain 7 – Greenbox – Small Room Verb00:25
- 15 – Tube Preamp – Compressor00:18
- 16 – Studio Preamp – Fuzz00:22
J’ai trouvé, dans l’ensemble, la réaction des amplificateurs un peu agressive, avec des médiums et aigus qui peuvent vite devenir très piquants. C’est pourquoi j’ai souvent dû baisser les potentiomètres des fréquences hautes pour éviter un rendu trop « crincrin », alors que ma guitare a une tendance naturelle à sonner de manière plutôt sombre et chargée en bas médiums. Toutefois, une fois qu’on s’est habitué à retravailler la brillance parfois excessive de ce petit Mustang, on parvient à obtenir des résultats, globalement, assez convaincants.
Voici maintenant une série d’extraits davantage orientés high gain :

- 17 – FBE-100 Gain 7 – Mono Delay00:32
- 18 – FBE-100 – Phaser00:21
- 19 – British Colour Gain 5 – Tape Delay00:45
- 20 – Metal 2000 – Greenbox00:19
- 21 – American 90s – Greenbox00:27
- 22 – Uber00:37
- 23 – British Watts – Blackbox00:26
- 24 – 57 Deluxe – Big Fuzz00:28
- 25 – BB15 High Gain – Large Mod Hall Rev00:34
- 26 – Super-Sonic – 2290 Dly – Large Hall Rev00:43
Je fais le même constat ici, avec cette tendance des amplis à rapidement (trop) briller, même lorsque l’égalisation est parfaitement équilibrée. Toutefois, ce Mustang offre largement suffisamment d’amplitude pour atteindre des niveaux de saturation généreux. À mon sens, les deux amplificateurs qui s’en sortent le mieux sont le FBE-100 (Friedman BE-100) et le Metal 2000 (5150III).
J’ai également voulu tester quelques configurations plus créatives, en poussant les effets fournis. Malgré les seuls 4 blocs, il est possible de concocter quelques ambiances assez sympas :

- 27 – 65 Princetone – Mythic Drive – Flanger – 2290 Dly – Large Mod Hall Rev00:53
- 28 – 65 Princetone – Harmonic Tremolo – Revers Delay – Large Hall Rev00:34
- 29 – 65 Princeton + Chorus + Revers Delay + Marge Mod Hall Rev00:45
- 30 – 65 Princeton – Vibratone00:20
- 31 – 65 Princetone – Tremolo00:20
Je vous parlais précédemment de l’égalisation globale. Pour être plus précis, il s’agit de 9 courbes prédéfinies par Fender que vous pouvez entendre dans cet extrait :

FAQ
1. Quelles sont les nouveautés du Fender Mustang Micro Plus par rapport à la version précédente ?
Le Mustang Micro Plus apporte plusieurs améliorations, dont un écran pour afficher les réglages, 25 simulations d’amplis (contre 12 sur la première version), une connectivité Bluetooth pour un contrôle via l’application Fender Tone et une égalisation globale ajustable.
2. Le Fender Mustang Micro Plus est-il adapté aux bassistes ?
Bien qu’il propose deux simulations de préamplis pour basse, l’offre reste limitée et ne couvre pas tous les besoins des bassistes. Il est donc plus orienté vers les guitaristes.
3. Peut-on utiliser le Mustang Micro Plus pour enregistrer sur un ordinateur ?
Oui, l’ampli peut servir d’interface audio en USB-C pour enregistrer directement sur un logiciel comme Studio One ou Cubase. Sur Mac, aucune configuration n’est nécessaire, tandis que, sous Windows, il faudra installer des pilotes ASIO.
4. Quelle est l’autonomie de la batterie du Mustang Micro Plus ?
L’autonomie annoncée est d’environ 4 heures. Lors du test, cette estimation s’est révélée fiable avec une utilisation quotidienne.
5. L’écran du Mustang Micro Plus est-il réellement utile ?
L’écran est pratique pour visualiser les presets et les réglages, mais son positionnement peut poser problème sur certaines guitares dont la prise jack est orientée vers le haut.
Caractéristiques techniques
- Dimensions : 80 mm × 38,1 mm × 30,7 mm
- Poids : 54 g
- Matériau : Plastique
- Nombre de simulations d’amplis : 25
- Nombre d’effets : 25
- Connectivité : Bluetooth, USB-C
- Prise casque : Mini-jack
- Autonomie : Environ 4 heures
- Compatibilité enregistrement : Interface audio USB-C pour Mac et Windows
- Fabrication : Conception aux États-Unis, fabrication en Chine
- Prix indicatif : 130–150 €