La musique du futur
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Anonyme
17065
Sujet de la discussion Posté le 12/12/2005 à 14:30:53La musique du futur
A quoi ressemblera la/les musique(s) du futur?
Sera-t-elle modifiée dans le fond ou dans la forme? Ou les deux?
Quels sont les styles émergeants pouvant nous donner une idée de ce que nous entendrons?
Faut-il tenir compte du contexte social pour observer/comprendre/anticiper les évolutions?
Le rôle des majors et des disquaires et des niches offertes par le net.
Prêts?!! lâchez-vous !!!
Sera-t-elle modifiée dans le fond ou dans la forme? Ou les deux?
Quels sont les styles émergeants pouvant nous donner une idée de ce que nous entendrons?
Faut-il tenir compte du contexte social pour observer/comprendre/anticiper les évolutions?
Le rôle des majors et des disquaires et des niches offertes par le net.
Prêts?!! lâchez-vous !!!
amanitsounds
443
Posteur·euse AFfamé·e
Membre depuis 21 ans
131 Posté le 30/12/2005 à 09:05:04
VKS c'était un lieu sur Toulouse qui avait une super prog trés underground. Expos, concerts et conférences. J'ai vu des trucs déments là bas, dont un trio de japonais qui faisaient de l'impro minimaliste, un truc de fou, je me souviens plus le nom. Ils ont fermés cette année cause plus de tunes.
Cyclyk
4677
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 22 ans
132 Posté le 30/12/2005 à 11:44:03
Si moi de toulouse!! Partagé sur la mort de VKS.... l'assoc en elle mm faisait des choses sympathiques mais le lieu/ambiance, me gênait un peu: pourquoi dès qu'on rentre dans ces sphères doit on se coincer du cul?
Tant qu'on est dans les tristes morts de l'année, le 24 dec dernier vient de s'éteindre qq'un que je considérais comme un des derniers grands de cette génération: Derek Bailey... son dernier cd était prémonitoire et .. et voilà quoi. Année terrible.
JeanLours> je suis en train d'écouter tes Xmas Gift, j'adore, ne serait-ce que pour le fait que je travaille aussi, pour le plaisir, avec un guitariste pour qui je fais de l'audio virus justement sur ce qu'il joue, imrpo de A à Z également.... la fin dupremier là est superbe, bravo
et d'un point de vue purement perso, ben mes derniers morceaux sont tous basés sur des fields rec effectivement dont le gros intérêt pour moi est qu'ils offrent une matière mouvante en mutation permanente...
Je suis assez fan des qq artistes/label que vous citez mais justement, mm là (raster noton par exemple) je trouve qu'on arrive au bout de qq chose sans trop savoir vers quoi on se tourne.
Tant qu'on est dans les tristes morts de l'année, le 24 dec dernier vient de s'éteindre qq'un que je considérais comme un des derniers grands de cette génération: Derek Bailey... son dernier cd était prémonitoire et .. et voilà quoi. Année terrible.
JeanLours> je suis en train d'écouter tes Xmas Gift, j'adore, ne serait-ce que pour le fait que je travaille aussi, pour le plaisir, avec un guitariste pour qui je fais de l'audio virus justement sur ce qu'il joue, imrpo de A à Z également.... la fin dupremier là est superbe, bravo
et d'un point de vue purement perso, ben mes derniers morceaux sont tous basés sur des fields rec effectivement dont le gros intérêt pour moi est qu'ils offrent une matière mouvante en mutation permanente...
Je suis assez fan des qq artistes/label que vous citez mais justement, mm là (raster noton par exemple) je trouve qu'on arrive au bout de qq chose sans trop savoir vers quoi on se tourne.
AlbiniRabbit
877
Posteur·euse AFfolé·e
Membre depuis 20 ans
133 Posté le 30/12/2005 à 11:52:01
Hors sujet : Oh putain, Bailey avait fait un super livre sur l'improvisation dans tous les contextes (libre, jazz, rock, inde...). Après ses disques je connais pas vraiment.
Anonyme
17065
134 Posté le 30/12/2005 à 12:34:18
Puuutaiiiin... Bailey est mort aussi?!!!
>Cyclyk
Oui tu as raisons, pour le moment ils entretiennent leur fond de commerce. Cependant cette "stagnation" cet entretien me paraît essentiel car il participe selon moi à l'élargissement de la vitrine, de l'achalandage donnant ainsi une certaine visibilité/audibilité à ce "langage" et son vocabulaire.
On peut s'y enfermer, mais nous autres qui ne sommes que des suiveurs (enfin je parle pour moi, vous je ne sais pas) pouvont apprendre de ce vocabulaire et l'inclure dans notre dialectique avec l'auditeur.
Perso, dans mon second CD à venir, il y a un morceau/crouton de ce genre au milieu de ma musique/soupe habituelle.
Nous avons le privilège d'être ouverts et d'avoir plus ou moins les facultés musicales et technologiques de "digérer" toutes ces choses et de les inclure dans nos productions, aussi modestes soient-elles.
La diffusion des musiques du futurs passera non seulement par les grands créateurs mais aussi par les petits comme nous, qui diffusons à notre niveau.
Mes frères et soeurs trouvent ma musique étrange, mais parce que je suis leur frère ils y prêtent une attention particulière et essayent de "comprendre" ma musique qui d'une certaine façon devrait leur permettre de me retrouveret d se retrouver eux de même.
Mon ex ne se serait jamais penchée sur le genre de musique que je fais si elle ne m'avait pas rencontré, son écoute est peut-être biaisée par nos rapports mais elle n'en est pas moins une nouvelle écoute.
Diffusons la "bonne" parole/musique autour de nous, elle fera son chemin. Et si elle ne le fait pas, ce sera la musique de qq1 d'autre.
>Cyclyk
Citation : Je suis assez fan des qq artistes/label que vous citez mais justement, mm là (raster noton par exemple) je trouve qu'on arrive au bout de qq chose sans trop savoir vers quoi on se tourne.
Oui tu as raisons, pour le moment ils entretiennent leur fond de commerce. Cependant cette "stagnation" cet entretien me paraît essentiel car il participe selon moi à l'élargissement de la vitrine, de l'achalandage donnant ainsi une certaine visibilité/audibilité à ce "langage" et son vocabulaire.
On peut s'y enfermer, mais nous autres qui ne sommes que des suiveurs (enfin je parle pour moi, vous je ne sais pas) pouvont apprendre de ce vocabulaire et l'inclure dans notre dialectique avec l'auditeur.
Perso, dans mon second CD à venir, il y a un morceau/crouton de ce genre au milieu de ma musique/soupe habituelle.
Nous avons le privilège d'être ouverts et d'avoir plus ou moins les facultés musicales et technologiques de "digérer" toutes ces choses et de les inclure dans nos productions, aussi modestes soient-elles.
La diffusion des musiques du futurs passera non seulement par les grands créateurs mais aussi par les petits comme nous, qui diffusons à notre niveau.
Mes frères et soeurs trouvent ma musique étrange, mais parce que je suis leur frère ils y prêtent une attention particulière et essayent de "comprendre" ma musique qui d'une certaine façon devrait leur permettre de me retrouveret d se retrouver eux de même.
Mon ex ne se serait jamais penchée sur le genre de musique que je fais si elle ne m'avait pas rencontré, son écoute est peut-être biaisée par nos rapports mais elle n'en est pas moins une nouvelle écoute.
Diffusons la "bonne" parole/musique autour de nous, elle fera son chemin. Et si elle ne le fait pas, ce sera la musique de qq1 d'autre.
Anonyme
3951
135 Posté le 30/12/2005 à 13:11:11
Pu...., bailey aussi? !! manque plus que la mort d'henri dutilleux et clint eastwood, et nos tres grands anciens seront tous partis...`
cyclik, je te rejoins en privé cet apresmidi si j'ai le temps pour qu'on echange plus de trucs
je reviens cet apresme pour continuer cette conversation
en attendant, qui a deja ecoute le FABULEUX "voice" de maja ratkje??
cyclik, je te rejoins en privé cet apresmidi si j'ai le temps pour qu'on echange plus de trucs
je reviens cet apresme pour continuer cette conversation
en attendant, qui a deja ecoute le FABULEUX "voice" de maja ratkje??
Cyclyk
4677
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 22 ans
136 Posté le 30/12/2005 à 13:43:37
Kumo Boy> à mon niveau, n'ayant pas l'impression d'avoir inventé quoi que ce soit, je me considère aussi comme un suiveur, je te rejoins sur ce point.
On va continuer dans la digestion: effectivement, on ingurgite, beaucoup et parfois mm trop, mais est-ce vraiment digéré justement? On est à point où globalement j'ai l'impression que, bon on peut continuer à avaler, mais ya plus digestion, ya juste gros vomi quoi.... alors on a tous des patés, de couleur différentes certes, mais ça reste un paté, pas une caca "faite sienne".
Je trouve justement l'analogie avec la cuisine très intéressante. En cuisine actuellement on mélange toujours plus de cultures/aliments, on propose toujours plus de métissages et remix, mais on reste globalement (à qqs exceptions) en terre connue (une pomme de terre reste identifiable visuellement/matériellement/... qq soit son mode de préparation) . Alors que, techniquement (et relativement naturellement) il est possible de proposer une patate gazeuse par exemple: du coup nouvelle approche en bouche, nouvelle sensation, nouvelles idées de plats (une injection de patate?)(la seringue dauphinoise quoi). Eh bien, perso là je trouve qu'en musique c'est pareil: oui on a de nouveaux outils, oui on peut aller beaucoup plus loin mais pour le moment on se contente de vivre sur l'acquis en réinventant le passé.
Dernièrement je lisais le descriptif d'une petite formation électro (deux laptops) (pardon j'ai oublié le nom de la formation!!) qui sur une base tout à fait classique propose totalement autre chose. Qu'on le veuille ou non, qq soit notre style musicale et nos réalisations, à partir du moment où l'on passe par un ordi, on en a plus ou moins tous la mm utilisation (d'où forcément qq part une uniformisation inconsciente). Eh bien ces deux gars proposent une alternative: l'un se sert uniquement des bruits mécaniques de son laptop et du micro interne tandis que l'autre utilise le sien pour (par vibration bass) mettre en vibration une membrane de haut parleur sur laquelle il dispose divers petits cailloux/objets: il tire donc ses sons de la vibration de la membrane et de celle des objets. Alors c'est toujours des bases électro, on est toujours dans une "laptop music" sans laptop réel (laptop gazeux?) mais pour produire une musique totalement acoustique (prise direct par micro, pas de retraitement des sons). Bon ceci n'est que la description du "processus" et je ne sais pas si le résultat est à la hauteur de l'idée de réalisation car je n'ai toujours pas pu écouter ce qu'ils font, mais ils ont tenter, à partir de nos bases, de réellement digérer la chose pour la faire à leur image. Pour moi là qq part on est dans "la musique du futur": des bases réinventées et détournées et mm tout un concept inversé (puisque l'acoustique est produit par de l'électronique): la fameuse patate gazeuse...
je sais pas si j'ai étais clair?! je sais pas non plus où je vais...
Jeanlours> j'adore Majia et Spunk .
Citation : Nous avons le privilège d'être ouverts et d'avoir plus ou moins les facultés musicales et technologiques de "digérer" toutes ces choses et de les inclure dans nos productions, aussi modestes soient-elles.
On va continuer dans la digestion: effectivement, on ingurgite, beaucoup et parfois mm trop, mais est-ce vraiment digéré justement? On est à point où globalement j'ai l'impression que, bon on peut continuer à avaler, mais ya plus digestion, ya juste gros vomi quoi.... alors on a tous des patés, de couleur différentes certes, mais ça reste un paté, pas une caca "faite sienne".
Je trouve justement l'analogie avec la cuisine très intéressante. En cuisine actuellement on mélange toujours plus de cultures/aliments, on propose toujours plus de métissages et remix, mais on reste globalement (à qqs exceptions) en terre connue (une pomme de terre reste identifiable visuellement/matériellement/... qq soit son mode de préparation) . Alors que, techniquement (et relativement naturellement) il est possible de proposer une patate gazeuse par exemple: du coup nouvelle approche en bouche, nouvelle sensation, nouvelles idées de plats (une injection de patate?)(la seringue dauphinoise quoi). Eh bien, perso là je trouve qu'en musique c'est pareil: oui on a de nouveaux outils, oui on peut aller beaucoup plus loin mais pour le moment on se contente de vivre sur l'acquis en réinventant le passé.
Dernièrement je lisais le descriptif d'une petite formation électro (deux laptops) (pardon j'ai oublié le nom de la formation!!) qui sur une base tout à fait classique propose totalement autre chose. Qu'on le veuille ou non, qq soit notre style musicale et nos réalisations, à partir du moment où l'on passe par un ordi, on en a plus ou moins tous la mm utilisation (d'où forcément qq part une uniformisation inconsciente). Eh bien ces deux gars proposent une alternative: l'un se sert uniquement des bruits mécaniques de son laptop et du micro interne tandis que l'autre utilise le sien pour (par vibration bass) mettre en vibration une membrane de haut parleur sur laquelle il dispose divers petits cailloux/objets: il tire donc ses sons de la vibration de la membrane et de celle des objets. Alors c'est toujours des bases électro, on est toujours dans une "laptop music" sans laptop réel (laptop gazeux?) mais pour produire une musique totalement acoustique (prise direct par micro, pas de retraitement des sons). Bon ceci n'est que la description du "processus" et je ne sais pas si le résultat est à la hauteur de l'idée de réalisation car je n'ai toujours pas pu écouter ce qu'ils font, mais ils ont tenter, à partir de nos bases, de réellement digérer la chose pour la faire à leur image. Pour moi là qq part on est dans "la musique du futur": des bases réinventées et détournées et mm tout un concept inversé (puisque l'acoustique est produit par de l'électronique): la fameuse patate gazeuse...
je sais pas si j'ai étais clair?! je sais pas non plus où je vais...
Jeanlours> j'adore Majia et Spunk .
Anonyme
17065
137 Posté le 30/12/2005 à 16:11:33
Cyclyk
Tu trouves vraiment qu'il y a eu ré-invention du passé? t'as des exemples, des noms?
Comme dans beaucoup de domaines on a tendance à oublier le facteur temps sous prétexte de progrès et rapidité de traitement.
L'informatique musicale "souple" (en traitement et en mémoire) à la maison a 5 ans à tout casser. je pense qu'il faut là aussi laisser le temps de faire son travail.
Regarde n'importe quel logiciel ou plug, t'as de milliers de possibilité, des tonnes de menus avec des opérations dont on a même pas une idée de ce que ça peut faire.
Les deux types au laptop prouvent effectivement aussi que c'est l'idée et pas le matériel qui changent la donne.
Il y aussi la japonaise Haco qui a enregistré les sons d'un ordi avec un stétoscope.
Du coup je crois qu'on doit un peu oublier l'idée de progrès au sens hiérarchique (vertical) du terme et orienter la question/spéculation sur la diversité (horizontale) des idées: pas mieux/pas moins bien, pas moche pas/ plus beau, pas basique /pas plus évolué que...etc etc juste différent.
En prenant cet angle d'approche on pourrait se dire que l'évolution est stérile car il y aura toujours de la diversité et le débat tombe à l'eau. Comment l'en sortiriez-vous?
Citation : Eh bien, perso là je trouve qu'en musique c'est pareil: oui on a de nouveaux outils, oui on peut aller beaucoup plus loin mais pour le moment on se contente de vivre sur l'acquis en réinventant le passé.
Tu trouves vraiment qu'il y a eu ré-invention du passé? t'as des exemples, des noms?
Comme dans beaucoup de domaines on a tendance à oublier le facteur temps sous prétexte de progrès et rapidité de traitement.
L'informatique musicale "souple" (en traitement et en mémoire) à la maison a 5 ans à tout casser. je pense qu'il faut là aussi laisser le temps de faire son travail.
Regarde n'importe quel logiciel ou plug, t'as de milliers de possibilité, des tonnes de menus avec des opérations dont on a même pas une idée de ce que ça peut faire.
Les deux types au laptop prouvent effectivement aussi que c'est l'idée et pas le matériel qui changent la donne.
Il y aussi la japonaise Haco qui a enregistré les sons d'un ordi avec un stétoscope.
Du coup je crois qu'on doit un peu oublier l'idée de progrès au sens hiérarchique (vertical) du terme et orienter la question/spéculation sur la diversité (horizontale) des idées: pas mieux/pas moins bien, pas moche pas/ plus beau, pas basique /pas plus évolué que...etc etc juste différent.
En prenant cet angle d'approche on pourrait se dire que l'évolution est stérile car il y aura toujours de la diversité et le débat tombe à l'eau. Comment l'en sortiriez-vous?
Cyclyk
4677
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 22 ans
138 Posté le 30/12/2005 à 17:55:03
Citation : Du coup je crois qu'on doit un peu oublier l'idée de progrès au sens hiérarchique (vertical) du terme et orienter la question/spéculation sur la diversité (horizontale) des idées: pas mieux/pas moins bien, pas moche pas/ plus beau, pas basique /pas plus évolué que...etc etc juste différent.
ce que tu dis là avec les formes, est ce que j'essaie d'expliquer avec la patate gazeuse: pas mieux mais différente.
Quand a des exemples de "ré invention du passé" je t'avoue que je suis totalement incapable de répondre à ta question, car, à mes oreilles, c'est tous les jours: pour diverses raisons j'écoute vraiment de tout et malheureusement mes oreilles me disent que, qq soit le style, soit "on stagne" soit même "on recule".... qu'est ce que je pourrais te donner comme exemple?!?
Euh ben tiens, ya qq années maintenant, un courant jazz est apparu: "l'électro jazz". Bon, pourquoi pas? Dans l'idée la chose semblait sympathique, la liberté du jazz, la puissance et les sons des machines, que du bonheur. Cette étiquette a vite rassemblé tout un tas de formation très diverses, des extrêmes Supersilent au très surestimé No Jazz par exemple..... Alors que l'idée de départ semble évoquer une explosion créative, on s'est vite retrouvé assommer sous la médiocrité générale que cachait cette étiquette. Perso voici mon explication: au lieu de tirer parti du meilleur des deux mondes (électro et jazz) pour aller plus loin (horizontalement ou verticalement comme tu le désires) on a juste mixer les deux "notions" (un beat électro et un fender rhodes vaguement jazzy): on a en fait à mes oreilles tenter de ré- écrire le jazz mais avec une couleur moderne ("numérique") et non de créer qq chose de nouveaux. Les tentatives nouvelles sont rares et souvent très localisés géographiquement (ça n'engage que moi, mais japon et pays du nord sont en avance sur nous!!) et correspondent étrangement parfois à des pays qui n'ont quasi pas d'histoire "jazz".... donc rien à ré inventer pour faire un raccourci rapide, tout à faire!
bon on m'expulse violemment de mon bureau....
Anonyme
3951
139 Posté le 30/12/2005 à 18:43:25
Juste pour dire que je vous lis, les gars, ce debat est tres interessant, mais j'ai pas le temps d'intervenir ces jours ci...
pour lire des choses sur ceux qui sont peut etre en train de creer UNE musique du futur, il existe le fanzine FEAR DROP, français, depuis 10 ans environ un n° par an
pointu, tres pointu, et tjs à l'affut de nouvelles formes (d'obédience post industrielles, ambient, electro et expé) - festival "les observatoires" à evreux chaque annee
pour lire des choses sur ceux qui sont peut etre en train de creer UNE musique du futur, il existe le fanzine FEAR DROP, français, depuis 10 ans environ un n° par an
pointu, tres pointu, et tjs à l'affut de nouvelles formes (d'obédience post industrielles, ambient, electro et expé) - festival "les observatoires" à evreux chaque annee
Anonyme
17065
140 Posté le 30/12/2005 à 20:51:23
>Cyclyk
Ton exemple de l'électro jazz est bien choisi, je comprends ce que tu voulais dire.
Tu parles des musiciens du nord, c'est vrai que des types comme Arild Andersen, Eivind Aarset ou Arve Henriksen apportent vraiment qqchose à l'électrojazz.
Bugge Wesseltoft me fait un peu chier et Niels Peter Molvaer ne me convainc pas toujours.
J'ai lu une phrase de René Aron qui m'a fait un peu penser à ce que tu disais sur le fait que certain(e)s styles/productions vivent sur leurs acquis:
"Le risque, s'il en fut, est moins celui de l'uniformité que du conformisme".
Peut-être que certains styles d'avant-garde deviennent trop conformes. En brisant les règles ils en ont crée de nouvelles et s'y retrouvent un peu coincé.
A l'aune de cette phrase de Aron on pourrais penser qu'une musique du futur serait une musique en pérpetuel mouvement, jamais fixée... ou alors aussitôt crée aussitôt oubliée/détruite.
Ca me rappel les Zone Automnomes Temporaires de Hakim Bey/Peter Lamborn Wilson.
C'est intéressant ça, car il y a qq temps à l'occasion de la sortie d'un film belge, un journaliste a demandé au réalisateur pourquoi le cinéma belge était si différent. Le type a répondu:
"Vous les français, vous avez une telle culture du cinéma qu'il y a des choses que vous n'oserez pas faire par peur de déroger aux canons de cette culture, de ce patrimoine.
Nous, sans tout ce poids sur nos épaules, nous ne culpabilisons pas et n'avons aucun standard, ni rien à prouver, nous faisons ce que nous voulons sans avoir peur de ce que la critique en dira/fera."
Ton exemple de l'électro jazz est bien choisi, je comprends ce que tu voulais dire.
Tu parles des musiciens du nord, c'est vrai que des types comme Arild Andersen, Eivind Aarset ou Arve Henriksen apportent vraiment qqchose à l'électrojazz.
Bugge Wesseltoft me fait un peu chier et Niels Peter Molvaer ne me convainc pas toujours.
J'ai lu une phrase de René Aron qui m'a fait un peu penser à ce que tu disais sur le fait que certain(e)s styles/productions vivent sur leurs acquis:
"Le risque, s'il en fut, est moins celui de l'uniformité que du conformisme".
Peut-être que certains styles d'avant-garde deviennent trop conformes. En brisant les règles ils en ont crée de nouvelles et s'y retrouvent un peu coincé.
A l'aune de cette phrase de Aron on pourrais penser qu'une musique du futur serait une musique en pérpetuel mouvement, jamais fixée... ou alors aussitôt crée aussitôt oubliée/détruite.
Ca me rappel les Zone Automnomes Temporaires de Hakim Bey/Peter Lamborn Wilson.
Citation : Les tentatives nouvelles sont rares et souvent très localisés géographiquement (ça n'engage que moi, mais japon et pays du nord sont en avance sur nous!!) et correspondent étrangement parfois à des pays qui n'ont quasi pas d'histoire "jazz".... donc rien à ré inventer pour faire un raccourci rapide, tout à faire!
C'est intéressant ça, car il y a qq temps à l'occasion de la sortie d'un film belge, un journaliste a demandé au réalisateur pourquoi le cinéma belge était si différent. Le type a répondu:
"Vous les français, vous avez une telle culture du cinéma qu'il y a des choses que vous n'oserez pas faire par peur de déroger aux canons de cette culture, de ce patrimoine.
Nous, sans tout ce poids sur nos épaules, nous ne culpabilisons pas et n'avons aucun standard, ni rien à prouver, nous faisons ce que nous voulons sans avoir peur de ce que la critique en dira/fera."
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