La musique du futur
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Anonyme
Sera-t-elle modifiée dans le fond ou dans la forme? Ou les deux?
Quels sont les styles émergeants pouvant nous donner une idée de ce que nous entendrons?
Faut-il tenir compte du contexte social pour observer/comprendre/anticiper les évolutions?
Le rôle des majors et des disquaires et des niches offertes par le net.
Prêts?!! lâchez-vous !!!
Anonyme
Citation : les ventes de disques commencent a chuter alors qu'il y a une réel augmentation des sorties de disques, maintenant tout le monde peut sortir son album, ce n'était pas le cas il y a 15 ans. le marché du disques est de plus en plus saturé.
Le marché du disque est en train de vivre son agonie. Les majors en ont conscience et leurs tentatives délirantes de lutter contre le piratage ne représente rien de plus qu'un râle de mourant. Le téléchargement, gratuit ou payant, est en train de gagner du terrain sur la vente des cd. Le mp3, ce n'est même plus de l'avenir, c'est le présent d'ici et maintenant. Si les majors ne veulent pas crever, ils doivent s'adapter. Ce n'est pas aux artistes autoproduits de leur expliquer comment faire pour créer une loi de la jungle, hein . Et puis, les artistes ne gagnent pas directement du fric de la vente des cd. C'est (en règle générale) peanuts dans leur CA. Les artistes vivent de concerts.
Citation : Le problème donc n'est pas à mon sens le manque ou pas de recherche et de nouveauté, mais la volonté des médias et de ceux qui les possèdent de laisser le public dans une ignorance propre à la faire consommer ce que l'on a décidé qu'ils consommeraient, c'est à dire de la merde qui surtout ne leur donnera pas envie de réfléchir.
Je suis moyennement d'accord avec ça. La réserve, c'est que je ne pense pas que le pb vienne des médias. Les médias font leur boulot. Ceux qui veulent s'instruire, sortir de la gangue de l'ignorance, s'en donnent les moyens. Nous sommes tous égaux face à l'environnement médiatique, pas devant notre propre conscience.
Anonyme
Citation : Je suis moyennement d'accord avec ça. La réserve, c'est que je ne pense pas que le pb vienne des médias. Les médias font leur boulot. Ceux qui veulent s'instruire, sortir de la gangue de l'ignorance, s'en donnent les moyens. Nous sommes tous égaux face à l'environnement médiatique, pas devant notre propre conscience.
je suis d'accord avec ça, mais
1/il faut avouer que si on ne présente pas au grand public un minimum de diversité de styles musicaux il ne saura jamais qu'ils existent et ils ne seront donc jamais consommateur.
2/se prendre en main et se cultiver, s'ouvrir est un vrai effort que malheureusement peu de gens prennent par les temps qui courent (et qui manquent ou qu'ils ne savent pas prendre), et pour cause, il y a des choses plus essentielles.
cette inégalité devant nos conscience affirme/explique la dualité.
Anonyme
Nous avons en gros deux discours visibles en ce qui concerne la culture et la musique en particulier.
Il y a d'abord le "désirs" des majors d'offrir (pardon de VENDRE) toujours plus de diversité, mais il y a d'un autre côté la crainte d'une uniformisation.
Or, les majors, que nous le voulions ou pas, font une place à la diversité, mais à l'image d'un impérialisme/colonialisme culturel, les majors pillent allègrement la diversité et la fraîcheur d'artistes découverts par des indépendants.
Cette diversité se retrouve cependant accessible au public dans sa forme originelle, au moins pour le premier album signé avec une major.
Ces dernières étant ce qu'elles sont, à savoir des industries, observent les ventes du premier album du nouvel artiste "indé" (aaah le bel argument commercial pour les d'jeuns en mal de rebellion et de révolte!!! Quand je vois les albums de Björk classés en Indépendant ça me fait rire. Son album Vespertine était littéralement sponsorisé par Orange.
Cela dit j'aime bien ce qu'elle fait et c'est une des rares à proposer qqchose de vraiment très original au grand public).
Si les ventes sont bonnes :"Refaites nous un album comme celui-là"
Si les ventes ne sont pas bonnes :"On va mettre tel personne à la prod, vous verrez ça ira beaucoup mieux."
L'original se fait recette pour au final, se vider complètement de sa substance et même devenir quelques fois une sorte de grosse merde.
La diversité s'uniformise/déformise.
Mais plus ça va et plus je pense que les groupes qui font du zapping musical ou qui intègre une certaine diversité au sein d'un seul et même morceau/album ont moyen de miner le terrain car impossible à classer et à codifier.
D'autre part, les indépendants ont des politiques de plus en plus durs et certains refusent même de baisser la culotte devant le Grand Capital car ils peuvent produire ce qu'ils veulent, comme ils veulent, sans forcément ressentir le besoin d'avoir la super maison et la super bagnole.
Chacun travaille à son niveau et a l'ambition qui lui correspond.
On a donc d'un côté une uniformisation bruyante et très visibles et de l'autre une diversité visible mais plus discrète/confidentielle.
A mon avis, le tout est qu'un certain équilibre se maintienne et que chacun fasse ce qu'il sait faire.
De plus en plus de labels indépendants vont se créer des bases de fans (au niveau national et/ou international, auto-prod, site internet, concerts)et ces derniers seront les moteurs des productions.
Ces productions adoptent souvent la politique d'un tirage limité (300, 500 ou 1000 exemplaires)afin de s'assurer des ventes qui serviront à financer les projets futurs.
Les labels de mêmes "confession" créeront de plus en plus d'interactions entre eux (échanges/transfert/guest d'artistes)afin de solidifier cette structure fragile.
Mais ces structures ne souffrent pas seulement de moyens financiers, mais aussi de facteurs humains et si il y en a un qui décide de partir avec la caisse ou de faire la tête de con alors que les moyens sont là, l'entreprise est vouée à l'échec.
Dans la réussité ou dans l'échec il faut aussi tenir compte du facteur humain, on l'oublie trop souvent, on préfère parler d'argent et de talent.
IPECAC, le label de Mike Patton est un bon exemple de label qui monte, sans se compromettre.
A ce propos j'vous conseil la compil' d'Ennio Morricone sur IPECAC, terribel de terrible de terrible, ainsi que Messer Chups, easy-listening russe avec guitare surf,Theremin et sample de films d'horreurs russes des années 60.
Le post est un peu déstructuré, mais je pense que vous saurez analyser et intervenir avec votr verve habituelle... en gros j'espère qu'il vous fera réagir.
La musique du futur: entre diversité et uniformisation.
Anonyme
1/Ce qui est visble médiatiquement n'est pas une visibilité réelle et absolue.
Ca n'est pas parce qu'on voit partout certains produits qu'ils marchent.
Les majors et les publicitaires ont beau faire, qqfois leur merde reste de la merde pour TOUT le public, même celui qui était considérer comme l'acheteur potentiel.
2/Les indépendants s'adaptent au public, les majors demandent au public de s'adapter à leur marché.
Un indépendant qui demande au public de s'adapter à son marché peut devenir un élitiste, mais ça n'est pas forcément le cas bien sûr.
Une major qui s'adaptent au public peut faire croire à une partie de ce dernier qu'elle n'est pas crédible et qu'il s'agit juste de se faire de l'argent là où elle n'en faisait pas avant. Alors qu'il s'agissait peut-être vraiment de faire qqchose de positif d'un point de vue de la diversité ou de la politique artistique.
Anonyme
Hors sujet : Kumo, oui, enfin j'essaye, n'en déplaise à Rouxxx ( ), je suis en 1ere année de Master LEA Anglais-Jap. Et toi, en dilettante ?
Anonyme
Hors sujet : > Des mains pleines de doigts
cool de te croiser sur le forums pour leur donner un peu de vie
Moi en fait je suis fan des systèmes d'écritures.
Je sais déssiner et j'aime l'idée qu'un dessin/idéogramme puisse vouloir dire qqchose.
J'ai des dictionnaires de langues asiatiques (Tibet,Japon, Chine, Inde) et arabes (arabe littéral, perse, asie centrale) et des méthodes pour apprendre à écrire les lettres/idéogrammes.
Il y a des mots que j'aime bien et j'aime bien savoir comment ils se disent et s'écrivent dans certaines langues "exotiques".
Alors je ne parle aucune de ses langues courament, mais j'apprend juste à écrire/prononcer des mots que j'aime bien.
Bien sûr si je pouvais j'apprendrais toutes ces langues, mais j'ai déjà tellement de trucs à faire.
Jules Joffrin
Anonyme
Nickel ton post, bravo :-)
Je l'associe à cette phrase de Nietzsche:
"On a renoncé à la grande Vie lorsqu'on renonce à la guerre".
VFred
Ca me fait penser à cette célèbre phrase de Dom Janvier "On ne fait pas un cake aux olives avec des fajitas".
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