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Sujet Editorial du 5 septembre 2015 : commentaires

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1 Editorial du 5 septembre 2015 : commentaires

On savait depuis longtemps que Deezer devait sa survie au fait d’avoir payé un droit de passage à Universal, Sony et Warner dans une forme de racket moderne (payez si vous ne voulez pas de poursuites judiciaires), mais on ne connaissait pas l’épaisseur de l’enveloppe. Et voici que BFM Business publie les détails de contrats aussi légaux qu’amoraux dont le montant s’élève aujourd’hui à 200 millions d’euros en bons de souscription d’action (BSA), un contrat évidemment signé dans le dos des artistes.

A ces naïfs qui se font tondre la laine sur le dos depuis l’essor de l’industrie du disque, on expliquera que le méchant, c’est Deezer, Spotify, Apple Music ou n’importe quelle plateforme de streaming. A eux, on cachera que les mêmes Universal, Sony et Warner possèdent près de 20 % du capital de Spotify. A eux surtout, on se gardera bien de dire qu’il ne verront jamais la couleur des 200 millions que valent aujourd’hui les actions de Deezer, pas plus qu’ils ne verront la couleur de l’argent glané via Spotify, Apple Music, Pandora ou encore Youtube. Et sans même parler de cette belle manoeuvre sur la musique dématérialisée, on se gardera bien aussi de leur rappeler que lorsque l’auteur et le compositeur se partagent 7% de la vente d’un disque physique, la maison de disque en récupère 52% depuis des décennies. Pourquoi au fait ? Oui, c’est vrai ça : pourquoi ? Qui as décidé ça ? Un ministre ? Les artistes ? Le peuple ? Allez savoir…

La seule chose que l’on peut avancer, c’est qu’un PDG de maison de disque qui signe ce genre de contrat ne mérite certainement pas sa Légion d’honneur, qu’une ministre de la culture qui ne remet pas de l’ordre dans ce lupanar ne mérite certainement pas d’être ministre et que, signer un contrat chez Universal, Sony ou Warner, comme y bosser, ce n’est pas réussir sa vie professionnelle, c’est juste collaborer à cet avilissement de l’Art, c’est cracher à la gueule de la Musique tout entière, et se trouver dans un camp désormais indéfendable, une Jéricho dont il est difficile d’imaginer qu’elle puisse longtemps tenir derrière les murailles de son lobbying.

D’ailleurs, les trompettes sonnent déjà : celles du Native Instruments Symphony Series - Brass, et celles en écho du Bravura d’Impact Soundworks, deux banques de cuivres pour Kontakt aussi différentes que complémentaires. De quoi faire de la musique à ne pas mettre sur Deezer, à ne pas éditer chez une Major. De la musique.

Sur ce, bon week et à la semaine prochaine.

Los Teignos

From Ze AudioTeam

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Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

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Merci !

je vais commander un lance flamme sur ebay.

il faudrait que tous les musiciens signent une pétition pour le ministre où Avaaz ( lol ) en faveur d'un 50/50% obligatoire lors de la signature avec labels indé ou majors comp.
Maaaaaarre ! :furieux:
Demon R
62
la musique ça a eu payé ... mais ça paye plus . ça paye les médiators .

En france on a du pêt drôle , mais on a pas d'idées.

CANIGOU ...C'EST  FOU !!!

un jour ton tour viendra

63
Bravo ça fait plaisir de voir un édito engagé. :bravo:

Les maisons de disques et consort ont les moyens et les réseaux pour ouvrir les portes et faire connaître un artiste.
Les musiciens pourraient bien se passer d'eux si ils s'organisaient pour ça. Sous forme associative par exemple.
Une plateforme associative et équitable pourrais développer un catalogue suffisamment conséquent pour être crédible.
Internet permet de faire beaucoup de choses sans forcement investir des sommes folles (mais en investissant quand même) et en parallèle des réseaux déjà tenue de main fermes.

Mais étant, comme beaucoup ici, musicien depuis des années je sais bien que les musiciens ont de fortes tendance à être solitaire et égoïste. C'est comme monter un groupe ; tout le monde est enthousiaste au début et après il n'y en à qu'un qui se retrouve à chercher les dates, faire les affiches, conduire le camion...

Qui serait prêt à monter une telle structure dans un but non lucratif ?
C'est un travail et celui qui le fait voudra être payé et quand il sera en position de force il voudra en profiter.

Et quand il dira à un artiste "continue à faire de la musique, moi je m'occupe de ta carrière" l'artiste dira oui parce que c'est sa vocation et parce qu'il préfère gagner un peu en faisant de la musique que rien en faisant de la musique et de la prospection (double peine).

Enfin tout ça pour dire que moi j'y crois mais que ça va pas être simple et pas pour tout de suite.

Musikmesser 2013. PS je ne suis pas Romy je suis juste un Fan (du genre masculin).

http://accordeonjazz.com/

64
si les attentats à "charlie" s'étaient passés aux bureaux d'universal , he bien ... on en aurait pas fait toute une histoire .

En france on a du pêt drôle , mais on a pas d'idées.

CANIGOU ...C'EST  FOU !!!

un jour ton tour viendra

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En fin de compte on assiste à la même chose que dans l'agriculture. Semences stériles, brevets sur le vivant, vente du lait à prix coûtant etc etc et en fin de compte détérioration de la qualité de vie et empoisonnement généralisé aux pesticides, cancers, malbouffe généralisée, obésité, des millions de malades.
L'un des bons moyens de se faire son propre argent c'est de faire ce qu'a fait ma voisine : une petite camionnette frigorifique, une prise de contact avec les producteurs bios locaux et la vente/livraison directe aux voisins de la rue et amis et un peu plus loin avec un petit site internet. Terminé le supermarché pour les légumes ! Et mon argent directement dans les poches des paysans et de ma voisine vendeuse. Terminée la malbouffe et découverte de légumes succulents que je n'imaginais pas. L'agriculture locale est délicieuse, de taille raisonnable elle est facilement bio, respectueuse.

Et bien c'est la même chose avec la musique. Et c'est d'autant plus facile avec les techniques actuelles et les homes studio qui partout fleurissent. Faisons nos disques et vendons les nous-même autour de nous et sur les lieux de nos concerts en empochant 100% des bénefs. Il faut passer à la musique "bio" et à la musique locale (ce qui quelque part est sa raison d'être au contraire du rêve de gloire universel qui anime trop les artistes) !
66
Moi je trouve ça sympa comme idée mais ça a ses limites.

Je vois de plus en plus de musiciens qui passent leur temps à démarcher plutôt qu'à travailler leur instrument.
J'en vois de plus en plus qui parle des technique pour être visible sur youtube, facebook et google et qui ne parle plus de technique de guitare, de piano, d'harmonie.
J'en vois de plus en plus pour qui la musique c'est une guitare, trois chanson sympatoches et un plan com original pour se démarquer (de tout ceux qui ont eu la même idée).

A terme on ne peut pas être un bon musicien et un bon commercial. Il y en a, oui, mais c'est très rare et c'est très difficile.

Pour moi, seul le regroupement permet d'être efficient et c'est que que font les maison de disque. Sauf que c'est eux qui commande du coup.

Musikmesser 2013. PS je ne suis pas Romy je suis juste un Fan (du genre masculin).

http://accordeonjazz.com/

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Je suis d'accord, à un moment il faut faire appel à des collaborateurs mais çà peut rester à taille humaine, être sain et sentir bon sans participer à l'abrutissement des masses sur fond de poudre aux yeux, au contraire en améliorant la qualité de vie, la culture et le plaisir de vivre où que ce soit ...
68
salut à tous,
Wonderful world, beautiful people.
Un monde capable de laisser crever des femmes et des enfants en mer, sur terre, n'importe où et n'importe comment dans une barbarie sans nom n'est qu'un ramassis de merde puant.
Aucune morale, rien d'humain, le fric est le maître mot.
comme dit l'ami que j'ai lu avec beaucoup d'attention, Oubliez ces salauds et œuvrez pour l'art comme vous l'avez toujours fait.
Quoi qu'ils fassent, les artisans que nous sommes continueront à donner du bonheur aux gens malgré les difficultés que nous rencontrons à tout niveau.
Tous autant qu'ils sont, ce ne sont que de vulgaires voleurs, des gens sans aucun scrupules, prêt à tuer père et mère s'il le faut pour le fric.
Mais the struggle is not over, fight for your rights comme dit l'ami peter.
You deserve it.
Livity.
69
Citation de chapolin800 :
En fin de compte on assiste à la même chose que dans l'agriculture. Semences stériles, brevets sur le vivant, vente du lait à prix coûtant etc etc et en fin de compte détérioration de la qualité de vie et empoisonnement généralisé aux pesticides, cancers, malbouffe généralisée, obésité, des millions de malades.
L'un des bons moyens de se faire son propre argent c'est de faire ce qu'a fait ma voisine : une petite camionnette frigorifique, une prise de contact avec les producteurs bios locaux et la vente/livraison directe aux voisins de la rue et amis et un peu plus loin avec un petit site internet. Terminé le supermarché pour les légumes ! Et mon argent directement dans les poches des paysans et de ma voisine vendeuse. Terminée la malbouffe et découverte de légumes succulents que je n'imaginais pas. L'agriculture locale est délicieuse, de taille raisonnable elle est facilement bio, respectueuse.

Et bien c'est la même chose avec la musique. Et c'est d'autant plus facile avec les techniques actuelles et les homes studio qui partout fleurissent. Faisons nos disques et vendons les nous-même autour de nous et sur les lieux de nos concerts en empochant 100% des bénefs. Il faut passer à la musique "bio" et à la musique locale (ce qui quelque part est sa raison d'être au contraire du rêve de gloire universel qui anime trop les artistes) !


B-R-A-V-O :bravo:
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Citation de chapolin800 :
En fin de compte on assiste à la même chose que dans l'agriculture. Semences stériles, brevets sur le vivant, vente du lait à prix coûtant etc etc et en fin de compte détérioration de la qualité de vie et empoisonnement généralisé aux pesticides, cancers, malbouffe généralisée, obésité, des millions de malades.
L'un des bons moyens de se faire son propre argent c'est de faire ce qu'a fait ma voisine : une petite camionnette frigorifique, une prise de contact avec les producteurs bios locaux et la vente/livraison directe aux voisins de la rue et amis et un peu plus loin avec un petit site internet. Terminé le supermarché pour les légumes ! Et mon argent directement dans les poches des paysans et de ma voisine vendeuse. Terminée la malbouffe et découverte de légumes succulents que je n'imaginais pas. L'agriculture locale est délicieuse, de taille raisonnable elle est facilement bio, respectueuse.

Et bien c'est la même chose avec la musique. Et c'est d'autant plus facile avec les techniques actuelles et les homes studio qui partout fleurissent. Faisons nos disques et vendons les nous-même autour de nous et sur les lieux de nos concerts en empochant 100% des bénefs. Il faut passer à la musique "bio" et à la musique locale (ce qui quelque part est sa raison d'être au contraire du rêve de gloire universel qui anime trop les artistes) !


Oui, pour vendre, il faut être entendu donc, il faut maîtriser la radiodiffusion, en FM ou en web radio, puis se protéger sans la SACEM (creative common, ou d'autres), puis dès qu'il commence à y avoir de la demande, un pressage en petites quantités, pour arroser en local (en régional suivant la portée de l'émetteur FM), puis plus largement si ça marche fort, et mettre ce système en place dans plusieurs régions et se passer les titres d'une région à l'autre pour arroser un max de territoire.

Maîtrise de la diffusion! sinon, c'est mort!