Vous l'aurez remarqué, les Allemands de Native Instruments sont plutôt actifs ces temps-ci. Après avoir sorti l'année dernière des banques de sons de batterie plutôt typées enregistrées dans les studios d'Abbey Road, l'éditeur propose une solution plus complète et plus polyvalente pour un prix restant très abordable. Faut-il se réjouir ? C'est ce que nous allons voir…
Native Instruments avait déjà posé un pied dans le monde de la batterie virtuelle avec l’ancien, mais vénérable Battery (en version 3 actuellement), puis plus récemment avec les 4 banques de sons de la série « Abbey Road Drums » pour Kontakt. Ces dernières, qui ont fait l’objet d’un test en mai dernier sur AudioFanzine, nous avaient plutôt convaincus par leur réalisme et leur caractère, il ne leur manquait qu’une collection de fichiers MIDI pour effleurer la perfection. Nous verrons plus tard dans le test que la sortie de Studio Drummer est l’occasion pour Native Instruments de corriger certains défauts relevés lors du test des Abbey Road Drums…
Kit royal ?
Mais commençons pas le commencement, et cliquons sur l’icône du logiciel Kontakt, après avoir installé les 7,3 Go de données (compressées) sur notre disque dur. Le fameux sampleur virtuel de la marque est évidemment mis à contribution pour utiliser Studio Drummer, et la banque de sons apparait alors comme « library » dans la liste de gauche, parmi les autres bibliothèques que vous possédez peut-être (les Abbey Road par exemple !). On aperçoit alors 6 instruments, chacun des trois kits de batterie proposant une version « full » et une version « lite ». Les versions full chargent tous les samples en mémoire, occupant ainsi environ 400 Mo, alors que les versions Lite comprennent toutes les couches de vélocités, mais pas toutes les variations, réduisant ainsi l’occupation mémoire à 150 Mo environ. La notice mentionne la présence de kits (et non pas Kirs comme écrit dans le fichier PDF…) Template afin de ne charger que les éléments souhaités, mais nous n’avons pas su les retrouver dans l’interface. Reste au lecteur à décider qui a bu trop de kirs justement, les gars de chez Native ou votre sobre serviteur (hip) ?
Mais avant de choisir un kit de batterie, faisons un tour du propriétaire…
Un kit ça va, trois kits…
Studio Drummer propose donc trois kits : un kit Yamaha Maple Custom Absolute (vodka ?), un kit Pearl Masters Premium Maple et un kit Sonor SQ2 Drum System. Le tout a été enregistré au studio Teldex à Berlin et pas moins de 18 micros ont été mis à contribution : quelques Neumann (U 47, KM 130, KM 140, U 87), AKG C 414, Audio-Technica ATM 25, Yamaha SKRM-AOO Subkick (pour le sub !), Sennheiser MD 441, Electro-Voice RE 20 et bien d’autres tout aussi fameux. On aura en plus des sons directs un overhead stéréo, un mono et une room stéréo. La liste du matériel utilisé est disponible ici. Le tout passe par une console SSL 9072J, des préamplis Millennia HV-308 et des compresseurs/limiteurs Fairchild 670 et Prism Sound MLA-2.
Le premier kit « Stadium » est un Pearl Masters Premium Maple doté d’une grosse caisse de 22 pouces, de deux caisses claires Sonor Hilite Maple et Masshoff Drums Big Chief Steel Cast, de 4 toms de 12, 13, 16 et 18 pouces, de deux crashs 18 et 20 pouces Masterwork, d’une ride 22 pouces de la même marque, d’une China Sabian et d’une Splash Zildjian. On retrouve aussi des claps de main, un tambourin, des coups de baguettes et une cloche. Cette batterie se destine plutôt au rock et au métal, avec un gros son et une belle room.
Le deuxième kit « Session » est un Yamaha Maple Custom avec une grosse caisse 22 pouces, deux caisses claires Masshoff Drums Avalon Steel Cast et Mapex Black Panther Maple, quatre toms (10, 12, 14 et 16 pouces), et que du Masterwork pour les cymbales (charley, ride, deux crashs, china et splash). Ce kit de batterie est plus neutre et passe-partout (dans le bon sens du terme) et se destine aux productions pop, country et pourquoi pas jazz et funk…
Enfin, le troisième kit dénommé « Garage » est un Sonor SQ2 Drum System avec une grosse caisse de 22 pouces, trois toms, deux caisses claires Masshoff Drums Poinciana Steel Cast et Ludwig Classic Maple, deux crashs et un charley Paiste, et trois cymbales (ride, china et splash) Masterwork. Ce dernier kit a un son un peu plus agressif et sale, parfait pour le rock et le blues, entre autres…
Afin de commencer à tâter de la baguette, à l’instar de notre ami Jean-Claude Van Damme, on fout l’kontakt dans notre séquenceur.
Fou, le Kontakt
Studio Drummer, comme désormais n’importe quelle banque de sons signée Native Instruments, se charge dans le sampleur virtuel Kontakt (ou Kontakt Player pour ceux qui n’ont pas la chance de disposer de la version complète) de la marque. Il ne reste plus qu’à choisir un kit (en version Full, car on n’a qu’une vie, bordel), et attendre. Encore un peu… Voilà, c’est chargé ! En premier lieu, on se retrouve sur la page kit présentant la jolie batterie et permettant d’écouter les éléments un par un avec la souris en cliquant dessus (vous aussi vous aimez bien faire ça?). Cela permettra aussi d’effectuer différents réglages sur l’élément sélectionné : ajuster son niveau dans les overhead et la room, l’accorder (le pitcher, en fait), et régler l’enveloppe AHD (attaque, maintien et déclin du signal). On pourra aussi décharger l’élément de la mémoire, s’il ne sert à rien (on n’utilise pas une cloche ou un tambourin tous les jours) et que la RAM vient à manquer. On apprécie le fait d’avoir un accès direct sur cette page principale (et les autres) aux presets du mixer (regroupant la table de mixage et les effets intégrés) et aux grooves. Même si pour ces derniers, il est plus aisé de passer par l’onglet associé, en bas à droite de l’interface.
Tiens, si on cliquait dessus justement ?
Get into the groove
Native Instruments a entendu nos critiques à propos des Abbey Road Drums et a inclus cette fois-ci une bibliothèque de grooves de batterie, 3300 au total. Ces derniers ont été joués par de véritables batteurs en chair et en os, et ça se sent. On entend d’ailleurs les différences de jeu entre les différents musiciens, certains ayant une frappe plus lourde que d’autres. Les avantages d’avoir une banque de grooves sont multiples. En effet, cela ajoute une bonne dose d’authenticité aux compos et permet de s’affranchir du travail de programmation qui peut être fastidieux pour un résultat pas toujours à la hauteur. Ici, on met en place rapidement une partie de batterie qui sonne, on édite par-ci par-là (si nécessaire) pour coller à la composition et ça marche tout de suite. Un gros avantage pour les non-batteurs.
Face au navigateur de grooves, on choisit d’abord un style parmi les 11 disponibles (pop, funk, jazz, hard rock, metal, blues & country, blues rock, ballad, indie rock, indie disco et punk rock), puis un dossier regroupant maintes variantes. Le BPM original est affiché et nous vous conseillons de ne pas trop faire d’écart, certains grooves fonctionnant relativement mal (impression que le batteur n’est pas carré) lorsque l’on accélère ou ralentit trop le tempo. Les différentes variantes se voient affublées de noms permettant de les identifier rapidement : 4th, 8th, etc. permet de savoir si le charley ou la ride joue à la noire, croche, double croche, etc., Hat/ride/other pour savoir si la ride ou le charley est utilisé, closed/open/both pour connaitre l’ouverture du charley, ou encore d’autre noms comme ghost (notes fantômes), side (coup de caisse claire sur le bord plutôt qu’au milieu de la peau), toms (vous avez compris), perc (pour les cloches, claps, ou encore les coups sur le cerclage) et multi (un peu de tout ça à la fois).
C’est pas mal, mais Native Instrument aurait pu mieux faire. Comment ? En ajoutant un moteur de recherche associé à des attributs pour les fichiers MIDI, comme c’est déjà le cas dans pas mal de leurs logiciels (les presets de FM8, par exemple). Ainsi, on aurait pu taper « funk, ride, 16th » et pof, le fichier MIDI est là, tout chaud tout beau. Ou encore pouvoir choisir une fourchette pour le tempo… On aurait aussi aimé avoir une organisation par chanson, comme dans les banques de fichiers MIDI signées Toontrack, avec des fichiers chorus, verse, bridge, etc. C’est assez pratique à l’utilisation. Tout cela se retrouvera peut-être dans la version 2, qui sait ?
Pour le reste, les grooves sont plutôt bien faits et en bonne quantité. Si jamais vous possédez déjà une banque de fichiers MIDI ou que vous souhaitez étoffer celle de Studio Drummer, sachez qu’il est aisé d’en rajouter. Les grooves sont en fait disponibles dans un dossier, et vous pouvez éditer son contenu à votre guise : ajouter des sous-dossiers, renommer les répertoires et les fichiers MIDI… Le tout sera alors disponible directement dans l’interface de Studio Drummer, cool !
En bas de l’onglet grooves, on retrouve trois potards et quelques réglages : un bouton dénommé « Tightness » permettra de régler la précision des coups du batteur. Ce dernier pourra sonner comme un robot ou un ivrogne, au choix, avec tous les intermédiaires possibles (un robot ivrogne, le batteur parfait finalement ?). Un curseur Swing permettra de faire durer la première note plus ou moins longtemps par rapport à la suivante, à vous d’essayer et de choisir ce qu’il convient le mieux. Grâce au sélecteur « Grid », on pourra sélectionner la durée de quantification pour les deux paramètres précédents. Un autre potard Velocity permettra de modifier la plage de vélocité des notes jouées. Ainsi, si on tourne vers la gauche, les valeurs de vélocité les plus hautes plafonneront, et si on tourne vers la droite, les vélocités les plus basses seront rehaussées. Cette option est utile pour coller à l’intention de la chanson, et pour éviter d’avoir Hulk comme batteur sur votre slow de l’été ou encore Vincent Mc Doom sur votre morceau Grindcore. À noter qu’il est possible de changer la courbe de vélocité et d’ajuster plus finement les paramètres dans la page des options. Enfin, il sera aussi possible de diviser ou de multiplier le tempo par deux, pratique si jamais vous avez votre projet à 180 BPM alors que le tempo ressenti n’est que de 90 BPM. On aurait tout de même apprécié le fait de pouvoir diviser seulement les coups de caisse claire et grosse caisse, chose qu’on aime bien faire pour les ponts des chansons notamment.
Reste un petit souci (pas trop grave) au niveau de l’ergonomie : sous Cubase 6, il faut d’abord double-cliquer sur un groove afin de le placer dans le lecteur de pré-écoute (en haut à droite) pour ensuite pouvoir le glisser/déposer dans une piste MIDI du séquenceur. Comme la majorité du temps, on écoute avant de déposer, c’est pas très grave, mais bon, on aurait aimé pouvoir le faire quand même. Il semble en revanche que ce soit une incompatibilité avec notre séquenceur, car sur le site de l’éditeur, des vidéos prouvent le contraire…
Une dernière demande à Native Instruments pour la route : on aimerait pouvoir utiliser les banques de sons Abbey Road Drums dans l’interface de Studio Drummer afin de profiter de sa banque de grooves (la pré-écoute, c’est pratique !) et de ses effets. Peut-être dans une prochaine mise à jour, qui sait.
Faisons maintenant un petit tour du côté des articulations.
Mais ar-ti-cule qu’on te dit !
Outre les gigaoctets et le nombre de micros utilisés, ce qui définit une banque de sons de batterie, ce sont ses articulations disponibles. C’est ce qui peut donner la plupart du temps un aspect réaliste, conjointement aux couches de vélocité. Pour ces dernières, on en trouve jusqu’à 25 suivant les éléments avec pour chaque couche six variations. De quoi donner un son réaliste à l’instrument et retranscrire les subtilités du jeu du batteur (si si, un batteur peut être subtil !). Ainsi, on retrouve pas moins de 12 articulations pour la caisse claire, ce qui est plutôt pas mal vis-à-vis de la concurrence : des coups main droite/main gauche, au centre ou excentré, rimshot, sidestick, flam, roulement, sans le timbre, coup sur le cerclage… Et du côté du charley, nous sommes aussi gâtés, car Studio Drummer propose pas moins de 17 articulations : sur la cloche, coup de pédale, moitié ouvert, ouvert au quart, au trois quarts, entièrement, main gauche, main droite ou une alternance des deux… Pour les toms on note la présence de coups sur le cerclage (que l’on entend sur l’exemple « métal ») et pour les cymbales, nous avons droit à l’étouffement, le coup sur le bord et sur la cloche. Plutôt pas mal en regard du prix de la banque, donc.
Regardons maintenant ce qui se passe du côté du mixer et des effets…
A table (de mixage) !
La page mixer diffère légèrement de celle des Abbey Road. Exit le design old school de la table de mixage virtuelle et bonjour les traitements ! En effet (!), depuis la sortie des banques Abbey Road, l’éditeur a présenté une série de traitements : des compresseurs, un égaliseur et un transient designer. Bonne surprise, ces effets sont disponibles dans Studio Drummer ! Ainsi, pour chaque canal, on retrouve un égaliseur (le solid G-EQ), un transient designer (le Transient Master), un compresseur (le Solid Bus Comp) et un Tape Saturator. Ajoutez à cela une réverbe à convolution sur bus auxiliaire (proposant 30 impulses allant de la petite pièce au grand hall), et vous obtiendrez la panoplie complète pour commencer à traiter votre batterie. L’égaliseur est un quatre bandes paramétrique, avec la possibilité de passer les bandes hautes et basses en shelf (palier) ou en cloche (bell). Nous ne nous étendrons pas sur ces traitements qui vont faire l’objet d’un test à part entière. Sachez tout de même que le compresseur dispose des réglages de seuil, ratio, attaque, relâchement et mix (pour la compression parallèle), le Transient Master possède deux potards (attack et sustain) et la tape saturator un réglage de gain, warmth (pour obtenir un son plus chaud) et HF (pour atténuer les hautes fréquences). Ce dernier traitement est sensé simuler la chaleur d’un magnéto à bande.
Niveau routing, quatre schémas sont disponibles, permettant de mettre le compresseur avant ou après l’égaliseur, etc. C’est aussi sur cette page que vous prémixerez certains éléments comme la caisse claire ou la grosse caisse. Cette dernière a été enregistrée avec trois transducteurs : un dans la grosse caisse près de la batte, un à la sortie de l’évent et enfin un Yamaha SKRM-100 Subkick pour capter les infrabasses, cool ! Côté caisse claire, trois faders aussi : le micro placé au dessus, celui en dessous et un dernier réglage « bleed » qui permet de doser la quantité de bourdonnement produite par la peau du bas de la caisse claire lorsque celle-ci rentre en résonance avec la grosse caisse ou les toms. Pas mal tout ça, mais on regrette de ne pas avoir des vrais canaux séparés, car ce système implique que les traitements seront les mêmes pour les trois transducteurs placés sur la grosse caisse ou les deux micros de la caisse claire… Cela diminue légèrement les possibilités, dommage !
Le reste de la table de mixage est plutôt classique : des panoramiques, des envois auxiliaires (vers la réverbe), des réglages de largeur stéréo pour les micros overhead et room, des solos, des mutes… Nous ne sommes pas perdus !
Avant de passer aux sons à proprement parler, notons la présence de quelques options bien pratiques dans l’onglet idoine : le mapping MIDI est entièrement personnalisable et des presets existent pour la majorité des logiciels concurrents et des batteries électroniques. Il existe aussi une série de cinq potards dans la catégorie « randomize » permettant d’ajouter une touche d’inconnu dans vos parties de batterie. On pourra ainsi faire varier aléatoirement le volume, la vélocité, le placement temporel, la hauteur tonale et la courbe fréquentielle de chaque coup pour plus de réalisme. Attention toutefois à ne pas trop pousser les réglages (jusqu’à 9h maximum), sous peine de se retrouver avec des choses…étranges. Sauf si bien sûr c’est volontaire et que vous avez décidé de faire craquer le slip.
Il est temps désormais d’écouter ce que donne ce Studio Drummer.
There’s a drummer noise inside my head
Comme chez AudioFanzine, nous ne sommes pas très originaux, nous commençons par sélectionner les presets disponibles. En effet, il ne faut pas se gêner, surtout quand ils sont plutôt de bonne qualité pour la plupart. Pas mal de futurs acquéreurs de Studio Drummer ne chercheront pas forcément à passer des heures devant le mixer du logiciel pour trouver un son potable. Parfois, on achète ce genre de logiciel, car on n’est ni batteur ni ingé son, seulement un musicien qui n’a pas d’amis et qui désire enregistrer seul et modestement sa maquette, ou son album… Alors évidemment dans le lot de presets, certains sont étranges et servent plus à montrer les possibilités du logiciel qu’autre chose… Mais certains sont tout à fait utilisables tels quels, et nous en avons même utilisé pour certains de nos exemples audio. Flemmardise de notre part ? Non, je dirais volonté de vous faire écouter ce qu’on peut obtenir en quelques clics de souris… Mais faut pas croire, pour certains exemples, nous avons quand même tourné des potards virtuels !
Commençons avec le kit « session » avec lequel nous avons fait quatre exemples : un « pop » avec des synthés tirés de la banque « Retro Machines mk2 » de Native Instruments, un jazz avec batterie seule et deux plus funk et presque identiques, seule la caisse claire change. Le kit tient bien ses promesses, c’est détaillé et pourra faire l’affaire dans pas mal de compos. La caisse claire numéro deux est plus typée alors que la première est plus passe-partout. On pourra faire sonner le kit très différemment grâce aux traitements et au mixage, et les premiers presets de la liste sont très convaincants. Ça sonne tout de suite.
- Session Pop Drummer00:28
- Session Jazz00:19
- Session Funk Snare 100:22
- Session Funk Snare 200:22
Le kit « stadium » est un peu plus compliqué à mettre en oeuvre. Les presets nous ont moins convaincus et il a fallu un peu plus « tweaker » pour obtenir satisfaction. Nous avons fait trois exemples, un métal avec des guitares passées dans Guitar Rig 5, et deux autres identiques (seuls la caisse claire et le mixage changent) dans un registre un peu différent pour montrer que finalement, le kit stadium peut-être utilisé dans d’autres genres moins agressifs. On pourra ainsi profiter de la belle room, ou non. Cela reste tout de même le kit que nous avons le moins aimé, même s’il plaira sans doute à certains. Les goûts et les couleurs…
- Stadium Metal Drummer00:29
- Stadium Snare 1 Room00:27
- Stadium Snare 2 Tight00:27
On finira par le bien-aimé « Garage » avec lequel nous avons concocté deux exemples, l’un plutôt punk avec deux guitares passées dans Guitar Rig 5 et l’incontournable Los Teignos en guest star sur la partie basse, programmée avec amour grâce à l’une des banques Scarbee (la Pre-Bass). Le son est vraiment très bon, claque bien et reste agressif comme il faut. Les presets sont utilisables de suite, et donnent des résultats très satisfaisants. Le deuxième exemple permet au lecteur d’entendre le kit seul. Ce kit est notre préféré du logiciel, il a du caractère et sonne vraiment super bien dans le genre « dans ta face ».
- Garage Punky Drummer00:40
- Garage Hard Rock00:26
Après nous avoir convaincus sur le papier, Studio Drummer nous séduit donc à l’oreille. C’est simple à mettre en place et on obtient des résultats probants rapidement. Ce n’est pas ce qu’on cherchait à la base ?
Conclusion
Même si logiciel n’est pas exempt de défauts, nous avons été globalement séduits. Le prix (149€TTC, téléchargeable sur le site de Native Instruments) est bien calibré par rapport à la concurrence et ce qu’il offre : trois kits complémentaires, des effets irréprochables, des grooves qui groovent, des presets utiles et un son de très bonne qualité. Le logiciel se place au-dessus d’un BFD Eco ou d’un EZ Drummer mais reste moins pointu qu’un Superior Drummer 2 ou d’un BFD 2. Son concurrent le plus direct est Addictive Drums qui commence quand même à dater. Évidemment, rien n’est parfait en ce bas monde et il subsiste quelques détails qu’on aimerait voir améliorer à l’occasion de la version 2.0, comme un système de recherche par attributs pour les grooves, et une organisation par chanson. Mais c’est bien les seuls (gros) reproches que l’on puisse faire au logiciel qui reste une valeur sûre pour qui désire acheter une batterie (et son batteur !) virtuelle. En connaissant Native Instruments et sa capacité à sortir des banques additionnelles à tout bout de champ, la concurrence n’a qu’à bien se tenir !