D16 Group nous a récemment proposé de nouvelles itérations de certains des plug-ins phares de son catalogue, dont Drumazon 2 que nous allons regarder aujourd'hui, qui est la mise à jour de sa simulation de la célèbre et incontournable Roland TR-909, brillant toujours autant en 2024 !
Tester pour AudioFanzine un plug-in dédié à la synthèse de sons de boite à rythmes (BAR) électronique est un exercice intéressant. Depuis les débuts de la M.A.O., on observe sans équivoque qu’il est sorti beaucoup de synthétiseurs logiciels dans tous les registres. Mais que dire des plug-ins, instruments et banques de samples dédiés à la rythmique ! Ainsi, un musicien qui veut produire aujourd’hui un morceau de musique (plus ou moins) électronique va avoir à sa disposition une offre pléthorique pour la génération de kick & snare drums (grosse caisse et caisse claire), claps, charleys, cymbales, toms et percussions, sans parler de tout ce qu’il est possible de faire en mixage, sound design et arrangement supplémentaires à partir de cette matière première.
Comme pour les synthétiseurs, des développeurs et musiciens considèrent qu’il n’y a jamais assez d’émulations de machines mythiques, ou d’outils d’origine purement numérique pour la percussion au sens large. Mais surtout les besoins se sont complexifiés au fil des années avec l’usage qui en est fait. Des nécessités sont apparues comme celle de classer toute cette masse de données, notamment pour les collectionneurs du sample et du sampling, d’aider les créateurs à tomber plus facilement sur les sons de drums qui vont être pertinents dans leurs productions (XLN Audio XO, chez Wave Alchemy), avec certaines banques de sons incorporant des échantillons bruts ou extrêmement traités avec des astuces de sound design pour coller à des esthétiques données. On trouve aussi de plus en plus de plug-ins dédiés à un seul élément des BARs, principalement pour les kicks (Sonic Academy Kick 2, D16 Group PunchBox, Native Instruments TRK-01 etc.), mais aussi pour les snares (BeatSurfing 7DeadlySnares par exemple), les percussions ou le registre aigu. Et bien sûr des synthétiseurs généralistes pouvant être très à l’aise sur la production de sons pour la rythmique, d’autant qu’il n’est pas rare de trouver dans leurs présets des sections entières dédiées au BARs. On ne parle pas seulement d’instruments « virtual analog », car par exemple la synthèse FM a toujours eu le vent en poupe dans ce registre, comme on pourra le constater dans l’utilisation de la Digitone d’Elektron, du Operator de Ableton Live, d’un Axon 3 de Audio Damage ou dans le récent Fors Opal au format M4L. Et bien sûr on a pu voir des propositions variées sur la partie séquenceur…
Alors quand la société D16 Group a sorti le neuf septembre 2023 la version 2 de son émulation de 909, connue pour avoir simulé une grosse partie du catalogue de BARs + 303 de Roland, leur gamme d’effets et leur excellent synthétiseur Lush 2, et bien une première réaction normale compte tenu des besoins et de l’offre existante est de se demander si cela est bien sérieux en 2024. Mais c’est sans compter sur le savoir-faire des Polonais, et surtout sur l’usage qui est encore fait aujourd’hui des sons d’une des plus célèbres BARs de l’histoire, comme la TR-606 dont l’émulation de D16 Group a été également mise à jour à l’heure où vous lisez ces lignes !
Brooklyn 909
Avant de parler du plug-in Drumazon 2, il me semble pertinent de glisser quelques mots sur la machine d’origine, à savoir la fameuse Roland TR-909 « Rhythm Composer », sortie et fabriquée exclusivement en 1983 et écoulée à environ 10 000 exemplaires. Elle faisait suite à la Roland TR-808 (1980–1982) et à la TR-606 (1981–1984), qui n’étaient pas les premières boites à rythme de la marque d’ailleurs, la série TR pour « Transistor Rhythm » succédant à la CR-78 notamment, et autres joyeusetés de l’ancienne marque Ace Electronics du fondateur de Roland Ikutaro Kakehashi.
La TR-808 avait été conçue comme un synthétiseur analogique de sons de batterie, qui ne cherchait pas spécifiquement à ressembler à une batterie acoustique, mais donnait suffisamment de possibilités sonores pour être modelée de la manière qui convient aux musiciens. Elle sortit plus ou moins au même moment que la LM-1 de Roger Linn, qui était à un prix bien plus élevé en raison de l’usage de samples, la technologie associée étant extrêmement chère à l’époque, ce qui la plaçait sur un registre beaucoup plus « réaliste » que synthétique. La LinnDrum qui a suivi dans le même esprit, ainsi que des commentaires sur la 808, ont poussé les ingénieurs de Roland à revoir leur design, et arrivèrent pour la TR-909 avec de nouveaux circuits analogiques plus complexes et l’usage de samples réels lus par une section numérique pour les charleys (fermé/ouvert) et les cymbales (crash/ride), enregistrés, édités puis compressés sur 6 bits/18 kHz. Le kick de la 909 dispose par exemple d’un son plus sec et d’un générateur de clic supplémentaire par rapport au design de celui de la 808, (beaucoup) plus porté sur les subs (et le vol plané de haut-parleurs de sonorisation par voie de conséquence).
La TR-909 propose ainsi ses 11 sons, dont 7 purement analogiques (kick/snare/clap/rimshot/toms x 3), avec une entrée et une sortie MIDI (nouveauté par rapport à la 808 et tout court à l’époque !), une sensibilité à la vélocité, des sorties audio séparées pour chaque section, deux sorties master en audio, et de la connectique supplémentaire dédiée à la synchronisation, dont une sortie trigger qui génère un son à partir du circuit du Rimshot. Chaque son dispose de ses contrôles de timbre, de decay et de volume, et la machine dispose d’un séquenceur basé sur celui de la TR-808, avec des contrôles comme le shuffle (swing), le flam (plusieurs coups à la suite), les accents, le nombre de pas, la possibilité d’enregistrer et de chainer jusqu’à 96 patterns, à un tempo donné ou synchronisé avec d’autres machines… Toutes ces choses, ainsi que la décote fulgurante du prix de la machine sur le marché de l’occasion, en ont fait un produit qui fut un pur échec commercial pour Roland, qui n’a pas du tout atteint le marché ciblé, et un instrument de musique de choix pour un certain nombre de personnes avec le succès qu’on lui connait, pour en faire un usage qui semblait à sa sortie comme détourné, en partant de Chicago et Detroit en passant par la French Touch, et qui ne s’est d’ailleurs jamais limité aux musiques purement électroniques.
Et c’est ainsi qu’on en trouve aujourd’hui à 7000 euros, qu’elle a été samplée des milliers de fois avec plus ou moins de traitements pour réaliser des banques de sons ou directement de la musique, et qu’on en trouve à peu près partout sur de la production électronique plus ou moins actuelle, notamment qu’en termes de sonorités ça fonctionne encore pas mal, et pas simplement pour ses sons de charleys instantanément reconnaissables même par des profanes ! Des collègues ont fait une analogie entre les 808 + 909 et la Stratocaster pour le côté incontournable et iconique dans son domaine. Personnellement pour rester dans le monde de la guitare je comparerais ça plutôt au haut-parleur Celestion V30. En effet, c’est un grand classique que l’on peut entendre sur tous les albums de guitares saturées, au point qu’on soit devenus habitués à sa signature sonore, qui fonctionnent toujours sans faire d’efforts, et dont on s’en éloigne à l’occasion pour sonner original mais sur lequel on finit toujours par revenir…
Mettre le feu sur la piste de danse
Cette présentation faite de la TR-909, parlons à présent du plug-in Drumazon 2 ! Il est proposé au tarif de 119 euros, et simule donc la fameuse BAR de Roland, avec tous ses paramètres de synthèse d’origine accessibles (volumes, Tune, relâchements), plus quelques-uns supplémentaires dont on aurait tort de se priver quand les aficionados du hardware les ajoutent via des mods (par exemple le Tune sur les charleys ou le Pitch + Tune Depth sur le Kick comme sur le fameux Bass Mod, planning, etc.). Le logiciel fournit également un séquenceur conséquent en possibilités et en taille sur l’interface (heureusement redimensionnable avec même la possibilité de rendre invisible cette section), qui reprend les caractéristiques clés de celui de la 909, mais disposées d’une manière plus moderne avec différents modes d’interaction via l’extérieur (lancement de clips à la souris, déclenchement d’un pattern via une note MIDI, et jeu de chaque instrument sans le séquenceur), avec sous sans synchronisation avec la barre de transport du STAN. Et Drumazon 2 dispose d’une section d’effets conséquente dont nous allons parler plus loin.
Ainsi, les ajouts présents dans la version 2.05 sont multiples et justifient largement une mise à jour à 29 euros pour les utilisateurs de la version 1, à savoir une grosse amélioration de la partie séquenceur qui était très rudimentaire précédemment, la section d’effets conséquente additionnelle, et même une refonte du moteur de synthèse, le développeur Sebastian Bachlinski nous ayant précisé avoir retravaillé le moteur de génération des cymbales ou du bruit pour coller au maximum aux circuits d’origine. D’autres améliorations et fonctionnalités supplémentaires dans le séquenceur sont d’ailleurs prévues entre deux grosses mises à jour du catalogue de la firme polonaise (qui a sorti récemment à un rythme soutenu de nouvelles versions de leurs simulations de TR-808 et de TB-303 par exemple).
Avant de parler des traitements supplémentaires en eux-mêmes, notons que tout ce beau monde peut être exploré à loisir en utilisant un système complexe de présets. Le plug-in dispose en effet d’un navigateur de présets avec tags assez agréable à utiliser qui concerne la totalité de l’instrument (qui s’appelle scène), mais aussi les patterns du séquenceur, le drum kit avec tous les effets et paramètres de synthèse, et surtout la section d’effet master ou chaque module de synthèse séparément ! On peut imaginer ainsi charger une scène dans un style donné, puis se balader dans une liste de patterns, puis sélectionner un autre kit, et faire défiler des présets juste pour le kick ou juste pour le snare drum, avant d’essayer différentes sections complètes d’effets en master, tout cela sans tourner le moindre potentiomètre virtuel !
Des transistors en vogue
La section d’effets s’applique ainsi dans le plug-in en différents lieux. Dans l’interface graphique, qui est divisée en 3 sections distinctes (synthèse, bus FX, séquenceur), la section du haut permet d’accéder aux paramètres de synthèse des éléments de la BAR, aux effets du master bus qui s’applique sur le mix stéréo des synthétiseurs, à des options sur le mapping MIDI, à une section de synthèse supplémentaire qui modélise la sortie trigger de la TR-909 en triple avec des options de routage, et une section d’effets par module de synthèse. On dispose ainsi en master d’un limiteur et d’un compresseur multibande, avec un look ahead optionnel présent à peu près partout sur chaque compresseur, et dont l’activation augmente sensiblement la latence globale du plug-in. Par section, les effets disponibles sont des réglages d’égalisation et un compresseur spécifique, ainsi que des fonctionnalités de routage vers 2 bus d’effets accessibles dans la section du milieu. Chaque effet peut être activé ou désactivé via une LED, ce qui permet de contrôler la charge CPU de Drumazon 2, qui est très raisonnable en fonctionnement normal, et aussi de faire baisser la latence si nécessaire.
Ces bus d’effets sont constitués de 5 slots consécutifs chacun, dans lesquels on dispose encore d’effets supplémentaires que l’on peut agencer dans l’ordre souhaité : distorsion, bitcrusher, 2 EQs supplémentaires, chorus, filtre modulé par LFO ou enveloppe, délai, réverbération et encore deux compresseurs. Ces effets viennent en partie du répertoire d’algorithmes assez fournis de D16 Group et possèdent quelques spécificités intéressantes en matière de son ou de contrôles disponibles. Les envois de signaux dans ces sends se font par section de synthèse en choisissant un des deux bus et aussi l’emplacement dans le bus. En effet, il est tout à fait possible de positionner l’envoi à n’importe quel endroit de la chaine d’effets, sachant qu’un signal arrivant en entrée du slot 1 passera systématiquement par les 5 slots du bus avant d’être renvoyé en master. Un bouton permet même de faire apparaître une poignée de paramètres cachés supplémentaires, dont par exemple un choix de signal sidechain pour les compresseurs !
En parlant de routage, le plug-in dispose de 32 sorties mono ou 16 sorties stéréo, qui peuvent être assignées à différents éléments du plug-in dans une fenêtre d’option dédiée, avec la possibilité de charger ou de sauvegarder dans un fichier ses choix. Cette option sera évidemment pertinente pour customiser le mixage des éléments de la BAR avec ses propres plug-ins, ou pour envoyer un kick dans un le sidechain d’un compresseur extérieur. Profitons-en également pour préciser que l’interface graphique est assez chargée en informations et paramètres, mais étant redimensionnable et relativement claire cela ne pose pas de problèmes à l’utilisation après les étapes de familiarisation et de lecture du manuel (en anglais seulement pour le moment, d’autres plug-ins de la marque ont leur documentation en français). Drumazon 2 donne parfois l’impression d’être une groovebox, avec une prise en main particulière, mais logique à l’usage.
Enfin, le séquenceur présent dans le plug-in ne propose rien de très original, mais il est assez efficace sous les doigts. Il permet de placer des notes en un clic, avec ou sans l’accent de la TR-909, sur une grille avec les pas en colonnes et les synthétiseurs en ligne, avec une ligne supplémentaire pour mettre des accents globaux. On peut en un clic régler le nombre de pas à lire, un paramètre de swing global, rajouter des flams ou des répétitions sur des subdivisions de pas, et également muter ou mettre en solo chaque son. Un bouton donne accès à une vue drag & drop à destination du STAN ou d’une autre instance du plug-in, et une section sur la droite permet de passer d’un pattern à l’autre parmi 48, et de synchroniser la lecture ou non avec le STAN. À ce stade on est sur du très traditionnel, et on aurait aimé pouvoir disposer de longueur de pas différente par ligne, mais surtout de probabilités et de modulation de paramètres par pas. Heureusement, il semblerait que certains ajouts dans le séquenceur sont déjà prévus pour le futur.
Un nouveau pilier de BAR ?
Une fois un cap de compréhension du concept et de l’agencement des fonctionnalités passé, se servir du plug-in est un plaisir, il semble sonner comme ce que l’on attend d’une Roland TR-909, et même plus encore grâce à la section d’effets, qui dispose d’ailleurs en options de différents réglages d’oversampling pour les compresseurs et distorsions. Reste à nous interroger au sujet du réalisme de la simulation. Or, comme nous avons la chance d’avoir en France quelques fans de la Roland TR-909, nous avons pu trouver un exemplaire de la machine originale au SynthFest France 2024 (merci à Alexis Faucomprez ainsi qu’à l’équipe de l’événement !). Et Aceboo ainsi que TreshTV que je remercie également n’ont pas pu s’empêcher de sampler quelques sons plus ou moins bruts sur la machine, ce qui va nous permettre de faire un petit comparatif. Lors de la prise de son, il ont utilisé un Zoom H5 avec différents réglages de préamplificateur et de volumes sur la machine, ce qui a pu influencer sur le rendu des sons de nature 100 % analogique. Nous allons les comparer avec ce qu’on obtient dans Drumazon 2, en essayant de faire correspondre au maximum les réglages, avec à chaque fois le rendu des samples, puis celui du plug-in en test.
Les différences entre Drumazon 2 et les sons enregistrés sur la TR-909 restent minimes concernant les sections charleys et cymbales (là où il y a des samples), mais elles sont malheureusement plus importantes sur les sections analogiques, malgré les paramètres supplémentaires accessibles dans le plug-in pour affiner les choses. Difficile de dire quelle est leur origine précise dans chaque cas, mais plusieurs choses nous viennent à l’esprit : le préamplificateur et le gate du Zoom H5 (pour moi on entend clairement de la préamplification en plus sur le kick en particulier, et des coupures plus brutales parfois), l’utilisation de modèles de circuits analogiques idéalisés plutôt que conforme à la réalité, des différences qui peuvent exister même entre plusieurs machines réelles, les défauts de mon protocole pour faire coller l’un à l’autre évidemment, les conséquences de changements de composants ou du nettoyage de vieilles machines pour les maintenir en état 40 ans après leur mise en service sur le pitch et les modulations, l’impact de l’accent + vélocité sur la signature sonore qui imposerait de changer de sample pour chaque vélocité… Parfois, un élément problématique peut être aussi le mapping du paramètre. Ainsi, j’aurais aimé aussi pouvoir avoir plus de course de decay sur le clap par exemple pour coller à l’exemple. Pour aller plus loin, j’ai décidé de faire un autre comparatif dédié aux kicks, avec à chaque fois une alternance entre le rendu des samples puis avec une simulation, d’abord Drumazon 2, puis le AudioRealism ADM1 qui dispose d’un moteur de simulation de TR-909, et enfin la simulation « officielle » du Roland Cloud en version logicielle utilisant leur technologie propriétaire ACB.
Déjà le plug-in de AudioRealism nous semble très en deçà des deux autres, accusant son âge, alors que leur simulation de TB-303 qui a été retravaillée beaucoup plus longtemps et récemment est à mes yeux celle qui sonne le mieux de sa catégorie. Celui de Roland ne possède pas les paramètres de celui de D16 Group pour jouer sur le pitch et le tune depth, alors qu’ils ont un impact dramatique, mais il propose une modélisation de la section amplification, qui fait défaut sur Drumazon 2 d’après les dires du développeur, qui impacte sur un réglage supplémentaire de gain, mais aussi sur celui du volume classique, qui change pas mal le rendu sonore ici ! Ainsi, en jouant avec en plus de l’accent et des paramètres en commun, il me semble que la modélisation de Roland se rapproche un peu plus de la cible, entre autres raisons, car le modèle du circuit serait plus complexe. Cela n’enlève pas les qualités du plug-in de D16 Group, et n’atteste pas non plus d’un problème grave d’authenticité (on est quand même assez pointilleux ici et le protocole de test n’est pas d’une rigueur absolue), mais à nos yeux il reste une marge de progression existante dans le rendu du plug-in sur la partie réalisme… Pour le reste, si le but n’est pas de coller vraiment à 100 % à une (notre d’ailleurs) TR-909, les paramètres de synthèse permettent de faire aussi d’autres choses, sans oublier les effets.
Car la présence des effets dans le plug-in n’est pas du tout un hasard. Il est extrêmement rare que les sons issus de la TR-909 que l’on peut entendre sur des morceaux éminents n’aient pas été traités de manière drastique d’une manière ou d’une autre avec des traitements qui agissent sur la signature sonore, notamment le couple bass/snare drum avec des compresseurs et des distorsions, tandis que les parties charleys et cymbales se contenteront de filtrage plus basique. C’est ainsi qu’une simple boucle de batterie peut sonner de manière variée en agissant sur autre chose que les paramètres de synthèse purs et durs.
Sans aller jusqu’à pouvoir reproduire le son d’autres drum machines, tester les différents présets de drum kits nous montre rapidement que le plug-in est à l’aise dans un certain nombre de registres, avec des sons immédiatement reconnaissables tandis que d’autres pourront être un peu plus passe-partout, avec la possibilité de modifier le rendu de la synthèse qui permet d’affiner le résultat en fonction du contexte. Un peu d’automation dans le STAN pourrait même s’avérer intéressant, chose qu’on aurait évidemment préféré pouvoir faire directement dans le plug-in. Le séquenceur permet aussi certaines folies pour sortir du cadre du Kick « Four to the Floor ». On s’étonnera même de vouloir absolument jouer avec les sorties trigger pour en faire quelque chose d’intéressant et qui sonne « analogique ». Nous avons hâte de voir quelles seront les prochaines fonctionnalités ajoutées au plug-in, j’ai pris personnellement beaucoup de plaisir à enregistrer des démos audio avec. Je m’en servirai très probablement dans un certain nombre de futurs projets, que ce soit pour jouer à fond sur le terrain du cliché, me prendre pour Jeff Mills, Technotronic, DJ Jazzy Jeff, ou pour sonner moderne en musique électronique !
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