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Steinberg UR22
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Test de la Steinberg UR22

Interface audio USB de la marque Steinberg appartenant à la série UR

Prix public : 149 € TTC
Test écrit
86 réactions
UR so small
8/10
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Steinberg avait introduit sa série UR il y a un peu plus d'un an avec les UR28M (que nous avons testé) et UR824. Le constructeur revient à la charge avec un modèle d'entrée de gamme, placé sous la barre des 150€, et intégrant deux préamplis D-Pre. Verdict ?

Depuis le rachat de Stein­berg par Yamaha, nous avons vu fleu­rir des produits, qu’ils soient logi­ciels ou maté­riels, inté­grant des tech­no­lo­gies prove­nant de l’équipe de R et D du construc­teur nippon, comme l’AI (Advan­ced Inte­gra­tion, dans certaines inter­faces audio) ou la VCM (plug-ins RND Portico et Yamaha Vintage).

La petite inter­face audio USB testée aujour­d’hui intègre elle aussi une tech­no­lo­gie Yamaha avec ses préam­plis D-Pre, dispo­nibles sur les autres inter­faces UR de Stein­berg et sur certaines tables de mixage Yamaha. A priori une bonne nouvelle, vu les critiques qu’ont reçu ces préam­plis ces derniers mois.

Une belle robe

On ne peut pas dire que l’UR22 sorte des sentiers battus, tant au niveau du design que des fonc­tion­na­li­tés. Si la construc­tion est sérieuse, avec son châs­sis métal­lique, son poids rassu­rant (998g) et son look plutôt « pro », noir et alumi­nium brossé, on ne peut pas dire que Stein­berg ait pris trop de risques avec un format très clas­sique 1/3 de rack.

Steinberg UR22

À l’heure où l’on voit débarquer des inter­faces audio au format desk­top, propo­sant des boutons et potards pratiques placés sous les doigts, l’UR22 fait un peu figure d’an­tiquité. Mais dans la même gamme de prix, Preso­nus, Roland ou encore Focus­rite font la même chose… Il n’y en a pas un pour rattra­per l’autre ! Nous avions appré­cié la Konnekt 6 de TC Elec­tro­nic qui propo­sait quelque chose de diffé­rent et pratique… Mais qui n’avait qu’un seul préam­pli micro ! On ne peut pas dire que le marché des inter­faces audio soit d’un dyna­misme renver­sant… Voilà, c’en est fini pour le coup de gueule.

Des prises et des boutons

Steinberg UR22

Côté fonc­tion­na­lité, c’est du grand clas­sique aussi, avec devant les entrées au format combo XLR/jack 6,35 mm (Neutrik, s’il vous plait), les deux potards de gain asso­ciés (analo­giques, pas de contrôle numé­rique, dommage), des indi­ca­teurs de peak, 48 Volts et d’USB, un potard qui permet­tra de contrô­ler le mix entre le signal prove­nant de votre séquen­ceur et le signal prove­nant des entrées, un switch pour enclen­cher le mode Hi-Z (haute impé­dance pour bran­cher une guitare/basse élec­trique), une sortie casque avec son volume, et enfin le potard de volume géné­ral, contrô­lant les deux sorties que l’on retrouve à l’ar­rière. Ces dernières sont au format Jack 6,35 TRS symé­trique. Dans la série « retour vers le futur », nous retrou­vons des prises MIDI au format DIN 5 broches, que certains seront néan­moins heureux de retrou­ver. Avec tous les contrô­leurs MIDI USB enva­his­sant le marché, il est de plus en plus rare de retrou­ver ces prises DIN sur nos inter­faces audio d’en­trée de gamme. On termine enfin avec le switch pour acti­ver l’ali­men­ta­tion 48 V sur les deux entrées micro à la fois.

On branche et on enre­gistre

Si l’ins­tal­la­tion s’est dérou­lée sans problème sur notre Mac, nous sommes quand même un peu déçus que Stein­berg ait implanté si peu de fonc­tions permet­tant une inté­gra­tion pous­sée avec son séquen­ceur. Le construc­teur met en avant la fonc­tion « auto-setup » qui assigne auto­ma­tique­ment les entrées/sorties dans Cuba­se… Mouais ! Ce n’est pas le genre de truc qui change la vie… Il n’y ainsi aucun réel avan­tage à utili­ser cette inter­face avec Cubase, et inver­se­ment, une inter­face concur­rente offrira les mêmes fonc­tion­na­li­tés que l’UR22 dans le séquen­ceur alle­mand. À noter tout de même que l’in­ter­face est four­nie avec Cubase AI 6 (qu’il faudra télé­char­ger) et les acqué­reurs seront auto­ri­sés à télé­char­ger la version 7 lorsqu’elle sera dispo­nible. Les prin­ci­pales limi­ta­tions de cette version par rapport à la version complète sont, entre autres : 32 pistes audio maxi­mum (48 MIDI), 4 inserts par tranche, 8 slots d’ins­tru­ments virtuels. HALion Sonic SE et 26 trai­te­ments VST sont inclus, de quoi se faire la main sans problème pour le home-studiste débu­tant.

Steinberg UR22

Lors de nos essais, l’in­ter­face s’est révé­lée stable et les drivers nous ont paru effi­caces. À cause d’un chan­ge­ment récent d’or­di­na­teur, nous n’avons pas pu inté­grer l’in­ter­face dans notre bench­mark de drivers, et nous avons obtenu logique­ment de bien meilleurs résul­tats qu’avec notre ancien ordi­na­teur. Mais cela n’est pas compa­rable avec nos anciens rele­vés.

Les préam­plis proposent un gain allant jusqu’à 60 dB, ce qui est très bien pour une inter­face de ce prix, et le souffle, même avec le gain poussé à fond, reste discret. Les D-Pre sont effec­ti­ve­ment de bons préam­plis et le fait qu’ils soient inté­grés à cette inter­face, qui se place sous la barre des 150€, est une très bonne nouvelle. Dernier détail rassu­rant : pour faire le compa­ra­tif, nous avons réglé le gain de notre Metric Halo ULN-8 à 40 dB (gain contrôlé numé­rique­ment). Pour arri­ver à un niveau en entrée équi­valent (à 0,1 dB près) sur l’UR22, nous avons dû pous­ser le potard de gain jusqu’à la moitié de sa course seule­ment. Cette dernière est donc assez linéaire, ce qui est rare sur les inter­faces audio d’en­trée de gamme ayant géné­ra­le­ment la fâcheuse tendance à avoir une courbe expo­nen­tielle sur le potard de gain (le niveau monte brusque­ment en fin de course, avec beau­coup de souffle si possible !). Évidem­ment, on aurait préféré un gain contrôlé numé­rique­ment, mais à ce prix-là, il ne faut pas rêver.

Steinberg UR22

Concer­nant les conver­tis­seurs (qui montent jusqu’à 192 kHz, ce qui reste un argu­ment plus commer­cial qu’autre chose), nous n’avons pas pu réali­ser correc­te­ment notre « loop back test », car l’in­ter­face ne dispose tout simple­ment pas de véri­table entrée au niveau ligne comme c’est souvent le cas dans les inter­faces d’en­trée de gamme. En effet, nous pouvons voir sur le schéma fonc­tion­nel fourni par le construc­teur que l’en­trée ligne passe forcé­ment par l’étage de gain. Il faudra donc se fier unique­ment à ses oreilles avec l’exemple suivant : nous avons posé un micro devant une guitare acous­tique (une Gibson J-200), un câble Y envoie le signal à la fois dans l’UR22 et une ULN-8 de Metric Halo qui sert ici de mètre étalon. La petite Stein­berg se débrouille très bien pour une inter­face d’en­trée de gamme coûtant 150€ ! Large­ment de quoi maquet­ter, ce qui sera l’objec­tif premier des acqué­reurs de cette UR22. Nous avons d’ailleurs fait exprès d’omettre l’ori­gine des fichiers sons… Saurez-vous recon­naitre l’UR22 de l’ULN-8 ? Allez voter ici, nous donne­rons la réponse dans quelques jours.

Exemples Audio Inter­face A (format WAV)

Exemples Audio Inter­face B (format WAV)

 

Conclu­sion

Sans trop se mouiller, Stein­berg sort une inter­face audio qui ne révo­lu­tionne rien, qui en fait peu, mais qui le fait bien. Les préam­plis D-Pre sont clai­re­ment le point fort de cette UR22 : ils offrent un gain suffi­sant pour la majo­rité des situa­tions et soufflent peu. On regret­tera juste l’ab­sence de véri­table entrée ligne et de fonc­tion­na­li­tés qui sortent un peu de l’or­di­naire (commandes physiques, auto-gain…). Pour le reste, l’in­ter­face est robuste et simple à utili­ser, ce qui ravira les utili­sa­teurs novices et nomades à la recherche d’une inter­face à 150€ propo­sant deux bons préam­plis micro.

8/10
Points forts
  • Les préamplis D-Pre
  • Une carcasse robuste
  • Le prix
  • Entrée/sortie MIDI sur DIN 5 broches
  • Simple à utiliser
Points faibles
  • Pas de véritable entrée ligne
  • Rien de bien nouveau sous le soleil...
Auteur de l'article Red Led

Je suis rentré dans la musique par la rosace d'une guitare classique et depuis, j'essaie d'en sortir sans trop de conviction.


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