Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou
FR
EN

Dis moi ce que tu lis.

  • 6 547 réponses
  • 292 participants
  • 247 790 vues
  • 183 followers
Sujet de la discussion Dis moi ce que tu lis.
... et je te dirais qui tu es...

En ce moment je lis "L'ombilic des Limbes" d'Antonin Artaud, décidement (dément?) ce mec était génial!!!

Et vous c'est quoi vos lectures en ce moment???
Afficher le sujet de la discussion
6051
Han, au prochain Michel houellebecq, j'achète un Michel leeb.
6052
41AM%2BmESXSL.jpg

Quatrième de couverture:

Citation :
Tout nous parle de nuit, car nous sommes au Japon. Que l'on consulte les astrologues ; que l'on s'endorme dans le métro ; que s’entrouvre la terre qui laisse passer démons, esprits en colère, ou fantômes délicieux ; que s’allument les lanternes ou que brillent les lucioles, les frontières entre la nuit et le jour s’estompent et le monde des morts n’est séparé de celui des vivants que par un seul pont.

Les illusions effacent un réel resurgissant dans des rituels qui, grâce à des pratiques du corps, des psalmodies, des théâtres, solidifient le monde pour un moment. Une explication surgit, aussitôt bousculée par une autre. Les ruses pour tromper les êtres dangereux ou s’approcher des dieux s’épanouissent, juridiques, rituelles ou ludiques. Jaillit, toujours recommencé, un mélange saisissant de religions et de concepts, de la Pénitence aux trois mille prosternations jusqu’aux humbles offrandes, bateaux de papier ou de paille.

Cet auteur au savoir étourdissant conte en un style inventif et charnel le chant des crapauds, l’œil de Baku, le palais des rêves ou les calendriers subtils. Depuis des millénaires, empereurs, poètes, et tout un peuple, inventent ensemble les ombres et la lumière dans la nuit.


On trouve vraiment des livres sur tout ! Et même si je n'ai rien contre le jour, j'aime beaucoup la nuit. La rencontre entre la thématique de la nuit et de la culture japonaise ne pouvait donc que me titiller.

Mis à part une forme "d'académisme" dans le style, dépouillant la forme d'une certaine poésie, cette dernière est pourtant bien présente dans les innombrables anecdotes. Car bien que la nuit ait, je crois, à peu près les mêmes symboliques dans les mythes et cultures autour du monde, la nuit japonaise a ses singularités et on les découvre avec plaisir à travers ce que Laurence Caillet nous rapporte du comportement des humains, d'une foultitude de monstres bienveillants ou non, dieux et autres bouddhas, une fois la nuit survenue et que tout ce monde, ou plutôt "ces mondes" se croisent, s'interpénètrent à l'avantage ou au détriment de l'un ou l'autre.

La structure du livre est également bien faite puisqu'on commence avec la nuit pour les humains pour ensuite explorer celles des monstres et des points de rencontre des deux mondes.

Plusieurs photos et peintures pertinentes sont reproduit(e)s pour illustrer l'ouvrage.

Vrai travail d'anthropologue accessible à tou(te)s pour seulement 12€, je recommande vivement ce livre pour ceux qui s"intéressent au Japon, à la nuit ou aux deux.

L'ouvrage fait partie d'une série dédiée à la nuit, sobrement nommée "Anthropologie de la nuit"
http://www.lcdpu.fr/collections/?collection_id=1467

[ Dernière édition du message le 06/11/2018 à 11:51:02 ]

6053

Ayé j'ai fini les Bienveillantes de Littell, ennooorme pavé d'une densité rare. Franchement ça vaut le coup d'aller au bout, même si l'avant dernier chapitre est too much dans le délire sexo-scato-hallucinations.

6054
même petite réserve que toi sur ce livre.
6055
J'avais beaucoup aimé l'ambiance, et la densité de la forme.
Mais je dois dire que je ne suis pas certain d'avoir tout bien compris.

Même impression grosso modo à la lecture d'Ulysse de Joyce.

Après: Est-il si important de tout comprendre intellectuellement, dès l'instant qu'à l'évidence l'oeuvre agit directement sur votre sensibilité dans le langage non-articulé qu'émane sa forme?

--------------------------------------------------------------------------------

L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

6056
Citation :
Même impression grosso modo à la lecture d'Ulysse de Joyce.

T'as fini la "dernière phrase" ? :-D
6057
Oui Môssieur. J'ai tout fini.
Deux fois.:oops2:

Franchement, on peut trouver ça relou par rapport à... je sais pas, moi... Virginie Despentes par exemple:-D
Mais ça reste un de mes plus grands souvenirs de lecture.
Juste derrière l'oeuvre complet de Faulkner.:bave:

--------------------------------------------------------------------------------

L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

6058
J'ai jamais su si j'avais trouvé ça génial ou débile mais ça m'a marqué. Heureusement quand je l'ai commencé je n'avais aucune idée dans quoi je m'aventurais et j'avais 3 mois de vacances... :-D
6059
j'en avais entrepris la lecture, assez jeune, après avoir contemplé les "illustrations" qu'en avait fait Matisse à l'époque.
Je m'étais dit "tiens, ça doit être bien, ça".
Je dois dire que tomber sur ce texte à 22 ans, c'est assez stupéfiant!:fou:

--------------------------------------------------------------------------------

L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

6060

je vais tenter tiens, c'est vraiment ardu ? Dans le genre décousu, je suis dans "et quelque fois j'ai comme une grande idée". Paye ton bazar, ça saute en permanence du Je au Il, de la subjection d'un personnage à un autre dans le même paragraphe, le tout dans un joyeux bazar. Ceci dit ça sert complètement le propos d'une bande de personnages particulièrement secoués. Pas autant amusé de personnages chelou depuis "la conjuration des imbéciles" (dans mon top 3 de tous les temps je crois).

6061
Citation :
la conjuration des imbéciles

:aime:

« La vie sans musique est tout simplement une erreur, une fatigue, un exil. », Friedrich Nietzsche. ♫

6062
Citation :
"la conjuration des imbéciles" (dans mon top 3 de tous les temps je crois).

wow ! ça donne envie.
6063
Ulysse. Piston, je n'ai jamais rien lu de plus ardu. Faut vraiment du temps pour le lire, pouvoir y consacrer du temps, de la concentration, pas le genre de truc qui se lit dans le métro ou 10 minutes par ci par là.
6064
Un peu dans ce genre-là (Ulysse et le bouquin dont parle Piston), en "récit subjectif destructuré", mais plus facile parce que le fil conducteur est une sorte d'"enquête policière" sordide, il y a Le Bruit et la Fureur, de Faulkner.
Une portée poétique intense, une clairvoyance psychologique rare. Et une qualité d'écriture au top.
Avec quelques autres Faulkner, je place ça au-dessus de tout.

--------------------------------------------------------------------------------

L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

6065
Oui, il est génial ce livre. Faut s'accrocher au début. :bave:

« La vie sans musique est tout simplement une erreur, une fatigue, un exil. », Friedrich Nietzsche. ♫

6066
51Ptyf8IacL.jpg

Tout est dans le titre !
L'ouvrage est en fait composé de deux articles parus ailleurs.
Le premier, intitulé "Le Jardin du Ryoanji" est intégralement consacré à ce dernier en particulier
qui sert de fil conducteur à l'approche de l'histoire et des différentes évolutions des jardins japonais en général,
notamment le passage du modèle de jardin d'agrément à la chinoise, avec eau et plantes, au jardin zen secs principalement constitué de pierres, sable, gravier et quelques rares plantes sèches.
Ce qui servait à la promenade et à l'agrément devient alors un lieu de méditation et de contemplation.

Citation :
Les jardins sont des tableaux peints sans pinceaux,
des sûtras écrits sans caractères. [...]
Ils sont aussi difficiles à comprendre qu'il est malaisé de se connaître soi-même[...]
Celui qui fait la distinction entre le jardin et l'ascèse, on ne peut pas dire de lui
qu'il ait trouvé la véritable Voie.


Car le jardin n'est pas seulement objet de contemplation du moine zen ou de l'aspirant zen. Ces derniers sont les premiers jardiniers de leur espace. On conçoit en effet assez mal dans le zen que la pensée se distingue ou se passe de l'action. S'occuper d'un jardin n'est donc pas qu'un loisir, c'est aussi "se cultiver".
D'autres symboliques sont développées ou approchées.

Dans le second article, "Les Jardins Japonais", c'est une vision plus globale et plus condensée des jardins japonais qui est présentée. Or, en le lisant je me suis dit que j'avais déjà lu certains passages, explications ou idées plus tôt dans le livre. Il y a en fait pas mal de redites du premier chapitre et c'est là que le bât blesse un peu. Il y a toutefois un développement plus étoffé sur le pavillon du thé (chashitsu) et le roji qui le précède.
Citation :
Roji:littéralement « sol couvert de rosée », est le nom japonais employé pour désigner le jardin qui mène au chashitsu pour la cérémonie du thé. Le roji cultive généralement un air de simplicité.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Roji.

Pour la forme, c'est bien écrit mais pas très "chaleureux". Des photos bien choisies illustrent le propos.

Instructif, concis, bien écrit, bien illustré. Tous les mystères de la beauté de ces jardins ne seront pas levés, mais difficile de ne rien apprendre si la question vous intéresse. Si vous n'y connaissez rien et que vous êtes curieux n'hésitez pas.

[ Dernière édition du message le 15/11/2018 à 09:45:12 ]

6067
livreon956-717af.jpg

Citation :
Je ressens à l’endroit du Japon un sentiment étrange : plus je fais en sorte de m’approcher de lui, plus je m’attache à le goûter, et moins il se livre à moi ; toujours il m’échappe, il me fuit, il reste insaisissable. S’il m’offre toutes les ressources de la vie occidentale – et aussi quelques autres – tout y reste terriblement japonais. Je m’y sens à la fois presque comme chez moi et complètement ailleurs.
Ces pages ne sont pas une chronique, ni un récit, ni un guide, encore moins le point de vue de Sirius. Plutôt une promenade, un survol, un regard porté au fil de mes impressions successives ou superposées. On y trouvera des analyses et des rêveries, des projections et des retours sur soi, quelques interprétations, des interrogations aussi.


C’est par ces mots que Jean Sarzana définit au plus près ce travail d’écriture qui s’est comme imposé à lui après quelques voyages au Japon dont il est revenu profondément troublé. La découverte de ce monde dont il ne connait rien mais qu’il tentera de comprendre mieux, mêlant impressions personnelles et travail de recherche approfondie dans nombre d’ouvrages faisant référence sur le sujet, sera l’occasion pour lui de mettre au jour ce que tout un chacun ressent lorsqu’il débarque pour la première fois dans le pays du soleil levant.
À partir de promenades du quotidien dans Tôkyô et Kyôto, il nous livre avec beaucoup de délicatesse et de précision érudite un regard original sur le Japon à travers l’architecture, l’habitat, la cuisine, la Voie du thé, l’art des jardins, la religion, l’Histoire. Le ton de ce livre, très personnel, sait nous rendre le Japon beaucoup plus proche et profondément attachant.


https://www.arlea.fr/La-Tentation-de-Kyoto

Je ne pourrais pas mieux résumer le livre que ne le fait l'éditeur sur son site. Je souhaiterais juste rajouter que c'est assez complet tout en étant synthétique. Bien que l'exercice ne se prête pas nécessairement à faire montre d'un style, on trouve toutefois quelques belles formules dans un texte bien écrit. Encore un bon ouvrage pour s'initier un peu aux spécificités de la culture japonaise.

6068
6069
51u9-hlvVGL.jpg

Il s'agit là de la seconde édition, revue et corrigée, parue en 2016.
Une nouvelle édition est parue en août dernier.
Voilà le sommaire en guise de description:

Citation :
Le Japon et le mythe de l’île absolue

« Les Japonais sont tous pareils. » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .27
« L’insularité a protégé le Japon de l’étranger. » . . . . . . . . . . . . . . .35
« Le Japon est une île. » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .41
« Le Japon a réalisé un miracle économique après la défaite de 1945. » 47
« Le Japon est le paradis de la haute technologie. » . . . . . . . . . . .55
« Le Japon est le pays des robots et des manga. » . . . . . . . . . . . . .61
« Les Japonais copient tout, et en mieux. » . . . . . . . . . . . . . . . . .69

Le milieu japonais serait-il inhospitalier ?

« Le Japon est sans cesse frappé par les catastrophes naturelles. » .77
« C’est le pays des tsunami. » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .83
« Sur l’estampe de Hokusai, la vague représente un tsunami. » . . .87
« Les légendes racontent un Japon englouti par les flots. » . . . . . .91
« Le Japon manque de ressources naturelles. » . . . . . . . . . . . . . . .97
« Le Japon est surpeuplé. » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .103
« Le Japon manque d’espace. » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .111
« Le Japon est un petit pays. » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .117

Les Japonais sont en harmonie avec la nature

« La tradition japonaise est respectueuse de la nature. » . . . . . . .123
« Le Japon est l’un des pays les plus pollués de la planète. » . . . .131
« Les Japonais sont des tueurs de baleine. » . . . . . . . . . . . . . . . .135
« Les séismes sont dus à un poisson-chat tapi
sous l’archipel japonais. » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .141
« Le Fuji est une montagne sacrée. » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .147

Les Japonais travaillent trop, ou plus assez ?
« Le Japonais est un drogué de travail
et ne prend pas de vacances. » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .157
« Le Japonais travaille à vie dans la même entreprise. » . . . . . . .165
« Le Japon est le royaume des arts martiaux. » . . . . . . . . . . . . . .171
« La femme ne travaille pas et reste à la maison. » . . . . . . . . . . .179
« La femme est soumise aux hommes et à son mari. » . . . . . . . . .185

Les Japonais sont-ils inquiétants ?

« Les Japonais sont des gens très polis qui font des courbettes
tout le temps. » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .191
« La jeunesse japonaise est désespérée. » . . . . . . . . . . . . . . . . . . .195
« Les Japonais dérapent et sont nombreux
à se suicider. » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .203
« C’est le pays des geisha. » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .209
« Le Japon, c’est l’empire des sens. » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .215
« La société japonaise est envahie par le sexe et la violence. » . .223
« C’est le pays des yakuza et des kamikaze. » . . . . . . . . . . . . . . .231
« Hiroshima-Fukushima, même combat. » . . . . . . . . . . . . . . . . .239
« Les Japonais font tout le contraire de nous. » . . . . . . . . . . . . .245
« Le Japon, monstre ou modèle ? » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .249
« Amélie Nothomb, entre détestation et amour du Japon. » . . . .255


En lisant le sommaire vous trouverez forcément une ou plusieurs idées reçues que vous avez ou que vous avez lu/entendu à propos du Japon. Même si le livre a une structure qui permet de le lire du début à la fin, les différents découpages peuvent se lire indépendamment les uns des autres et vous pouvez donc vous rendre au(x) chapitre(s) ou même directement aux textes qui vous intéressent.

Là encore, difficile de ne rien apprendre à la lecture de cet ouvrage bien documenté. On peut toutefois regretter quelques "tunnels de chiffres", mais c'est inévitable si l'on veut comparer telle ou telle évolution (technologiques, sociales, paradigmatiques) à travers le temps et mettre à l'épreuve les idées reçues relevées ici ou là.

L'idée qui revient assez souvent à travers l'ouvrage est que si les idées reçues sur le Japon peuvent jouer contre ce dernier, ses dirigeants et ses entreprises n'hésitent pas à en jouer et appuyer certaines visions extérieures pour mieux asseoir hors du pays ses représentations les plus favorables/vendeuses dans un imaginaire déjà fertile en fantasmes.
Mais d'autres idées reçues venues de l'extérieur servent aussi à affirmer certains aspects à l'intérieur du pays, soulignant sa spécificité et l'importance d'entretenir cette dernière afin de renforcer une forme de cohésion sociale et nationale.
Dans un des premiers chapitres l'auteur propose une analyse des symboliques assez fortes du miroir et du masque dans la culture japonaise, associés à l'idée de l'image que l'on renvois et de ce qui doit rester de l'ordre du privé/personnel, mais également avec l'idée sous-jacente de ne pas "perdre la face", que ce soit au sein de sa propre société/communauté (dont il ne faut pas briser une certaine harmonie/cohérence) ou face à l'étranger.

J'ai particulièrement apprécié les chapitres consacré au monde du travail qui debunk quelques trucs. En terme de productivité, celui des travailleurs japonais est si bas qu'il est le plus bas des payx du G7 et il ne figure même pas parmi les 15 pays les plus productifs.
https://www.challenges.fr/economie/les-15-pays-les-plus-productifs-du-monde_489269

Autre sujet qui m'a plu, celui dans lequel il est question de la chasse à la baleine. On y apprends par exemple que la baleine est sacrée et que culte shintô oblige, chaque animal tué a droit à des funérailles par le biais desquelles il est remercié non seulement pour la nourriture qu'il apporte mais également afin que son âme ne devienne pas une gaki "âme affamée" ou "âme errante" et donc tourmentée, ce qui pourrait amener maladie et accidents chez les humains. Comme pour ces derniers, chaque baleine tuée a droit à un nom posthume inscrit sur des tablettes mémorielles et dans le registre mortuaire du temple.
Plus étonnant encore, si l'homme ne peut pas survivre sans les animaux qu'il tue et qu'il se doit donc de les honorer, on estime aussi que "sans les hommes les animaux ne seraient pas grand-chose, pour ne pas dire rien, et il n'y aurait personne pour leur faire honneur".
Aussi, lorsqu'on leur reproche de continuer à tuer des baleines, ils ne manquent pas de souligner que nous ne faisons aucun honneur aux millions d'animaux tués dans nos abattoirs chaque année. Mauvaise foi ou réelle croyance?
L'auteur souligne que de la chasse a la baleine a tendance à baisser, passant d'une consommation de 220 000 tonnes en 1960 à 1500 tonnes en 1990. Depuis 2006 la consommation est remontée et s'est stabilisée à 5500 tonnes.


Intéressant aussi, le rôle joué par les U.S.A ayant largement soutenu le développement du Japon après 1945 afin qu'il soit non seulement un partenaire économique mais aussi faire en sorte qu'il ne cède pas à des tentations communistes. Le Japon préfère toutefois ne pas clamer tout ça trop haut et trop fort afin de tout mettre sur le compte de "l'esprit japonais".



Des sujets lourds (Fukushima, nationalisme, démographie, écologie) et légers (culture J-Pop, manga, agence de tourisme pour peluches) abordés d'une manière un peu froide mais assez clairs qui dépasse même quelques fois les attentes. Un livre sérieux, ratissant large, qui intéressera ceux/celles qui, comme moi, portent une certaine attention à ce pays. Bonne idée de cadeaux pour un(e) ado branché(e) Japon ou personne d'autres catégories d'âge souhaitant approfondir leur connaissance de ce pays qui ne laisse pas indifférent.


EDIT: seul minuscule bémol: les mots japonais sont écris en caractères latins et non pas en japonais. J'avais pris l'habitude dans les derniers ouvrages lus et là ça m'a un peu manqué.




[ Dernière édition du message le 28/11/2018 à 11:33:06 ]

6070
@kumo boy> Comme tu me sembles bien apprécier le Japon, voici un site qui pourrait t’intéresser ;)
https://www.nippon.com/fr/
6071
Merci ! j'irai fouiner là-dedans :bravo:
6072
Citation de oryjen :
J'ai terminé 1Q84 de Murakami.
C'te purge!icon_facepalm.gif


J'avais adoré ;)

Citation :
Quelquefois même c'est mal écrit (ou mal traduit?). Des tournure syntaxiques à faire jaillir Littré de sa tombe...

Mauvaise traduction.

Et puis Murakami est un grand fou de jazz, il ne peut donc pas être complètement mauvais:
90775a0404218b81534e7832b1844ca6.jpg
Murakami-collection-665x400.jpg

Mon thread sur le jazz, principalement bop et post bop:

Wham Bam Jazz

6073

Citation :
Intéressant aussi, le rôle joué par les U.S.A ayant largement soutenu le développement du Japon après 1945 afin qu'il soit non seulement un partenaire économique mais aussi faire en sorte qu'il ne cède pas à des tentations communistes.


il s'est passé la même chose en RFA à la même époque d'ailleurs, avec le même succès et peu ou prou les mêmes méthodes, en gros les USA sont arrivées avec d'un côté la carotte, et de l'autre le bâton (garni de pointes) prêt à taper.

Ca a l'air intéressant sinon, ça donne envie, je vais noter le titre pour le pécho à la prochaine occasion.
6074
concernant le Japon, ça allait plus loin : les USA ont entrepris de rétablir l'individualisme au détriment de l'esprit de corps, et de l'obéissance aveugle à l'empereur. il me semble que ça a pas trop marché.
6075