Wham Bam Jazz
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Silverfish Imperatrix
6599
Je poste, donc je suis
Membre depuis 6 ans
Sujet de la discussion Posté le 08/04/2019 à 10:15:44Wham Bam Jazz
Salut, petit sujet créé pour laisser respirer le sujet des playlists jazz, suite à la demande de mon ami Sonicsnap je posterais ici des choix de discographies, conseils d'écoute, pourquoi pas discussions sur certains morceaux, le jeu, en étant plutôt orienté bop ou post bop, âge d'or des labels Blue Note ou Prestige par exemple.
Mon thread sur le jazz, principalement bop et post bop:
Silverfish Imperatrix
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Membre depuis 6 ans
2 Posté le 08/04/2019 à 10:16:57
Je cop-colle ma discographie tout à fait intuitive des disques indispensables de Coltrane:
Puisque j'ai un peu de temps, je colle les 20 Coltrane qui me semblent indispensables:
- Coltrane (Prestige, 1957), un des premiers sous son nom, le style n'est pas encore forgé, mais c'est très solide (avec Garland et Waldron au piano)
- Soultrane, rien que pour la version de I Want To Talk About You , on commence bien à entendre ses fameuses nappes de sons.
- Blue Train, seul album de Coltrane pour Blue Note, une des meilleures sessions de hard bop enregistrées, un de mes disques préférés.
- John Coltrane with Kenny Burrell, parce qu'il y a Burrell dessus, une rare occasion d'entendre Coltrane avec un guitariste, et ça fonctionne (le Freight Trane
qui ouvre le disque un de mes Bird Blues favoris à jouer).
- Giant Steps, qui ouvre la période Atlantic, chef d'oeuvre, pour son apport au jazz (bien sûr le morceau éponyme), mais surtout pour ses ballades, le jeu de Coltrane est époustouflant du début à la fin.
- Africa/Brass, principalement arrangé par Dolphy.
- Ole, enregistré deux jours après Africa/Brass, on gagne en intensité, toujours Dolphy, mais aussi Freddie Hubbard et 2 contrebasses (une à l'archet l'autre aux doigts) qui jouent ensemble...
- Coltrane Jazz, avec Wynton Kelly et McCoy Tyner, annonce le famuex quartet.
- My Favorite Things, j'arrête de dire que c'est époustouflant...c'est valable pour tout ce qui va suivre.
- Coltrane Plays The Blues, des blues retravaillés, magnifiques
- Live At The Village Vanguard, plus intense que n'importe quel disque de métal.
- Coltrane (GRP, 1962), le fameux quartet commence à fonctionner à plein régime.
- Ballads
- Live At Birdland, intense
- Crescent, qui annonce le côté spirituel de A Love Supreme, en moins structuré, et est à mon avis aussi indispensable
- Coltrane's Sound, dans la lignée d My Favorite Things
- The John Coltrane quartet Plays, encore plus fort, encore plus haut.
- Sun Ship, dans la même veine
- A Love Supreme, bien sûr
- Ascension, on bascule, Trane invite Pharoah Sanders, Archie Shepp, deux trompettes, deux altos, deux contrebasses, à rapprocher du double quartet d'Ornette Coleman sur Free Jazz.
- Meditations, c'est A Love Supreme sous stéroïdes
- Stellar Regions, avec Alice Coltrane,
- Interstellar Space , duos avec Rashied Ali, ça envoie, il ne reste que quelques mois à vivre à Coltrane, et il le sait et nous le fait sentir dans sa quête d'absolu.
- Both Directions At Once, sorti l'an dernier, c'est
Voilà, tout ça sur une période d'un peu plus de dix ans... les disques-collaborations avec Ellington, Milt Jackson, Johnny Hartman et Cannonball Adderley sont également indispensables, sans parler des faces comme sideman avec Monk, Davis.
J'ai dit que j'étais fan de ce type ?
Puisque j'ai un peu de temps, je colle les 20 Coltrane qui me semblent indispensables:
- Coltrane (Prestige, 1957), un des premiers sous son nom, le style n'est pas encore forgé, mais c'est très solide (avec Garland et Waldron au piano)
- Soultrane, rien que pour la version de I Want To Talk About You , on commence bien à entendre ses fameuses nappes de sons.
- Blue Train, seul album de Coltrane pour Blue Note, une des meilleures sessions de hard bop enregistrées, un de mes disques préférés.
- John Coltrane with Kenny Burrell, parce qu'il y a Burrell dessus, une rare occasion d'entendre Coltrane avec un guitariste, et ça fonctionne (le Freight Trane
qui ouvre le disque un de mes Bird Blues favoris à jouer).
- Giant Steps, qui ouvre la période Atlantic, chef d'oeuvre, pour son apport au jazz (bien sûr le morceau éponyme), mais surtout pour ses ballades, le jeu de Coltrane est époustouflant du début à la fin.
- Africa/Brass, principalement arrangé par Dolphy.
- Ole, enregistré deux jours après Africa/Brass, on gagne en intensité, toujours Dolphy, mais aussi Freddie Hubbard et 2 contrebasses (une à l'archet l'autre aux doigts) qui jouent ensemble...
- Coltrane Jazz, avec Wynton Kelly et McCoy Tyner, annonce le famuex quartet.
- My Favorite Things, j'arrête de dire que c'est époustouflant...c'est valable pour tout ce qui va suivre.
- Coltrane Plays The Blues, des blues retravaillés, magnifiques
- Live At The Village Vanguard, plus intense que n'importe quel disque de métal.
- Coltrane (GRP, 1962), le fameux quartet commence à fonctionner à plein régime.
- Ballads
- Live At Birdland, intense
- Crescent, qui annonce le côté spirituel de A Love Supreme, en moins structuré, et est à mon avis aussi indispensable
- Coltrane's Sound, dans la lignée d My Favorite Things
- The John Coltrane quartet Plays, encore plus fort, encore plus haut.
- Sun Ship, dans la même veine
- A Love Supreme, bien sûr
- Ascension, on bascule, Trane invite Pharoah Sanders, Archie Shepp, deux trompettes, deux altos, deux contrebasses, à rapprocher du double quartet d'Ornette Coleman sur Free Jazz.
- Meditations, c'est A Love Supreme sous stéroïdes
- Stellar Regions, avec Alice Coltrane,
- Interstellar Space , duos avec Rashied Ali, ça envoie, il ne reste que quelques mois à vivre à Coltrane, et il le sait et nous le fait sentir dans sa quête d'absolu.
- Both Directions At Once, sorti l'an dernier, c'est
Voilà, tout ça sur une période d'un peu plus de dix ans... les disques-collaborations avec Ellington, Milt Jackson, Johnny Hartman et Cannonball Adderley sont également indispensables, sans parler des faces comme sideman avec Monk, Davis.
J'ai dit que j'étais fan de ce type ?
Mon thread sur le jazz, principalement bop et post bop:
Silverfish Imperatrix
6599
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Membre depuis 6 ans
3 Posté le 08/04/2019 à 11:28:38
Bon, le cas Miles Davis… beaucoup à dire.
Brièvement:
- né en 1926, grandit à St Louis, apprend la trompette à 13 ans, pro à 16 ans, fréquentation rapide des cadors comme Clark Terry puis Dizzy et Bird., inscrit à 18 ans à Juilliard, qui lui servira principalement à acquérir de solides bases théoriques, pour le jeu c’est tous les soirs en club, bien accompagné: « « Je pouvais en apprendre plus en une nuit au Minton's qu'en deux ans d'études à la Juilliard School ». Puis démarrage de sa carrière solo en 48 après sa rencontre avec l’arrangeur Gil Evans, collaboration de laquelle naîtra « Birth of the Cool, acte de naissance du Cool Jazz.
Ma disco sélective des indispensables, attention, quand même une bonne quarantaine d'albums; je les range par périodes par commodité d'abord, puis pour aérer un peu le thread
Les débuts - des diques moins indispensables peut-être mais toujours bons à connaître pour le fan sérieux de jazz:
- Birth of the Cool, sessions de 49-50, musique qui 70 ans après peut paraître désuète, mais importante (fondatrice du mouvement cool), et quand même, si c'est loin d'être ma préférée, chouettes arrangements et excellents soliste (notamment Mulligan au baryton).
- Dig, enregistré en 51, c'est bof malgré la présence de Sonny Rollins.
- The New Miles Davis Quintet, enregistré en 55, excellent casting avec Coltrane (pas encore mûr mais déjà nettement supérieur à la plupart des autres sax), Red Garland, Paul Chambers et Philly Joe Jones, ça joue et groove sérieux, mon préféré parmi les premiers Miles.
- Blue Moods, en 55 aussi, bonne session de Cool, avec la particularité d'avoir en rythmique deux monstres, Charles Mingus et Elvin Jones, mais qui jouent avec une cale sous la pédale. Ça reste plaisant et bien foutu.
- Miles Davis & Milt Jackson, Quintet/Sextet. 55 aussi, avec aussi Jackie McLean, un de mes altos préférés, j'y reviendrai en parlant de Blue Note, et l'excellent pianiste Ray Bryant. Solide session de bop.
Deux excellentes sessions pour blue Note, Vol.1 e Vol.2, de 1954, avec Jimmy Heath au ténor, JJ Johnson au trombone, Horace Silver au piano et Art Blakey à la batterie, entre autres. On sent Davis plus mature, même si toujours dépendant à l'héro (comme d'autres sur ses disques de cette période).
Voilà (où presque) pour la première période, et plutôt de bons disques mais où on sent un Miles Davis pas encore épanoui (addictions ? influences pas encore digérées ?).
Je poste demain la suite, où là on attaque vraiment les choses sérieuses (et pour 20 ans), avec les premiers incontournables de la même époque.
Brièvement:
- né en 1926, grandit à St Louis, apprend la trompette à 13 ans, pro à 16 ans, fréquentation rapide des cadors comme Clark Terry puis Dizzy et Bird., inscrit à 18 ans à Juilliard, qui lui servira principalement à acquérir de solides bases théoriques, pour le jeu c’est tous les soirs en club, bien accompagné: « « Je pouvais en apprendre plus en une nuit au Minton's qu'en deux ans d'études à la Juilliard School ». Puis démarrage de sa carrière solo en 48 après sa rencontre avec l’arrangeur Gil Evans, collaboration de laquelle naîtra « Birth of the Cool, acte de naissance du Cool Jazz.
Ma disco sélective des indispensables, attention, quand même une bonne quarantaine d'albums; je les range par périodes par commodité d'abord, puis pour aérer un peu le thread
Les débuts - des diques moins indispensables peut-être mais toujours bons à connaître pour le fan sérieux de jazz:
- Birth of the Cool, sessions de 49-50, musique qui 70 ans après peut paraître désuète, mais importante (fondatrice du mouvement cool), et quand même, si c'est loin d'être ma préférée, chouettes arrangements et excellents soliste (notamment Mulligan au baryton).
- Dig, enregistré en 51, c'est bof malgré la présence de Sonny Rollins.
- The New Miles Davis Quintet, enregistré en 55, excellent casting avec Coltrane (pas encore mûr mais déjà nettement supérieur à la plupart des autres sax), Red Garland, Paul Chambers et Philly Joe Jones, ça joue et groove sérieux, mon préféré parmi les premiers Miles.
- Blue Moods, en 55 aussi, bonne session de Cool, avec la particularité d'avoir en rythmique deux monstres, Charles Mingus et Elvin Jones, mais qui jouent avec une cale sous la pédale. Ça reste plaisant et bien foutu.
- Miles Davis & Milt Jackson, Quintet/Sextet. 55 aussi, avec aussi Jackie McLean, un de mes altos préférés, j'y reviendrai en parlant de Blue Note, et l'excellent pianiste Ray Bryant. Solide session de bop.
Deux excellentes sessions pour blue Note, Vol.1 e Vol.2, de 1954, avec Jimmy Heath au ténor, JJ Johnson au trombone, Horace Silver au piano et Art Blakey à la batterie, entre autres. On sent Davis plus mature, même si toujours dépendant à l'héro (comme d'autres sur ses disques de cette période).
Voilà (où presque) pour la première période, et plutôt de bons disques mais où on sent un Miles Davis pas encore épanoui (addictions ? influences pas encore digérées ?).
Je poste demain la suite, où là on attaque vraiment les choses sérieuses (et pour 20 ans), avec les premiers incontournables de la même époque.
Mon thread sur le jazz, principalement bop et post bop:
[ Dernière édition du message le 08/04/2019 à 11:30:38 ]
pistonpistache
17982
Modérateur·trice thématique
Membre depuis 21 ans
4 Posté le 08/04/2019 à 18:39:02
Et hop je pose mon drapeau...
sonicsnap
84941
AF, je suis ton père
Membre depuis 18 ans
6 Posté le 08/04/2019 à 19:52:57
Ça commence bien!
Je sens qu'il va y avoir de la mine d'or ici!!
Je sens qu'il va y avoir de la mine d'or ici!!
Silverfish Imperatrix
6599
Je poste, donc je suis
Membre depuis 6 ans
7 Posté le 09/04/2019 à 09:35:23
Allez, zou, à partir de maintenant, Davis va s'affirmer, et les sessions prestigieuses se suivre à rythme élevé.
- Bags Groove,
enregistré en 54, composé de deux sessions, avec des membres du MJQ (Heath, Jackson, Clarke), mais aussi Monk ou Horace Silver mais surtout Sonny Rollins, qui amène trois titres qui deviendront rapidement des incontournables du répertoire jazz: Airegin, Oleo et Doxy. Tout le monde est au top lors de ces sessions, qui donneront aussi:
- Miles Davis and The Modern Jazz Giants
où apparait Coltrane. Session célèbre pour l'engueulade entre Monk et Davis, ce dernier ne voulant pas entendre l'accompagnement de Monk derrière ses chorus. Deux standards de Monk là-dessus: Bemsha Swing et l'un des titres les plus repris: 'Round Midnight.
p.s.: à noter que c'est à partir de ces sessions que Miles commencera à utiliser le mute Harmon sur sa trompette, comme illustré sur la pochette ci-dessus.
- Bags Groove,
enregistré en 54, composé de deux sessions, avec des membres du MJQ (Heath, Jackson, Clarke), mais aussi Monk ou Horace Silver mais surtout Sonny Rollins, qui amène trois titres qui deviendront rapidement des incontournables du répertoire jazz: Airegin, Oleo et Doxy. Tout le monde est au top lors de ces sessions, qui donneront aussi:
- Miles Davis and The Modern Jazz Giants
où apparait Coltrane. Session célèbre pour l'engueulade entre Monk et Davis, ce dernier ne voulant pas entendre l'accompagnement de Monk derrière ses chorus. Deux standards de Monk là-dessus: Bemsha Swing et l'un des titres les plus repris: 'Round Midnight.
p.s.: à noter que c'est à partir de ces sessions que Miles commencera à utiliser le mute Harmon sur sa trompette, comme illustré sur la pochette ci-dessus.
Mon thread sur le jazz, principalement bop et post bop:
[ Dernière édition du message le 09/04/2019 à 11:02:13 ]
Silverfish Imperatrix
6599
Je poste, donc je suis
Membre depuis 6 ans
8 Posté le 09/04/2019 à 11:01:00
- Toujours en '54, Walkin', même rythmique, mais des souffleurs différents, avec l'alto de Dave Schildkraut, le trombone de JJ Johnson et le ténor de Lucky Thompson. Que des perles, notamment le thème-titre et un de mes favoris, Solar.
Mon thread sur le jazz, principalement bop et post bop:
[ Dernière édition du message le 09/04/2019 à 11:02:41 ]
Pretextat
12629
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 20 ans
9 Posté le 09/04/2019 à 11:09:27
Flag .
"Il faudrait essayer d'être heureux, ne serait-ce que pour donner l'exemple." Jacques Prévert" .
Onetwothree
152
Posteur·euse AFfiné·e
Membre depuis 17 ans
10 Posté le 09/04/2019 à 11:33:13
Pour rester en 1954, il y a également "Blue Haze" qui est un très bel album, avec des noms assez sérieux (Mingus et Percy Heath à la basse, Horace Silver (p), Kenny Clarke et Max Roach à la batterie) :
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