Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou
FR
EN

Dis moi ce que tu lis.

  • 6 547 réponses
  • 292 participants
  • 250 635 vues
  • 183 followers
Sujet de la discussion Dis moi ce que tu lis.
... et je te dirais qui tu es...

En ce moment je lis "L'ombilic des Limbes" d'Antonin Artaud, décidement (dément?) ce mec était génial!!!

Et vous c'est quoi vos lectures en ce moment???
Afficher le sujet de la discussion
4801

Citation de : youtou

Dites, il existe un sujet pour les théories quantiques, je crois bien, d'autant plus si ça vient pas d'un bouquin mais d'une vidéo youtube.

 Si tu suivais un peu... C'est un livre dont causait Kumo qui me fit penser à ça.

Après un échange d'idées, chacun peut repartir avec la sienne.

 

 

4802
On se retrouve dans le sujet nommé JB.
4803
eloge%20insecurite%20-%20alan%20watts.jpg

Quatrième de couverture:


Citation :
"J'ai toujours été fasciné par la loi de l'effort inverse : quand vous essayez de rester à la surface de l'eau, vous coulez ; mais quand vous essayez de couler, vous flottez.
Mon livre explore cette loi en l'appliquant à la recherche par l'homme de la sécurité psychologique,
et à ses efforts pour trouver des certitudes spirituelles et intellectuelles dans la religion et la philosophie.

Écrit avec la conviction qu'aucun thème ne pourrait être mieux approprié à une époque où la vie humaine semble particulièrement précaire et aléatoire, il soutient que pareille insécurité résulte de la volonté d'atteindre cette sécurité, et que, a contrario, salut et bon sens consistent à reconnaître le plus radicalement possible que nous n'avons aucun moyen d'assurer notre propre salut."



L'ouvrage semble plus austère que "Le Bouddhisme Zen" et "L'esprit du Zen" du même auteur, probablement
car il n'y a pas ici "d'exotisme" intellectuel marqué, à peine des allusions voilées au taoïsme.
Le propos ici est l'homme occidental aux prises avec les problèmes plus ou moins propres à son organisation
sociale et les disciplines intellectuelles ou spirituelles auxquelles il a recourt pour essayer de mettre un peu d'ordre dans sa façon d'appréhender la vie.

Pour faire très court, l'idée principale du livre consiste entre autre à proposer de cesser d'avoir recours à un passé idéalisé et à un futur plein de promesse finalement toujours remises à plus tard, pour se rendre disponible au présent, seule réalité factuelle, et par extension à l'expérience ici et maintenant.

Juger et qualifier les expériences par des pôles d'oppositions ne feront que renforcer les dualités. Lutter contre la douleur c'est en quelques sorte l'entretenir et l'aiguiser alors que selon l'auteur l'idéal serait de l'expérimenter telle qu'elle est et de l'accepter.
La douleur ne disparaîtra par pour autant, mais lutter pour l'annihiler non plus.
Il faut donc faire avec.
Pour ce qui concerne le plaisir et le bonheur, nous aurions tendance à vouloir les prolonger.
Or là encore, ce serait tenter de maintenir fixe ce qui est fluctuant par nature.
A nouveau, l'idéal serait une conscience ouverte à l'expérience du présent et à l'alternance
entre ce qui est agréable et ce qui l'est moins.

Cette "présence au présent" devrait nous rendre sensible au déroulement et à l'alternance naturelle des choses telles qu'elles sont (agréables ou désagréables) plus qu'à des choix découlant en réalité d'une liberté illusoire d'un "je"; illusoire car il se verra donc finalement obligé de prendre partie et d'entretenir "à l'insu de son plein" des pôles d'oppositions et de scissions, du lutter pour ou contre et entretenir alors un cercle vicieux.

Voilà très brièvement et très grossièrement le propos de l'ouvrage mais il y a bien d'autres choses plus détaillées que seule une lecture révélera.

Dans l'ensemble le style est assez froid, mais plutôt raccord avec le propos.
Certaines analogies sont très parlantes et viennent clarifier des points de vues
quelques fois nébuleux au premier abord.
L'auteur appose quelques touches d'érudition mais ce n'est jamais gratuit et toujours
au service des idées.
Le dernier chapitre ("La Religion Revisitée") sort vraiment du lot selon moi, notamment avec de très courtes exégèses de mystique chrétienne particulièrement stimulantes et éclairantes.

Le bouquin devrait intéresser quelques afiens en particulier (JB, Ory, Quantat, Rifki) mais aussi bien évidemment n'importe quel afien qui serait curieux de ce genre de thématiques.

Un petit extrait en spoiler:

Spoiler - Cliquer ici pour lire la suite

4804
J'avais lu ça en son temps,
pas emballé plus que ça malgré quelques idées sympas.
4805
Chritopher Priest "L"Adjacent".
Par petite touches intimistes et subjectives, l'auteur nous emporte dans un vertige d'univers connexes.
Brillant d'ambition et magnifique de retenue!

--------------------------------------------------------------------------------

L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

4806

du même auteur : le monde inverti, son chef d'oeuvre !

je viens de m'apercevoir que Existenz est de lui...

4807
Et aussi Le Prestige.

Le Monde inverti, Hard SF (mais plein d'une étrange mélancolie à propos du destin de cette population coincée dans une bulle aberrante de l'espace-temps), m'avait bien plu aussi, davantage pour le climat que pour l'intrigue, pas toujours finement amenée...
Certains de ses titres, à la lumière de celui que je viens de finir, me hantent déjà:
"Notre Île Sombre", "La Séparation", "Les Insulaires", "L'Archipel du Rêve"(cité dans l'Adjacent d'ailleurs)...
Mes futures lectures je pense...

--------------------------------------------------------------------------------

L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

[ Dernière édition du message le 19/08/2015 à 00:09:14 ]

4808
Le monde inverti, qu'est-ce que ça m'ennuyait...
Pourtant je suis assez éclectique en SF, mais là, non, j'accrochais moins que sur du méta-teflon...
4809
Citation :
Brillant d'ambition et magnifique de retenue!

Aphorisant mais creux. Cela dit, c'est pas comme si le reste du temps tu n'avais pas de style.:-D

Kumo > à peine croyable mais le jour ou tu as parlé de Zénon ici, j'ai fini l'Œuvre au noir. Je me retrouve assez dans ton commentaire. Pour le résumé, plutôt que la quatrième, j'aurais plutôt écrit :

Zénon, né en Belgique au XVIe [ça je te l'accorde !] est un jeune bâtard très tôt intéressé par l'expérimentation scientifique et la nature. Avant même sa confirmation et au siècle de la réforme et de son combat par l'église romaine, son magister se rend compte de son athéisme. Il s'ennuie à l'université tout en se formant secrètement aux sciences du vivant et à l'astronomie entre autres - il dissèque et étudie l'alchimie illégalement, publie sous pseudonyme puis devient médecin itinérant.

Je savais que c'était une grande auteure avant de l'avoir lue mais son nom ne m'intimidait pas plus que ça. On me l'a offert avec une belle dédicace pour mon annif mi-juillet. Par contre je te rejoins sur le fait que son style demande un temps d'adaptation. Il est dense mais sacrément travaillé. Je suis aussi allé cherché pas mal de mots dans le dictionnaire mais pas les même que toi. Contrairement à toi encore, j'ai trouvé les personnages secondaires un peu étoffés pour rien, notamment dans l'avant dernier chapitre dans lequel j'aurais préféré être avec Zénon.

Citation :
avec moult passages au bûché après torture comme il était de bon aloi en ces temps-là.

Ouais, ça rigole pas avec la question. Aussi d'accord sur la part de mystère qui plane sur le roman.

Au delà de ça et des différences d'appréciation dans la lecture, sacré claque que ce roman. Pour y revenir, j'ai trouvé le style rigide mais extrêmement maîtrisé. L'intrigue m'a passionné et le personnage fasciné. Faut pas avoir peur d'y aller et de se laisser porter parfois.

J'ai attaqué les Mémoires d'Hadrien, prêté par l'offreuse de l'Œuvre au noir dans la foulée. Je le trouve assez lourd pour le moment car, de fait, statique. À suivre.
"C'est blazman legacy ici" (Apocryphe) / Live music / Soundcloud
4810
Ory/Sobo> vos avis sur Christopher Priest font furieusement envie.

a.k.a>
Citation :
Pour le résumé, plutôt que la quatrième, j'aurais plutôt écrit :


En fait pour le résumé mon idée, comme lorsque je parle des films vus, est de ne trop rien dire afin que le lecteur découvre lui-même le récit.
J'essaye donc de me cantonner à raconter le début tel qu'il est.
Ton résumé est bien plus large, donne une vision claire du contexte, presque un petit tableau, un panorama.
Il a largement sa place sur le quatrième de couverture.
Dans mon esprit l'idée est de proposer le petit trou de la serrure.


Citation :
Pour y revenir, j'ai trouvé le style rigide mais extrêmement maîtrisé.


Mais bizarrement cette rigidité et cette maîtrise trouvent une forme de souplesse voire de chaleur
au fur et à mesure que l'histoire se révèle.

Tu me diras si ça te fait cette impression, mais j'ai aussi l'impression que ce roman se bonifie avec le temps.
On y repense et l'image se précise sur certains points ou certains personnages, des atmosphères semblent plus vivaces.
Une vraie transmutation :-D

4811

je regrette de ne pouvoir en dire plus sur Priest. dans mes souvenirs : impression de poésie dans les univers et les situations dépeintes, basculement inattendu entre réalisme et fantastique (un peu comme Zelazny). 

4812
66849.jpg

Quatrième de couverture:
Citation :
La sagesse vient du cœur. Cette philosophie est celle du poète et anime toute la spiritualité de l’Inde. Dès lors, l’Occident, qui privilégie la technique et la science, représente une menace culturelle pour l’Orient. Alternant des réflexions philosophiques, autobiographiques, esthétiques et sociales, Tagore aborde principalement dans ce livre la différence de vision du monde entre l’Orient et l’Occident, mais aussi l’œuvre de Shelley, la poésie sanscrite, Shakespeare, les Upanishads, Wordsworth, ou encore l’idéal créateur, le rôle culturel des émotions et l’harmonie de la nature.


Je connais et apprécie la poésie de Tagore.
J'ai lu un roman ou deux qui ne m'ont pas laissé un souvenir très vivace.
Alors pourquoi pas un petit essai?

Le tout premier chapitre, celui qui donne son titre au livre, est d'une lourdeur affligeante.
Ça m'a terriblement ennuyé. Je crois que les seuls trucs biens sont les poèmes cités qui ne sont
pas de lui.

Le reste peut sembler un peu trivial aujourd'hui mais reste incroyablement pertinent pour un ouvrage rédigé en 1925.
L'originalité réside dans le recours à quelques textes sacrés de l'Inde dont l'auteur se sert pour appuyer ses idées. Du coup en sortant de là, je suis allé flâner des les Upanishad cités par l'auteur et ai relu quelques chapitres sur la cosmogonie et métaphysique hindoue dans "Mythes et Dieux de l'Inde" de l'immense Alain Daniélou, chapitres passionnants sur la création du temps, de l'espace et de l'être. Par certains moments on ne peut s'empêcher de penser à certains aspects de la recherche telle qu'elle est présentée dans les ouvrages de vulgarisation scientifique sur la physique quantique.

Si le propos n'est pas dénué d'intérêt, c'est surtout à mon avis un excellent marche-pied vers une compréhension de l'hindouisme, du moins si on est sensibles aux textes cités.

[ Dernière édition du message le 22/08/2015 à 08:37:11 ]

4813
Toi, tu files un mauvais coton...;)

Plus sérieusement, je remarque une fois de plus que l'occidental est prêt à porter intérêt à la pensée "exotique" à partir du moment où il lui a semblé, dans sa piètre compréhension (à part KB, l'occidental est généralement inculte, et se satisfait à propos de toute chose, comme on le lui a ordonné, du petit embryon d'excitation qu'il nomme complaisamment "compréhension"), pouvoir faire passer ces mots d'ailleurs sous les fourches caudines de sa religion actuelle ("la Science", ou plutôt l'idée romantique, insuffisamment documentée et pour tout dire niaise, qu'il s'en fait).
Yeah folks, that's entertainment!
... Le syndrome du Colloque de Cordoue, qui est devenu, comme toute chose par ici, une sorte de tic de la pensée, le truc vague qu'il semble toujours bon d'essayer dès qu'une pensée étrangère (Saint Camembert, protégez-nous!) fait mine de vouloir nous titiller les neurones...

Or généralement, les anciens connaissants d'outre-cheunous, dont l'histoire de la pensée remonte bien plus loin que la nôtre, ont eu tout le temps d'en passer par tous les errements, tous les avatars pourris de l'autocomplaisance et des diverses formes de sophisme, de démasquer les fourberies et les insuffisances de l'intellect, et ne cessent justement aujourd'hui, dans la plupart des textes qui nous sont accessibles, de présenter comme suffisante et seule valide la compréhension intérieure, que l'on peut aussi appeler si l'on ne craint pas l'amalgame l'intelligence du coeur (foin de sentimentalisme ici, hein).
L'ennui pour l'occidental formaté qui serait par miracle animé d'une curiosité sincère, c'est que cette forme de compréhension intérieure ne propose rien, quand elle survient, du goût pétillant de l'excitation que l'on nous a vendue pour la "compréhension".

L'autre ennui, qui est le corollaire exact et nécessaire du premier, c'est que l'on n'apprend pas aux enfants par ici à distinguer le goût de l'intuition juste de celui des fantaisies débridées de l'imagination. Au travers de ce que nous appelons "la Culture", la confusion est même clairement encouragée.

Pour finir, les "sciences de la psyché" occidentales sont un tel et insignifiant bourbier, que l'on ignore absolument la différence "gustative" entre émotion et compréhension intuitive (immensité de l'ignorance occidentale sur des sujets tellement centraux dans l'existence humaine!) et qu'on en est venu, par exemple, à considérer la production d'émotions comme la finalité ultime de l'activité artistique!
Vertige sans fond de l'insignifiance, qui explique largement et justifie à lui seul la nullité du paysage "culturel" actuel.

En clair les gens ont intuitivement raison de gueuler sur "l'art content-pour-rien", et parfaitement tort de s'en rabattre ipso facto sur Régine Desforges, Céline Dion, Hadji-Lazzaro ou Tarantino, pour n'en citer que quelques-uns, tous par ailleurs égaux en nullité et en insignifiance, et partageant très largement avec les vedettes de l'art officiel une confiance absolue dans les fourberies aux mille visages de "l'Art pour l'Art".
Il s'agit juste ici, dans tous les cas que nous voudrons, et au prétexte de ce qui se présente complaisamment comme une radicale pureté d'intention (l'Art-pour-l'Art!), d'une incapacité acquise ou désormais congénitale (c'est à craindre) à discerner et à énoncer fermement pour soi-même, les bons objectifs et les bonnes méthodes.

--------------------------------------------------------------------------------

L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

[ Dernière édition du message le 22/08/2015 à 10:17:34 ]

4814
kumo> merci!
j'ai lu récement sur tes conseils du Saadi (le jardin des fruits , le jardin des roses va suivre très bientôt).
c'est très bien, beaucoup de résonances avec mes lectures spirituelles habituelles. j'ai rajouté le Mesnevi de Rûmî, excellent aussi.
je note le Tagore dans un coin, même si l'hindouisme ne m'attire pas plus que ça. mais c'est toujours instructif.
par contre j'ai toujours pas commencé l'archange empourpré...:-D

ory> :bravo:
dommage qu'on ai pas pu se croiser...
partie remise.
4815
Ory> cynique, marrant et pertinent comme du Cioran

Seth>
Citation :
même si l'hindouisme ne m'attire pas plus que ça.


Honnêtement moi non plus.
De loin ou de près c'est tellement foisonnant à de multiples niveaux qu'on ne sait pas par quel
bout commencer.
Alain Daniélou nous le rappelle par l'organisation de son livre:
il faut commencer par le commencement bien sûr.
C'est pas forcément plus "facile" mais au moins il y a une ligne directrice.
4816
(Re)lu La Route, de Cormack Mac Carthy.
la première lecture m'avait quasiment provoqué une dépression nerveuse ; enfin pas le bouquin en soi, mais en discuter avec un pote qui venait juste d'être papa.
Pitch du bouquin : une catastrophe a eu lieu (on sait pas du tout ce que c'est même à la fin du bouquin, si ce n'est qu'à un moment on apprend que des bombes H pètent en haute altitude), et un père se trouve seul avec son fils d'une dizaine d'années, à tenter de traverser les USA pour aller vers le sud supposé plus clément.
Or la végétation est totalement décédée, l'ensemble des animaux aussi, ne restent plus que quelques hommes et encore moins de femmes. Les rares survivants se bouffent entre eux, hormis donc le père et son gosse.

Dans tout le bouquin, le héros (le papa donc) se demande s'il ne vaut pas mieux tirer une balle dans la tête de son fils et ensuite faire de même avec lui, il garde 2 balles dans son flingue uniquement réservé à cet usage.
La seule chose qui le tient en vie est l'amour porté au fiston, et la seule chose tenant en vie le fiston est que son père lui a dit que tous 2 portaient le feu. (c'est écrit tel quel).

bref, d'avoir discuté avec un récent papa de ça, j'avais compris que j'avais pris le film au 1er degré et pas plus loin, lui m'a dit que c'était une parabole de la réalité : on éleve nos enfants dans un monde dur et hostile, et on meurt sans savoir ce qu'ils vont devenir, tout en sachant qu'ils vont morfler.

bah en fait c'est lui (mon pote) qui avait rien bitté au bouquin. C'est finalement et en dépit des apparences un bouquin rempli d'espoir et de positivisme : au final, quoiqu'il advienne de nous, il y aura toujours quelqu'un pour s'occuper de nos enfants et porter le feu, sinon on serait pas là aujourd'hui pour discuter de ça.


Au final, le bouquin m'a davantage plu qu'à la première lecture encore que pour des raisons différentes. Amha son meilleur bouquin, ce qui le concernant n'est pas peu dire, c'est celui au scénario le plus simple mais aux interrogations les plus complexes.
Et le style frise la totale perfection littéraire, ça vaut n'importe quel bouquin de Saramago ou de Bukowski, ou de Barjavel pour la nuit des temps. (encore que ce dernier nous arrive direct dans les gencives, sans aucune traduction, et pour avoir lu plusieurs traductions de Bukowski, je pense qu'on peut faire passer un génie pour un médiocre).
4817
Et bing, en fait, justement d'avoir lu ce bouquin m'a donné envie de relire du José Saramago, j'ai relu cet aprem l'évangile de Jesus Christ.
C'est vraiment un bouquin fabuleux sur le fond et sur la forme, y a absolument rien à jeter, c'est les Doors en version littérature.
Il écrit à l'exact inverse de tout ce qu'on nous apprend comme conneries à l'école. Pas de retour à la ligne, des dialogues en plein milieu de phrase, et zyva qu'il s'adresse directement au lecteur en faisant référence au narrateur, et de l'humour à chaque mot, chaque phrase est un autel dressé à la gloire du lol, bref tout un tas de trucs qu'on apprend à éviter.
Pis là dessus, à la limite s'il parlait de la recette de la tarte aux fraises ça serait déjà génial, mais lui parle de la vie de Jesus.

Y en aurait plein à dire, en tout cas je suis pleinement d'accord avec lui sur l'idée du dieu unique tel que décrit par le nouveau mais surtout l'ancien testament : jaloux, vengeur, vicelard, et qui ne pardonne ni n'oublie rien ; en ce sens d'ailleurs je sais pas si les rédacteurs de l'un et l'autre livre ont percuté que leur dieu ressemblait à mort à Zeus/Jupiter.

A lire absolument, tant pour le style incroyablement lol que pour le fond du propos.
4818

qq infos sur priest, meilleures que je ne l'écrirai moi même ici

perso entre l'ambiance, les personnages et l'impression de "glissement de réalité", c'est un auteur qui m'a toujours impressionné (petites réserves sur ses fins de romans qui à force d'être ouvertes affaiblissent un peu le propos en lui otant une forme de résolution)

 

mes bonnes lectures loisir de cette fin d'été:

J D Carr, qq romans et nouvelles en VO. J'étais devenue fan suite à la lecture d'une intégrale des éditions du masque et ses nouvelles et romans impliquant ses héros récurrents sont aussi chouettes. Un auteur séminal du roman policier et ça n'est pas devenu un classique pour rien

John Varley, suite à la lecture du roman "le système Valentine" il y a qq années, j'avais mis les autres romans de sa série "les 8 mondes" et un recueil de nouvelle dans ma pile "à lire". bon , il n'y a pas à tortiller, c'est un auteur majeur de la SF très injustement méconnu en France

redshirts de J Scalzi, ça n'est pas un grand prix hugo, mais c'est d'une lecture agréable et plus fine que prévue. Entre le fan service et le ton humoristique c'était pas gagné mais au final une très bonne lecture détente

 

[ Dernière édition du message le 02/09/2015 à 20:14:09 ]

4819
Citation de kravatorf :
qq infos sur priest, meilleures que je ne l'écrirai moi même

Quoi, meilleur que toi ?

Bon j'ai toujours envie de découvrir un auteur SF qui peut m'enthousiasmer, mais la bio que tu as linkée est assez creuse/fade, le film Le Prestige m'a laissé autant de souvenirs qu'un Fast&Furious (= sympa, mais pratiquement aucun souvenir), et dans leurs descriptions de livres, ya que Le Monde Inverti qui me motive. Je prends celui-là ?

Je vais me prendre un San Antonio recommandé par Bob ou Jackbrelle.

Edit : par contre j'ai beaucoup aimé le film Existenz. Mais je préfère une histoire que je ne connais pas du tout.

[ Dernière édition du message le 12/09/2015 à 17:08:18 ]

4820
Pour Le Standinge = Le Savoir-vivre selon Bérurier, ça semble compromis : c'est un hors série, donc pas dans l'intégrale San-Antonio, et la version Pocket est épuisée. À voir en occaze.
4821
C'est cool qu'il y ait autant de lecteurs de S-A. :
j'ai lu quelques uns des bouquins de la série, mais je suis probablement mal tombé car j'avais trouvé ça un peu moyen. Du coup, si j'avais un top 5 des S-A. pour pas me planter,
MERKI d'avance :)
4822
Ben moi je n'ai lu que les premiers (tomes 1, 2 et moitié du 3, dans la collection Bouquins, il y a une dizaine de romans par volume), donc je ne suis pas bon conseiller.

Par contre j'avais posé la même question que toi, et voici la réponse de Jackbrelle :
https://fr.audiofanzine.com/le-pub-des-gentlemen/forums/t.8152,dis-moi-ce-que-tu-lis,post.8462341.html

et celle de Bob Moujik (D'ailleurs un titre de Sana est : En avant la moujik) :
https://fr.audiofanzine.com/le-pub-des-gentlemen/forums/t.8152,dis-moi-ce-que-tu-lis,post.8471658.html

Et sur leurs conseils je viens donc de me prendre le tome 6, qui contient : San-Antonio chez les gones ; San-Antonio polka ; En peignant la girafe ; Le Coup du père François ; Le Gala des emplumés ; Votez Bérurier ; Bérurier au sérail ; La Rate au court-bouillon ; Vas-y Béru !

Les tomes 7 et 8 semblent aussi dans la période 60-70. La liste chez Bouquins.
4823
Merci :) Ca me donne 2-3 titres à essayer (j'espère rire autant que mes conseilleurs ! )
4824
Là, c'est la grande période le tome 6...
Le standinge, les vacances de Béru (la famille au complet, Félicie, Marie-Marie, Professeur Félix et son chibre géant, les Pinuche, Chilou, Alfred, Berthe, le rouquemoute Mathias), l'histoire de France...
Votez Béru... ah, le comte de Martillet Fauceau. :-D
Piccol's dame, le papier fafatrain de vas-y Béru. :mdr:

Ma langue au Shah, Tango Chinetoque, Fleur de nave vinaigrette, l'archipel des malotrus, remets ton slip gondolier, SA chez les gones, hue Dada, les prédictions de Nostrabérus... J'en ai lu qu'une centaine, j'suis pas un expert. :-D

Entonnons en choeur "les matelassiers"...

[ Dernière édition du message le 12/09/2015 à 23:02:46 ]

4825

pour priest, tu ne peux pas te tromper avec "le monde inverti" (dans le genre "développement intelligent d'une idée originale avec assez de rythme pour ne pas en avoir l'air). Par contre ce roman est de loin le plus marqué "SF" de Priest et pas complètement représentatif de son oeuvre

le bouquin "le prestige" est infiniment supérieur au film... mais maintenant que tu as vu le film c'est foutu (pour la petite histoire C.Priest a demandé à voir son nom enlevé du générique... la rencontre nolan / priest n'a pas fonctionné)

à lire en priorité avec "le monde inverti":

- les extrèmes : même genre de construction que "le monde inverti" mais en contemporain et nettement plus ambigue (couverture ridicule et 4° de couv douteux mais bonne traduction). se lit d'une traite

- La séparation : pour moi le meilleur livre de C.Priest. plus pointu, plus dense que la moyenne et une impression de se faire balader dans un environnement faussement familier vraiment remarquable. (plus difficile aussi, j'en connais qui n'ont pas accroché)

 

 

 

[ Dernière édition du message le 13/09/2015 à 14:54:42 ]