Dis moi ce que tu lis.
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Nantho Valentine


Dr Pouet

Citation :Quant à l'étiquette politique, R.A.B.
Ouais enfin c’est justement parce-que ça doit pas être du Soral !
J'ai pas compris le rapport avec Soral en revanche.
Ben si son côté antisémite venait imprégner chacune de ses pages, ça rendrait le livre euh... beurk, quoi.

Dr Pouet

Citation :ça va changer... et à la fin tu ne sauras plus trop. C'est marrant que ce bouquin ait été compris comme une oeuvre anti-capitaliste, moi j'en suis resté perplexe, mais je pense que je transpose trop par rapport à ce qu'est devenu le capitalisme aujourd'hui. Par contre Céline est très critiqué pour son soit disant antisémitisme, ben là aussi j'en ai pas trouvé dans Voyage au bout de la nuit, après j'en ai pas lu d'autres. Ceci dit le style d'écriture est magnifique et si on compare le style d'écriture avec l'interprétation d'une chanson, je suis en train de me contredire avec mon 1er paragrapheJe commence juste « Voyage au bout de la nuit », et pour l’instant c’est assez gauchisant

Rephlx PAK

Et comme les Karamazov, aucun lien.

Anonyme

Ce gars me fait presque penser à du Bukowski ou Calaferte, on sent qu'ils ont côtoyé leurs contemporains (qu'ils détestent et aiment en même temps).
Céline était d'ailleurs un des seuls écrivains que ce vieux bouc de Bukowski ne considérait pas comme es gros nuls, avec Hemingway et Camus.

Anonyme

Nord dans mon souvenir est assez nauséeux dans la contemplation de sa propre dèche dans laquelle il tombe.
Assez d'accord.

Un truc me revient à propos de Céline. Pour les amateurs d'Audiard, dans les Barbouzes, la scène du resto avec Roquevert et Ventura, une phrase entière de Rigodon (de mémoire) est citée par Ventura. L'histoire du champignon atomique ou un truc du même tonneau au dessus de Billancourt.
N'empêche que Céline était une parfaite ordure, antisémite de toujours. Pour ceux qui ont envie de jouer avec le moteur de recherche d'AF, tapez "Céline Clichy Chagall".

Juste sauvé par son talent. Je reconnais que la lecture du Voyage, Mort à crédit, Guignol's band ou D'un château l'autre est un régal, mais le bonhomme était infect.

Anonyme


Quand un vrai écrivain se met au polar, ça déboite. J'entends par vrai écrivain un type qui sait avoir du style, savoureux mélange de français châtié et d'antillais à l'ancienne. J'en parlerai plus longuement dans le thread du polar.
Et je suis en train de finir "Perdre est une question de méthode" de Santiago Gamboa, auteur colombien.
Polar classique sur la forme et le fond (à la Horace Mc Coy) mais très bon.

Idem, j'y reviens sur le thread du polar ou de l'Amérique Latine...

Petit message à Will Zégal (et à d'autres), maintenant que t'as plus à t'occuper des boulets d'AF, et suite à un échange sur Cabeza de Vaca, "conquistador" hors du commun.
Chez Actes Sud, ce très beau roman historique, mais qui n'a pas les travers habituels de ce type d'ouvrage (un étalage grandiloquent et sans intérêt des recherches de l'auteur (ou de ses nègres) masquant une écriture indigeste):

Sinon, les mémoires de Cabeza de Vaca, un document vraiment exceptionnel, le premier occidental entre la Floride, le Mississippi et l'Ouest. Monumental. Dispo chez plusieurs éditeurs.


Un petit aperçu de Cabeza, signé Wiki, ça résume parfaitement la première partie de ses aventures aux Indes...
enrôlé comme trésorier dans l'expédition de Pánfilo de Narváez en Floride (1527), il fut l'un des quatre survivants, avec Alonso del Castillo Maldonado, Andrés Dorantes de Carranza et Estevanico qui, durant huit ans, vécurent parmi les Indiens en exerçant du commerce et du reboutage. Après un long voyage vers l'ouest, ils reprirent contact avec les Espagnols à Sinaloa (Mexique) en 1536. C'est durant ce voyage qu'il réunit les premières observations ethnographiques sur les peuples indigènes du golfe du Mexique.
Je pense bientôt aller faire mon Kumo sur le thread Amérique Latine...


sqoqo

Je note "j'ai toujours aimé la nuit". J'ignorais qu'il écrivait des polars

dana12


Incrédule sur tout, sceptique sur le reste

Dr Pouet

Citation :Je commence juste « Voyage au bout de la nuit », et pour l’instant c’est assez gauchisant
ça va changer... et à la fin tu ne sauras plus trop. C'est marrant que ce bouquin ait été compris comme une oeuvre anti-capitaliste, moi j'en suis resté perplexe, mais je pense que je transpose trop par rapport à ce qu'est devenu le capitalisme aujourd'hui. Par contre Céline est très critiqué pour son soit disant antisémitisme, ben là aussi j'en ai pas trouvé dans Voyage au bout de la nuit, après j'en ai pas lu d'autres. Ceci dit le style d'écriture est magnifique et si on compare le style d'écriture avec l'interprétation d'une chanson, je suis en train de me contredire avec mon 1er paragraphe
Vers la page 70, il y a les premières failles :
- il regrette l’éducation des masses, qui mène à la démocratie (et selon lui à la participation à la guerre, sans quoi seuls les mercenaires et les « chevaliers » seraient concernés)
- il déplore que les gens dansent hystériquement sur des musiques « négro-judéo-saxonnes ».
Macho aussi :
« Les femmes ont des natures de domestiques. »
Bon en fait il déteste tout et tout le monde, en gros.
[ Dernière édition du message le 13/12/2017 à 12:29:20 ]

oryjen

Sa vie l'était.
Sa mentalité d'homme privé sans doute aussi.
Mais quel artiste!
--------------------------------------------------------------------------------
L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

-Livingroom-

Quelqu'un aurait il une idée d'un site genre ebooksgratuits.com mais en espagnol?

Anonyme

Le LANIC, pour l'Amérique Latine, doit pouvoir te trouver ça ou t'orienter vers des liens intéressants...
http://lanic.utexas.edu/indexesp.html
Sinon
https://espanol.free-ebooks.net/

Vince_

Je commence à peine, mais c'est un peu moins folichon que ce que j'en attendais. Surtout des anecdotes historiques de puissants d'antan.

-Livingroom-

xHors sujet :Le LANIC, pour l'Amérique Latine, doit pouvoir te trouver ça ou t'orienter vers des liens intéressants...
http://lanic.utexas.edu/indexesp.html
Sinon
https://espanol.free-ebooks.net/
Merci Totec


Vince_

A recommander pour les fans de la série qui en voudraient encore, l'histoire est différente, ainsi que le traitement des personnages.
Dailleurs on se dit qu'ils ont bien bosser l'écriture sur la série tellement ils ont pris des libertés tout ne faisant pas de la merde.

Will Zégal

On a deux histoires qui se déroulent en alternance des chapitres. L'histoire de deux des personnages :
Aomamé (), 30 ans, thérapeute et professeur d'arts martiaux, est fille de croyants de la secte des "témoins" ( et a été élevée dans cette communauté jusqu'à l'âge de 11 ans, puis quitte le domicile parental, en désaccord avec leurs croyances. Aomamé est une jeune femme secrète et solitaire qui travaille aussi comme tueuse à gages pour des missions dont l'objectif est toujours d'éliminer des hommes qui ont commis des violences à l'encontre de femmes.
Tengo Kawana ( ), 29 ans, professeur de mathématiques, lecteur chez un éditeur, écrit mais n'a jamais encore réussi d'œuvre accomplie. Il est le fils d'un collecteur de la redevance pour la chaîne de télévision japonaise NHK7. Son éditeur, Komatsu, lui demande de récrire en secret La Chrysalide de l'air, un manuscrit maladroit mais très original reçu d'une jeune fille de 17 ans, Fukaéri, pour le présenter au prix littéraire des jeunes auteurs.
On est dans un univers contemporain (l'année 1984) avec une touche de fantastique qui apparaît de plus en plus au fil du récit. Le style est limpide et fluide. On s'attache aux personnages (tous), bien qu'ils ne soient pas forcément attachants.
C'est mon premier Murakami. Surement pas le dernier. D'ailleurs, j'attaque le tome 2.


Dr Pouet



Dr Pouet

Quand il était surmené, M. Puta arrivait à prendre un petit air d'intelligence, à cause de la fatigue qui le tourmentait, et uniquement dans ces moments-là. Mais reposé, son visage, malgré la finesse incontestable de ses traits, formait une harmonie de placidité sotte dont il est difficile de ne pas garder pour toujours un souvenir désespérant.
Mon capitaine Frémizon, celui qui l'instant auparavant se désignait encore pour purifier le bord de ma putride présence, depuis qu'il avait éprouvé ma façon d'écouter plus attentivement que personne, se mit à me découvrir mille gentilles qualités. Le flux de ses artères se trouvait comme assoupli par l'effet de mes originaux éloges, sa vision s'éclaircissait, ses yeux striés et sanglants
d'alcoolique tenace finirent même par scintiller à travers son abrutissement et les quelques doutes en profondeur qu'il avait pu concevoir sur sa propre valeur et qui l'effleuraient encore dans les moments de grande dépression, s'estompèrent pour un temps, adorablement, par l'effet merveilleux de mes intelligents et pertinents commentaires.
[ Dernière édition du message le 21/12/2017 à 15:42:06 ]

yun_clive

C'est mon premier Murakami. Surement pas le dernier. D'ailleurs, j'attaque le tome 2.
Perso j'ai beaucoup aimé "Kafka sur le rivage" de lui. J'ai aussi un petit reccueil de nouvelles qui m'ont moins emballé...

Dr Pouet


Vince_

Le seul roman lu, c'est Au sud de la frontière, à l'est du soleil ( à peu près quoi ), plutôt cool.
Ca m'a vaguement fait penser au Voyage d'Hector, dans le côté auto bio, et la douce amère nostalgie qui s'en dégage.
Tu connais l'autre Murakami, Ryu ?
Ca m'a tenté mais je n'ai jamais franchi le pas. C'est plus dark et plus sale, m'a t on dit.

crossroads


“Du mp3 à Deezer, la musique libérée”
Vingt ans après le début de la circulation du mp3 sur Internet (1997), l’ouvrage raconte les deux décennies qui ont obligé la musique à se transformer. À travers près d’une centaine d’interviews d’acteurs d’hier et d’aujourd’hui, il revient sur le surgissement brutal de la musique en ligne, Napster, la panique des maisons de disques et la lente naissance de l’écoute en streaming.
Boulevard du stream est le premier ouvrage français questionnant toutes les facettes du problème ; à la fois les évolutions technologiques, les usages, débats intellectuels et politiques.
« Voilà comment mes années 2000 ont commencé. Je ne savais pas que je serais bientôt accusé de ruiner les artistes, de piller les maisons de disques, de piétiner la propriété intellectuelle, d’utiliser le moyen le plus dingue jamais inventé pour donner accès à la musique. Je ne savais pas que j’écrirais un jour ce livre qui raconte comment le monde de la musique est allé à reculons vers ce qui n’était déjà plus le futur, mais bien un nouveau présent. Je faisais juste circuler la musique et j’apprenais beaucoup de choses sur elle. »
Le livre a été fini d’écrire en juillet 2017 donc l’analyse est d’actualité.
C’est bien documenté et assez passionnant à lire.
L’auteur a pu avoir pas mal d’interview très intéressantes (la liste des gens qui ont refusé de répondre est lol aussi !).
Je savais que lors du passage au numérique les dirigeants des maisons de disques avaient pas été glorieux, mais là c’est carrément atterrant.
Je le recommande fortement pour tous ceux qui veulent en savoir plus sur le business de le musique.
Instrumental/Ambient/Post-Rock : https://dzeta.bandcamp.com/
[ Dernière édition du message le 29/12/2017 à 08:36:43 ]

oryjen


Un livre-univers écrit et illustré pendant plus de 10 ans par Olivier Anselme-Trichard (un pote de mon frangin).
C'est un journal de voyage retrouvé longtemps après, relatant une procession de 800000 pélerins à travers tout un continent.
L'auteur, enrôlé malgré lui dans ce périple, dirige une équipe d'illustrateurs naturalistes.
Un monde étrange et des peuplades aux cultures bizarres enferrées dans leur propre logique nous apparaissent peu à peu dans tous leurs détails.
Une plongée dans un dépaysement absolu.
Un regard biais sur nos cultures, nos conduites et nos motivations plus ou moins fantasmées.
Une mise en abyme de notre propre monde.
Brillant!
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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

Anonyme


"Les cartes du temps"
José Cabanis
1962
Région parisienne dans l'après-guerre. La maman de José, le narrateur, vient de mourir. Ce qui lui donne l'occasion de retracer les parcours marquants de sa famille plutôt bourgeoise, sa vie, ses amours dans les coins de Torcy.
Sans que ce fût un chef-d'oeuvre, j'avais assez aimé Les jardins de la nuit du même auteur et m'étais dit que j'en relirais si l'occasion se présentait. Dont acte. Si on est d'abord ébloui par le lyrisme et la fluidité du style il arrive tout de même un moment où cela ne suffit plus et l'ennui s'installe. J'attendais une autre histoire, autre chose qu'une biographie qui s'étire et dont j'ai fini par me foutre. Reste les magnifiques descriptions d'ambiances bucoliques, des pièces de la maison dans certains contextes, des jardins, des lumières, des saisons. Des instantanés très évocateurs donc. Bien écrit mais pas captivant.
[ Dernière édition du message le 03/01/2018 à 20:48:06 ]

cyar

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