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Stress, pression, culpabilité, perdition : pas facile de faire avec... Et vous ?

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Sujet de la discussion Stress, pression, culpabilité, perdition : pas facile de faire avec... Et vous ?
Un petit topic thérapie de plus...

Je ne sais pas trop pour vous mais moi dans mon boulot j'ai beaucoup de stress et de pression, à tel point que parfois je culpabilise, et quand ça arrive trop souvent, je me sens impuissant, perdu face à l'avenir immédiat, mes missions, même ma vie privée.

Ca vous arrive ? Quand ? Comment ? Vous faites quoi ?

En général, pour ma part il s'agit souvent de stress de l'inconnu : la peur du risque que l'on prend en allant sur un terrain pas toujours maîtrisé ou alors le stress de ne pas pouvoir avancer fautes de retours ou d'infos manquantes que d'autres sont sensés nous fournir, ou encore le manque de directives précises de la part de mon boss...

La pression, elle, c'est plutôt quand on me donne trop de responsabilité, je la gère mieux maintenant, avec l'expérience.

La culpabilité, elle, vient parce que je suis un peu trop "honnête", du coup même après avoir fait mes 35h + des heures supp dont je ne verrai jamais la couleur, je me retrouve le soir à la maison à me dire des trucs du genre : "j'aurais pu faire encore ça aujourd'hui, je pourrais commencer plus tôt demain, etc." et je n'arrive plus à sortir du taff, à me faire plaisir en faisant un truc qui me plait, à glander un peu, etc.

Dans certains moment tout ça se cumule avec une intensité assez perturbante et je passe des moments assez difficiles, par exemple depuis 2 semaines j'en chie à donf, ça m'obsède et je ne fais plus rien, on me croirait en dépression...

Bien sûr tout ça joue sur l'humeur, le couple, et tout...
Problème supplémentaire : dans mon boulot, mes collègues et patrons sont tous des amis donc je n'arrive pas à leur en parler de peur que ça leur en rajoute ou qu'ils me sous-estiment, ce genre de truc...

Et vous alors ?

Tant qu'il y aura des couilles en or, il y aura des lames en acier

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Même sans aller dans le bâtiment, on voit apparaître en informatique la notion de "Software Craftmanship" , soit "artisanat logiciel".

En gros, c'est des gens qui considèrent qu'on peut faire du code, de la programmation, mais proprement, en étant fier de fournir un produit à la fin.

En gros, ça s'oppose à la notion de "je fais une bidouille à l'arrache, moche, et ça marchera peut être. et de toutes façon ça ne correspond pas au besoin de qui que ce soit mais à ce qui est écrit dans le papier".

Référence en matière de bon gout capillaire et vestimentaire.
homme à tête de zizi.

http://soundcloud.com/djardin

832
Je pense qu'il y a du concret dans à peu près tous les secteurs, le probl!ème c'est qu'en france en 2014, dans 90% des secteurs tu doit avoir un truc comme 5 travails pour 1 métier minimum.

T'as un mec qui fabrique un truc, y'en à un qui controle, y'en a un qui forme le controleur, y'en a un qui forme le formateur, y'en a un qui controle le controleur, y'en a un qui controle le formateur, y'en a 10 qui foutent ce qu'un seul pourrait faire répartis dans divers services de formation, de financement de formation, de financement des nouveaux dispositifs identifiés dans le cadre du contrôle. Derrière, tu répètes le trucs pour tous les niveaux de la filières, tu,multiplie les postes et les filières par 2 si t'es dans le publics.

Franchement, tous les jours, je vois au moins une personne qui ne sert à rien soit parce qu'elle est incompétente, soit parce que son travail procède d'un truc insensé ou totalement hypocrite

Tant qu'il y aura des couilles en or, il y aura des lames en acier

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Gros +1.

et après ça on veut revenir au 39h.

clairement dans ce que je vois, on pourrait bosser 4 jours par semaine maximum plutôt que de se créer du travail inutile.

Mais bon, c'est comme les horaires de travail : on ne veut pas un type qui rentre à 16h. donc le type restera sur AF de 16h à 18h, et le lendemain il travaillera lentement pour être sur de ne pas finir trop tôt.

Référence en matière de bon gout capillaire et vestimentaire.
homme à tête de zizi.

http://soundcloud.com/djardin

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Citation :

 Je pense qu'il y a du concret dans à peu près tous les secteurs

je vais répondre oui et non.

Du concret dans les tâches : oui.

Du concret dans la finalité : ça se discute. Pour prendre mon exemple dans les grosses filières industrielle (aéro ou automobile), il y a quantités de gens qui ne savent pas vraiment à quoi servent leur travail, quand ils ne se disent pas carrément qu'ils ne servent à rien. Ceux-là ils deviennent assez cons en général, c'est ce qui m'attends si je me barre pas. Mais il y en a aussi qui aiment leur boulot, j'ai vu des concepteurs en CAO ou des usineurs prototypistes qui bossaient avec entrain et sourire, ils avaient vraiment l'impression d'être utiles, nécessaires, acteurs au sein de leur activité.

Je suppose que dans les gros projets informatiques c'est pareil, l'agroalimentaire, les grandes banques, assurances, la distribution....

Et s'il le faut j'emploierai de moyens légos !

835
Croyez-le ou non, ça me fait même pas chier de me lever à 5h50 le matin pour aller au taf! La journée passe super vite, je pars d'un grand morceau de tôle dans lequel je découpe ce dont j'ai besoin, puis je perce je poinçonne j'encoche je plie j'ébavure tout en vérifiant mes cotes et mon plan à chaque fois, puis je file ça à un mec qui soudera ça sur un châssis ou autre, et à la fin ça fait un résultat super propre et chiadé :bave:

Avant j'avais tendance à penser d'un résultat comme ça "ouais c'est fait dans une usine" et je voyais cette usine comme un lieu lointain, abstrait, avec des machines partout qui font tout toutes seules, un truc assez passif en fait.

Maintenant je vois ça comme plein de gars qui ont chacun un savoir-faire et qui bossent ensemble pour créer des choses! Ça change tout!

L'appétit vient en mangeant ; la réforme, c'est pas sorcier ; le campement léger en plein air, non. Cupidon

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+1

Karlo -> oui, ça fait partie de mon raisonnement.

Tant qu'il y aura des couilles en or, il y aura des lames en acier

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Citation de tihouss :
Croyez-le ou non, ça me fait même pas chier de me lever à 5h50 le matin pour aller au taf! La journée passe super vite, je pars d'un grand morceau de tôle dans lequel je découpe ce dont j'ai besoin, puis je perce je poinçonne j'encoche je plie j'ébavure tout en vérifiant mes cotes et mon plan à chaque fois, puis je file ça à un mec qui soudera ça sur un châssis ou autre, et à la fin ça fait un résultat super propre et chiadé :bave:

Avant j'avais tendance à penser d'un résultat comme ça "ouais c'est fait dans une usine" et je voyais cette usine comme un lieu lointain, abstrait, avec des machines partout qui font tout toutes seules, un truc assez passif en fait.

Maintenant je vois ça comme plein de gars qui ont chacun un savoir-faire et qui bossent ensemble pour créer des choses! Ça change tout!


J'ai proposé au fils d'une amie de participer à un recrutement pour un emploi dans la restauration. Il était enthousiaste. Il a passé des évaluations puis un entretien d'embauche. Celui lui a demandé deux jours. Il a été embauché. Auparavant, sa mère tenait à ce qu'il fasse des "études". Je crois que lui n'était pas convaincu car cela paraissait abstrait.

Je suis plutôt heureux pour lui. Il va bosser, gagner sa vie flamber avec ses potes et sa fiancée. Puis, apparemment, il y a des possibilités d'évolution par la suite.
Dans le doute, le mieux ça serait quand même une ligne inox.

 

 
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Ah ben je peux te dire que pour mon gamin, je vais plus valoriser les filières pro que les études supérieures... Il fera ce qu'il veut mais là où il aura le plus mon soutien c'est si il veut faire un apprentissage ou un truc comme ça dans un secteur bien concret.

Je ne suis pas radical sur le truc, mais si je me fie à mon expérience les gens qui ont les pieds sur terre et qui sont pas trop pourris, c'est des mecs qui ont commencé à bosser avant 20 piges en gros, qui savent ce que c'est l'humain et l'entreprise, parfois qui savent ce que c'est le travail en terme de notion et de concept. Mes potes qui ont fait Bac + 6 en socio et tout en sauront jamais autant qu'eux... Et la plupart des gens avec qui je travaille qui ont chopé leur taf à 25 ans en sortant de la fac sont des grands gamins irresponsables et assistés (plus ou moins, mais un peu au moins) qui font souvent un travail pas directement utile à la société voir tout bonnement fictif et qui sont tellement grassement payé grâce à un droit du travail dont ils ignorent tout et auquel il ne s'intéresseront que pour gratter sur la pause que le jour où ils vont devoir passer à autre chose ça va être compliqué...

Il y a aussi les gens placés par népotisme et les gens qui sont au bon endroit avec les bonnes compétences mais qui sont des gros fils de pute vendus au capital...

Et y'en a aussi des biens. Mais mon expérience, c'est ça.

Tant qu'il y aura des couilles en or, il y aura des lames en acier

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Citation :
les gens qui sont au bon endroit avec les bonnes compétences mais qui sont des gros fils de pute vendus au capita


Ah ben c'est tout moi ça :aime:
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Karlo:

J'en ai retiré d'une part que mon métier de quand j'étais a Paris me plaisait encore, que je le fais très bien selon mes pairs mais que je ne suis plus disposé à faire ce que j'ai occasionnellement fait par le passé, c'est a dire commercial en bac a moules a négocier le bout de gras debout chez le client.

J'ai aussi confirmé que
- les grandes boîtes, spas fait pour moi
- être mon propre patron, je suis pas encore mur pour ça
- changer complètement de métier et faire une formation a la tihouss, c'était pas vraiment mon truc non plus


Ça m'a aussi aidé a comprendre que pour continuer dans ma voie (conseil, marketing industriel, développement de nouvelles activités) ça allait être compliqué de trouver des annonces formelles, mais qu'on manquait aussi de profils comme moi dans la région, et qu'il allait falloir que je fasse du réseau pour trouver mon poste. Exactement ce qui s'est passé. Le taff que je commence, jamais vu d'annonce ni de fiche de poste, juste rencontré au hasard la personne qui recrutait.