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Sujet Stress, pression, culpabilité, perdition : pas facile de faire avec... Et vous ?

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Sujet de la discussion Stress, pression, culpabilité, perdition : pas facile de faire avec... Et vous ?
Un petit topic thérapie de plus...

Je ne sais pas trop pour vous mais moi dans mon boulot j'ai beaucoup de stress et de pression, à tel point que parfois je culpabilise, et quand ça arrive trop souvent, je me sens impuissant, perdu face à l'avenir immédiat, mes missions, même ma vie privée.

Ca vous arrive ? Quand ? Comment ? Vous faites quoi ?

En général, pour ma part il s'agit souvent de stress de l'inconnu : la peur du risque que l'on prend en allant sur un terrain pas toujours maîtrisé ou alors le stress de ne pas pouvoir avancer fautes de retours ou d'infos manquantes que d'autres sont sensés nous fournir, ou encore le manque de directives précises de la part de mon boss...

La pression, elle, c'est plutôt quand on me donne trop de responsabilité, je la gère mieux maintenant, avec l'expérience.

La culpabilité, elle, vient parce que je suis un peu trop "honnête", du coup même après avoir fait mes 35h + des heures supp dont je ne verrai jamais la couleur, je me retrouve le soir à la maison à me dire des trucs du genre : "j'aurais pu faire encore ça aujourd'hui, je pourrais commencer plus tôt demain, etc." et je n'arrive plus à sortir du taff, à me faire plaisir en faisant un truc qui me plait, à glander un peu, etc.

Dans certains moment tout ça se cumule avec une intensité assez perturbante et je passe des moments assez difficiles, par exemple depuis 2 semaines j'en chie à donf, ça m'obsède et je ne fais plus rien, on me croirait en dépression...

Bien sûr tout ça joue sur l'humeur, le couple, et tout...
Problème supplémentaire : dans mon boulot, mes collègues et patrons sont tous des amis donc je n'arrive pas à leur en parler de peur que ça leur en rajoute ou qu'ils me sous-estiment, ce genre de truc...

Et vous alors ?

Tant qu'il y aura des couilles en or, il y aura des lames en acier

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Karlo: comme tu sais, j'ai quitté mon boulot et Paris pour suivre mon épouse. J'ai eu droit aux ASSEDIC tout de suite, et j'ai pu financer mon bilan de compétences (que j'ai fait par le biais de la chambre de commerce) avec mon DIF. Pôle emploi a rallongé de quelque chose comme 500 euros, pour un total de 1700 et quelques euros. J'avais vu 3 organismes (la cci, un cabinet de RH et le centre de formation de l'université. A l'entretien préalable, l'interlocuteur de ce dernier n'a fait que essayer de me vendre d'autres formations.

Je rentre pas dans le détail du planning et du contenu, il y a un cahier des charges précis et fixé par décret, je crois. En revanche il te faut avoir le feeling avec l'interlocuteur et voir large. N'attends pas des miracles, c'est une photo précise de ce que tu as fait depuis ton Bac, ou t'en es actuellement (environnement de travail, qualités et défauts, valeurs, motivations etc...) et dans le cadre d'un changement d'activité, quelles compétences de tes anciennes attributions tu peux réemployer dans une fonction vers laquelle tu pourrais aspirer. J'ai été surpris par le fait que c'est assez codifié, mais si ça ne t'apprend pas grand chose de révolutionnaire, ça te fait une super mise a plat de ta situation.

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Finalement qu'est ce que ça t'a apporté ? Tu t'es réorienté ? Tu as mieux ciblé ta recherche ? Tu as mis en évidence des compétences/qualités que tu ne mettais pas en avant ?

Et s'il le faut j'emploierai de moyens légos !

823
Citation :
Picto t'en étais où a l'époque et qu'est ce que ça t'a apporté ?


A l'époque je montais ma première boite de prod après 5 ans d'études qui n'avait rien à voir.
Du coup j'avais bétonné le truc et comme c'était pas aussi bien encadré que XB, c'est surtout moi qui ai mené ma barque où je voulais ("foutez moi la paix pendant 2 ans et j'aurais plus jamais besoin de vous") et ça m'a pas vraiment apporté grand chose.

Après j'en ai refait un tout seul l'an dernier pour faire mon CV en fait. Etant donné mon parcours, je ne peux pas utiliser un CV "classique" je dois mettre en avant certains trucs qui ne transparaissent pas forcément au travers de mes expériences résumées en 3 mots... Du coup j'ai pris quelques jours pour me concentrer là dessus.

Ca m'a peu apporté dans le sens où j'ai un parcours tellement varié et évolutif que je connais bien mes compétences, mes motivations etc.
Par contre ça m'a apporté pas mal de pouvoir comparer cette "liste" de compétence avec des métiers, et là ça m'a apporté puisque je me suis rendu compte qu'après 5 ans d'études supérieures scientifiques et 12 ans à produire des films et des artistes, j'avais toutes les compétences pour administrer une boite de restauration de monuments historiques dans le secteur de l'économie sociale et solidaire :-D

Tant qu'il y aura des couilles en or, il y aura des lames en acier

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Ne pas hésitez à envisager des postes "en dessous" du précédent ou de ses compétences réelles aussi, déconstruire les idées de merde sur la valeur du travail que véhicule nos sociétés de cons.

Tant qu'il y aura des couilles en or, il y aura des lames en acier

825

Citation :

 Ne pas hésitez à envisager des postes "en dessous" du précédent

 Je me suis également fait à cette idée mais ça m'a pris du temps. J'estime déjà travailler "en-dessous" de mes capacités, ayant arrêté mes études trop rapidement je n'ai pas réussi à atteindre des responsabilités suffisantes à mon goût. Mais je veux vraiment me détacher de cette vision des choses qui ne m'a rien apporté de bon au final.

Et s'il le faut j'emploierai de moyens légos !

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Ben oui, c'est complètement con cette vision des choses, je dis pas ça pour toi, on a tous été formaté et c'est pas toujours simple de forcer d'autres chemins.

La part de responsabilité est souvent largement plus élevé en bas de la chaine en réalité, tihouss le traduit un peu dans son dernier post notamment.
Le niveau "officiel" de responsabilité et le montant du salaire n'ont finalement aucun intérêt dans la valorisation du travail et de notre relation à celui-ci.

Tant qu'il y aura des couilles en or, il y aura des lames en acier

827

Citation :

 La part de responsabilité est souvent largement plus élevé en bas de la chaine en réalité, tihouss le traduit un peu dans son dernier post notamment.

 J'aurais du dire "tâches intéressantes" plutôt que responsabilités. Pour ma part, dans le secteur où j'évolue, je suis pas bien haut dans l'échelle, mais je m'y fait chier comme un rat mort : tâches répétitives, impossibilité d'agir sur l'organisation globale ou la stratégie, trop peu de contacts avec l'extérieur etc....Pourtant la qualité de boulot que je produis est absolument primordiale : si je fais de la merde la boîte perds des sous aussitôt. Mais voilà c'est la contrainte qui m'oblige à faire du bon boulot. Je préférerais avoir une autre motivation...

Faut dire que l'activité de la boîte est tellement "noyée" dans un très gros processus industriel (on fait des essais de fatigue pour les fabricants de moteurs d'avions) que c'en est presque abstrait et ça n'aide pas vraiment à se motiver (au contraire d'un petit mécano ou d'un petit carreleur qui voit ses réalisations concrètement, et même, chose incroyable, rencontre ses clients...)

Et s'il le faut j'emploierai de moyens légos !

828
Je dis souvent qu'il y a des travail et des métiers, les premiers sont peu passionnants, quand ils ne servent pas tout simplement à rien.

Il faut absolument se sortir de ça, de tâches vides ou prétentieuses, de gains inutiles, de travail insensé ou qui entretiennent des logiques insensées. Tu peux faire ce que tu veux, si tu commences pas par ça, je pense qu'un jour ou l'autre tu finis par t'en rendre compte (voir trop tard) et que le plus tôt c'est le mieux. Ou alors tu t'en rends jamais compte comme ... Tous ces mecs qui font concrètement que notre monde est un monde de connards.

La plupart de mes salariés on fait des études supérieures et se sont inscrits en CAP après 3 à 5 ans de vie "professionnelle" dans des jobs cons, des milieux cons, etc.

Tant qu'il y aura des couilles en or, il y aura des lames en acier

829

Citation :

 il y a des travail et des métiers, les premiers sont peu passionnants

ah joli proverbe ! Très sensé il me semble

 

Je comprends ce que tu dis, et j'y adhère plutôt maintenant. C'était pas forcement le cas il y a quelques années.

Et s'il le faut j'emploierai de moyens légos !

830
Je comprends très bien ton point de vue Picto. L'exemple de Tihouss en est une illustration, je crois.
Depuis les années 80, on forme des gens dans des métiers de plus en plus abstraits, mais souvent les gens ne s'y retrouvent pas. Je crois qu'une grande partie d'entre nous a besoin de faire des choses concrètes avec des résultats visibles, que ce soient des actions vers les autres ou des réalisations manuelles. C'est pourquoi je pense que les métiers du bâtiment, ou de la mécanique, sont de beaux métiers car ils permettent d'exacerber le savoir faire des gens et également une part de leur créativité.

 

 

[ Dernière édition du message le 30/10/2014 à 11:21:35 ]