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Sujet Stress, pression, culpabilité, perdition : pas facile de faire avec... Et vous ?

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Sujet de la discussion Stress, pression, culpabilité, perdition : pas facile de faire avec... Et vous ?
Un petit topic thérapie de plus...

Je ne sais pas trop pour vous mais moi dans mon boulot j'ai beaucoup de stress et de pression, à tel point que parfois je culpabilise, et quand ça arrive trop souvent, je me sens impuissant, perdu face à l'avenir immédiat, mes missions, même ma vie privée.

Ca vous arrive ? Quand ? Comment ? Vous faites quoi ?

En général, pour ma part il s'agit souvent de stress de l'inconnu : la peur du risque que l'on prend en allant sur un terrain pas toujours maîtrisé ou alors le stress de ne pas pouvoir avancer fautes de retours ou d'infos manquantes que d'autres sont sensés nous fournir, ou encore le manque de directives précises de la part de mon boss...

La pression, elle, c'est plutôt quand on me donne trop de responsabilité, je la gère mieux maintenant, avec l'expérience.

La culpabilité, elle, vient parce que je suis un peu trop "honnête", du coup même après avoir fait mes 35h + des heures supp dont je ne verrai jamais la couleur, je me retrouve le soir à la maison à me dire des trucs du genre : "j'aurais pu faire encore ça aujourd'hui, je pourrais commencer plus tôt demain, etc." et je n'arrive plus à sortir du taff, à me faire plaisir en faisant un truc qui me plait, à glander un peu, etc.

Dans certains moment tout ça se cumule avec une intensité assez perturbante et je passe des moments assez difficiles, par exemple depuis 2 semaines j'en chie à donf, ça m'obsède et je ne fais plus rien, on me croirait en dépression...

Bien sûr tout ça joue sur l'humeur, le couple, et tout...
Problème supplémentaire : dans mon boulot, mes collègues et patrons sont tous des amis donc je n'arrive pas à leur en parler de peur que ça leur en rajoute ou qu'ils me sous-estiment, ce genre de truc...

Et vous alors ?

Tant qu'il y aura des couilles en or, il y aura des lames en acier

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Ou il ressemble à Alec Baldwin, s'habille comme Aure Atika et chante comme Gwen Stefani.
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Un mix de tout...

...non en fait c'est une histoire de compétences, de performances, toussa quoi..
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Je suis délégué du personnel et j'ai eu à gérer il y a peu un départ "amiable" sur les mêmes bases du point de vue de la direction. C'est vraiment jamais agréable.
A mon avis si c'est toi le hiérarchique qui décide de licencier, aussi humain et compatissant que tu essaie d'être, tu sera toujours vu comme un connard par celui qui est licencié. c'est un peu comme une rupture amoureuse, tu peux essayer d'être le plus humain possible, tu restes le connard qui mets fin à la relation de manière unilatérale. Du coup je ferais le même conseil dans les deux cas: c'est une amputation, faut couper vite et propre, ça sert à rien de faire ça doucement à la petite cuillère en demandant "je vous fais pas trop mal ?".

Citation de karloguan :
ben tiens, t'imagines que je me suis posé ces questions en long en large et en travers moi aussi !

J'ai longtemps essayer d'aller trouver un job (peu ou prou similaire) ailleurs, pas facile vu que je suis pas dans en secteur hyper porteur, surtout dans ma région. J'ai donc commencé à me demander s'il valait pas mieux faire vraiment autre chose. Je suis rapidement arrivé à la conclusion que oui, c'est une occasion d'aller vers quelques chose qui me corresponde bien plus.
J'ai aimé un temps mon travail, mais je suis dans ce domaine suite à un non-choix (choisir une filière précise qui t'intéresse après le bac à 18 ans est une chose, se dire qu'on avait raison 10 ou 15 ans plus tard en est une autre...à 18 ans on se rend pas compte de tout, et puis on change aussi....).
J'ai n'ai plus envie d'évoluer dans ce secteur, qui me fait sentir comme une goutte d'eau dans un océan, noyé dans la masse, remplaçable à merci, où je n'ai qu'une fois tous les 5 ans l'occasion d'entendre un "merci pour votre travail, j'en parlerai autours de moi". Trop loin du client, trop loin des décisions, entouré de machines froides et inesspressives. ras le bol


Je suis un peu rendu là, sauf qu'évoluer à l’intérieur de mon secteur d'activité de manière légère mais significative pourrait drastiquement multiplier l’intérêt de mon job. Au lieu d'être le gestionnaire de projet qui reçoit une subvention pour mener un projet, je pourrais être le gestionnaire d'appel à projet qui donne les sous aux gens comme moi, pour qu'ils fassent les projets que je jugerais vraiment significatifs sans être une goutte d'eau dans un océan.
C'est presque le même boulot, au quotidien tu fait autant de gestion de projet, de réunions, de mails et de powerpoints à la con, mais être le maitre d'ouvrage plutôt que le maitre d’œuvre, au bout du compte ça change beaucoup.

I must not fear. Fear is the mind-killer. I will face my fear.

[ Dernière édition du message le 06/11/2014 à 17:13:16 ]

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c'est quoi la différence entre maître d'ouvrage et maître d'oeuvre ?

 

Sinon je reviens d'un entretien préalable au BdC avec une conseillère du CNAM.

Je suis inarrêtable quand il s'agit d'expliquer tout ce qui ne me plaît pas dans mon boulot.

Et s'il le faut j'emploierai de moyens légos !

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Le maitre d'ouvrage commande, le maitre d'oeuvre exécute.
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c'est ce que j'avais compris dans le contexte du post de Sven, mais ils auraient pu trouver des termes un peu plus différents, quoi !

Et s'il le faut j'emploierai de moyens légos !

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Citation :
A mon avis si c'est toi le hiérarchique qui décide de licencier, aussi humain et compatissant que tu essaie d'être, tu sera toujours vu comme un connard par celui qui est licencié


Le soucis étant que là c'est moi qui ai l'impression d'être un connard... les temps sont durs, on en demande toujours plus et les plus faibles se font bouffer. Mais disons que ce n'est pas vraiment ma façon de penser, donc dur dur de devoir se fringuer en requin quand on a plutôt l'habitude de porter un costume d'ours (mais pas méchant l'ours)
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La question se pose souvent en 2 parties :
- ce licenciement est-il inévitable ?
- suis-je réellement le responsable et/ou le bon gestionnaire de ce licenciement ?

Selon les réponses à ces questions tu peux déjà faire un peu évoluer ton sentiment de responsabilité/culpabilité.
Il faut aussi garder à l'esprit que, même si les temps sont durs, c'est pas forcément une catastrophe de perdre son job, etc.

Après ça dépend forcément du rapport que tu entretiens avec la personne... Personnellement je suis déjà passé par là et ce qui me sauve à chaque fois c'est un truc du genre : "bon, t'as viré ce mec mais grâce à ça tu vas pouvoir maintenir 10 postes"... Evidemment c'est plus facile si le gars n'est pas foufou en terme de compétences ou d'investissement.

Je rencontre une situation un peu similaire : j'hésite à me séparer d'un salarié plus âgé que moi de 15 ans qui n'est pas productif, limite tire au flanc et pas très fiable, etc. . Bon vu comme ça, pas de souci pour lui mettre les points sur les i avant de le remercier sauf que c'est aussi une connaissance, qu'en ce moment il vit un truc vraiment pourri avec femme et enfant, que ça va pas du tout l'aider à aller mieux, etc. Pas facile...

Je pense que c'est important de penser très concrètement et d'essayer de se détacher de tout ce dont on est pas directement responsable.

Mais c'est sûr ça peut faire chier malgré tout, c'est toujours pareil il faut se concentrer sur ce qui vient, pas sur ce qui part...

Tant qu'il y aura des couilles en or, il y aura des lames en acier

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Après, vous allez me tomber sur le râble comme quoi tout le monde ne peut pas (ce qui est très relatif) mais faut choisir sa voie aussi. L'économie de marché apportera bien plus son lot de truc dans le genre que l'économie sociale et solidaire, ou d'autres forme de fonctionnement... Si j'ai quitté l'économie de marché, c'est aussi parce que je ne voulais plus être un requin malgré moi.

Tant qu'il y aura des couilles en or, il y aura des lames en acier

870
Moi de toute façon je nage super mal :oops2:

Ton mec pas fiable glandeur etc, si tu lui exprimes clairement que c'est hophophop au boulot ou dehors la poporte il comprendra pas? Peut-être que sa situation actuelle nuit à son taf.

L'appétit vient en mangeant ; la réforme, c'est pas sorcier ; le campement léger en plein air, non. Cupidon