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aide demandée Stress, pression, culpabilité, perdition : pas facile de faire avec... Et vous ?

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Sujet de la discussion Stress, pression, culpabilité, perdition : pas facile de faire avec... Et vous ?
Un petit topic thérapie de plus...

Je ne sais pas trop pour vous mais moi dans mon boulot j'ai beaucoup de stress et de pression, à tel point que parfois je culpabilise, et quand ça arrive trop souvent, je me sens impuissant, perdu face à l'avenir immédiat, mes missions, même ma vie privée.

Ca vous arrive ? Quand ? Comment ? Vous faites quoi ?

En général, pour ma part il s'agit souvent de stress de l'inconnu : la peur du risque que l'on prend en allant sur un terrain pas toujours maîtrisé ou alors le stress de ne pas pouvoir avancer fautes de retours ou d'infos manquantes que d'autres sont sensés nous fournir, ou encore le manque de directives précises de la part de mon boss...

La pression, elle, c'est plutôt quand on me donne trop de responsabilité, je la gère mieux maintenant, avec l'expérience.

La culpabilité, elle, vient parce que je suis un peu trop "honnête", du coup même après avoir fait mes 35h + des heures supp dont je ne verrai jamais la couleur, je me retrouve le soir à la maison à me dire des trucs du genre : "j'aurais pu faire encore ça aujourd'hui, je pourrais commencer plus tôt demain, etc." et je n'arrive plus à sortir du taff, à me faire plaisir en faisant un truc qui me plait, à glander un peu, etc.

Dans certains moment tout ça se cumule avec une intensité assez perturbante et je passe des moments assez difficiles, par exemple depuis 2 semaines j'en chie à donf, ça m'obsède et je ne fais plus rien, on me croirait en dépression...

Bien sûr tout ça joue sur l'humeur, le couple, et tout...
Problème supplémentaire : dans mon boulot, mes collègues et patrons sont tous des amis donc je n'arrive pas à leur en parler de peur que ça leur en rajoute ou qu'ils me sous-estiment, ce genre de truc...

Et vous alors ?

Tant qu'il y aura des couilles en or, il y aura des lames en acier

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2326
Ça vaut son pesant de caouettes
2327
Stun le fantasme énorme de tous les employés, un dialogue comme celui-là...


... avec le déguisement de poulet "Au revoir, au revoir, président" :-D

[ Dernière édition du message le 01/10/2019 à 15:03:54 ]

2328
J'ai presque connu ça.

x
Hors sujet :
il y a quelques années, mon chef m'avait demandé de venir un week-end au taf pour aider à la mise en production d'une nouvelle version de logiciel (je faisais encore un peu dans l'IT à cette époque).
Comme ça me gavait, je lui ai demandé combien c'était payé et comment on récupérait, car il y avait une convention collective assez avantageuse sur ce point. Lui il me répond que pour une petite visite éclair comme ça, ça serait pas payé.
Moi je lui demande alors si c'est important que je vienne. Lui il me dit que oui.
Alors moi :" si c'est important, c'est payé. Et si c'est pas payé, c'est que c'est pas important. SI c'est pas payé, je viens pas."
Fin de la discussion.

On n'a pas été potes par la suite (mais on l'était déjà pas). :volatil:

Putain, 22 ans que je traine sur AF : tout ce temps où j'aurais pu faire de la musique !  :-( :-)

2329
Citation :
L'ARS

Donc sûrement un soignant. Tu as le lien, Picto ? Ce qui se passe en ce moment avec les grèves notamment d'urgentistes est assez lol. Je vis un peu le truc avec des collègues assignés au taf les jours de grève (service minimum oblige) : les cadres sup/directeurs de soins envoient des mails d'assignation en finissant par "remis en mains propres". C'est du grand n'importe que niveau procédure on dirait.
Et moi au milieu en tant que stagiaire qui n'ai strictement aucun droit, du haut de mes 1.28 €/h :bravo: , avec des frais d'inscription à l'école qui augmentent, certains lieux de stage clairement maltraitants ou juste de gros cons, ou des équipes en souffrance, ou des patients qu'on perfuse dans les couloirs ou des vieux à qui on rationne les couches etc etc...

En vrai ce milieu de la santé ne tient que par le dévouement des équipes. C'est pas le cas partout évidemment mais j'ai quand même travaillé dans plusieurs milieux (restauration, ménages, commerce, compta, prépa de commande etc) et je ne pense pas avoir trouvé un aussi bon ratio de personnels aussi pros pour une reconnaissance aussi faible.
Quelque part, je trouve ça beau. D'autre part, c'est dégueulasse et surtout dangereux pour tout le monde. Typiquement le service d'urgence où je suis actuellement a pris 20-30% de passages en plus et aucun poste supplémentaire. Et ailleurs paraît que c'est pire : quand ils ne peuvent faire grève, les types se foutent en arrêt maladie pour manifester en bas des hôpitaux, médecins/chirurgiens/anesth compris.

Me semble qu'il y a d'autres AFiens dans le milieu (W addict ?), je serais curieux d'avoir votre point de vue.

- Vous êtes contre tout ce qui a été fait depuis la dernière guerre...
- Vous vous trompez de date. Je suis contre tout ce qui a été fait depuis Adam

2330
Wadd il fait partie des cadres qui envoient les mails. :oops2:
2331
Me semble bien ouais, ste feignasse

- Vous êtes contre tout ce qui a été fait depuis la dernière guerre...
- Vous vous trompez de date. Je suis contre tout ce qui a été fait depuis Adam

2332
Pas le temps de dire plus, soignant en EHPAD privée....
2333
Le milieu de la santé, ça a l'air une horreur niveau droit du travail.

Mais coup de bol, la grosse majorité des travailleurs sont en réalité des étudiants en stage, donc pof, le code du travail ne s'applique pas !

x
Hors sujet :
WC : t'es à l'hôpital à Toulouse ?

Référence en matière de bon gout capillaire et vestimentaire.
homme à tête de zizi.

http://soundcloud.com/djardin

2334
Citation :
En vrai ce milieu de la santé ne tient que par le dévouement des équipes.

On peut élargir. Au hasard, l'enseignement. Tenez bon. ;)

« La vie sans musique est tout simplement une erreur, une fatigue, un exil. », Friedrich Nietzsche. ♫

2335
Je serais moins catégorique sur la "conscience de classe" du corps enseignant, quand je me souviens des aléas de la scolarité de mon fils.
2336
Bah, j'ai hésité à le préciser, mais ne cherche pas la petite bête, ni ne divise les uns et les autres. Je parle des endroits les plus en difficultés mais aussi de difficultés à avoir des repères dans le métier, à lui donner sens. Une bonne part de la fonction publique, ou de ce qu'il en reste, se pose cette question. ;)

« La vie sans musique est tout simplement une erreur, une fatigue, un exil. », Friedrich Nietzsche. ♫

[ Dernière édition du message le 02/10/2019 à 00:18:21 ]

2337
Citation de wildchild666 :

Me semble qu'il y a d'autres AFiens dans le milieu (W addict ?), je serais curieux d'avoir votre point de vue.

Assez d'accord sur ton constat sur le dévouement du personnel hospitalier WC (salut, au passage!:-D ), même s'il peut y avoir des planqués aussi... Enfin, bossant en psychiatrie notamment, je peux constater (et faire le constat pour moi-même), que sans dévouement, il y aurait tout simplement des morts (oui, même en psychiatrie, là où la notion d'urgence pourrait être relativisée).
Mais même constat de marasme, les charges de boulot augmentent sans cesse (ils m'ont prévu une nouvelle supervision d'équipe à hauteur de 10% ETP alors que je suis déjà indexé sur 40 h et je dois faire en moyenne une dizaine d'heures sup par semaine...:facepalm:), par contre, les équipes sont réduites insidieusement... Tiens, un poste pas remplacé?
Sans parler du gel des salaires (je suis contractuel, ainsi que tout le monde dans mon équipe). Pour ma part, ça fait 6ans que je plafonne, et une de mes collègues 9 ans...
Sans parler d'une jeune éduc spé qu'on vient d'embaucher, qui est ultra compétente, mais qui va se barrer car payée 1300 euros par mois pour un boulot où les responsabilités sont énormes...
Bref, 30 ans que ça tire sur l'hôpital, avec un cynisme sans nom, alors qu'il s'agit d'une institution vitale, où l'égalité devant le soin est incarnée, et de plus en plus, ils appliquent sans vergogne "l'exploitation des ressources humaines" jusqu'à épuisement du personnel (la jeune éduc dont je parle a du partir en arrêt maladie, je crains un début de maladie psychosomatique+ burn out...).
Quant à faire la grève, vu la précarité de nos contrats, on y pense comme un doux rêve...
2338
Citation :
30 ans que ça tire sur l'hôpital


40 et sur toute la fonction publique. Justement nous les titu on nous remplace par des précaires pour pouvoir tirer encore un peu plus.
2339
Citation :
l'enseignement.

Citation :
éduc spé

Citation :
fonction publique.

En effet, une autre qui me vient en tête c'est ma mère, qui arrive à sa fin de carrière à la sécu et qui a vécu les départs non remplacés, les restructurations à la con, les types surdiplômés qui répondent au tel (je m'étais fait la même réflexion pour PE aussi : putain j'ai l'impression d'avoir des avocat en droit du travail au téléphone tellement les types ont réponse à tout en moins de 24h !) qui ont totalement pourri l'ambiance au travail. Si elle n'était pas sur le point de partir à la retraite, elle aurait certainement finit en burn out ou quoi.

Les éducs spé je crois que je les place en tête de liste des types dont on parle jamais, qui se donnent pas mal pour tenter de redresser les gars que la vie/la société a handicapé, parfois s'en prennent bien plein la gueule et dont les budgets fondent comme la calotte glacière.
Et Jiske à qui on ne cesse de sortir les refrains sur les scandales d'abattoirs, la condition animalière ou les prochains virus sans pour autant embaucher non plus.
Donc bah ouais pour tout ça, faudrait que les ministères en question se sortent définitivement de la tête que le coeur du problème est organisationnel : il y a 20/30 ans peut être, t'avais des planqués qui se la coulait douce dans le public. Aujourd'hui, faut juste sortir le carnet de chèque et embaucher ou a minima stopper la cassé généralisée*, on le sait, vous le savez, ils le sachent, nous sachons.

UK : coucou ! Je te crois 100% hein, surtout avec ce statut de contractuel ça doit être pratique tiens... Par contre j'ai encore en tête ces moments, pendant mon stage en psychiatrie, où on en était à notre 4e pause café et les infirmiers qui chantonnait ironiquement "du personnel pour les hôpitaux" :-D Disons que le rythme de travail est, j'ai trouvé, bâtard : un type qui décompense et t'as besoin de 3 personnes. Si ces 2/3 personnes sont pas dispo, c'est le patient ou soignant ou/ou qui sont en danger. Mais t'as aussi pas mal de moments off, certains le mettent à profit pour proposer des trucs, aller discuter le bout de gras avec les patients, bref faire vivre leur service, mais d'autres sont assez désabusés quand même. Je précise que je ne jette la pierre à personne et ai trouvé le milieu plutôt fascinant à vrai dire.


*mais bon, petit rappel : 61498535_2574429465914439_5638886133698920448_n.jpg

- Vous êtes contre tout ce qui a été fait depuis la dernière guerre...
- Vous vous trompez de date. Je suis contre tout ce qui a été fait depuis Adam

2340
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Hors sujet :
Djardin : yep. Je peux pas trop dire la structure exacte, ou en MP. Je sais pas trop où commence et s'arrête ce débile devoir de réserve de l'agent de la fonction publique

- Vous êtes contre tout ce qui a été fait depuis la dernière guerre...
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Citation :
Comédiens, humoristes, réalisateurs, chanteurs, écrivains… Quelque 108 personnalités françaises, associées à des représentants de patients, réclament un plan d’urgence pour « sauver l’hôpital » dans une lettre ouverte à Emmanuel Macron publiée, mercredi 2 octobre, par Le Parisien.

Richard Bohringer, Charlotte Gainsbourg, Agnès Jaoui, Vincent Lindon, Thomas Piketty, Véronique Sanson… figurent parmi les 108 personnalités signataires de cette lettre, avec une quarantaine de représentants de patients, en soutien « aux blouses blanches au bord de la crise de nerfs », explique le quotidien.


https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/10/02/une-centaine-de-personnalites-reclament-un-plan-d-urgence-pour-l-hopital_6013851_3224.html

Citation :
« La situation sur le terrain est devenue réellement intenable : les difficultés d’accès aux soins s’accroissent, la qualité et la sécurité des soins se dégradent et nous observons l’épuisement et l’inquiétude des personnels hospitaliers », écrivent les signataires.

Les personnalités, qui ont été confrontées au monde hospitalier, réclament l’ouverture de lits, l’embauche du « personnel nécessaire », la revalorisation des salaires des personnels. « L’hôpital public a besoin de réformes mais aussi et surtout de moyens pour assurer ses missions dans des conditions acceptables pour les patients et pour les soignants », conclut le courrier.

Dans une tribune au Monde, un collectif de médecins urgentistes rappelait en juin qu’il était « urgent de sortir du dogme politique de la contrainte budgétaire » qui étouffe les services, épuise les personnels et met en danger la vie des patients.

[ Dernière édition du message le 02/10/2019 à 08:47:25 ]

2342
ouais mais CA RAPPORTE PAS UNE THUNE ! :oops2:

Putain, 22 ans que je traine sur AF : tout ce temps où j'aurais pu faire de la musique !  :-( :-)

2343
Les artistes, comme les lycéens, qui manifestent = BALEK TOTAL.

Merci les gars, mais circulez SVP, vous ne faites vraiment pas sérieux là, les clowns et les gosses. :oops2:
2344
2345
Ça fait un an que je me fais chier à faire de la maintenance industrielle dans une usine de merde. Je n'ai pas été embauché pour ça à la base, mais je sers de larbin à ceux qui servent de larbin à l'usine. Ça se passe mal avec mon chef, son chef c'est son frère, et le chef de celui-là est un garçon moderne, c'est à dire un jeune ingénieur féru de langue de bois et aux gonades faiblissimes.

Le genre de taf où même quand techniquement tu assures, tu te sens nul, même quand tu es pas responsable d'une connerie on te blâme, etc.

Je commence à reprendre mon CV de zéro pour aller chercher ailleurs, ce que je n'ai pas vraiment pu faire depuis longtemps (à cause principalement l'arrivée de mon petit), ça fait du bien.

C'est con parce que le reste de ma vie va vraiment on ne peut mieux, m'enfin je vais me bouger pour arranger ça.

L'appétit vient en mangeant ; la réforme, c'est pas sorcier ; le campement léger en plein air, non. Cupidon

[ Dernière édition du message le 08/10/2019 à 11:12:32 ]

2346
Citation :

C'est con parce que le reste de ma vie va vraiment on ne peut mieux, m'enfin je vais me bouger pour arranger ça.


Tu veux que ça aille moins bien ?
2347
Soutien à toi, et bon changement de taf que j’espère très prochain.
:boire:
2348
Citation :
je sers de larbin à ceux qui servent de larbin


j'avoue que tu m'as fait rire avec cette phrase.:-D
2349
'tain les environnements toxiques comme ça faut les fuir à tout prix, ça peut te détruire complètement. On a souvent plein de trucs qui nous retiennent de bouger (et une naissance n'est pas une mince affaire), mais franchement, pour avoir vécu un truc similaire, fuir ces bullshit jobs ça n'est que du bon.

In the midnight hour, she cried more, more, more, with a rebell yell she cried more more more...

Vos meilleures BO

2350
Concrètement, mon chef (qui nie qu'il est chef, "je suis juste ton collègue" ) ne supporte pas la pression de ce qu'on lui demande de faire, et je suis le seul gars de moins de 50 ans dans l'équipe. Mes autres (vrais) collègues sont âgés, et soit fainéants, démotivés ou suffisamment expérimentés pour savoir que ça sert à rien de courir.
Du coup je sers de soupape à ce chef, qui apprécie particulièrement de me hurler dessus parce qu'il savait pas où j'étais pendant 15mn. Alors que, ne trouvant ni mes collègues partis au café, ni ledit chef à son bureau, j'étais parti bosser à l'atelier en attendant.

Honnêtement je fuis le conflit et je suis pas du genre mordant, mais alors là sûr à 100% de mon bon droit et irrémédiablement échaudé par son inexpugnable agressivité méprisante, quand il a voulu m'engueuler par téléphone interposé je lui ai pourri la gueule.

Il m'a dit de venir à son bureau et qu'on allait s'expliquer (j'ajoute qu'il est connu pour avoir été littéralement violent dans d'autres contextes).

Je lui ai dit que j'arrivais, pas de problème.



Il a fui 30s avant que j'arrive.

Je suis allé en parler au chef du chef de mon chef, qui a courageusement répondu qu'il entendait mon problème mais n'avait pas de solution. L'aprem s'est fini en eau de boudin, ce qui me sied à merveille.
Depuis, le matin mon chef boude et me donne du travail dédaigneusement, en essayant vaguement de me coincer. Du coup j'ai appris à me servir de la presse plieuse à commande numérique, et au fur et à mesure de la journée il se fait mi-sympa mi-malaisé. Le lendemain, re-boudage jusque vers 9h (forcément il a besoin de moi pour faire le taf, la réciproque est moins vraie).

J'ai hâââte de dire que je me barre.

L'appétit vient en mangeant ; la réforme, c'est pas sorcier ; le campement léger en plein air, non. Cupidon