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Sujet Le Pub de l'Amérique Latine

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Sujet de la discussion Le Pub de l'Amérique Latine
Salut.
Si comme moi vous adorez ce continent, êtes fascinés par ses cultures, sa géographie. Son football, sa musique, sa littérature, sa politique actuelle ou passée. Que vous la connaissiez ou non, que vous l'aimiez ou la détestiez.
N'hésitez pas à poster, même si c'est pour en dire pis que pendre...
Venez nous faire partager vos expériences de voyage, du Rio Grande au Cap Horn, en passant par le Sertao brésilien ou les cordillères.
Des sierras mexicaines au canal de Panama. Le sujet est aussi vaste que ce continent, et peut être aussi passionnant.
Si ça vous chante d'y aller, il se trouvera bien un Afien pour vous filer quelques tuyaux...

Bienvenue.
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321
Mention spéciale du jury

img295.jpg

Excellente photo du Bob

Un guitariste et sa guitare c'est parfois la rencontre de deux manches.

Quand on a rien a dire on peut toujours le dire en chantant !

322
J'aime bien tes photos de gens.
Et puis aussi les 5, 6, 9...

La 14 qui est vertigineuse...
323
... et la 14 bis !

Un guitariste et sa guitare c'est parfois la rencontre de deux manches.

Quand on a rien a dire on peut toujours le dire en chantant !

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Merci, ça faisait qu'on t'avait pas vu par ici, Vicky.
Je vais commencer un nouveau paquet, j'espère pas faire de doublons, j'ai pas marqué mes photos déjà scannées.
Sinon, je cherche un article affligeant sur Peron et son soutien aux nazis, fascistes et franquistes. Un historien vient de sortir un bouquin là dessus. Jamais compris comment la gauche argentine pouvait se déclarer péroniste. A t'on déjà vu un parti se déclarant mussolinien de gauche en Italie, communisto-franquiste en Espagne ou pétainiste de gauche ?
A part Allende au Chili, Arbenz et Arevallo au Guatemala dans les 50's la gauche latino cumule les crétins. A de rares exceptions. :noidea:

325
J'ai jamais vraiment compris les "nuances" de la politiques en AL. Et encore moins en Argentine.

Un guitariste et sa guitare c'est parfois la rencontre de deux manches.

Quand on a rien a dire on peut toujours le dire en chantant !

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Citation de Libération :
Michael Townley, un terroriste que la justice américaine protège contre vents et marées


Citation :
RÉCIT
Ancien de la CIA, cet Américain a été condamné pour un assassinat commandité par Pinochet en 1976. Mais pas pour de nombreux autres attentats, grâce à son statut de témoin protégé.
Avec opiniâtreté, la justice américaine continue de protéger un ex-agent de la CIA condamné pour terrorisme : Michael Townley, responsable avoué de plusieurs assassinats pour le compte de la dictature chilienne, dans les années 70. Malgré près de quarante ans de batailles juridiques, Townley n’a été condamné que pour un seul de ces crimes : l’attentat à la bombe qui coûta la vie, en 1976 à Washington, à Orlando Letelier, ancien ambassadeur du Chili démocratique, et à sa secrétaire. Remis à la justice américaine en 1978, il a écopé de dix ans de réclusion, et n’en a purgé que la moitié : sa collaboration avec les juges lui a permis de bénéficier depuis cette date du «statut fédéral de témoin protégé», qui lui garantit à vie une quasi-immunité.
UN PLAN POUR ÉLIMINER OLOF PALME
Pourtant, plusieurs pays ont condamné par contumace cet agent de la Dina, la redoutable police politique de Pinochet. L’Argentine, pour l’assassinat, à Buenos Aires en 1974, du général Carlos Prats, chef d’état-major avant le putsch, et de sa femme ; l’Espagne, pour l’enlèvement puis l’assassinat de Carmelo Soria, fonctionnaire international, à Santiago en 1976 ; l’Italie pour complicité avec le terroriste néofasciste Stefano Delle Chiaie.

Dans son agenda, on trouve aussi le malfrat français Albert Spaggiari, ancien de l’OAS mêlé au casse du siècle, à Nice, en 1976. Townley aurait en outre avoué lors d’interrogatoires un plan pour éliminer, toujours pour le compte de Pinochet, le Premier ministre suédois Olof Palme. Et donné des informations sur des recherches bactériologiques menées par la Dina qui auraient abouti, en 1982, à la mort par empoisonnement d’Eduardo Frei Montalva, le président démocrate chrétien qui a précédé Allende. A cette époque, Townley est déjà emprisonné dans son pays d’origine. Devant la fureur des Etats-Unis après l’attentat de Washington, Pinochet met fin à la campagne d’assassinats d’opposants en exil, dissout la Dina (qu’il rebaptise CNI) et accepte d’extrader Townley.

FÉROCEMENT ANTICOMMUNISTE
Né en 1942 dans l’Iowa, Michael Townley a 14 ans quand sa famille s’installe à Santiago : le père travaille pour Ford et finira par diriger la branche chilienne du constructeur automobile. Après son mariage avec la Chilienne Mariana Callejas, activiste d’extrême droite, Townley commence à travailler pour la CIA, comme l’a fait son père avant lui. Son engagement férocement anticommuniste l’amène à quitter le Chili de l’Unité populaire pour s’installer en Floride, où il se lie d’amitié avec les secteurs anticastristes les plus extrémistes. Il revient au Chili immédiatement après le putsch qui renverse Salvador Allende, et se met au service de la police secrète. Dans la somptueuse demeure que lui attribuent les militaires, il torture et tue l’Espagnol Carmelo Soria, comme le révèlera plus tard sa femme. Elle-même sera jugée et condamnée au Chili pour sa participation à l’attentat de Buenos Aires contre le général Prats.

En 2005, la justice espagnole condamne Townley pour l’enlèvement de Carmelo Soria et fixe une lourde indemnité à verser à la famille de la victime. Un tribunal américain valide la décision et un premier versement est effectué. Sans lendemain, ce qui motive un nouveau recours espagnol. Chargé de l’affaire à Washington, le juge John Bates a rendu le 19 mars une décision où il conclut à l’impossibilité de poursuivre Townley pour non-paiement : l’obliger à payer contreviendrait à son statut de témoin protégé. Qui garantit en effet une nouvelle identité, une protection policière et le secret absolu sur son domicile et ses comptes bancaires. Le texte de 13 pages du juge Bates, dont le quotidien espagnol El País rendait compte vendredi, est consultable (en anglais) ici.

Spécifique au droit américain, le statut fédéral de témoin protégé est accordé au compte-gouttes : on ne comptait que 8 500 bénéficiaires entre 1971, date de sa création, et 2013.

François-Xavier GOMEZ
327
Citation :
Sinon, je cherche un article affligeant sur Peron et son soutien aux nazis, fascistes et franquistes.

Un resume du lien suivant qui est je crois très complet.
https://www.rebelion.org/noticia.php?id=44475
historien Prof d histoire latino américaine et espagnol á l université de tel aviv.
http://www.tau.ac.il/eial/I_1/rein.htm
http://www.argentina-rree.com/13/13-012.htm
du point de vu militaire. si si: leurs relations vu par des historiens militaires.
https://rha.revues.org/6999

[ Dernière édition du message le 05/04/2015 à 09:40:01 ]

328
Merci Franck, y'avait aussi récemment un article dans Libé ou le Monde, pas retrouvé... Où il était surtout question de l'admiration des Peron pour Benito et Hitler, et l'affaire des centaines de passeports vierges envoyés au vatican pour offrir aux nazis en fuite.
@Vicky, concernant la politique argentine, historiquement c'est la lutte entre fédéralistes et centralisateurs, ce qui fonde l'Argentine post-coloniale. A coups de caudillos, certains un peu moins cons et sanguinaires que d'autres. Résumé très succinct, j'en conviens. Par la suite, comme au Chili, des régimes pas très démocratiques au sens où on l'entend de nos jours, du genre autoritaires, populistes, très proches des cathos intégristes, anti-communistes primaires et souvent admirateurs des fascismes européens.
Les anars, trotskystes, et autres gauchistes sont envoyés dans les bagnes de Terre de Feu.
Quant au régime des Peron, j'en suis pas un admirateur, loin de là... Admirateur de Benito, Franco et Hitler, c'est trop pour moi...

Et les Argentins m'ont toujours gonflé avec leur connerie des Malouines, du premier gus venu jusqu'à la tête de l'état.
Ca me donnera l'occasion de reparler d'un défunt pote photographe argentin, Jorge Sclar. Les Malouines, Chavez, Peron, Castro, Le Che et tous les Zorro de pacotille et sanguinaires et fantasques dont l'Amérique Latine est si friande...

Une lecture:
Monsieur le Président de Miguel Angel Asturias, pas facile à lire, c'est jamais linéaire mais excellent sur le style présidentiel à la latino.
329
Les frontières d'un extrême à l'autre sont très ténues en AL. Peron est un président "Social" et en même temps il se sent proche des grands dictateurs européens, Pinochet est le "Caudillo" chilien qui fait descendre les opposants mais il fini par laisser la démocratie derrière lui (comme Franco). J'ai du mal à faire des classements définitifs comme on aime les faire dans la politique française.
Malgré toutes ces péripéties, les pays d'AL finissent par retomber sur leurs pied pour repartir à nouveau dans leur excès.
Si on veut attendre quelque chose de raisonnable et rationnelle de là bas ... on peut s'assoir confortablement et pour un moment.
On peut parler de Cuba aussi et du régime actuel, il y a du bon (indépendance par rapport au States, société qui est restée très humaine) et du moins bon (police militaire qui écoute au porte, déliquescence des infrastructure publiques ..)
Est qu'on peut avoir une chose et son contraire ?

Ceci dit, toi comme moi on est attaché à ce continent parce qu'il a une chose certaine : un charme humain d'une puissance incroyable.

Un guitariste et sa guitare c'est parfois la rencontre de deux manches.

Quand on a rien a dire on peut toujours le dire en chantant !

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Mouais... mais Pinochet a redonné le pouvoir aux civils sous la pression et parce qu'il ne pensait pas le perdre suite à son référendum et sous des conditions ne permettant pas aux civils de poursuivre en justice le moindre militaire, sans compter des pans entiers de l'industrie minière rackettés par l'armée. Qui touche son %age sur les exportations de minerai. Et on ne parle pas des milliers de morts, et en héritage un pays ultra libéral où il est impossible aux classes ouvrières et moyennes d'envoyer les enfants à l'université et où l'église ultra-réac bloque toute avancée sociétale. Divorce, avortement, ne parlons pas du mariage homo...
Pullulent dans toutes les grandes villes des hotels de passe, pas seulement pour la prostipute classique mais aussi pour les couples qui ne pouvant divorcer sont obligés d'avoir comme seule alternative l'hotel de passe. Belle hypocrisie.
Mais reconnaissons au Chili une des littératures les plus importantes d' AL, et ce depuis très longtemps. Toujours très vivante.

Anecdote:
Je trouve à Punta Arenas une chouette petite pension de famille au bord du détroit de Magellan. J'y vais, j'y viens au gré de mes pérégrinations en Patagonie. Un jour les tauliers me disent que c'est complet mais si je veux ils peuvent me louer la piaule de leur fils ainé en vacances à Santiago. Ok, déco "Slipknot" et autres groupes de jeunes, ça change de la photo de la famille avec JP II sur le buffet de la salle à manger. Vers 22 heures, on sonne à la porte, ils ouvrent à un jeune couple chilien:
"Z'auriez une chambre ?"
Non, c'est complet... Ca c'était vrai...
Mais la réaction de la taulière, 35 piges au plus...
Scandalisée, tu te rends compte, Fernando, je suis sûr qu'ils sont même pas mariés.
C'est ça aussi le Chili, une société étriquée où la jeunesse semble très à l'étroit, engoncée dans des schémas d'un autre siècle...
J'crois qu'un jour elle va avoir envie que ça pète.