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Le Pub de l'Amérique Latine

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Sujet de la discussion Le Pub de l'Amérique Latine
Salut.
Si comme moi vous adorez ce continent, êtes fascinés par ses cultures, sa géographie. Son football, sa musique, sa littérature, sa politique actuelle ou passée. Que vous la connaissiez ou non, que vous l'aimiez ou la détestiez.
N'hésitez pas à poster, même si c'est pour en dire pis que pendre...
Venez nous faire partager vos expériences de voyage, du Rio Grande au Cap Horn, en passant par le Sertao brésilien ou les cordillères.
Des sierras mexicaines au canal de Panama. Le sujet est aussi vaste que ce continent, et peut être aussi passionnant.
Si ça vous chante d'y aller, il se trouvera bien un Afien pour vous filer quelques tuyaux...

Bienvenue.
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Salut Tex, t'es rentré ! J'ai cru que tu restais là bas :-D
Alors, raconte !

Un guitariste et sa guitare c'est parfois la rencontre de deux manches.

Quand on a rien a dire on peut toujours le dire en chantant !

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Vite fait mal fait, en attendant mieux:

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Arequipa.
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Automatiquement
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Je suis Charlie

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Banzaï... :-D

Bon... 17 ans après avoir foutu le souk à l'aéroport de Lima et m'être fait haïr par des dizaines de chauffeurs de taxis liméniens me voici de retour au Pérou, en famille cette fois. C'est fou ce que les tacos sont devenus calmes, ils sautent plus à la tronche des gringos, à celui qu'arnaquera le plus le brave Yankee, le naïf français ou le gros teuton. Attendent sagement derrière la ligne jaune peinte au sol à la sortie de l'aéroport, le badge et le "tarifario" bien en vue.

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P****n, 8 ans que j'avais pas foutu les pieds en Amérique Latine. Ca me manquait. Manque compensé par la lecture de dizaines de bouquins sur l'histoire mouvementée mais passionnante de ces continents.
Cette fois il s'agit d'un cadeau. J'avais offert à la Moujikette pour ses 20 ans un bouquin de photos sur l'Art Précolombien, et écrit en page de garde "je t'emmènerai un jour au Macchu Picchu". 30 ans plus tard, j'ai tenu parole... C'était son rêve de voir le Macchu Picchu, à la Moujikette. Quand on aime, hein...
Même le "môme" s'est dit, "ouais, pour voir ça, je suis prêt à supporter les vioques 3 semaines...".

[ Dernière édition du message le 29/08/2016 à 19:07:19 ]

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Comment ça se passe avec le Sentier Lumineux (moins qu'il y a 20 ou 30 ans mais il est toujours actif) ? C'est pas justement dans le coin de Cuzco qu'il sévit ? L'armée péruvienne est sur les dents ? Il y a des parcours touristiques balisés et sécurises ?

Incrédule sur tout, sceptique sur le reste

[ Dernière édition du message le 30/08/2016 à 06:49:03 ]

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Le Sentier est toujours vaguement actif... enfin surtout côté narco-trafic. En 2014 l'armée et la police ont tenté de réduire la dernière poche sur l'Altiplano, 10 morts côté flics.
La région d'origine du Sentier était plus au nord de Cusco, vers Huancayo et Abancay longtemps plus que fortement déconseillés aux touristes, il y a 30 ans. Cusco, la vallée sacrée, le Macchu Picchu, n'importe quel gouvernement péruvien serait prêt à y faire stationner 50 régiments de chars pour les protéger, le jackpot du pays, une grosse part de l'activité touristique y fonctionne à plein. Il ne serait pas facile non plus d'y recruter, tout le monde y vit du gringo, plus ou moins bien... Donc présence policière importante mais discrète dans cette région, mais ça ne semble pas gêner les péruviens. Disons que si un péruvien avait l'intention de s'en prendre à un gringo dans certains coins et qu'il se fasse gauler il aurait plus intérêt à se réfugier auprès des flics qu'auprès de la population. Je ne suis pas en train de dire que la situation sociale est merveilleuse, loin de là. Simplement le touriste déverse des devises qui font du bien, et tout le monde en est conscient. Même si la répartition...
Il y a eu aussi le MRTA à la même époque, beaucoup moins violent, décimé dans la prise d'otages de l'ambassade du Japon vers 96... s'attaquer à l'ambassade du Japon quand le président local s'appelait Fujimori... Il se disait que c'étaient les forces spéciales japonaises qui avaient fortement aidé voire participé à l'assaut.
Quant à Abimael Guzman, le prof de philo métis fondateur du Sentier, toujours en taule sur une ile appartenant à l'armée à quelques encablures d'El Callao, le port de Lima.
Anecdote, en 99 en allant aux ruines de Sillustani vers le Titicaca à 4000 mètres en plein vent sur l'altiplano le chauffeur de bus nous voyant surpris de la forte présence de l'armée nous indique qu'il y avait une prison où étaient enfermés les sous-fifres... Guzman s'était négocié l'enfermement à vie au bord de la mer pendant que les pauvres mômes qu'il avait embarqué dans sa folie se retrouvaient là haut. Le Sentier était un délire total, mélange improbable de maoïsme, millénarisme, incaïsme, jamais rencontré de péruviens qui aient un quelconque regret de sa fin, ni même de vague sympathie pour le groupe. Même si l'armée s'est aussi déchainée à l'époque. Pour avoir une idée de ce qu'était être indien de l'Altiplano à l'époque c'était comme être Polonais entre Allemands et Cocos entre 39 et 45, voyez ?

[ Dernière édition du message le 30/08/2016 à 10:28:21 ]

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Merci de la précision. Je pensais qu'il y avait toujours un peu d'activisme de la part des potes à Guzman. icon_bravo.gif

Incrédule sur tout, sceptique sur le reste

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Il doit bien en rester quelques uns, discrets, pas sûr qu'ils puissent encore trouver des appuis dans la population, même s'ils n'étaient que la conséquence d'une situation sociale catastrophique les dégâts provoqués les ont coupé de tout soutien éventuel. Sinon, en partie amazonienne mais la frontière entre narcos et guérilleros est un peu floue... :-D
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Pour en revenir à plus de légèreté, l'histoire du souk à l'aéroport de Lima en 99. Ca faisait 2 mois que je bougeais entre Chili, Bolivie et Argentine où on me foutait une paix royale chaque fois que je débarquais du bus. Arrivé à Puno au Pérou en provenance de Bolivie je me retrouve avec une horde de tacos tentant de m'alpaguer le sac à dos, vas-y, viens chez mon cousin il a le meilleur hôtel de la ville, pas cher 50$ + 15$ de course, et agressifs en plus les guignols. Toujours en galère avec les prix, là bas c'était comme les compagnies low-cost aujourd'hui, une fois qu'on a payé on a encore des taxes improbables qui tombent, il fait beau, faut gonfler les pneus, j'ai ouvert le coffre, le sac est lourd. Toujours à négocier, chiant. Et dés qu'on descend du bus jamais moins de 15 guignols...
J'étais à Huanchaco, au nord, je prends l'avion pour Lima en début d'après midi, j'ai un autre avion pour New York dans la soirée. Donc pas l'intention de sortir de l'aéroport. Qu'est ce qui m'a pris à la sortie de l'avion à Lima, rien, juste une basse vengeance de mauvais Gringo.
Je sors mon guide touristique, prends un air con et paumé, zyeute en l'air à droite et à gauche à guetter les panneaux... Ca rate pas, une vingtaine de tacos me tombe sur le râble.
- Donde vas ?
- Miraflores, Barranco, Lima Centro, Bellavista ? (des quartiers de Lima)
-50$ Bellavista, buon precio...
-70$ Miraflores, mas bonito, mas seguro.
Putain, j'avais tous les prix, enfin chérots quand même... z'avaient flairé le pigeon les taxis, z'allaient pas le lâcher comme ça, çui là allait rester dans les annales qu'ils se sont dit.
-Voy a Nueva York...
Ca m'aurait étonné qu'il y ait pas une quelconque Avenue de New York à Lima...
-Si, si, avenida Nueva York, Miraflores, buon precio, 50$...
Tous en choeur, j'ai même eu droit à une baisse jusqu'à 40$...
Et toujours mes 20 tacos agrippés à mon sac à dos pour essayer de m'embarquer dans un de leurs cercueils à roulettes.
Je garde mon air con et paumé, fais mine d'hésiter...
Putain, je vais l'avoir le pigeon que chacun se dit. Y'en a qui jouent de la sympathie, genre mais laissez le tranquille, viens avec moi, amigo, j'suis honnête moi, pas un de ces malfaisants arnaqueurs...
-Nueva York, 40$, muy barrato (pas cher).
Je réponds que c'est pas cher mais que ça risque d'être long, pas un ne capte...
Y'a juste un gus assis sur un siège qu'a l'air de bien se marrer, un local, sa tête me dit kekchose.
5 minutes de ce petit jeu et je gueule en plein milieu de l'aéroport:
-POLICIA, por favor.
Y'avait un flic à 20 mètres de là qui mouftait pas...
Là il a bien été obligé de venir.
-Si, Senor ?
-Je ne peux pas avancer, regardez ça ils sont tous agrippés à moi, faites quelque chose.
Le policier a viré tous les taxis du hall d'arrivée des vols domestiques, à l'heure fatidique, un vol toutes les 5 minutes, ça en fait des pigeons, surtout avec les vols de Cusco...
Boum, une flopée de touristes débarque, y'a bien quelques tacos qui tentent l'alpagage mais plus possible, le flic a eu du renfort, faut attendre dehors maintenant...
Le gus qui me disait kekchose se lève viens vers moi et me dit:
"tu me reconnais, c'est moi qui t'ai emmené à l'hôtel y'a 1 semaine puis au musée de l'or...tu vas où ?"
Je vais vraiment à New York, j'ai pas menti...
On est resté à discuter et sympa il m'a donné un tuyau pas cher, aller bouffer à la cantine du personnel de l'aéroport plutôt que dans un resto à passagers...

Donc maintenant les chauffeurs de taxi ne sont plus autorisés à chercher le pigeon directement dans les halls d'arrivée de l'aéroport de Lima... :mdr:

Dans un même élan de bassesse je me suis vengé de tous les chauffeurs de taxi du monde qui m'ont pris pour un pigeon... çui de Singapour qu'avait jamais entendu parler de Changi Airport, çui de San José qui voulait me faire faire le tour de la ville pour un trajet de 2 kilomètres, çui de Managua qu'a commencé à me faire chier quand à la question de ma religion j'ai dit que je bouffais du cureton à tous les repas, çui de Paname qui voulait me faire passer par Pigalle un samdi à 23h, et j'en passe.